Articles de algermiliana
-
LA PETITE PIERRE
- Par algermiliana
- Le 23/01/2021
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
- 1 commentaire
_______________________________________
«Aucune société n'est irrémédiable, aucun moyen age n'est définitif, si épaisse que soit la nuit, on aperçoit toujours une lumière» VICTOR HUGOLe poète Abou Madhi est né au Liban en 1889 après quelques années d'études il s'est déplacé en Égypte. Cette étape avait constitué pour lui le début de sa carrière littéraire avant de s'installer définitivement en Amérique ou il adhéra à la ligue des plumes présidé à cette époque par l'illustre khalil Joubrane. Très influencé par sa nouvelle situation en tant que membre de cette ligue littéraire il contribua largement à l'amélioration de la poésie arabe aussi bien dans la forme que dans le fond. Plongé dans la nébuleuse sociale avec ses aspects complexes, l'auteur avait conclu que la société était totalement prise en otage par la matière et que beaucoup qui pour avoir loupé le virage mettaient fin à leurs jours, oubliant que chacun quelque soit son rang social a un rôle à jouer, un rôle vital,utile et indispensable.
Abou Madhi dans son poème avait introduit un style nouveau dans la poésie arabe c'est l'ère du symbolisme d'où la transposition matérielle de la nuit à l'image d'un homme usant de toutes ses facultés et de tous ses sens. Cependant lors d'une nuit étoilée qui avait enveloppé la ville blanche qu'elle fut attirée par des gémissements douloureux provenant d'une petite pierre qui se voyait en elle un être vil et sans importance, au point d'être une charge dans la société et prit alors la décision fatale de mettre fin à son existence. De cette fin c'était le déluge car la petite pierre avait laissé un creux qui au fil d'un temps avait encouragé le barrage à son tour d'envahir la cité et ses habitants. l'auteur est visiblement pour l'optimisme affirmant que chaque membre dans la société a un rôle important à jouer et une responsabilité à assumer, garant d'assurer un potentiel pour tout un chacun. A titre d'exemple nous citerons le grand travail que réalise un agent dans la propreté de la cité afin qu'elle ne se noie pas dans la pollution et la saleté et le travail que réalise n'importe quel responsable dans son secteur.
Nous concluons donc que chaque membre au sein de la société a une valeur réelle résidant dans le travail qu'il réalise quel que soit sa situation et quel que soit son rang. Doit-on alors sous estimer l'apport d'une petite pierre par rapport a la force d'un grand barrage!!! mes chers amies et amis du site que cet enseignement nous sert de guide pour cette nouvelle année qui frappe a nos portes nous invitant à formuler les meilleurs vœux à tous les intervenants de l'agréable site ALGER MILIANA et que ce site soit une une ligue des plumes comme au temps de Abou Madhi. Je termine ce souhait pour relancer mon appel aux merveilleuses plumes de réapparaitre à nouveau car leur présence parmi nous est importante a plus d'un titre. A toutes et à tous je souhaite une très bonne nouvelle année en compagnie de la petite pierre qui réalise enfin qu'elle est utile, vitale, sociable et indispensable.
سمع الليل ذو النجوم آنينا... وهو يغشى المدينــة البيضــاء
فانحنى فوقها كمسترق الهمس ... يطيل السكوت والإصغاء
فرأى اهلها نياما كأهل الكهف ... لا جلبــة و لا ضوضــاء
ورأى السد خلفها محكم البنيان... والماء يشبــه الصحــراء
كان ذاك الأنين من حجر في السد... يشكو المقادر العميـاء
أي شأن يقول في الكون شأني...لست شيئا فيه ولست هباء
لا رخام أنا فأنحــت تمـثـــلا... ولا صخـرة تـكون بـــنــاء
لست أرضا فأرشف المـــاء...أوماء فاروي الحدائق الغناء
لست دراً تنافس الغادة الحسناء..فيــه المـليحـــة الحـسنــاء
لا أنـا دمـعـة ولا أنــا عــيـن...لست خالا أو وجنـة حمراء
حجـر أغـبــرأنــا و حقـــيـر...لا جمالا لا حكمـة ،لامضاء
فلأغادر هذا الوجود و أمضي... بسـلام إنـي كرهت البقـاء
وهوى من مكانه وهو يشكـو...الأرض والشهب والدجى والسماء
فتحح الفجـر جـفنه ... فـإذا الطـوفان يغشى ((المدينة البيضاء))
La nuit étoilée ayant entendu un gémissement couvrant la ville blanche,
S'est déployée, sensible, elle écoutait un son plaintif
Elle a vu les habitants dormir tels les gens de la grotte... pas de voix confondus ni de bruit
Elle a vu le barrage bien consolide et l'eau étendue comme un désert
Le gémissement parvenait d'une pierre du barrage, se plaignant des évaluateurs aveugles
Prétendant être seuls les plus utiles, tandis que moi, je n'y suis pas, je suis vain
Je ne suis pas le marbre pour sculpter une stèle ni un rocher bâtisseur
Je ne suis pas la terre qui, buvant l'eau, arroserait les jardins luxuriants
Ni un joyau pouvant rivaliser la beauté somptueuse de Ghada
Je ne suis pas une larme, ni un œil... Je ne suis pas non plus un point noir sur une joue rouge
Je suis une pierre sale et vile... Aucune beauté, aucune sagesse, à faire valoir
Je quitterai cette existence et partirai en paix . Je déteste rester
Du haut de sa place elle s est jeté, tout en se plaignant de la terre, des météores, des ténèbres et du ciel
Quand vint l'aurore le déluge avait déjà frappe la ville blanche et ses habitants. -
LE LOUP MORALISTE
- Par algermiliana
- Le 19/01/2021
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
- 2 commentaires
_____________________________
«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font du mal,mais par ceux qui regardent faire». ALBERT EINSTEIN
«La religion sans la conscience morale n'est qu'un culte superstitieux». EMMANUEL KANTLa morale se définit comme étant un ensemble de règles de conduite considérées comme valables, de façon absolue. la morale avait toujours occupé une place prépondérante dans les programmes scolaires et sous forme de récits, de fables ou de contes, le plaisir de la lecture et les belles illustrations étaient souvent à l'honneur pour capter nos esprits d'enfants que nous étions mais souvent le récit avec ses rebondissements nous éloignait des fois de la règle maitresse basée essentiellement sur la moralité qui illustre l'âme et le fondement du récit. Prenant pour exemples les fables de jean la fontaine, les avis des critiques littéraires sont différents les uns des autres. Pour certains, les fables ne sont ni simple récit ni pure morale, pour d'autres la fable est à l'image de l'homme "corps et âme" le récit étant le corps et la morale en est son âme.
