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Articles de algermiliana

    • Education

Centres d'intérêts : Miliana

À propos de l'auteur : <p><span style="font-size: small;">Témoigner c'est Souvenir</span></p>

Citation préférée :

L'enfance. Cette heureuse et brève période de l'existence où l'on a tout juste assez de conscience pour savourer la joie d'être et d'inconscience pour ignorer les difficultés de la vie.

  • Regain d’un passé composé

     

    Il était plus difficile pour moi à trouver la façon de raconter une histoire de mes souvenirs sachant que ne disposant que d’une mémoire moribonde pour la relater.
    Le seul fil conducteur en ce sens c’est où Chacun a vraiment en cache sa propre histoire et qu’ Dans la vie il lui arrive pourtant un jour ou l’autre à se la raconter pour lui- même tout comme elle fut vécue au cours de sa jeunesse.
    Il m’est arrivé à me servir de ce fil d’Ariane pour guide et à ne pas me perdre dans un dédale . J’étais heureux d’etre de retour à mon village,heureux encore de vivre en famille.J’étais assis dans un endroit ,il faisait un soleil magnifique et là j’ai revé à cette idée du passé qu’Il y a Bien longtemps j’ai écouté une chanson. En musique celle-ci n’étant accompagnée, que d’une simple gamme de cordes de guitare . C’est l’histoire de “ l’Ode de Billy Joe ” . Dans le temps elle avait prit une place au hit-parade. Des années sont passées depuis .Et il arriva alors qu’un jour ,J’ai réécouté et put lire encore cette histoire …. . Très difficile à ne pas la réécouter. . Le récit est à la fois simple, poétique et d’une infinie mélancolie. Une histoire en outre captivante à lire comme tant d’autres
    Dans toute sa structure, l’histoire se raconte dans un lieu dit de campagne.C ‘est à travers une pertinence de l’ordinaire d’un quotidien d’une vie de famille simple qui avec des voix qu’on élève pas mène un comportement habituel. Et,c’est aussi avec des errements que dans la famille chacun cache en soi une tristesse ,un angoisse ,des remords ou encore des secrets .
    L’histoire qui se dit est narrée par une jeune paysanne .Elle raconte que par un jour poussiéreux de juin, après avoir travaillé aux champs durant la matinée avec son frère, elle rentre à la ferme familiale pour le repas.
    Entre une injection à s’essuyer les pieds et une demande de passer le pain, la nouvelle du jour que rapporte la mère est qu’un garçon nommé Billie Joe s’est jeté du haut du pont de leur village. Billie Joe était connu au village. Mais on n’en savait rien de lui qu’il aimait une fille et qu’une fille l’aimait . Leur rencontre fortuite n’en a été que sur un lieu du pont du village . Le pont a sù toujours garder leur secret.
    Le père prononce en quelques mots l’oraison funèbre en déclarant, entre deux bouchées et deux évocations des travaux des champs ,que Billie Joe ne valait pas grand-chose et ne serait de toute façon à rien de bon dans la vie. Le frère de la paysanne semble pour sa part, avoir été autrefois un copain de Billie Joe et rappelle à sa sœur le jour où lui et Billie avaient glissé une grenouille dans son dos. La mère constate que sa fille n’a pas d’appétit, et n’a rien mangé. Puis la mère déclare que quelqu’un lui a raconté avoir vu la veille, Billie Joe sur le pont .Il était avec une fille qui lui ressemblait étrangement, et tous deux ont jeté quelque chose dans les eaux boueuses de la rivière du village. On a jamais su après ce jour là ,ce qu’ils ont vraiment jeté dans les eaux de la rivière.
    Un an après ce repas. Elle nous raconte que son frère s’est marié, a quitté le foyer familial pour ouvrir une boutique avec sa femme. Le père est mort au printemps d’une mauvaise grippe. Quant à la mère, elle semble désormais désemparée et abattue.
    Elle clot son histoire en nous apprenant qu’elle va désormais souvent à un endroit pour y cueillir des fleurs qu’elle jette ensuite du haut du pont sur la rivière.
    Pour mon histoire à raconter elle n’est pas identique mais,Je vous la raconte...
    Quand j’ai écouté ”l’ode de Billy Joe” ,la triste et belle chanson de cette histoire, elle fut dans ce bien lointain passé des années 60 .. Après bien un temps passé en la réécoutant aussi l’émotion fut bien aussi grande.C’est comme, lorsqu’ un REGAIN qui revient . Cette seconde herbe qui repousse dans les prés ,après qu’on l’est fauchée. à l’improviste, sans précipitation, Ce regain apparaît, meme à un moment de la vie et à la hâte arrive toujours.
    Alors dans ce moment , je me suis penché bien plus à l’écoute de cette bien vieille chanson“ Ode À Billy Joe” qui dans son temps relate l’authenticité de l’histoire. Et ce, tel le refrain, qui flâne sans cesse, qui se répète à chaque fois dans un poème pour qu’un lien s’enchaîne et s’accroche entre ses strophes ;cette mélodie vocale m’a fait revivre des événements d’un temps de jeunesse et au mieux pour moi à me souvenir d’un passé.
    Et pour son histoire, elle reste à tout moment une histoire de douceur, de tristesse d’un sentiment d’affection et d’attachement, une scène de vie familiale qui rappelle une valeur essentielle dans une vie rurale bien plus qu’une forme d’existence. C’est dans cette valeur de vie rurale que je me suis toujours senti. Villageois et rural ; malgré que trop longtemps j’étais à errer entre d’interminables dunes de sable encore bien loin d’un paysage rural .Et c’est de ces endroits là éloignées ,que parfois à leurs moments de solitude ’qu’on se sent plus approché des lieux et des personnes qu’on a aimé et chéri le plus.
    C’est qu’à cette mélodie, Je n’ai pu résister à l’entendre aussi et la réécouter encore ce jour. Que même, si elle n’y est qu’un air de musique réaliste au lieu d’un romantique elle évoque encore ces moments inouis d’une époque pour moi. Et ce qui fut le révolu d’un passé composé d’une jeunesse dans mon village est encore pour moi le mémorial écrit dans ma mémoire. Et J’ai toujours pensé qu’on ne pourrait facilement oublier un concept lié au temps .Cela, m’a emporté à revoir encore le recto de ce passé et ainsi l’écrire aussi en concomitance avec celui de mon histoire qui vont ensemble.
    L’histoire de ]” l’Ode de Billy Joe ” me rappelle encore ce temps lointain dans mon coin de quartier du village .Là où tout adolescent que j’étais , j’y ’habitais Et c’est devant chez moi que je restais des heures à lire tout sorte de lecture entre Bd et livre de poche .J’avais en plus dans ma poche ’un petit jouet appelé harmonica, un mini transistor trimballait avec moi quelque fois .C’était au temps à 10 H et à 15 H on était à l’écoute de « Ma etloubouhou el moustamioune » , et à 16 H et 17hSud Radio RADIO Luxembourg ,Monté Carlo ,Europe1 avec Salut les copains. Avec en plus des histoires fantastiques et légendaires à écouter telles Pancho Villa kais oua leila et bien d’autres récits..Alors, de mes souvenirs de ce quartier qui oscillent entre la tristesse, le regret et l’ennuie, il arrive que leurs images me plongent momentanément dans un état nostalgique. Et ce sont ces années là qui pour moi sont émotionnelles à chaque recoin, à tout endroit tout autour qui me paraît familier.Incessamment parfois ils reviennent dans mes pensées.
    Tout comme à cette ’ Ode de Billy Joe nous sommes au mois de juin dans ces années soixante . Tout bonnement pour moi l’histoire commence par un jour paisible de ce mois de juin.

