Articles de algermiliana
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Centres d'intérêts : Miliana
À propos de l'auteur : <p><span style="font-size: small;">Témoigner c'est Souvenir</span></p>
Citation préférée :
L'enfance. Cette heureuse et brève période de l'existence où l'on a tout juste assez de conscience pour savourer la joie d'être et d'inconscience pour ignorer les difficultés de la vie.
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Des Auteurs et de leurs Œuvres
- Par algermiliana
- Le 11/12/2024
- Dans Le coin de Slemnia Bendaoud
- 4 commentaires
En préfaçant l’ouvrage de Laurent Gagnebin* relatif à la critique de l’ensemble de son œuvre, Simone de Beauvoir devait conclure par : « On me lira mieux, vous ayant lu. C’est de grand cœur que je vous dis : merci ! »
L’ouvrage en question s’intitulant « Simone de Beauvoir ou le refus de l’indifférence » ouvre sur un chapitre introducteur titré au travers « Une vocation » avec en prime, comme cerise sur le gâteau, cette question pertinente : pourquoi Simone de Beauvoir et non Sartre ?
Comme conclusion à cette très courte préface, on ne peut trouver mieux au plan de la réflexion, de la concision et de la précision. L’auteur, objet de la critique littéraire, se donne donc la pleine mesure de profiter de la critique qui lui est réservée et annonce déjà cet effet de synergie entre son œuvre et le titre qui en fait la critique.
Du coup, préfacer sa propre critique relève de ce grand fair-play littéraire dont Simone de Beauvoir s’est drapée pour démontrer le sens de cette capacité à d’abord assumer les observations, remarques, comparaisons et conclusions de son critique littéraire.
L’approche étant remarquablement bien menée. La finalité de ce travail ne pouvait inexorablement que vraiment plaire aux deux auteurs, celui dont les ouvrages auront été passés au crible en premier.
D’où d’ailleurs, cette petite conclusion en guise de remerciements. De compliments !
Entre ces deux auteurs, l’œuvre de l’un est l’objet d’un diagnostic que contient l’ouvrage de l’autre : son critique littéraire. Quant à lier l’incidence de la critique littéraire sur la lecture de l’œuvre complète de l’auteur objet de cette « rétrospective », il y a incontestablement de la sagesse dans les propos de cette grande Dame de Lettres.
On ne pouvait donc trouver meilleur moyen d’aborder pareil sujet, trop compliqué et assez difficile à cerner dans son ensemble. Surtout que leur avenir littéraire est du coup bien lié.
Cependant cette même question pose problème entre auteurs algériens et se trouve être très différente de l’exemple suscité dans sa configuration comme dans le fond.
La polémique opposant Rachid Boudjedra à Yasmina Khadra, deux auteurs assez prolifiques, du reste, lors de la tenue du Salon du livre (17ème SILA), en donne, en effet, cette preuve irréfutable que la donne littéraire algérienne est vraiment bien différente.
À l’inverse de l’exemple donné en introduction, le climat régnant entre auteurs algériens, à un haut niveau surtout, demeure assez violent, suspicieux, très complexe et bien dangereux pour la littérature algérienne.
Chacun d’eux fait de son livre son propre territoire, sa seule médaille, son unique logis, son exclusif Paradis, son grand fusil, ses propres galons, ses seuls mérites et tout un univers bien gardé.
On aura à distance taquiné l’autre, peut-être sans le vouloir discuté avec lui, indirectement, à distance et à couteaux tirés, provoqué son semblable, chambré cet autre auteur et bien indisposé tout son monde.
Le tout était de paraitre comme le plus fort, le meilleur de tous, le plus lu et plus considéré dans le monde, trônant son charme et étrennant son grand palmarès alentour et plus loin à l’horizon ou du manoir.
Ils nous auront fait oublier, l’espace d’une querelle byzantine, tant de belles plumes nominées et très distinguées, nobélisées et très bien valorisées.
La raison ? Ce sont eux qui se considéraient être les meilleurs –ou tout comme- en Algérie, nous brouillant la vue au loin et nous prenant en otage dans leurs abyssales analyses stériles, de leadership inconséquent et inconvenant.
Celui-ci traite celui-là de tous les noms d’oiseaux, alors que ce dernier répond au premier d’une manière moins élégante, plutôt malveillante. Et les deux versent intempestivement dans ces diatribes violentes et à peine injurieuses, indignes de ce haut rang qui est le leur.
Et dire que le premier avait honorablement fait le maquis et que le second venait depuis quelques années seulement de prendre sa quille, en leurs qualités respectives d’ancien maquisard et de haut gradé militaire.
Etait-ce cet uniforme qui leur donne toutes ces formes et trajectoires bien difformes pour aussi dangereusement ternir cette image de marque de la littérature algérienne qui peine déjà à trouver ses bonnes marques à l’étranger comme à l’intérieur du pays?
Aller jusqu’à se traiter mutuellement de tous ces noms et mauvaises expressions ; en fait : d’être ‘’tout sauf un écrivain’’ pour l’un, et de taxer celui-là ‘’d’être dans la contrainte’’ ne relève-t-il pas de cette insulte à la littérature ?!
Et pourquoi donc en arriver là ? Pourquoi pour l’un se mouvoir en censeur de toute une collective histoire bien glorieuse et très civilisatrice, et pour l’autre se cacher derrière cette fonction officielle et aura propre à cette « ouverture occidentale »?