Rousseau de son coté reproche à la fontaine dans son ouvrage l'Émile que les jeunes esprits sont portés à s'identifier au personnage le plus fort qui n'est souvent pas l'être le plus moral. Pour Rousseau il y va de la prééminence du récit sur la morale. Cependant dans plusieurs fables on constatera que la fontaine a effectivement mis l accent de façon remarquable sur la primauté de la morale à l'exemple de son récit sur le berger et son troupeau où tout était à l'honneur du berger. Pour beaucoup de critiques littéraires la fable de façon générale instruit en plaisant et plait en instruisant et c'est parce que le récit flatte l'imagination qu'il pousse à la réflexion et c'est parce qu'il donne à penser qu'il plait.
Pour plus de détails voir moralité dans les fables de la fontaine.
Nous terminons cette approche entre primauté de la morale et prééminence du récit en prenant pour exemple le récit de voltaire intitulé le loup moraliste et à vous chers amis du site de situer vos impressions autour de la primauté du texte sur la morale ou au contraire la prééminence de cette dernière par rapport au récit ou alors éviter toute forme de dualité et admettre alors que le récit et la morale ensembles constitueront le corps et l'âme à l'image de l'homme. A toutes et a tous bonne réception et très bonne réflexion.**********************************
LE LOUP MORALISTEUn loup, à ce que dit l’histoire,
Voulut donner un jour des leçons à son fils,
Et lui graver dans la mémoire,
Pour être honnête loup, de beaux et bons avis.
« Mon fils, lui disait-il, dans ce désert sauvage,
A l’ombre des forêts vous passez vos jours ;
Vous pourrez cependant avec de petits ours
Goûter les doux plaisirs qu’on permet à votre âge.
Contentez-vous du peu que j’amasse pour vous,
Point de larcin : menez une innocente vie ;
Point de mauvaise compagnie ;
Choisissez pour amis les plus honnêtes loups ;
Ne vous démentez point, soyez toujours le même ;
Ne satisfaites point vos appétits gloutons :
Mon fils, jeûnez plutôt l’avent et le carême,
Que de sucer le sang des malheureux moutons ;
Car enfin, quelle barbarie,Quels crimes ont commis ces innocents agneaux ?
Au reste, vous savez qu’il y va de la vie :
D’énormes chiens défendent les troupeaux.
Hélas ! Je m’en souviens, un jour votre grand-père
Pour apaiser sa faim entra dans un hameau.
Dès qu’on s’en aperçut : O bête carnassière !
Au loup ! s’écria-t-on ; l’un s’arme d’un hoyau,
L’autre prend une fourche ; et mon père eût beau faire,
Hélas ! Il y laissa sa peau :
De sa témérité ce fut le salaire.
Sois sage à ses dépens, ne suis que la vertu,
Et ne sois point battant, de peur d’être battu.
Si tu m’aimes, déteste un crime que j’abhorre. »
Le petit vit alors dans la gueule du loup
De la laine, et du sang qui dégouttait encore :
Il se mit à rire à ce coup.« Comment, petit fripon, dit le loup en colère,
Comment, vous riez des avis
Que vous donne ici votre père ?
Tu seras un vaurien, va, je te le prédis :
Quoi ! Se moquer déjà d’un conseil salutaire ! »
L’autre répondit en riant :
« Votre exemple est un bon garant ;
Mon père, je ferai ce que je vous vois faire. »
Tel un prédicateur sortant d’un bon repas
Monte dévotement en chaire,
Et vient, bien fourré, gros et gras,
Prêcher contre la bonne chère. -
Ma toute première classe
- Par algermiliana
- Le 02/12/2020
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
- 1 commentaire
_____________________________
L’Enfant n'est pas un vase que l'on remplit mais une source que l'on laisse jaillir... «Citation»BONSOIR À TOUTES ET À TOUS
BONSOIR MAÎTREIl y a longtemps, très longtemps, avant de rejoindre l'école indigène. Je revois encore ma petite classe si modeste avec ses lawhates, avec ses vieilles nattes et ses murs peints au bleu et au vert et une petite fenêtre qui selon les saisons laissait apparaitre le souffle des temps.