    L’été est là ,le soleil commençait à taper fort .Les classes ont dù fermer leurs portes. Et les grandes vacances ont bien commencé partout. L’école pour tous est finie. Le jeu pour tous était des parties de ballon dans des endroits restreints ou des terrains vagues,parfois non labourés .
    Je me rappelle que dans ces années soixante dans notre quartier du village en dehors de l’école on ne pouvait rencontrer une fille pas loin de chez elle . Rares sont celles sont celles qui viennent prés d‘une fontaine puiser de son eau . Une fontaine publique où toute ame et bete assoiffée n’a peur à troubler à autrui un breuvage aussi pur . Mais trouver une fille dehors c’est pour la voir jouer de la corde ou à la marelle mais qu’après avoir puisé, rempli et apporter l’eau nécessaire à la maison de la source proche. Apporter l’ eau vitale à la maison n’a été qu’une petite corvée qui se faisait tous les matins par les filles . Le garçon à la maison et surtout l’ainé est exempté de cette besogne par respect à sa fine moustache.

    Il m’arriva qu’un jour, que tout prés de chez nous et tout prés encore d’une fontaine je me trouvais. Et ce jour là c’était par une des belles matinées d’été. À un fait qui sort de l’ordinaire naturel, dans un ciel bleu au-dessus de nos tetes on y voyait passer un vol de cigognes pour aller ailleurs . C’était chose curieuse et d’ inhabituel malgré qu’il n’y est ni froid , ni vent ni mauvais temps apparent.Et l’on dit souvent ,quand passent les cigognes c’est un signe de chance et de bonheur . Et comme à tout hasard le bonheur parfois des uns fait l’aigreur des autres. Ce matin là de ce jour ,J 'ai vu et pu rencontrer la fille dans son habitude venait au matin à cette fontaine toute aussi proche de chez elle . Elle arriva son sceau à la main La fille était tellement fétiche qu’on ne peut pas la voir passer sans lui parler. À cet endroit habituel elle venait pour un temps remplir son sceau, bien confiante de ne rencontrer personne aux alentours.
    Et avec l’immense plaisir de jouer seule avec l’eau . Tranquillement les pieds dans l’eau de la source ,elle était là le matin de ce jour de nos vacances, Et c’est ’ainsi que tout prés d’elle dans un espace limité à la fontaine se confina aussi le garçon que j’étais . J’ai toujours été intrigué par son comportement.
    Peut etre que pour cela il aima s’approcher d’elle-même si cela lui était difficile d’etre accepter par elle.Il voulait comprendre et cela l’a poussé à faire sa démarche. Son petit bonheur à lui parler fut dans ce moment opportun. Une frimousse fraîche paraît facétieuse pour lui. Allégrement tout heureux de décrasser de bon matin ses poumons à l’ air limpide . Un harmonica lui embellissait la bouche. son jouet préféré à l’époque.C’était un instrument bien joli enfouie entre ses mains. Et c’est avec, à qui veut l’entendre, il aspire l’air et souffle continuellement dedans, pour en faire entendre ‘une délicieuse musique .qui Tantôt triste, tantôt gaie . Parfois, l’air d’une musique indou de ce film de l’époque Mangala fille des Indes .Mais ce jour là, sa musique était toute différente aux précédentes. Un air nouveau flottait au vent. Allègrement, le garçon soufflait un air mélodique qui sortait de son harmonica .Il jouait une chanson nouvelle .Une mélodie de « la Poupée qui fait non ‘’. Un tub tout nouveau sorti en cette année 66, en plein succès au hit parade de ‘ Salut les Copains’.
    Là tout prés au pied du socle le garçon voyait de plus prés la belle jeune fille avec son sceau. Et ce qu’il voyait devant lui était pour lui des plus merveilleux .. Le son du mélodique harmonica s’arrêta brusque L’’accessoire en est resté coller à ses lèvres.Aucun souffle ne sorti de sa bouche .
    Pour l’ age le garçon que j’étais n’avait pas plus de quinze ans. L a fille paraissait moins agée que lui .Le garçon s’approcha encore un peu plus de la jeune fille et que même encore lui adressa un Bonjour.
    Mais pour elle, il était l’importun à fuir .Avec plus de honte à supporter que la peur en surcroît, la belle jeune fille cacha son visage comme toutes les filles à tout étranger font ce geste à l’époque.
    bienséant avant, Le garçon devint du moins après laconique. Ils étaient voisins sans jamais se parler auparavant ,la fille ne le connaissait que de nom, tout comme il ne la connaissait avant que de vue sans jamais l’avoir approchée . La fille lui répondit enfin à son bonjour
    La conversation se fit entre eux . Ce fut un bonjour bref comme un murmure. elle l’entendit et se retira un peu pour laisser l’endroit .Peut etre aussi vite encore. Peut être a- t-elle eu peur à voir le garçon trop s’approcher de la fontaine. . Elle lui montre tout prés la porte de sa propre maison«pour une eau plus pure qu’il ne pourrait en trouver mieux que dans cette outre suspendue à sa porte d’entrée. .Et Tout comme le sage désigne la lune ,l’ignorant regarde le doigt » Le garçon voyait cela comme un refus, dira aussi : « jeune fille je vous donnerai mon jouet , vous pourriez toujours vous en souvenir de moi ‘’. Mais ce jour là, à son gentil geste la fille refusa et s’en alla aussi vite avant que ses frères ne puissent la voir en mauvaise compagnie.
    La fille emportant avec elle son sceau à moitié plein s’en alla aussi vite. Pour elle le silence a été la meilleure réponse. Jour après jour ,il eu envie de revoir encore la fille à la fontaine .C’était incroyable que la fille eut à accepter de revenir remplir chaque fois son seau.
    Il fut pendant tout un bon bout de temps que le garçon et la fille ,qu’ c’est là à cette fontaine qu’ils se sont toujours revus après. là, où leur belle histoire fut pleine de fraîcheur auprès de cette fontaine qui resta pour eux témoin.
    Et vint un jour, pour élargir un peu la route aux villageois qu’on décida la destruction de leur fontaine. Ainsi L’ histoire de « Kais oua Leila » cessa donc contre toute évidence . La fille au sceau,prés de la fontaine et du garçon à l’harmonica se termina.
    Et tout comme l’histoire à ‘’l’Ode A Billy Joe ‘’, Les années passèrent, la fille a grandi et qu’on a voulu la faire disparaitre quelque part ’ailleurs pour fonder un foyer . Leur histoire fut bien finie dans ce temps du passé. La fille avait prit son chemin ,le garçon le sien aussi.
    Le garçon garda en lui toujours ce sentiment de voir quand passeront les cigognes et d’ offrir une fleur ou à dire un mot gentil à la fille pour effacer tout regret d’un bonheur.
    Mais il ne la reverra plus jamais . et chacun en a eu son destin entre les mains .Pour lui, Il ne retourna à son village que bien des années après où radicalement tout a changé pour lui.