Le peuple algérien n’a que foutre de ce que peut bien penser Gabriel Garcia Marquez des auteurs algériens et de la littérature algérienne. Il veut juger lui-même, par ses propres moyens, de leurs œuvres complètes sur pièce et sur place, et surtout de leur intérêt à porter très haut l’étendard algérien dans ce ciel de belles lettres et de grandes merveilles scripturales.
Un salon du livre à hauteur de celui qui se tient chaque année à Alger n’a que faire de ces « tirs à boulets rouges » dont participent à longueur de temps des plumes trempées dans la haine de l’autre, sans jamais élever le niveau de notre littérature.
Le « fauteuil » de littérature est très mouvant et bien chavirant, nous n’en voudrons pour preuve que ce prix Nobel qui change chaque année de titulaire.
Et s’il reste cet objectif que convoite toute plume confirmée et bien affirmée, seule la sagesse des propos et des acteurs intéressés à côté de leurs œuvres de mérite peut bien y mener un jour.
Ici, nous sommes bien loin de cette conclusion relative à cette très subtile et honnête préface de Simone de Beauvoir.
On dirait qu’on aborde un autre sujet, qu’on dérape sur un autre terrain, qu’on s’installe dans un autre univers !
Revenons donc vite à notre belle littérature … ! On était sur un terrain miné !
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Droj El Hadid
- Par algermiliana
- Le 06/12/2024
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
- 2 commentaires
Chaque fois qu’un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui meurt……. Adage Africain.
Le colonialisme est une gangrène qui secrète le racisme…………………………….Amar Belkhodja.À toutes et à tous Essalem.
Après une pause en compagnie du brillant élève de la classe indigène, nous allons encore une fois franchir d’autres passages, d’autres escaliers de la vieille cité Rostomide. Il s’agit de droj el hadid. Illustre historien à vous la parole : Les 88 marches de droj el hadid relient la rue de la victoire (ex rue Cambon) à la rue Emir Abdelkader (ex rue Bugeaud). C’est l’escalier le plus large de la ville, si bien qu’ il est séparé au milieu par une rampe qui fait la joie des enfants. Une rampe qui a donné son nom à l’escalier. Les enfants se plaisaient a l enfourcher en guise de glissade. Ce passage Jean Jaurès fut baptisé au lendemain de l’indépendance du nom de Nejm Ben Mohamed, arrêté et torturé à mort par l’armée française pendant la guerre de libération nationale. Nejm fut un militant actif de l UDMA et du mouvement islahiste de Ben Badis.
Pendant la période coloniale, la majorité des passages n’existait pas. C tait tout bonnement de simples issues de terre qui se transformaient en bourbiers à la moindre averse. Remontons dans le temps pour relater un grand exploit dont l’origine et les auteurs ne furent autres que les enfants. Les enfants de la ville, a chaque mois sacré de Ramadhan organisaient la chasse à tous ceux qui se hasardaient à rompre le jeune. Un jour, parmi tant d’autres, que l’histoire retient, un attroupement d’enfants se forma devant le restaurant du progrès tenu par un français à la rue Bugeaud. La bande de gamins se mit à conspuer un consommateur qui se trouvait à l’intérieur du restaurant, attablé devant la nourriture, sans se soucier aucunement du mois sacré. Le propriétaire du restaurant sort pour faire cesser le barouf. Mais au lieu de se disperser et en guise de réponse, les enfants opposaient une cataracte de pierres et continuèrent a huer le non jeuneur… ouakel ramdhan mahroug laadham…slogan lancé à l’adresse de ceux qui osent manger en période de carême. L’une des pierres atteint un français qui se trouvait à l’intérieur de la salle de restauration. Furieux, ce dernier se précipita à son tour dehors et lança une bouteille sur la bande d’enfants qui huaient de plus belle le musulman indélicat. La bouteille se brise. Les éclats de verre atteignent des algériens qui étaient de passage. C’est à partir de quoi les évènements prendront une autre tournure. Aussitôt, une première mêlée opposa Algériens et Français présents sur les lieux. Les choses vont s’amplifier. la population algérienne informée en un clin d’œil de l’incident, commence à déferler. Face à cette situation et a la tournure que prend l’évènement, les français s’empressent de fermer leurs établissements pour courir à la hâte chez eux s’armer contre une attaque qu’ils supposaient préméditée. La bataille se poursuit entre algériens et français. Un conseiller municipal français, constatant que la situation s’aggravait et que les habitants français se trouvaient menacés, va requérir la force armée. Plusieurs légionnaires sont dépêchés sur les lieux pour appuyer les agents de la police. Les algériens arrêtés à l’issue de l’affrontement furent traduits le soir même devant le juge de paix qui prononça à leur encontre des condamnations en application du tristement célèbre code de l’indigénat.
Ce jour-là, la population française fut sérieusement inquiétée. On avait cru que l’affaire Marguerite (révolte paysanne en 1901 a Ain Tourki, dans la région de Miliana allait se rééditer a Tiaret). Dans les milieux français on s’interrogeait si l’on ne se trouvait pas réellement en présence d’une attaque préméditée en ce sens que de très courts moments ont suffi à un regroupement massif de la population algérienne locale qui déferla sur les lieux ou la bataille rangée se poursuivit pendant trois heures environ. Dans la soirée des patrouilles de légionnaires et de chasseurs circulaient en ville. Il a fallu donc l’intervention de l’armée pour libérer les français.