Ma classe était vieille dans le cours des âges, elle était même vieille par rapport à la naissance de l'école indigène qui disposait de tout un arsenal lié à l’état civil, au registre des inscriptions et aux manuels scolaires. Doté d’une cantine et d'un cinéma de fortune, elle représentait aux yeux des enfants indigènes les merveilles d'un autre temps. Depuis l'ère lointaine, à ce jour, elle garde jalousement son nom de LICOULE LAARAB, tandis que LICOULE FRANCISSE, juchée sur les hauteurs du Nador assurait exclusivement pour les enfants de souche française, les cours d'initiation et du primaire dans des conditions dignes de leurs semblables implantes dans l’hexagone.
Si les temps entre les deux écoles étaient répartis selon les mêmes horloges saisonnières, la différence était de taille allant du simple habit, aux programmes enseignés et jusqu'au virement vers la vie active.Mais, avant cela, qu’en est-il de ma classe réglée aux échos des voix qui s'élèvent haut dans le ciel, perpétuant les versets coraniques sans pour autant saisir la portée réelle car l'heure étant réglée au parcoeurisme Nous y voilà au seuil de la classe et que pour renter on prendra le soin de nous libérer de nos chaussures.
Sbah el kheir sidi, Sbah el kheir sidi, sans attendre un instant, déjà le chotrog s'était mis à broyer l'atmosphère, alors que sidi, par sa voix ferme annonçait le commencement de la journée.« tchrak » « tchrak », Haya kraw, Haya kraw, la journée s'était mise en marche de façon chaude et décidée animée de bout en bout par les petits taleb appelés gnadizes.
Le Chotrog est un bâton léger dont le bout est rattaché à une queue de bœuf bien séchée au soleil méditerranéen. Pour écrire, les plumes sont taillées dans le bambou et l’encre est obtenue suite à une fusion de l’eau et de la laine grillée, mixées autant de fois, elles produisent un extrait noirâtre. L’extrait soumis à de petites doses d’eau, remué à outrance, il devient ainsi une encre fluide pouvant reproduire lisiblement les écrits sur la surface polie de la lawha.L’œil vigile de Sidi, les claquements du chotrog, une récitation tout azimut, rappellent sans doute aucun, que l’on est bel et bien dans une classe coranique.
Alhamdou lilahi rabi l 3alamin, Haya kraw, haya kraw, « tchrak » « tchrak », et l’atmosphère dans son amplitude baignait dans un rythme cadencé que la voix des petits TALEB entretenait en haut et en bas. Ravivée par le regard perçant de sidi qui pour chaque petit taleb n'est que le signal et surtout un sérieux rappel que la récitation individuelle qui se déroulera en fin de journée est décisive et capitale la récitation collective sorte de relaxe marquera la fin de la journée.Le lendemain matin, la lawha prend sa toilette quotidienne, elle doit glisser heureuse dans l'eau claire et limpide baignant dans la saveur du salsal et toute la joie pour les pieds mignons d'avoir évité les caresses du compagnon d’armes de la fabuleuse falaka, elle est loin d'être une forme de torture tel que ramené par certaines plumes tendancieuse visant à ternir l'image de la religion la plus tolérante.
Cependant dans l’emploi des jours, il y avait aussi des moments de grande joie et de détente. Pour sidi et pour les gnadizes rien absolument rien, n’égalait la journée des sadakates. Le chotrog dans une attitude digne des grands fakirs est momentanément mis en veilleuse, mais si près de sidi. Les nattes brillant par mille feux recevaient gracieusement les exquises de la cuisine traditionnelle. L'honneur est au mbassas, au ftir et au kaabouche.
Sidi, d’habitude au regard franc et taciturne affichait des lors un large sourire et il avait toutes les raisons du monde d’être de la sorte car tout baignait dans la quiétude et la sérénité.
Dans peu de temps, chaque gendouz aura le privilège et l’honneur de glisser dans la main de sidi une jolie pièce de vingt francs. En somme, c’est une belle offrande fruitée d’argent.
Le jour des SADAKATE c’est aussi un jour de grande référence pour le petit TALEB qui, au prix d’efforts titanesques avait enfin soldé un HIZB entier que la mémoire ne manquera pas de retenir de façon claire, nette, et précise.
Une fois l’offrande ayant pris congé, laissant sur place les assiettes d'argile vidées de toute victuaille, sidi d’une main sobre et sereine, usant de crayons noirs et de couleurs, armé de patience, transpose sur la LAWHA un cycle de formes géométriques rappelant en leur état les talismans des époques lointaines.
Une fois l’œuvre achevée, le flambeau ainsi conçu est remis aux honneurs du petit TALEB qui, fort confiant et rassuré, est dès lors fin prêt pour la grande traversée. Le petit TALEB, poussé par l’ardeur de montrer ses capacités de parcoeuriste, s’engage dans un périple qui doit l’amener en compagnie de sa LAWHA et de son HIZB tour à tour vers les ruelles, les rues, et jusqu’aux SOUKIFAS du village. Les habitants à leur tour n’ont jamais perdu de vue cette fierté de récompenser le petit TALEB : « tiens mon fils, tu mérites plus que ça. C’est le CORAN.» le petit TALEB en guise de reconnaissance s’attaque sans faute aucune, et sans aucune hésitation à une récitation digne des grands orateurs.
Beaucoup, parmi les petits TALEB, armés de volonté ardue ont pu au fil des années, rejoindre la soixantième marche.la marche du podium de tous les podiums. « HAYA KRAW, HAYA KRAW », TCHRAK, TCHRAK, une récitation individuelle, une récitation collective et ainsi, chemin faisant, la classe coranique devait quitter son quartier pour une place de choix dans la mosquée. Sidi, fonctionnaire de l’état avait ainsi, perdu de vue les exquises d’antan, ainsi que le tintement des vingt francs. La classe coranique jadis libre et indépendante, est assujettie au règlement régissant les affaires religieuses. Le CHOTROG à son tour fut soigneusement rangé dans la mémoire « d’il était une fois ».