    Oubliant le passé,j’étais là encore assis à penser longuement . J’ai alors pensé,’ à ces tant d »années d’isolement de chez moi, à toutes ces longues pérégrinations dans des endroits lointains et à mon retour. Et réfléchis à ce que j’ai laissé de si précieux loin de moi, et que tout finalement je suis de retour trouver ce que je désirais comme chose.

  • La Puce !...

    L’enfance a des souvenirs que l âge adulte n’a jamais retrouvés…………………Paul Eluard.

    À toutes et à tous Essalem.
    Remontant le cours de l’histoire, notre ami Amar Belkhodja évoque pour nous le récit d’un élève de l’école indigène à qui on avait collé le surnom : La Puce. Si Amar nous avons le plaisir de vous écouter :

    Les années 1940 et 1950 sont peut-être les années les plus dramatiques, plus particulièrement pour les enfants algériens qui, déjà prolifèrent dans un pays complètement ravagé par le colonialisme français.

    Noureddine avait 11ans en 1951. Il fréquentait l’une des premières et rares écoles indigènes. Sa petite taille le distinguait de tous les autres écoliers. Menu et chétif, yeux clairs, les sourcils denses et foncés, Noureddine donnait l’impression d’être agressif et méchant. Les traits du visage ne sont pas toujours révélateurs des véritables traits du caractère. Les sourcils de Noureddine trompaient ils ? Ils cachaient en fait une timidité maladive. En revanche à l’école, Noureddine était studieux, laborieux et brillant dans presque toutes les matières, a l’exception de l’histoire (entendre histoire de nos ancêtres les gaulois), une matière qui ne pouvait se loger dans sa mémoire.

    Le plus menu et le plus petit de la classe, il avait droit à un surnom. C’était l’instituteur, fils de médecin de la cité, le vieux Tchérepoff, qui le lui avait donné… la Puce. Les autres écoliers étaient contents que le maitre ait trouvé un surnom à Noureddine. C’était le seul élève qui n’avait pas de sobriquet. Le monde des enfants est féru de surnoms. Gare à celui qui a le malheur de commettre des incorrections dans la prononciation des mots ou de dire une insanité. Aussitôt, on lui colle un surnom qu’il trainera parfois toute sa vie à l’image de aicha touila, quatre zyeux, bounif, Noss barad, bouftou, nagos, et ce ne sont en fait que quelques échantillons d’une longue liste à énumérer. Maintenant que Noureddine a son surnom : la Puce ( Cibana), tous les autres marmots de la classe, voire de l’école, sont satisfaits. Il n’y pas de jaloux.

    La Puce, comme la majorité des enfants, était issu d’une famille pauvre. Sa mère fut très tôt veuve. A 35 ans, elle se retrouve sans la moindre ressource, seule avec sept enfants. Comment traverser les tempêtes de l’existence, comment éviter les injures du temps et l’opprobre familial ? Il serait si triste et si malheureux de relater les naufrages collectifs de la société algérienne face au racisme d’un colonisateur féroce et inhumain. Ce prédateur, conçu pour piller, gaspiller, vivre aux crochets et aux dépens d’autrui qu’il a pu dominer, grâce à sa technique et à sa haute technologie de la mort, est né pour tuer.