La pratique du jeune à l’époque coloniale constituait un évènement capital. L’enfant algérien était partie intégrante de cette obligation de l’Islam et en attendant l’âge de pouvoir l’observer, cet enfant couvrait d’humiliation tous les adultes qui prenaient le risque de succomber au besoin de manger pendant le mois du carême.Droj el hadid, à l’instar des autres Droj a retenu pour l’histoire, l’épopée tracée par la bravoure des enfants acquis à la fois à la cause de la lutte contre l’oppresseur et le tracé des dogmes de la religion la plus tolérante. L’histoire des escaliers de Tiaret comme l’a souligné notre ami Amar belkhodja, nous renvoie à la vie de deux communautés, l’une colonisée et l’autre non colonisable. Il y eut distinction entre deux types d’habitats et leurs escaliers. Il y eut lieu l’escalier du riche (les français) et l’escalier du pauvre. Dans les quartiers français les escaliers ont été vite et bien faits tandis que les autres…En classe ou dans la rue, l’enfant de la vieille cité, les enfants de toutes les cités n’ont jamais eu peur de l’oppresseur. Ils ont réussi à faire basculer les assises d’un système qui au nom de la cavillation continue à faire des siennes… les enfants de Gaza terrifiés en savent désormais beaucoup de choses.
Ami(es) du très noble site, je vous dédie en cette occasion le chant patriotique youm el fida de farid el attrach. Prompt rétablissement pour notre amie lamie. À bientôt.
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Regain d’un passé composé
- Par algermiliana
- Le 06/12/2024
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Il était plus difficile pour moi à trouver la façon de raconter une histoire de mes souvenirs sachant que ne disposant que d’une mémoire moribonde pour la relater. Le seul fil conducteur en ce sens c’est où chacun a vraiment en cache sa propre histoire et que dans la vie il lui arrive pourtant un jour ou l’autre à se la raconter pour lui-même tout comme elle fut vécue au cours de sa jeunesse.
Il m’est arrivé à me servir de ce fil d’Ariane pour guide et à ne pas me perdre dans un dédale . J’étais heureux d’etre de retour à mon village,heureux encore de vivre en famille.J’étais assis dans un endroit ,il faisait un soleil magnifique et là j’ai revé à cette idée du passé qu’Il y a Bien longtemps j’ai écouté une chanson. En musique celle-ci n’étant accompagnée, que d’une simple gamme de cordes de guitare . C’est l’histoire de “ l’Ode de Billy Joe ” . Dans le temps elle avait prit une place au hit-parade. Des années sont passées depuis .Et il arriva alors qu’un jour ,J’ai réécouté et put lire encore cette histoire …. . Très difficile à ne pas la réécouter. . Le récit est à la fois simple, poétique et d’une infinie mélancolie. Une histoire en outre captivante à lire comme tant d’autres.
Dans toute sa structure, l’histoire se raconte dans un lieu dit de campagne. C ‘est à travers une pertinence de l’ordinaire d’un quotidien d’une vie de famille simple qui avec des voix qu’on élève pas mène un comportement habituel. Et,c’est aussi avec des errements que dans la famille chacun cache en soi une tristesse ,un angoisse ,des remords ou encore des secrets .
L’histoire qui se dit est narrée par une jeune paysanne. Elle raconte que par un jour poussiéreux de juin, après avoir travaillé aux champs durant la matinée avec son frère, elle rentre à la ferme familiale pour le repas. Entre une injection à s’essuyer les pieds et une demande de passer le pain, la nouvelle du jour que rapporte la mère est qu’un garçon nommé Billie Joe s’est jeté du haut du pont de leur village. Billie Joe était connu au village. Mais on n’en savait rien de lui qu’il aimait une fille et qu’une fille l’aimait . Leur rencontre fortuite n’en a été que sur un lieu du pont du village . Le pont a sù toujours garder leur secret. Le père prononce en quelques mots l’oraison funèbre en déclarant, entre deux bouchées et deux évocations des travaux des champs ,que Billie Joe ne valait pas grand-chose et ne serait de toute façon à rien de bon dans la vie. Le frère de la paysanne semble pour sa part, avoir été autrefois un copain de Billie Joe et rappelle à sa sœur le jour où lui et Billie avaient glissé une grenouille dans son dos. La mère constate que sa fille n’a pas d’appétit, et n’a rien mangé. Puis la mère déclare que quelqu’un lui a raconté avoir vu la veille, Billie Joe sur le pont .Il était avec une fille qui lui ressemblait étrangement, et tous deux ont jeté quelque chose dans les eaux boueuses de la rivière du village. On a jamais su après ce jour là ,ce qu’ils ont vraiment jeté dans les eaux de la rivière.
Un an après ce repas. Elle nous raconte que son frère s’est marié, a quitté le foyer familial pour ouvrir une boutique avec sa femme. Le père est mort au printemps d’une mauvaise grippe. Quant à la mère, elle semble désormais désemparée et abattue. Elle clot son histoire en nous apprenant qu’elle va désormais souvent à un endroit pour y cueillir des fleurs qu’elle jette ensuite du haut du pont sur la rivière.
Pour mon histoire à raconter elle n’est pas identique mais, je vous la raconte...