La LAWHA, le SALSAL, et la dwaya à leur tour se sont effacé au profit d’une ardoise magique qui, suite au frottement avec un KALEM invisible, fait apparaitre en sus d’un verset, d’un HADITH, la passion d’aller toujours vers de petites choses nouvelles. Les CHEIKHS dans leur mission d’enseigner la parole divine n’ont jamais dissocié leur devoir du CHOTROG. Cependant un seul a fait l’exception. En guise de traitement, il offrait à ses gnadizes de succulents bonbons à la menthe. Il a pour nom : SI HNINI. Peu de temps après ces moments immémoriaux l'heure était fixée au fameux livre la lecture liée au langage communément appelé ALI OMAR et c'était le commencement d'un autre temps, d'une autre époque, d'une autre façon de voir le monde. L’écho de la cloche, le bruit du chotrog et le glorieux appel de la liberté remontés sur les ailes du temps, nous rappelleront toujours que le passé est la clé de l’avenir.
Tant d'années se sont écoulées et au profond de nous-mêmes, au plus profond de nos souvenirs, sommeille le plus beau nectar de la plus belle fleur qui, trempée dans l'eau claire et limpide avait livré le meilleur d'elle-même. EL MIDAD Une lawha,un kalem, s'élevant au rythme des gestes cadencés nous rappelleront pour toujours que les sadakates bien avant les prodiges de la sociologie et de la psychologie avaient constitué l'un des élements les plus solides dans l'entraide et le rapprochement entre les humains.
Ma classe toute première c est aussi le souvenir poignant de ceux qui nous ont quitté dans l'humilité et la sagesse, c'est aussi cette âme pure qui erre dans le ciel bleu nous invitant sans cesse à nous soutenir et à nous mieux comprendre par la façon la plus naturelle et sans contrepartie. Dans ma classe première, avant d'entrer on se libère de nos chaussures tout en formulant le signe de la paix et je pense que c'est ici que se dessinent les plus belles arabesques d’une fulgurante épopée que la lawha avait transposé depuis les temps illustres.
-
Novembre n’est pas à vendre !!!
- Par algermiliana
- Le 21/11/2020
- Dans Le Coin de Ahmed ARBOUCHE
- 2 commentaires
__________________________________
France ! la balle de Novembre n’était pas assassine, elle était toujours accrochée à la gâchette qui libère, qui affranchit l’esclave, qui relève la tête, obséquieusement baissée de l’indigène.
Novembre n’est pas à vendre, c’est la couronne de rameaux d’oliviers qui auréole l’Algérie millénaire, qui la pare de ses plus beaux atours, à la rendre glamour et à trôner là-haut, au summum, au zénith.
France ! la balle de Novembre, toujours accrochée à la gâchette qui recouvre l’honneur était venue éteindre les flammes de la terre brulée qui déracine un peuple de son sol légitime.
France ! tes flammes sont dévorantes et assassines ; elles reviennent s’exacerber de rage et ravager les terres du Dahra, là où tu as connu les débâcles, là où tu as laissé des plumes, là ou Dien-Bien -Phu s’est maintes fois répété… Sur la terre d’Algérie.
Le syndrome du paradis perdu foudroie, aveugle et t’incite à l’éternel rival vindicatif, que nul remède se saura soulager.
Novembre n’est pas à vendre, il n’est ni à brader, ni à troquer ; il est l’apanage des hommes libres qui ont construit des rêves sur un toit de certitudes.
Novembre, c’est l’Automne aux joies cachées, c’est les gémissements de douleur qui ont fait éclore l’euphorie d’un peuple, c’est la fontaine qui abreuva sa dignité , sa fierté et son honneur.
Le vent de Novembre était venu balayer -aussi bien - les feuilles mortes, que les cœurs qui ne battent pas pour leur pays… Pour l’Algérie. Tant pis pour les vils qui, dans leur sale besogne, éclaboussent leurs visages de cirage quand, lustrant- précipitamment- les bottes de leur maitre et tant pis pour les chiens qui paient la corde que leur maitre leur enroule autour du cou.
Quand on touche à Novembre, il se réveillera, il reviendra, si fort, pour fixer au pilori et faire le procès de celui qui a assassiné le muguet du Printemps un 8 Mai 1945, à Guelma, Sétif et Kherrata ; de celui qui a créé l’apocalypse de Reggane, l’hécatombe d’un peuple et pris en otage un hymne national d’une Algérie libre et indépendante.
Oh combien de phénix de gloires naquirent des cendres de leurs défaites !
-
LE CHANT DES OMBRES ET DES LUEURS
- Par algermiliana
- Le 15/11/2020
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
- 1 commentaire
____________________________
Quand les vieillards croient gémir sur leur temps, ils se trompent. Ils ne gémissent que sur leur âge VICTOR HUGO
A toutes et à tous, je dédie ces impressions qui baladent sur les ailes du vent, dandinant parmi les vestiges qui témoignent qu'avec le temps on apprend à aimer ce qui est beau, simple et naturel. Heureux qui comme ce petit nuage, traversant le ciel, par un après midi ambiant d’un hiver sentant sa mort prochaine. Dans un voyage destiné à être long ou réduit selon les aléas et les circonstances, le petit nuage libérait de temps à autre une douceur fine soutenue par un soleil souriant à l’allure pale et timide. Depuis les cimes blanchies par les restes de la neige, un vent léger caressait la splendeur des vignes et les champs trempés dans la couleur des soirs prometteurs.