    Les carences alimentaires, la Puce allait les compenser partiellement a la cantine. Les repas étaient distribues dans une école de la ville, notamment l’école essikria actuellement Ben Badis. Par processions, deux par deux, les écoliers traversaient certaines artères de la cité, a pas cadencés et au rythme des cuillères qu’ on battait contre des assiettes en tôle… Rabiot ami robles…Rabiot…criaient les enfants, dressant leurs assiettes a la face du serveur, un espagnol, devenu le père nourricier des écoliers qui, affamés, avalaient avec un bruit particulier des plats de pois cassés ou de lentilles mélangées aux pates.

    Sous développés, a tous les niveaux, les enfants algériens s’accrochaient tant bien que mal au radeau des adultes. Toute la société algérienne chavirait sur la géante embarcation de la misère ; du chômage et de la maladie.
    La Puce avait la chance d’être le benjamin (comme Youcef) parmi ses frères. Ceux-ci lui léguaient leurs vieux habits qu’il fallait évidemment retoucher pour mieux les ajuster à sa taille, lui le plus petit des enfants de l’école.
    Si la mère trouvait toujours une solution pour les habits grâce a quelques coups de ciseaux, il n’y avait, par contre aucune possibilité de transformer les chaussures à la pointure de Noureddine, surtout que la puce avait de petits pieds. A cette époque, les chaussures les plus courantes étaient les espadrilles, soit en semelles de caoutchouc, soit en semelles de fil tressé que les commerçants mozabites nous refilaient contre une pièce de cinq sous.

    Les chaussures, voilà un sujet qui a souvent persécuté la Puce. Dans sa mémoire, il garde toujours des souvenirs liés au manque de chaussures. Un jour de décembre, il neigea fortement sur cette ville des hauts plateaux. La Puce se réveilla avec une mine consternée… comment joindre l’école alors qu’il n’avait rien à se mettre, ni sous la dent, ni même sous les pieds. Sa paire d’espadrilles se trouvait en lambeaux. Autant marcher pieds nus. Pourquoi pas ? La Puce accroche sa musette (la musette militaire faisait office de cartable pour un grand nombre d’écoliers) au dos et foula la neige de ses pieds menus et fragiles. En cours de route, ses pieds bleuirent de froid. La Puce ne les sentait plus. Il pleurait silencieusement. Il arriva en classe avec quelques minutes de retard dans un état pitoyable. Ses camarades criaient presque tous ensemble. Regardez, monsieur, la Puce est arrivé. La Puce est pieds nus. Le maitre de classe se précipitât pour porter assistance à l’enfant dont les pieds étaient meurtris par le froid. La Puce se réchauffa près du poêle ou crépitent de grosses buches que des élevés de corvée, allumaient tôt le matin avant l’ouverture de la classe. Ravi de tant de sollicitude, la Puce pleurait à chaudes larmes. Il ne pleurait pas sa douleur physique mais sa misère, celle de sa mère qui, pour nourrir ses enfants se tuait au tissage. La misère d’une mère laissée dans une petite chambre, a coin d’une cheminée ou se consumait un feu de bois ramené dans une proche foret ou dans un des rares chantiers de la ville.

    En fin de classe, l’instituteur gratifia la Puce d’une solide paire de chaussures d’hiver qui lui resta plusieurs saisons de suite. Il y eu un autre souvenir de pieds nus dans l’enfance de la Puce. L’évènement se déroula cette fois ci en été. Que les enfants chaussent des espadrilles ou marcher pieds nus, il n ya pas grand mal. L’été est une saison fort louée et réconfortante pour les familles algériennes qui se font moins de souci qu’en hiver pour se chauffer, se nourrir ou se vêtir. La distribution des prix de fin d’année scolaire était proche. La Puce raflait chaque année deux ou trois livres de récompense. C’était une compensation morale. Les cérémonies se déroulaient sur la place publique (ex place carnot). L’inspecteur d’académie venait d’Oran pour présider l’évènement. La Puce parmi la foule, devait aller recevoir des mains de l’inspecteur d’académie prix annuel. Il était angoissé. Comment affronterait-il les publics pieds nus ? C’était aussi une honte que de se présenter en compagnie des autres élèves surtout français, qui avaient mis, pour la circonstance leurs plus beaux habits. Le jeune écolier solitaire, exécutait des va et vient, en dehors de l’enceinte, ne sachant comment répondre à l’appel de l’établissement quand on citera son nom. Quelle joie d’aller retirer le paquet de livres et enfin courir au domicile familial le montrer à sa mère et arracher aux voisins des félicitations. On va l’appeler d’un instant à l’autre, d’une minute à l’autre. Mais que faire ? Se présenter a une distribution de prix pieds nus, c’est une honte. L’instituteur ne sera pas content. Le miracle arriva, Moussafer Bensouna, un ancien camarade de classe passait sur la place. La Puce l accoste…S il te plait, Bensouna, passe-moi tes tennis, juste le temps de retirer mon prix scolaire. Aussitôt dit, aussitôt fait. Bensouna se déchaussa. La paire de tennis changea de pieds. A ce moment précis, le haut-parleur diffusa le nom de Noureddine, élève de cours moyen première année. Heureuse coïncidence. Fier, la Puce, monte sur l’estrade et retira ses prix et reçut les compliments. Plus tard, la Puce lira le grand livre d’histoire de son pays qui livra le prestigieux combat libérateur de Novembre 1954. Si certains évitent de se regarder dans ce miroir, d’autres l’auront carrément brisé. Ainsi, ils n’évolueront jamais à l’échelle de la culture et de la civilisation.