Quand j’ai écouté ”l’ode de Billy Joe” ,la triste et belle chanson de cette histoire, elle fut dans ce bien lointain passé des années 60 .. Après bien un temps passé en la réécoutant aussi l’émotion fut bien aussi grande.C’est comme, lorsqu’ un REGAIN qui revient . Cette seconde herbe qui repousse dans les prés ,après qu’on l’est fauchée. à l’improviste, sans précipitation, Ce regain apparaît, meme à un moment de la vie et à la hâte arrive toujours. Alors dans ce moment , je me suis penché bien plus à l’écoute de cette bien vieille chanson“ Ode À Billy Joe” qui dans son temps relate l’authenticité de l’histoire. Et ce, tel le refrain, qui flâne sans cesse, qui se répète à chaque fois dans un poème pour qu’un lien s’enchaîne et s’accroche entre ses strophes ;cette mélodie vocale m’a fait revivre des événements d’un temps de jeunesse et au mieux pour moi à me souvenir d’un passé.Et pour son histoire, elle reste à tout moment une histoire de douceur, de tristesse d’un sentiment d’affection et d’attachement, une scène de vie familiale qui rappelle une valeur essentielle dans une vie rurale bien plus qu’une forme d’existence. C’est dans cette valeur de vie rurale que je me suis toujours senti. Villageois et rural ; malgré que trop longtemps j’étais à errer entre d’interminables dunes de sable encore bien loin d’un paysage rural .Et c’est de ces endroits là éloignées ,que parfois à leurs moments de solitude ’qu’on se sent plus approché des lieux et des personnes qu’on a aimé et chéri le plus. C’est qu’à cette mélodie, Je n’ai pu résister à l’entendre aussi et la réécouter encore ce jour. Que même, si elle n’y est qu’un air de musique réaliste au lieu d’un romantique elle évoque encore ces moments inouis d’une époque pour moi. Et ce qui fut le révolu d’un passé composé d’une jeunesse dans mon village est encore pour moi le mémorial écrit dans ma mémoire. Et J’ai toujours pensé qu’on ne pourrait facilement oublier un concept lié au temps .Cela, m’a emporté à revoir encore le recto de ce passé et ainsi l’écrire aussi en concomitance avec celui de mon histoire qui vont ensemble.
L’histoire de ]” l’Ode de Billy Joe ” me rappelle encore ce temps lointain dans mon coin de quartier du village .Là où tout adolescent que j’étais , j’y ’habitais Et c’est devant chez moi que je restais des heures à lire tout sorte de lecture entre Bd et livre de poche .J’avais en plus dans ma poche ’un petit jouet appelé harmonica, un mini transistor trimballait avec moi quelque fois .C’était au temps à 10 H et à 15 H on était à l’écoute de « Ma etloubouhou el moustamioune » , et à 16 H et 17hSud Radio RADIO Luxembourg ,Monté Carlo ,Europe1 avec Salut les copains. Avec en plus des histoires fantastiques et légendaires à écouter telles Pancho Villa kais oua leila et bien d’autres récits..Alors, de mes souvenirs de ce quartier qui oscillent entre la tristesse, le regret et l’ennuie, il arrive que leurs images me plongent momentanément dans un état nostalgique. Et ce sont ces années là qui pour moi sont émotionnelles à chaque recoin, à tout endroit tout autour qui me paraît familier.Incessamment parfois ils reviennent dans mes pensées. Tout comme à cette ’ Ode de Billy Joe nous sommes au mois de juin dans ces années soixante . Tout bonnement pour moi l’histoire commence par un jour paisible de ce mois de juin.
L’été est là ,le soleil commençait à taper fort .Les classes ont dù fermer leurs portes. Et les grandes vacances ont bien commencé partout. L’école pour tous est finie. Le jeu pour tous était des parties de ballon dans des endroits restreints ou des terrains vagues,parfois non labourés. Je me rappelle que dans ces années soixante dans notre quartier du village en dehors de l’école on ne pouvait rencontrer une fille pas loin de chez elle . Rares sont celles sont celles qui viennent prés d‘une fontaine puiser de son eau . Une fontaine publique où toute ame et bete assoiffée n’a peur à troubler à autrui un breuvage aussi pur . Mais trouver une fille dehors c’est pour la voir jouer de la corde ou à la marelle mais qu’après avoir puisé, rempli et apporter l’eau nécessaire à la maison de la source proche. Apporter l’ eau vitale à la maison n’a été qu’une petite corvée qui se faisait tous les matins par les filles . Le garçon à la maison et surtout l’ainé est exempté de cette besogne par respect à sa fine moustache.