Des années plus tard, voila une masse grisâtre qui arrive, qui se dessine dans les horizons, couvrant d'un large manteau une existence qui semble avoir perdu de sa sérénité. Une goutte d’eau fuyante, encore une autre, un trait de fraicheur au visage et j’étais alors avisé qu’un orage faisait route vers une profonde expression. Reprenant les sentiers battus, je balançai mes yeux sur un espace entièrement gagné par des sentiments en éveil, conquis par des oiseaux en quête d’inspiration. Petit nuage des temps nantis.
Ô Compagnon des nuages en voyage, te voilà aux approches des cimes élevées, baignant dans le chuchotement des arbres enlacés et les murmures des soirs endormis. Petit nuage reprend ton vol dans l’immensité des cieux, accroche-toi aux étoiles dansantes, accompagne par ton souffle le jour et la nuit, retrace dans la voie lactée autant d’arabesques qu’il te plaira de choisir, régénère les forces de la plume pour atténuer les flammes d’un grand feu décidé plus que jamais à renaitre de ses cendres.
Ô Saga des tempêtes et hurle vent graves dans la mémoire des temps. Ô douceurs sculptées dans le bleu des mers et sur les rivages baignant dans le refrain des vagues. Ô champs des verdures voues aux grains de tous les espoirs, vous êtes sublimes, vous êtes inexplicables. Dans le crépuscule aux horizons dores. Dans l’antre des nuits éveillées. Dans la brume et le clair des lunes. Je bâtirai mes mots, je raccorderai la lyre de l’olympe aux airs du luth oriental et jusqu’aux poèmes de l’éternel Okad.
- Quand la nuit des nuits se met en marche, déployant ses ailes obscures et téméraires.
- Quand par la voix des loups, les chaines du silence se brisent en amont et en aval.
- Quand les arbres s'accrochent aux vents des plaines.
- Quand les bras suppliants se dressent vers le ciel exprimant la grasse des temps qui passent.
- Quand les flocons de neige renvoient aux noces printanières.
- Quand l’étoile du berger chante le repli vers l’âtre et le gite.
- Quand le quinquet tient en haleine l’âme flottante du brasero.
- Quand la chaleur et la lumière, la main dans la main, accompagnent la nuit des contes vers les rêves aux silhouettes dansantes.
- Quand la nature majestueuse étend son voile impérial, invitant l’âme poétique à se confondre dans la beauté de ses couleurs.
- Quand les cheveux bénis par les touches des nuits fuyantes, regardent impassibles le défilé de tous ces âges qui s'évanouissent dans les galères des temps.
Sommes nous alors semblables aux astres qui éblouissent par mille feux avant de s'éteindre ? Petit nuage des temps nantis, Ô force de jeunesse qui se déverse dans nos horloges réglées aux notes des lassitudes et les joies éphémères. Sommes nous à l'image du vieux volcan qui se réveille, lui qu'on croyait éteint à jamais ? Quand tout se tait, quand tout se lit d'un trait, quand tout se mêle et se démêle en s'imprégnant de profonde philosophie, alors les ombres et les lueurs, la main dans la main, nous conduiront comme des enfants vers la nuit des contes aux silhouettes dansantes.
Émerveillés, nous nous contenterons alors de notre vécu, symbolisé par ce grand peigne, que la vie nous offre une fois que nos cheveux aient exprimé leurs adieux les plus ardents.
Amis du site ou que vous soyez, je vous invite à une profonde méditation de LÉO et son temps qui s'en va, mais est il vrai qu'avec le temps on n'aime plus ? et si ensembles on fait un crochet chez deux chevaliers de la plume qui avaient perdu leurs êtres aimés et voir comment ils avaient réagi face au temps ? LAMARTINE, dans son poème le lac, rappelle le passé et la fuite du temps, alors que Hugo ouvre le temps vers le futur. Les deux chevaliers l'un pleurant sa maitresse, l'autre sa fille Léopoldine, l'un avait imploré le temps de suspendre son vol, l'autre va au rendez vous. " Demain des l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne je partirai vois tu, je sais que tu m'attends " Le rapport avec le temps est nettement différent chez l'un et l'autre et vous mes chers amis qu'en pensez vous? en compagnie de LÉO. Je souhaite à toutes et à tous de passer un succulent bout de temps.
-
LES ENFANTS AUX RÊVES USURPES
- Par algermiliana
- Le 06/11/2020
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
- 4 commentaires
______________________________
Les enfants sont, avant de naitre : Des lumières dans le ciel bleu Victor HugoLe petit jour venait de pointer. les taxis, les bus et autres moyens de transports se relayaient dans un va et vient sourd et interminable , transportant les uns vers leurs classes respectives, les uns vers leurs lieux de travail, d autres vers leurs occupations quotidiennes et d'autres encore aux grès des vents et du hasard se fiant à une étoile peu brillante quittent le gite en quête d’une occasion fortuite ou tout bonnement s’embusquer dans les galères d’el blassa et voir le monde tourner en rond.Cependant à chaque aube blanchissante que dieu fait, en dépit de l'age et des contraintes physiques, de petits hommes en alerte sont prêts pour affronter leur sort dans une épreuve inégale pour un enjeu hors du commun. Sur les gradins, la société observe ces gladiateurs armes par la seule foi de ramasser au plus haut degré ce qui peut constituer un gain en KHOBZ YABES ET EN CHUTES DE FERRAILLE.