    Mes chers amis du très noble site, je devais normalement continuer à parler du reste des passages de la vieille cité et ils sont nombreux, mais voilà que suite à une récente rencontre avec Amar Belkhodja et comme d’habitude on profitait de l’instant pour discuter de quelque chose souvent intéressante.
    Pour cette fois ci je lui ai posé une question précise : Si Amar, je lis actuellement votre livre mémoire miroir et je voudrais avoir une idée sur ce brillant élève surnommé la Puce… qu’est-il devenu…est-il de ce monde ? Si Amar avait de suite affiché un regard si profond comme s’il essayait de scruter les horizons lointains puis finalement, avec une note de fierté, il me dit : La Puce ? Eh bien c’est moi.

    Quelques instants plus tard, chemin faisant vers mon lieu de travail, l’image de la Puce s est placardé dans mon fort intérieur. Elle venait de prendre place dans tous mes sens. Place Carnot, la classe indigène, cet inspecteur venu d’Oran afin de parrainer un évènement de taille…et des pieds nus vivant les instants les plus dramatiques dans l’attente de recevoir le sacre…Tandis que la Puce recevait le prix de la sueur de son front, son camarade de classe Bensouna recevait lui aussi et à sa manière l’offrande la plus gracieuse mixée dans le brassage des mots les plus humains et les plus fantastiques car quo i de plus vrai que cette camaraderie si chaude et si expressive qui n'a d'égal que les sentiments exprimés par notre écrivain et historien, Amar Belkhodja.

    Mes chers amis du fabuleux Alger Miliana, je vous souhaite bonne lecture. Mon grand souhait de prompte guérison pour l’amie de notre chère amie noria. À bientôt.

  • LES NON-DITS

    LES NON-DITS LES NON-DITS, ces silences furtifs, renferment des vérités inavouées, des pensées retenues par pudeur ou pour protéger l’autre. Ils tissent des mystères et des malentendus, parfois apaisants, parfois lourds, comme une brume enveloppante qui dissimule autant qu’elle dévoile. À travers eux se dessine une trame complexe, où chaque espace de silence semble charger l'air de mille possibilités, chaque absence de mots ouvrant la porte à des interprétations multiples. Parfois, ces silences préservent l’harmonie, permettant aux blessures de rester endormies, aux incertitudes de s’effacer dans l’ombre. D’autres fois, ils fragilisent les liens, laissant flotter des vérités incomplètes, entre oubli et révélation, des fragments suspendus comme des miroirs brisés qui ne révèlent plus que des reflets fragmentés de ce qui aurait pu être partagé. Les non-dits, alors, deviennent de lourds fardeaux, une danse entre ce qui est dit et ce qui reste enfoui, pesant silencieusement sur les cœurs.

    Feuille

     

  • Droj Belaid / Tiaret

    L’histoire est le miroir du passé et l’échelle du présent……………………….Moubarek El Mili.
    L’oubli du passé cultive inévitablement les incohérences qui amènent la société vers des tragédies parfois irréparables………………………………..Amar Belkhodja.
    À toutes et à tous Essalem.

    Droj Belaid…et l’histoire des nuits et des jours continue…Honorable historien nous vous ecoutons.

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  • Droj Ba Salem/ Tiaret

     

    On ne peut aimer sa ville,
    Sans d’abord aimer son quartier natal.
    On ne peut aimer son pays,
    Sans d’abord aimer sa ville natale.
    On ne peut aimer l’humanité,
    Sans d’abord aimer son pays natal………………………………….Amar Belkhodja.


    À toutes et à tous Essalem.


    … Et la saga des escaliers continue par la touche enchantée de notre historien, écrivain et fils de la vielle rostomide en l’occurrence Monsieur Amar Belkhodja. Pour cette fois ci il est question de droj Ba Salem. Droj Ba SalemC’était au début du 20 eme quand Ba Salem est venu pour la première fois à Tiaret, et des son arrivée les escaliers devaient connaitre en lui une chaleur inhabituelle que seul le four banal en détient le secret en assurant la cuisson domestique de galettes pétries par les familles, plateaux de cacahuètes, de gâteaux et autres exquises de la cuisine traditionnelle algero tiaretienne. Monsieur l’auteur sans cacher notre envie d’arracher au plus vite un morceau, petit soit-il, de cette alléchante cuisson, nous sollicitons par la même, votre accord pour accéder ces escaliers qui ont eux aussi une part de leur histoire à raconter… Si Amar nous vous écoutons…Dans les années 40 du siècle passé, Ba Salem chauffait son four au bois. Besogne lente et pénible puisqu’ il fallait vider ensuite le foyer des cendres et nettoyer les dalles brulantes, prêtes à recevoir des galettes menacées d’être trop gonflées ou déformées par le levain.

    Vers les années 50, le progrès fut enfourné par Ba Salem grâce à un fut de mazout ou un réchaud. Aujourd’hui le four est chauffé au gaz. Dans ce passage qui abritait des habitations précaires et de modestes fonds de commerce, Ba Salem était devenu le père de tout le monde. Entre Ba Salem et l’histoire il n’y avait qu’un pas à franchir. La 75 eme marche de droj Ba Salem débouche sur un carrefour autre fois très animé. C’était le fief de deux célèbres tribus qui accueillirent en 1935 le vaillant émir Abdelkader à Tagdempt se trouvant à quelques encablures de la ville de Tiaret. Dans ce passage, il y avait une seule famille française de condition sociale très modeste. Elle habitait au bas de l’escalier qui donne sur la rue de la victoire. Quand vint la guerre 1954 1962, le passage sera interdit a la circulation des piétons, il ne sera plus de passage jusqu’ en 1962. Le four de Ba Salem est toujours là comme pour perpétuer la mémoire de celui qui l’a fondé et donné son nom aux 75 marches. Aujourd’hui, ils sont franchis tous les jours par des vieux et des moins vieux, des jeunes et des moins jeunes. Se posent ils la question que lorsque les hommes meurent, les endroits qui les avaient adoptés peuvent-ils mourir eux aussi? L’auteur nous livre ses sentiments profonds car il sent cette angoisse de voir les escaliers perdre leurs âmes parce que leur histoire s’effrite et s’éteint à tout jamais toutes les fois qu’un cœur s’arrête de battre. Ba Salem a donc emporté avec lui une part précieuse du patrimoine qu’il avait lui-même enrichi.