Il m’arriva qu’un jour, que tout prés de chez nous et tout prés encore d’une fontaine je me trouvais. Et ce jour là c’était par une des belles matinées d’été. À un fait qui sort de l’ordinaire naturel, dans un ciel bleu au-dessus de nos tetes on y voyait passer un vol de cigognes pour aller ailleurs . C’était chose curieuse et d’ inhabituel malgré qu’il n’y est ni froid , ni vent ni mauvais temps apparent.Et l’on dit souvent ,quand passent les cigognes c’est un signe de chance et de bonheur . Et comme à tout hasard le bonheur parfois des uns fait l’aigreur des autres. Ce matin là de ce jour ,J 'ai vu et pu rencontrer la fille dans son habitude venait au matin à cette fontaine toute aussi proche de chez elle . Elle arriva son sceau à la main La fille était tellement fétiche qu’on ne peut pas la voir passer sans lui parler. À cet endroit habituel elle venait pour un temps remplir son sceau, bien confiante de ne rencontrer personne aux alentours.Et avec l’immense plaisir de jouer seule avec l’eau . Tranquillement les pieds dans l’eau de la source ,elle était là le matin de ce jour de nos vacances, Et c’est ’ainsi que tout prés d’elle dans un espace limité à la fontaine se confina aussi le garçon que j’étais . J’ai toujours été intrigué par son comportement. Peut-être que pour cela il aima s’approcher d’elle-même si cela lui était difficile d’etre accepter par elle.Il voulait comprendre et cela l’a poussé à faire sa démarche. Son petit bonheur à lui parler fut dans ce moment opportun. Une frimousse fraîche paraît facétieuse pour lui. Allégrement tout heureux de décrasser de bon matin ses poumons à l’ air limpide . Un harmonica lui embellissait la bouche. son jouet préféré à l’époque.C’était un instrument bien joli enfouie entre ses mains. Et c’est avec, à qui veut l’entendre, il aspire l’air et souffle continuellement dedans, pour en faire entendre ‘une délicieuse musique .qui Tantôt triste, tantôt gaie . Parfois, l’air d’une musique indou de ce film de l’époque Mangala fille des Indes .Mais ce jour là, sa musique était toute différente aux précédentes. Un air nouveau flottait au vent. Allègrement, le garçon soufflait un air mélodique qui sortait de son harmonica .Il jouait une chanson nouvelle .Une mélodie de « la Poupée qui fait non ‘’. Un tub tout nouveau sorti en cette année 66, en plein succès au hit parade de ‘ Salut les Copains.
Là tout prés au pied du socle le garçon voyait de plus prés la belle jeune fille avec son sceau. Et ce qu’il voyait devant lui était pour lui des plus merveilleux .. Le son du mélodique harmonica s’arrêta brusque L’’accessoire en est resté coller à ses lèvres.Aucun souffle ne sorti de sa bouche.
Pour l’âge le garçon que j’étais n’avait pas plus de quinze ans. L a fille paraissait moins agée que lui .Le garçon s’approcha encore un peu plus de la jeune fille et que même encore lui adressa un Bonjour. Mais pour elle, il était l’importun à fuir .Avec plus de honte à supporter que la peur en surcroît, la belle jeune fille cacha son visage comme toutes les filles à tout étranger font ce geste à l’époque bienséant avant, Le garçon devint du moins après laconique. Ils étaient voisins sans jamais se parler auparavant ,la fille ne le connaissait que de nom, tout comme il ne la connaissait avant que de vue sans jamais l’avoir approchée . La fille lui répondit enfin à son bonjour.
La conversation se fit entre eux . Ce fut un bonjour bref comme un murmure. elle l’entendit et se retira un peu pour laisser l’endroit .Peut etre aussi vite encore. Peut être a- t-elle eu peur à voir le garçon trop s’approcher de la fontaine. . Elle lui montre tout prés la porte de sa propre maison«pour une eau plus pure qu’il ne pourrait en trouver mieux que dans cette outre suspendue à sa porte d’entrée. .Et Tout comme le sage désigne la lune ,l’ignorant regarde le doigt » Le garçon voyait cela comme un refus, dira aussi : « jeune fille je vous donnerai mon jouet , vous pourriez toujours vous en souvenir de moi ‘’. Mais ce jour là, à son gentil geste la fille refusa et s’en alla aussi vite avant que ses frères ne puissent la voir en mauvaise compagnie. La fille emportant avec elle son sceau à moitié plein s’en alla aussi vite. Pour elle le silence a été la meilleure réponse. Jour après jour ,il eu envie de revoir encore la fille à la fontaine .C’était incroyable que la fille eut à accepter de revenir remplir chaque fois son seau.
Il fut pendant tout un bon bout de temps que le garçon et la fille ,qu’ c’est là à cette fontaine qu’ils se sont toujours revus après. là, où leur belle histoire fut pleine de fraîcheur auprès de cette fontaine qui resta pour eux témoin. Et vint un jour, pour élargir un peu la route aux villageois qu’on décida la destruction de leur fontaine. Ainsi L’ histoire de « Kais oua Leila » cessa donc contre toute évidence . La fille au sceau,prés de la fontaine et du garçon à l’harmonica se termina.
Et tout comme l’histoire à ‘’l’Ode A Billy Joe ‘’, Les années passèrent, la fille a grandi et qu’on a voulu la faire disparaitre quelque part ’ailleurs pour fonder un foyer . Leur histoire fut bien finie dans ce temps du passé. La fille avait prit son chemin ,le garçon le sien aussi.Le garçon garda en lui toujours ce sentiment de voir quand passeront les cigognes et d’ offrir une fleur ou à dire un mot gentil à la fille pour effacer tout regret d’un bonheur. Mais il ne la reverra plus jamais . et chacun en a eu son destin entre les mains .Pour lui, Il ne retourna à son village que bien des années après où radicalement tout a changé pour lui. Oubliant le passé,j’étais là encore assis à penser longuement . J’ai alors pensé,’ à ces tant d »années d’isolement de chez moi, à toutes ces longues pérégrinations dans des endroits lointains et à mon retour. Et réfléchis à ce que j’ai laissé de si précieux loin de moi, et que tout finalement je suis de retour trouver ce que je désirais comme chose.