Dans la vadrouille des visages aux couleurs usurpées, aux rêves assassines, d'autres petits hommes, d'autres portions vivantes initiées aux caprices des temps, constituent l'outil le plus efficace pour enflammer les âmes charitables sans jamais saisir la portée de leurs mains qui, soumises aux règles de la répétition, avaient perdu de vue la saveur du lait et la blancheur des fromages. les petits hommes ont été élevés au rang du crouton du pain rassis et les calories en perte de vitesse. Quand, vint la nuit, ils plongent dans une évasion sans étoiles,alors que que notre âme dans un silence amnésique s'alliait avec l'incertitude. L'éminent chirurgien J.HAMBURGER nous fait savoir que la main loin d'être un simple outil se limitant à exécuter les ordres transmis par l'esprit elle dessine, elle écrit, elle compose, mais elle est aussi capable de couper net les éléments d'une nuit et en faire d'elle un enfer sans précédent.
Les adultes, sirotant allègrement un thé ou un café dans un salon du bon coin réfléchissent à la résolution des mots croisés et des mots fléchés. Peu importe alors la confusion entre une main qui tremble et les doigts habitués au puzzle et au jeu des sept erreurs. Accrochées aux dents de l'enfer, les petites portions nous interpellent: Investisseurs dans les entrepôts a ciel ouvert ou jonchent les bidons d huile et les chutes aux formes variables du fer et du plastique ne vous attelez pas trop aux sous souilles dans le cri des gémissements. Honorables adultes et si la mélodie des nuits agitées vous est contée par les rides de ceux qui par votre vanité avaient loupe le virage et si les usagers de la bonne psycho et si la complainte des souffrances stoïques revendique son droit pour le droit de vivre et de rêver comme tous les enfants du monde et si et si les petits enfants savent que pour savourer leurs rêves ils devaient des la pointe du jour se débarrasser de leur sommeil et ne penser qu'à mieux pousser dans le soupir ces carcassents qui, autrefois, avaient réchauffe les entailles de ceux qui avaient le plein droit de croquer la vie a pleines dents Ah yel khobz el yabes ila eyna ?
Dans les locaux de la police, dans le bureau du juge des mineurs, les éducateurs pris au dépourvu se renvoyaient réciproquement la balle: Non, moi j ai veillé à l'éducation de mon enfant, non ce n est pas mon fils, c'est surement le fils du voisin tandis que les petits, ébahis, perplexes, regardaient sans trop comprendre ce qui se trame au niveau de la responsabilité parentale qui n'avait pas résisté face aux sons des grincements perpétués bien au delà des calculs planifiés dans la froideur des mains occultes.
En attendant la pointe de l'aube anodine incolore et anonyme, les petits hommes assommés par la cadence des roues que l'égoïsme et les calculs perfides en avaient fait une raison de vivre se maintenaient aux miettes misérables.Le cri strident des roues adapté au tremblement des mains et à la sueur des fleurs qui n'ont jamais connu ni le printemps, ni le chant des oiseaux, ni le somptueux déclin vers l'horizon nous interpelle pour regarder en face cette face cachée que nous couvons dans notre égoïsme nous empêchant de réaliser enfin que les petits hommes sont nos propres enfants. Ils méritent de notre part l'attention la plus rigoureuse, sans doute aucun, ils sont les hommes de demain. Tous les enfants, fils de césar ou fils de rien, ils ont le même sourire et le même soupir. Avec jacques Brell et sa fleur qui tremble, je vous invite chères amies et amis du site à passer un agréable moment.
-
Réjouissances d’autrefois
- Par algermiliana
- Le 31/10/2020
- Dans Le coin de Said BELFEDHAL
- 1 commentaire
________________________________
Le Maoulid Ennabaoui est assurément la plus prestigieuse fête de l’Islam. En ce jour-anniversaire de la naissance du vénéré Prophète (que la Prière et le Salut soient sur lui !), et selon les traditions propres à chaque contrée musulmane, diverses activités s’étalent durant toute la semaine. La fête occupe tout le village. On la voit, on la sent, on la touche, elle est dans les étalages des magasins, à chaque coin de rue, dans les regards tranquilles et sereins de nos vieillards, sur les visages ravis des enfants, dans les maisons fumantes d’odeurs et de senteurs hospitalières, dans les mosquées d’où déferlent des versets du saint Coran récités d'une voix sublime qui exhorte l’âme. La nuit, partout sur la terre d’Islam, se lève un autre jour étincelant de lumignons qui commémorent l’avènement d’une naissance, constituant voilà quatorze siècles l’un des décollages épistémologiques les plus marquants de l’histoire de l’humanité !
Pendant l’occupation française et pour bien affermir notre appartenance religieuse, Mâchou Ahmed, un jeune militant de l’époque, construisit en compagnie d’autres jeunes la maquette d’une jolie mosquée de bois décorée de bâtons d’allumettes. Cet homme est devenu par la suite un grand comédien dans une troupe de théâtre qu’il avait lui-même montée, surnommée de manière facétieuse « L’arbi mghendef » (l’arabe le buté), une appellation révélatrice d’une image trop longtemps entretenue par l’idéologie coloniale aux fins de justifier sa longue présence et asseoir sa prééminence dans ce pays. Quelques-uns des compagnons de ce pionnier des planches, se rappellent encore du texte repris en chœur par l’ensemble des interprètes à l’ouverture du rideau.