    Nous clôturons ce passage par une citation de notre ami, cet excellent conteur, par une de ses nombreuses citations qui dit… Reconstituer le passé d’une cité c est contribuer à lui restituer son âme et sa personnalité. Dans l’attente de scruter les ombres et la clarté d’autres escaliers en compagnie de notre plume enchantée, j’ai le plaisir de vous faire écouter la voix du martyr Ali maachi, autre figure de proue de la vielle cité rostomide… angham el jazair… À bientôt.

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  • Le Temps et la Nostalgie

     

    Le Temps et la Nostalgie

    Le temps et la nostalgie forment une réflexion intime sur la manière dont le passé s'invite dans le présent. Alors que le temps s'écoule inexorablement, la nostalgie émerge comme un écho doux-amer, rappelant des moments révolus et des souvenirs qui continuent de vivre en nous. Elle révèle notre désir de saisir l'insaisissable, de revivre ce qui semble à jamais perdu, et témoigne de notre attachement profond à ce qui a façonné notre existence. Feuille

     

  • Droj Edhelma/ Tiaret

    Notre passé nous le regardons dans le même miroir. Celui-ci reflète inévitablement toutes nos images. Nous ne saurions nous hasarder à effacer l’une sans prendre le risque de briser le miroir…Amar Belkhodja.

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  • Kateb Yacine / Déjà auteur à 17 ans !

     

    Kateb yacineOh oui, à juste 17 ans ! Et encore adolescent ! Il aurait pu rejoindre sur ce glorieux registre Honoré de Balzac et autres lumineuses plumes ! Mais, c’était sans compter avec la révolution et ses nombreuses contraintes. Les quelques mois qui  séparent les deux auteurs de renom démontrent, à l’évidence, à quel point « aux âmes bien nées, la valeur n’attendra point le nombre des années ».

    En effet, c’est en 1948, aux Editions ‘’En Nahdha**’’ que Kateb Yacine publia son premier titre, intitulé ‘’ Abdelkader et l’indépendance algérienne’’, juste après avoir tenté un premier essai avec son recueil de poèmes ‘’Soliloques’’ chez Thomas – Bône (1946). Ce fut donc tout juste une année après les  sanglants massacres du 08 Mai 1945.

    Kateb Yacine habitait alors Sétif. Chez ses parents, bien sûr. Il y avait comme tous les algériens défilé dans ses rues bondées de monde, crié son malheur et misérable condition d’indigène spolié de son territoire, richesse, liberté, langue et dignité.

    La deuxième guerre mondiale livrait l’Alsace et la Lorraine de nouveau à la France. Dans le même sillage, l’Algérie réclamait à la France l’intégralité de son territoire et identité. Au niet catégorique français répondront intempestivement ces manifestations sporadiques algériennes.

    Et ce fut donc ces mouvements de foule continus, entre autres, à Sétif. Kateb Yacine y était, drapeau main. Comme tous ses concitoyens qui auront échappé à la mort plus que certaine, il sera incarcéré.

    Sa détention aura duré cinq longs mois. Il ne dut sa libération que sous caution d’une intervention parentale  affiliée au secteur considéré, dont il usera d’ailleurs à bon escient.

    Sitôt libéré en léger différé et en l’absence du moindre délibéré, le rebelle restera toujours fidèle à ses idéaux et aux grands héros de la révolution algérienne.

    Afin  de l’aborder par le bon bout, il remontra jusqu’aux sources et origines du mouvement national algérien, consacrant tout un livre à celui qui fut le véritable fondateur de l’état algérien moderne.

    Bien qu’encore tout jeune adolescent, il écrira ce somptueux ouvrage complètement consacré à l’Emir Abdelkader, contenant en tout et pour tout moins de cinquante pages.

    Et dès l’incipit, il met son monde au contact de ce véritable monstre, à la fois, combattant, cavalier, auteur, poète, exégète, penseur, guerrier, stratège et homme de loi et de foi…

    Pour aller droit au but, il paraphrase son héros grâce à cette citation de grande qualité littéraire et utilité civique publique considérable: « C’est par la vérité qu’on apprend à connaitre les hommes, et non par les hommes qu’on connait la vérité… ».

    Ainsi, le commentaire qui suit résume à lui seul tout le contenu de l’ouvrage. Il y est écrit, je cite : ‘’Cette parole suffit à éclairer le fond même de la vie et de l’action d’Abdelkader’’.

    C’était une façon bien singulière de présenter son grand héros, cet ‘’homme de piété, de goût et de bon conseil’’. Le reste de l’ouvrage portera sur son combat, sa résistance, sa bravoure, ses séjours (en France et en Syrie), son traité, son œuvre de grand intérêt pour de nombreuses communautés…

    En 1883, peu avant sa mort, à Damas, l’Emir Abdelkader faisait ce souhait : « Je ne doute pas que l’Algérie accomplira son destin ».

    Depuis, le destin de l’auteur est resté toujours lié à celui de son héros, accroché aux basques de l’œuvre de grande importance et qualité extraordinaire qu’il aura réalisée pour l’histoire et pour le pays. Seulement, dans l’intervalle, une belle et très érudite plume venait de naitre.

    Il ne lui faudra pas plus qu’une petite brochette d’années afin de mieux s’affirmer, d’éclore convenablement et complètement, peaufinant et confirmant à mesure que les jours passent sa véritable ascension et indéniable promotion.

    Avec Nedjma, son étoile brillera sous d’autres cieux, bien plus loin que son pays, l’Algérie. Il était à la recherche de cette lumière afin de bien éclairer avec son chemin et celui qui mènera juste quelques années plus tard à l’indépendance de son pays.