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La Puce !...
- Par algermiliana
- Le 06/12/2024
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
- 3 commentaires
L’enfance a des souvenirs que l âge adulte n’a jamais retrouvés…………………Paul Eluard.
À toutes et à tous Essalem.
Remontant le cours de l’histoire, notre ami Amar Belkhodja évoque pour nous le récit d’un élève de l’école indigène à qui on avait collé le surnom : La Puce. Si Amar nous avons le plaisir de vous écouter :Les années 1940 et 1950 sont peut-être les années les plus dramatiques, plus particulièrement pour les enfants algériens qui, déjà prolifèrent dans un pays complètement ravagé par le colonialisme français.
Noureddine avait 11ans en 1951. Il fréquentait l’une des premières et rares écoles indigènes. Sa petite taille le distinguait de tous les autres écoliers. Menu et chétif, yeux clairs, les sourcils denses et foncés, Noureddine donnait l’impression d’être agressif et méchant. Les traits du visage ne sont pas toujours révélateurs des véritables traits du caractère. Les sourcils de Noureddine trompaient ils ? Ils cachaient en fait une timidité maladive. En revanche à l’école, Noureddine était studieux, laborieux et brillant dans presque toutes les matières, a l’exception de l’histoire (entendre histoire de nos ancêtres les gaulois), une matière qui ne pouvait se loger dans sa mémoire.
Le plus menu et le plus petit de la classe, il avait droit à un surnom. C’était l’instituteur, fils de médecin de la cité, le vieux Tchérepoff, qui le lui avait donné… la Puce. Les autres écoliers étaient contents que le maitre ait trouvé un surnom à Noureddine. C’était le seul élève qui n’avait pas de sobriquet. Le monde des enfants est féru de surnoms. Gare à celui qui a le malheur de commettre des incorrections dans la prononciation des mots ou de dire une insanité. Aussitôt, on lui colle un surnom qu’il trainera parfois toute sa vie à l’image de aicha touila, quatre zyeux, bounif, Noss barad, bouftou, nagos, et ce ne sont en fait que quelques échantillons d’une longue liste à énumérer. Maintenant que Noureddine a son surnom : la Puce ( Cibana), tous les autres marmots de la classe, voire de l’école, sont satisfaits. Il n’y pas de jaloux.
La Puce, comme la majorité des enfants, était issu d’une famille pauvre. Sa mère fut très tôt veuve. A 35 ans, elle se retrouve sans la moindre ressource, seule avec sept enfants. Comment traverser les tempêtes de l’existence, comment éviter les injures du temps et l’opprobre familial ? Il serait si triste et si malheureux de relater les naufrages collectifs de la société algérienne face au racisme d’un colonisateur féroce et inhumain. Ce prédateur, conçu pour piller, gaspiller, vivre aux crochets et aux dépens d’autrui qu’il a pu dominer, grâce à sa technique et à sa haute technologie de la mort, est né pour tuer.
Les carences alimentaires, la Puce allait les compenser partiellement a la cantine. Les repas étaient distribues dans une école de la ville, notamment l’école essikria actuellement Ben Badis. Par processions, deux par deux, les écoliers traversaient certaines artères de la cité, a pas cadencés et au rythme des cuillères qu’ on battait contre des assiettes en tôle… Rabiot ami robles…Rabiot…criaient les enfants, dressant leurs assiettes a la face du serveur, un espagnol, devenu le père nourricier des écoliers qui, affamés, avalaient avec un bruit particulier des plats de pois cassés ou de lentilles mélangées aux pates.
Sous développés, a tous les niveaux, les enfants algériens s’accrochaient tant bien que mal au radeau des adultes. Toute la société algérienne chavirait sur la géante embarcation de la misère ; du chômage et de la maladie.
La Puce avait la chance d’être le benjamin (comme Youcef) parmi ses frères. Ceux-ci lui léguaient leurs vieux habits qu’il fallait évidemment retoucher pour mieux les ajuster à sa taille, lui le plus petit des enfants de l’école.
Si la mère trouvait toujours une solution pour les habits grâce a quelques coups de ciseaux, il n’y avait, par contre aucune possibilité de transformer les chaussures à la pointure de Noureddine, surtout que la puce avait de petits pieds. A cette époque, les chaussures les plus courantes étaient les espadrilles, soit en semelles de caoutchouc, soit en semelles de fil tressé que les commerçants mozabites nous refilaient contre une pièce de cinq sous.Les chaussures, voilà un sujet qui a souvent persécuté la Puce. Dans sa mémoire, il garde toujours des souvenirs liés au manque de chaussures. Un jour de décembre, il neigea fortement sur cette ville des hauts plateaux. La Puce se réveilla avec une mine consternée… comment joindre l’école alors qu’il n’avait rien à se mettre, ni sous la dent, ni même sous les pieds. Sa paire d’espadrilles se trouvait en lambeaux. Autant marcher pieds nus. Pourquoi pas ? La Puce accroche sa musette (la musette militaire faisait office de cartable pour un grand nombre d’écoliers) au dos et foula la neige de ses pieds menus et fragiles. En cours de route, ses pieds bleuirent de froid. La Puce ne les sentait plus. Il pleurait silencieusement. Il arriva en classe avec quelques minutes de retard dans un état pitoyable. Ses camarades criaient presque tous ensemble. Regardez, monsieur, la Puce est arrivé. La Puce est pieds nus. Le maitre de classe se précipitât pour porter assistance à l’enfant dont les pieds étaient meurtris par le froid. La Puce se réchauffa près du poêle ou crépitent de grosses buches que des élevés de corvée, allumaient tôt le matin avant l’ouverture de la classe. Ravi de tant de sollicitude, la Puce pleurait à chaudes larmes. Il ne pleurait pas sa douleur physique mais sa misère, celle de sa mère qui, pour nourrir ses enfants se tuait au tissage. La misère d’une mère laissée dans une petite chambre, a coin d’une cheminée ou se consumait un feu de bois ramené dans une proche foret ou dans un des rares chantiers de la ville.