Dès la nuit tombante, devenant une tradition au fil des années, cette mosquée montée sur un support et soulevée à même les épaules par un groupe de jeunes, faisait le tour du village et devant, derrière, de tous les cotés, une foule joyeuse et délirante suivait le cortège lumineux ! On éteignait l’éclairage public et seules, les illuminations des feux d’artifice et la lueur des bougies attisaient cette solennelle parade ! La « ghaïta » de si Abdelkader et le « tbal », jusqu’aux années 70, sont devenus les instruments fétiches de cette manifestation. Ils sonnent encore à mon oreille les sons gutturaux et rauques que le caractériel « el ghaïatte » laissait échapper de sa « zorna », sous la cadence frénétique des coups récursifs du tbal porté en bandoulière par l’autre…si Abdelkader (il y en avait deux !). Ses mains tiennent chacune une baguette dont l’une finissant en boule frappe lourdement le cuir souple dans un rythme persévérant qui incitait aux transes collectives ! Ce duo de choc avait fait les belles nuits du mawlid ennabawi. Partout où il passait, des jeunes, des moins jeunes, sensibles à cette invite nous épataient de leurs tours de danse ; les pétards criblaient le ciel de Trézel (actuellement Sougueur) soudain éclairé d’étincelles ! La fête battait son plein ! « C’était la balade des gens heureux »
Le groupe « Touat » des gouraras - dynamiques fils du bled et originaires d’Adrar- a toujours su apporter une touche pittoresque à cette commémoration ! Armés de leurs fusils chargés de poudre noire, ornés en la circonstance de leurs tenues bleu azur, les jeunes de Si Rachdi incarnent à eux seuls la grande liesse populaire des sougris ! Avançant au rythme élaboré et combiné de plusieurs derboukas de différentes tailles, ils exécutent, la carabine à la main des danses et des airs vieux de mille ans. Au fur et à mesure de leur progression, le taux d’adrénaline montant, le refrain si bien connu de la population est repris par tout le monde et l’on sent l’aboutissement vers quelque chose, vers l’osmose, vers la déflagration. Le rythme s’accentue, la tension augmente, ils se constituent en halka, redressent les fusils vers le ciel plusieurs fois et subitement un nuage de poussière s’est levé devancé par un bruit de tonnerre : la foudre est tombée ! Les gouarirs encore pleins de poussière qui colle à leur sueur viennent de tirer… Les esprits, réjouis, se calment et c’est le relâchement !
La « retraite au flambeau », ça vous dit quelque chose ? Évidemment, je m’adresse aux plus jeunes ! C’est un langage propre au S.M.A (Scout Musulman Algérien). Les Regad, les Aisset, les Belkhadem et bien d’autres noms peuvent vous conter la belle aventure de ce mouvement qui s’est fortement implanté dans notre village ! J’admirais leur jolie tenue, leur dur et utile apprentissage du « compter sur soi » se traduisant dans la pratique du bivouac, leur fidélité au maintien de la discipline et cette bande d'étoffe large et souple, qui se noue autour du cou, sur la chemise, en formant deux étuis, aux couleurs nationales. A partir d’un manche à balai autour duquel s’appliquent des restes de sacs de blé usés, le tout ficelé, ensuite imbibé de liquide inflammable et incandescent, le scout prépare son flambeau. Tel ce légendaire sportif qui parcourt les contrées, à la main, la flamme olympienne, il court à travers les grands axes du village, éclairant de son chandelier cette nuit bénie !
Spectacle très symbolique que ces multitudes de maisons qui font brûler des milliers de bougies pour accueillir la naissance du Prophète !
-
À la mémoire de tous les enfants privés de leur sourire
- Par algermiliana
- Le 26/10/2020
- Dans Le Coin de BELFEDHAL Abderrahmane
- 0 commentaire
_________________________________
Je dédie cette approche,
l'Algérie pays de la tolérance vit des temps douloureux et dramatiques en enregistrant des actes sataniques orchestrés par des commanditaires occultes ayant pour cibles des créatures tendres et innocentes soumises à des méthodes qui avaient vu le jour durant la seconde guerre mondiale, que dire alors quand les victimes sont de petites filles torturées à un point où le cri du désespoir fait trembler le trône d'ALLAH.
Révoltées les femmes s'organisent non pas pour dénoncer seulement ces crimes odieux mais aussi pour traduire la rage du désespoir qui frappe chaque jour leur condition féminine dans une société où la violence sévit de manière à devenir une banalité. Que dire d'une femme qui se voit kidnappée en plein jour sans que personne n'intervienne. Chose totalement étrangère à nos principes qui ont de tout temps porté le sceau et la marque d’une société qui tire ses racines depuis l’aube des temps.
Les hommes à leur tour révoltés font appel aux autorités suprêmes pour la mise en vigueur de la peine capitale pour les condamner définitivement en dernier ressort. Cependant une réflexion de taille s'impose et nous contraint à aller de l'avant pour voir de près les causes directes et indirectes de ces crimes odieux et tenter d'expliquer les raisons profondes de leur apparition et leur propagation dans une société qui rejette en bloc toute idée de troubler la quiétude et la paix. En d'autre terme la peine capitale est-elle en mesure de garantir la sécurité dans son sens le plus élargi et parvenir à éradiquer ce fléau et le bannir à jamais.