    Ensuite, ce fut des titres à la série, tous aussi remarquablement bien écrits les uns comme les autres ; chose qui lui valut d’être longtemps porté en véritable héros en dehors des murs algériens et surtout d’être cité parmi les cinquante et une personnalités –presque toutes de grandes plumes- ayant les plus compté dans la vie de Jean Daniel***.

    A l’indépendance de l’Algérie, Kateb Yacine dont Nedjma sera considéré le texte fondamental de la littérature algérienne d’expression française, n’ouvrira paradoxalement droit ni au ‘’Panthéon littéraire algérien’’ grâce à ses magnifiques œuvres ni même à la juste récompense du tribut payé à la révolution.

    Lui-même, d’ailleurs, n’en voulait pas. Juste quelques pièces de théâtre meubleront son temps pour tenir enfin le coup, avant de tirer sa révérence dans la plus totale indifférence, solitude et grande ignorance de la sphère politique et culturelle de son pays.

    Cet état d’esprit n’était donc pas nouveau pour lui. Déjà, du temps de Boumediene, le natif de Guelma n’était d’ailleurs pas en odeur de sainteté avec ce fils du pays qui muselait toute idée contraire à la sienne.

    Et de nouveau, ce fut l’impasse pour lui. Elle durera d’ailleurs de bien longues décennies. Nedjma brillait bien plus ailleurs qu’en Algérie. Elle illuminera d’ailleurs tout son monde. Son auteur était resté depuis bien muet ! Circonspect !

     Même si en 1976 il aura droit à quelques discours de circonstance ou de convenance, le temps de pimenter la dernière mouture de la charte nationale, revue et corrigée en 1986 avant d’être complètement remise en cause avec l’avènement de la constitution de 1989.

    Ce fut donc l’année du décès du maitre de Nedjma. Juste quelques mois seulement après son adoption. Mais, notre auteur, gravement malade, ne survivra pas longtemps à cette parenthèse de l’ouverture politique et médiatique, aussitôt refermée comme ce fut de coutume, hier et jadis.

    (*) Corneille – Le Cid.
    (**) Kateb Yacine – Abdelkader et l’indépendance algérienne, Editions En Nahdha (1948) ; réédité en 1983 par le SNED (Algérie).
    (***)   Jean Daniel – les Miens folio- Gallimard – 2010.

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  • Mohammed, le Messager d’Allah et la solution des problèmes de l’humanité/ Suite III

     

    À toutes et à tous Essalem.

    Le meilleur d’entre vous est celui qui est le plus utile aux autres…………………………..Le prophète Mohammed.

    Retour dans mon cahier… le dernier volet traité dans le fameux livre intitulé le prophète Mohammed que les bénédictions de Dieu soient sur lui, s’articule autour des méthodes éducatives et pédagogiques, autrement dit comment enseigner aux autres ? Il est évident que le bon enseignant est une personne calme, possédant de solide arguments et une parole sincère qui va du cœur au cœur. En cela, le prophète que le salut de Dieu soit sur lui était le meilleur enseignant et c’est pour cette raison qu’il dit : je suis pour vous comme le père qui vous enseigne. Parmi les exemples qui en donnent la preuve, nous citons ce qu’Anas Ibn Malek a rapporté lorsqu’il dit : Tandis que nous étions dans la mosquée du Messager de Dieu, une fois un bédouin se tint debout pour uriner. Les gens se levèrent pour l’empêcher en disant : Mah ! Mah ! Arrête-toi.

    Le prophète leur dit : Laissez-le en paix et ne faites pas qu’il rompt, pour ne pas être atteint d’un certain préjudice. Ils le laissèrent uriner. Puis le prophète que les bénédictions soient sur lui l’appela et lui dit : Dans ces mosquées, il n’est pas permis d’uriner et d’y mettre des impuretés, elles servent plutôt au DHIKR, l’évocation et le rappel d’Allah et la récitation du coran. Cet exemple illustre clairement la valeur des méthodes pédagogiques basées entièrement sur la sagesse et la bienveillance du prophète que les bénédictions de Dieu soient sur lui, en tant qu’éducateur toujours soucieux d’adapter son enseignement à ses compagnons et de les guider avec empathie et compréhension. Le prophète que les bénédictions soient sur lui, était doux et tolérant et pour preuve Dieu parle de lui en disant : C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur rude, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne leur donc et implore pour eux le pardon d’Allah et consulte les à propos des affaires, puis une fois que tu t’es décidé, confie toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui lui font confiance, Sourate Al Imran, la famille d Imran, verset 159. Illustrant davantage la foi de convaincre un récalcitrant en discutant avec lui tout en le confrontant a sa propre logique, le prophète que les bénédictions soient sur lui a reçu un jour la visite d’un jeune homme dont voici le débat qui a eu lieu entre eux : O prophète ! Autorise-moi à commettre la fornication. Les gens se rassemblèrent pour le réprimander. Or, le prophète lui dit avec un air rassurant : Approche ! Il s’approcha alors et s’assit près du Messager d’Allah.

    Le Messager d’Allah lui dit : Aimerais-tu voir ta mère s’adonner à la fornication ? Non par Allah ! Puisses-tu vivre au prix de ma vie ! Il en est de même pour les autres. Ils n’aimeraient pas voir leur mère commettre l’adultère. Le débat s’est porté tour à tour sur la sœur, sur la tante paternelle, la tante maternelle et à chaque fois le jeune homme répondit alors de la même manière et de la même façon. Enfin, le prophète que les bénédictions soient sur lui, posa sa main sur la poitrine du jeune homme et invoqua Allah, exalté soit-il, en sa faveur en disant : O Allah ! Pardonne ses péchés, purifie son cœur et préserve sa chasteté. Depuis lors, ce jeune homme ne tomba dans aucune tentation. Ce hadith montre la sagesse et la bienveillance du prophète. Il a utilisé le débat calme et intelligent pour montrer à ce jeune homme que ce qu’il souhaite faire n’est pas acceptable ni par lui-même, ni par toute la communauté. Dans le sillage des méthodes éducatives prônées par le Messager d’Allah, Abdallah ibn Amr, qu’Allah soit satisfait de lui, rapporta qu’un homme vint voir le Messager d’Allah et lui dit : Je suis venu te prêter serment d’allégeance pour émigrer avec toi. J’ai laissé mes parents en train de pleurer, et telle fut la réponse du Messager d’Allah que le salut soit sur lui : Avant de me prêter serment, retourne chez tes parents, et fais les rire comme tu les a fait pleurer.