En fin de classe, l’instituteur gratifia la Puce d’une solide paire de chaussures d’hiver qui lui resta plusieurs saisons de suite. Il y eu un autre souvenir de pieds nus dans l’enfance de la Puce. L’évènement se déroula cette fois ci en été. Que les enfants chaussent des espadrilles ou marcher pieds nus, il n ya pas grand mal. L’été est une saison fort louée et réconfortante pour les familles algériennes qui se font moins de souci qu’en hiver pour se chauffer, se nourrir ou se vêtir. La distribution des prix de fin d’année scolaire était proche. La Puce raflait chaque année deux ou trois livres de récompense. C’était une compensation morale. Les cérémonies se déroulaient sur la place publique (ex place carnot). L’inspecteur d’académie venait d’Oran pour présider l’évènement. La Puce parmi la foule, devait aller recevoir des mains de l’inspecteur d’académie prix annuel. Il était angoissé. Comment affronterait-il les publics pieds nus ? C’était aussi une honte que de se présenter en compagnie des autres élèves surtout français, qui avaient mis, pour la circonstance leurs plus beaux habits. Le jeune écolier solitaire, exécutait des va et vient, en dehors de l’enceinte, ne sachant comment répondre à l’appel de l’établissement quand on citera son nom. Quelle joie d’aller retirer le paquet de livres et enfin courir au domicile familial le montrer à sa mère et arracher aux voisins des félicitations. On va l’appeler d’un instant à l’autre, d’une minute à l’autre. Mais que faire ? Se présenter a une distribution de prix pieds nus, c’est une honte. L’instituteur ne sera pas content. Le miracle arriva, Moussafer Bensouna, un ancien camarade de classe passait sur la place. La Puce l accoste…S il te plait, Bensouna, passe-moi tes tennis, juste le temps de retirer mon prix scolaire. Aussitôt dit, aussitôt fait. Bensouna se déchaussa. La paire de tennis changea de pieds. A ce moment précis, le haut-parleur diffusa le nom de Noureddine, élève de cours moyen première année. Heureuse coïncidence. Fier, la Puce, monte sur l’estrade et retira ses prix et reçut les compliments. Plus tard, la Puce lira le grand livre d’histoire de son pays qui livra le prestigieux combat libérateur de Novembre 1954. Si certains évitent de se regarder dans ce miroir, d’autres l’auront carrément brisé. Ainsi, ils n’évolueront jamais à l’échelle de la culture et de la civilisation.
Mes chers amis du très noble site, je devais normalement continuer à parler du reste des passages de la vieille cité et ils sont nombreux, mais voilà que suite à une récente rencontre avec Amar Belkhodja et comme d’habitude on profitait de l’instant pour discuter de quelque chose souvent intéressante.
Pour cette fois ci je lui ai posé une question précise : Si Amar, je lis actuellement votre livre mémoire miroir et je voudrais avoir une idée sur ce brillant élève surnommé la Puce… qu’est-il devenu…est-il de ce monde ? Si Amar avait de suite affiché un regard si profond comme s’il essayait de scruter les horizons lointains puis finalement, avec une note de fierté, il me dit : La Puce ? Eh bien c’est moi.Quelques instants plus tard, chemin faisant vers mon lieu de travail, l’image de la Puce s est placardé dans mon fort intérieur. Elle venait de prendre place dans tous mes sens. Place Carnot, la classe indigène, cet inspecteur venu d’Oran afin de parrainer un évènement de taille…et des pieds nus vivant les instants les plus dramatiques dans l’attente de recevoir le sacre…Tandis que la Puce recevait le prix de la sueur de son front, son camarade de classe Bensouna recevait lui aussi et à sa manière l’offrande la plus gracieuse mixée dans le brassage des mots les plus humains et les plus fantastiques car quo i de plus vrai que cette camaraderie si chaude et si expressive qui n'a d'égal que les sentiments exprimés par notre écrivain et historien, Amar Belkhodja.
Mes chers amis du fabuleux Alger Miliana, je vous souhaite bonne lecture. Mon grand souhait de prompte guérison pour l’amie de notre chère amie noria. À bientôt.
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Le poids des Ombres
- Par algermiliana
- Le 06/12/2024
- Dans Mes Chroniques Personnelles/ Noria
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Parfois, l’air s’alourdit, chargé d’une présence imperceptible, entre absence et souvenir. On traverse les jours comme si rien n’avait changé, mais dans un silence ou un regard, une ombre persiste, indéfinissable.