Pour répondre à ces questions, il faut diagnostiquer en profondeur ce mal qui ronge la société sous tous ses aspects. Les criminologues soutiennent avec force que chaque société a sa propre criminalité. Est-ce à dire que la société fabrique ses délinquants pour qu'ils mettent ensuite sa propre sécurité en danger, et pour faire face à cet effet de boomerang. On fait usage de la contre violence par la violence et de ce fait on se retrouve éloigné de toute mesure capable d'éradiquer le mal car on aura perdu de vue les vrais remèdes qui résident dans l'étude, dans le diagnostic et enfin dans le médicament approprié.
Quels sont alors ces causes qui font basculer l'ordre des choses et mettent en danger la sécurité des citoyennes et des citoyens craignant pour leurs biens et leurs vies ! à titre d'exemple nous citerons quelques-unes de ces causes car jugées très influentes dans la vie de tout un chacun. Ce sont l'oisiveté qui, aux yeux des sociologues, est mère de tous les vices, les mauvaises fréquentations et les difficultés draconiennes qui entravent et rendent insurmontable toute tentative de construire un foyer conjugal.
A cela s'ajoute le prix à payer et les conséquences néfastes de l'abandon des enfants par leurs parents, à ces causes également d'autres aussi graves vont approfondir la blessure, appelées causes internationales car ils viennent d'ailleurs se définissant dans l'invasion culturelle et l'attachement sans réserve à tout ce qui brille sous l'étoffe de courants civilisationnels porteurs de maladies psychologiques et physiologiques. L'ensemble de ces facteurs inadaptés dans une société mal préparée encourageraient la propagation d'un fléau dévastateur à l'image du crime perpétré sur le corps d'une âme douce de nature innocente et claire comme l'eau de roche.
Notre pays déploie des efforts titanesques pour éradiquer EL FASSAD EL MALI SANS POUR AUTANT USER DE LA MÊME FORCE POUR ERADIQUER EL FASSAD EL AKHLAKI et sans un meilleur remède aux terribles maux qui sévissent dans le milieu des jeunes et moins jeunes à savoir l'oisiveté, les mauvaises fréquentations et les difficultés matérielles qui retardent la création de foyers stables et durables entre autres. Cependant d'autres maladies sont également à mettre à l'index et qui ont un lien direct avec la propagation des actes meurtriers, telle la corruption qui a atteint des proportions inquiétantes au point d'être codifiée dans les rapports sociaux les plus louches ajoutés à cela les défaillances sécuritaires et l'adoption de modèles de sociétés sans assurer une assise capable de se défendre contre l'invasion de courants destructeurs.
Pour conclure ma modeste contribution que pour éradiquer ce mal terrible qui nous prive de nos cœurs c'est d'abord lutter avec l'énergie du désespoir contre les causes du mal en cherchant les véritables remèdes pour arriver enfin à retrouver le sourire angélique de nos propres progénitures. Cette modeste contribution a omis volontairement de citer les grands principes de l’ISLAM qui sont nombreux et nous leur réserverons une place honorable dans une prochaine contribution IN CHAALLAH.
-
El Menfi, le Déporté
- Par algermiliana
- Le 18/10/2020
- Dans Le coin de Med BRADAI
- 2 commentaires
______________________________
Pour l'ami Abderrahmane, si cette traduction convient bien que mal à la chanson d'el Menfi
El Menfi le deporté
En écoutant cette chanson ceux qui ont vecu le passé colonial ont les larmes quand ils pensent . Les paroles vont droit au coeur.
goulou lommi matebkeesh : yal menfi = O » ! Déporté. Dites à ma mère de ne point pleurer..
waldek rabbi mayy khalleesh : yal menfi = O » ! Déporté . Dieu n'abandonnera pas ton fils .
aw ki dakhal fi wast bibaan = O » ! Déporté ! toi qui vas rentrer à travers les six portes ..
wa seb3a fih el gidaan = la septième dans son intérieur , y en a des « gidaan » (Gidaan= ???)
wa galou li kashi dokkhan = On m’a dit si j’en ai du tabac?
wana fi wasthom dahshan = moi ! parmi eux j'étais déconcerté
aw ki dawni le tribunal = Quand on m'a trainé au tribunal
jadarmiya kbaar wisghaar = Gendarmes grands et petits
aa wissensla tewzen qantar = la chaîne en pèse le quintal
darbouni aam wa n'haar = la sentence a été pour moi à 1 an et 1jour
3ala dakhla haffouli raas = Dès mon arrivée ils m’ont rasé la tête
wa aataouni zawra ou bayas = m'ont remis couverture et paillasse
wil grifounia assaas = le prévôt fut pour moi gardien
arift minya tesmaa siyyet = A huit heures , on n’entendra que le silence
aw ya galbi wish daak diif = O ! Cœur pourquoi t’en prends tu au dégoût.
wa souba day man kifkif = La soupe n’en est que toujours la même
wil gamila maamra bil maa = la gamelle remplie d'eau
wal gralou 3ayem fiha = Que des cafards nagent dedans
sobri yemma matebkeesh : yal menfi = O » ! Déporté. ! Mere patiente ne pleure point.
goulou lommi matebkeesh : yal menfi = O » ! Déporté !. Dites à ma mère de ne point pleurer.
waldek rabbi mayy khalleesh : yal menfi = O » ! Déporté !. Dieu ! N’abandonnera pas ton fils. -
Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe/FIN
- Par algermiliana
- Le 14/10/2020
- Dans Le coin de Benyoucef A.KEBIR
- 1 commentaire
__________________________
Le Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe en BD
Texte et dessins de Benyoucef Abbas Kebir
FIN