    En conclusion nous dirons que le Messager d’Allah était un fin pédagogue et un excellent éducateur. Il incitait ses compagnons à mettre en pratique ce qu’ils apprenaient. Il encourageait à appliquer les enseignements dans la vie quotidienne, que ce soit dans la prière, la charité ou le bon comportement envers les autres. Je referme mon cahier sur ce point crucial à savoir l’importance de communiquer avec les autres afin de les convaincre à suivre le bon enseignement pour être enfin très utile aux autres.

    Chère amie Noria, je vous remercie pour la place que vous avez accordée à ce sujet qui arrive à sa fin, à l’approche du mawled ennabaoui. Que cette occasion puisse nous rapprocher davantage et resserrer nos liens sous la coupole de notre site, le plus beau et le plus attrayant… que le merveilleux train des souvenirs puisse toujours progresser au fil des temps immuables… avec toute ma considération.

  • Mohammed, le Messager d’Allah et la solution des problèmes de l’humanité/ Suite II

    À toutes et à tous Essalem


    Nous avons évoqué dans les colonnes de notre super site beaucoup d’éléments qui caractérisent la profondeur du Message de l’envoyé de Dieu, Mohammed, que les bénédictions de Dieu lui soient accordées. Pour cette fois ci nous aborderons l’aspect pédagogique dans la transmission du Message en question. C’est avec un immense plaisir que je reviens encore une fois vers mon cahier qui m’avait servi de support lors de mon périple dans la ville sainte, me permettant à la fois de revivre les merveilleux moments passés à recopier l’un des contextes les plus importants dans la vie de tout être humain que Dieu a créé sur terre et toucher de la main le sacre le plus vivant qui se dégage à partir des méthodes pédagogiques utilisées par le prophète que le salut et la benedictiction de Dieu soient sur lui. Cependant, avant d’aborder cet aspect pédagogique, en quelques lignes, il est très utile de revivre les moments clés dans la vie du prophète.

    Sa généalogie : Il s’appelle Aboul Qacem, Mohammed Ibn Abdallah, Ibn Abdil Mouttalib, Ibn Hachem, Ibn Abd Manaf, Ibn Quoussay, Ibn Kilab, Ibn Mourrah, Ibn Kaab, Ibn Louaye, Ibn Ghaleb, Ibn Fihr, Ibn Malek, Ibn Annadr, Ibn Kiannah, Ibn Khouzeimah, Ibn Moudrikah, Ibn Ilias, Ibn Moudhar, Ibn Nidhar, Ibn Maaddi, Ibn Adnan. Ce dernier était de la descendance d’Ismail Ibn Abraham, à eux deux bénédiction et salut.

    Sa mère : Elle s’appelait Amina bent wahab Ibn abd Manaf Ibn Zahrah Ibn KILAB.

    Sa naissance : Le prophète que le salut et la bénédiction lui soient accordées naquit à la Mecque en l’an ou Abraha Al achram avait envahi la Mecque pour détruire la Kaaba. Cette année correspond à 570..571 après J.C. Il naquit le lundi 09 du mois Rabi 1.

    Mort de son père et de son grand père : Son père mourut alors qu’il était un fœtus dans le ventre de sa mère. Lorsque le Messager d’Allah que le salut et la bénédiction de Dieu soient sur lui avait six ans, sa mère mourut. Son grand père le prit alors en charge. Celui-ci est décédé quand le Messager d’Allah avait huit ans.

    Son allaitement : Il fut d’abord allaité par Thouayba, l’esclave d’Abou laheb, ensuite par Halima Assadayah. Il grandit orphelin et fut pris en charge par son grand-père. Lorsque celui-ci est décédé, c’est son oncle paternel Abou Taleb qui se chargea de lui, le protégea entièrement, l enveloppant de tendresse et de ses soins. Effectuant un voyage de commerce en Syrie…Cham, d’abord avec son oncle paternel Abou Taleb et ensuite avec Maysarah, serviteur de Khadîdja, qu’Allah l agrée, avant son mariage avec elle. Maysarah , l’observent, admirant en lui surtout sa sincérité, son honnêteté et son noble caractère. Khadîdja informée, manifesta son désir de l’épouser. A l’âge de 25ans, il épousa Khadîdja alors qu’elle avait 40 ans.

    Début de la révélation : À l’âge de quarante ans, en 610, Allah l honora et l’envoya pour transmettre son Message. L’ange Jibril lui apparut dans la grotte de Hiraa, une montagne à la Mecque. Lorsque l’ange Jibril descendit, il lui dit : lis : il dit : je ne sais pas lire. Il le prit dans ses bras, le serra très fort au point de lui faire perdre le souffle et lui répéta : lis, et le prophète de répondre : je ne sais pas lire, trois fois enfin. Enfin l’ange lui dit : Lis, au nom de ton seigneur qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis, ton seigneur est le très noble qui a enseigné par la plume. El kalam. A enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. Sourate el alaq, l’adhérence v : 1 à 5. Et ce fut le début d’une grande épopée pleine de sacrifices. La suite de cet article que nous venons de reproduire dans les colonnes du noble site portera prochainement sur la méthode pédagogique enseignée par le prophète que le salut et la bénédiction soient sur lui, il a dit : Je suis pour vous comme le père qui vous enseigne. A toutes et à tous sourate el alaq.

    À bientôt.

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