Un détail suffit, une lumière incomplète, un vide qui résonne pour sentir ce poids diffus. Ni drame ni réponse, juste une empreinte silencieuse, un écho de nous-mêmes, inscrit dans l’invisible.
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LES NON-DITS
- Par algermiliana
- Le 20/11/2024
- Dans Mes Chroniques Personnelles/ Noria
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Droj Belaid / Tiaret
- Par algermiliana
- Le 07/11/2024
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
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L’histoire est le miroir du passé et l’échelle du présent……………………….Moubarek El Mili.
L’oubli du passé cultive inévitablement les incohérences qui amènent la société vers des tragédies parfois irréparables………………………………..Amar Belkhodja.
À toutes et à tous Essalem.Droj Belaid…et l’histoire des nuits et des jours continue…Honorable historien nous vous ecoutons.
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Droj Ba Salem/ Tiaret
- Par algermiliana
- Le 07/11/2024
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
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On ne peut aimer sa ville,
Sans d’abord aimer son quartier natal.
On ne peut aimer son pays,
Sans d’abord aimer sa ville natale.
On ne peut aimer l’humanité,
Sans d’abord aimer son pays natal………………………………….Amar Belkhodja.
À toutes et à tous Essalem.
… Et la saga des escaliers continue par la touche enchantée de notre historien, écrivain et fils de la vielle rostomide en l’occurrence Monsieur Amar Belkhodja. Pour cette fois ci il est question de droj Ba Salem. C’était au début du 20 eme quand Ba Salem est venu pour la première fois à Tiaret, et des son arrivée les escaliers devaient connaitre en lui une chaleur inhabituelle que seul le four banal en détient le secret en assurant la cuisson domestique de galettes pétries par les familles, plateaux de cacahuètes, de gâteaux et autres exquises de la cuisine traditionnelle algero tiaretienne. Monsieur l’auteur sans cacher notre envie d’arracher au plus vite un morceau, petit soit-il, de cette alléchante cuisson, nous sollicitons par la même, votre accord pour accéder ces escaliers qui ont eux aussi une part de leur histoire à raconter… Si Amar nous vous écoutons…Dans les années 40 du siècle passé, Ba Salem chauffait son four au bois. Besogne lente et pénible puisqu’ il fallait vider ensuite le foyer des cendres et nettoyer les dalles brulantes, prêtes à recevoir des galettes menacées d’être trop gonflées ou déformées par le levain.Vers les années 50, le progrès fut enfourné par Ba Salem grâce à un fut de mazout ou un réchaud. Aujourd’hui le four est chauffé au gaz. Dans ce passage qui abritait des habitations précaires et de modestes fonds de commerce, Ba Salem était devenu le père de tout le monde. Entre Ba Salem et l’histoire il n’y avait qu’un pas à franchir. La 75 eme marche de droj Ba Salem débouche sur un carrefour autre fois très animé. C’était le fief de deux célèbres tribus qui accueillirent en 1935 le vaillant émir Abdelkader à Tagdempt se trouvant à quelques encablures de la ville de Tiaret. Dans ce passage, il y avait une seule famille française de condition sociale très modeste. Elle habitait au bas de l’escalier qui donne sur la rue de la victoire. Quand vint la guerre 1954 1962, le passage sera interdit a la circulation des piétons, il ne sera plus de passage jusqu’ en 1962. Le four de Ba Salem est toujours là comme pour perpétuer la mémoire de celui qui l’a fondé et donné son nom aux 75 marches. Aujourd’hui, ils sont franchis tous les jours par des vieux et des moins vieux, des jeunes et des moins jeunes. Se posent ils la question que lorsque les hommes meurent, les endroits qui les avaient adoptés peuvent-ils mourir eux aussi? L’auteur nous livre ses sentiments profonds car il sent cette angoisse de voir les escaliers perdre leurs âmes parce que leur histoire s’effrite et s’éteint à tout jamais toutes les fois qu’un cœur s’arrête de battre. Ba Salem a donc emporté avec lui une part précieuse du patrimoine qu’il avait lui-même enrichi.
Nous clôturons ce passage par une citation de notre ami, cet excellent conteur, par une de ses nombreuses citations qui dit… Reconstituer le passé d’une cité c est contribuer à lui restituer son âme et sa personnalité. Dans l’attente de scruter les ombres et la clarté d’autres escaliers en compagnie de notre plume enchantée, j’ai le plaisir de vous faire écouter la voix du martyr Ali maachi, autre figure de proue de la vielle cité rostomide… angham el jazair… À bientôt.
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Le Temps et la Nostalgie
- Par algermiliana
- Le 07/11/2024
- Dans Mes Chroniques Personnelles/ Noria
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Le temps et la nostalgie forment une réflexion intime sur la manière dont le passé s'invite dans le présent. Alors que le temps s'écoule inexorablement, la nostalgie émerge comme un écho doux-amer, rappelant des moments révolus et des souvenirs qui continuent de vivre en nous. Elle révèle notre désir de saisir l'insaisissable, de revivre ce qui semble à jamais perdu, et témoigne de notre attachement profond à ce qui a façonné notre existence.
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Droj Edhelma/ Tiaret
- Par algermiliana
- Le 07/11/2024
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
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Notre passé nous le regardons dans le même miroir. Celui-ci reflète inévitablement toutes nos images. Nous ne saurions nous hasarder à effacer l’une sans prendre le risque de briser le miroir…Amar Belkhodja.