Articles de algermiliana
-
Téniet el-Hâad, mon village natal
- Par algermiliana
- Le 25/01/2020
- Dans Le coin de Aziz OUDJIDA
- 2 commentaires
__________________________________
Téniet El Hâad, c’est mon village natal aussi ! Comme a écrit Boualem Sansal : ‘’ Il s’est toujours appelé ainsi. Il était trop petit, pauvre et isolé pour que les conquérants venus d’Orient ou d’Occident se fatiguent à le prendre et à le baptiser selon leurs coutumes. Si haut placé dans la montagne, niché dans son immense forêt de vénérables et majestueux cèdres, Téniet est resté lui-même et jamais la solitude ne lui a pesé. Il n’y avait pas de raison, il était au paradis des cèdres’’.
Je suis né et j’ai fait mes premiers pas dans ce piedmont Sud de l’Ouarsenis, couvert par cette majestueuse forêt des cèdres, bénie de Dieu. J’ai personnellement beau cherché quelque chose de comparable à travers le monde, je n’en ai point trouvé. Alors je continue, plus que jamais, ‘’day in, day out’’ de penser à ma forêt et à mon patelin, toujours restés dans mon cœur, quel que soit l’endroit dans le monde où je me suis trouvé.
Avec mon ami d’enfance Thameur, juste au-dessus de la colonie de vacances, Forêt des Cèdres, en 2019, savourant un délicieux et spirituel moment au milieu de nos cèdres et de leur senteur.
-
Bonne année 2020
- Par algermiliana
- Le 08/01/2020
- Dans Le Coin de Le ziton
- 3 commentaires
_________________________
A toutes et à tous
Que cette année vous apporte le bonheur et la réussite,
Que vous rencontrerez le succès dans vos projets et l’accomplissement de vos rêves
Coeurdialement
-
MUSTAPHA FERROUKHI A PEKIN, il s'en est allé
- Par algermiliana
- Le 04/01/2020
- Dans Le Coin de Chantal VINCENT
- 2 commentaires
_________________________________
MUSTAPHA FERROUKHI
A PEKIN, il s'en est allé
Mohamed LANDJERIT
(Editions ECO media)
Ce livre est un merveilleux hommage à cet homme illustre qu'a été Mustapha Ferroukhi né à Miliana (Algérie) le 15 décembre 1922, mort le 17 août 1960.
Comme le dit très justement l'auteur de ce livre dans son "avant-propos" : "cet ouvrage n'est en fait qu'un grand reportage, où le côté anecdotique tient une place privilégiée".
Mais ces "anecdotes" nous font découvrir ou, tout simplement, nous remettent en mémoire le parcours exceptionnel d'un homme qui a été un symbole d'abnégation et de sacrifice pour une Algérie libre et indépendante.
A trois ans et demi Mustapha Ferroukhi a fréquenté l'école coranique puis, l'école maternelle, puis l'école primaire supérieure où il intégra le groupe d'une quarantaine de scouts musulmans. C'est en 1942 qu'il adhéra au P.P.A. (Parti du Peuple Algérien) et animera la section de Miliana. Lorsqu'il prenait la parole dans les réunions publiques, il galvanisait littéralement les foules. Puis, il partit à Alger poursuivre ses études à la medersa Al Thaalibiya et devint l'un des responsables P.P.A. pour rejoindre ensuite le M.T.L.D. (mouvement pour les libertés démocratiques). A l'occasion d'un meeting, Mustapha Ferroukhi prit la parole quelques minutes seulement mais ses propos furent tellement "percutants" qu'il fut acclamé par tous. C'est le 17 octobre 1947 qu'il fut élu pour faire partie du Conseil Municipal de Miliana en tant que conseiller musulman MTLD du second collège. Cette assemblée algérienne élue en avril 1948 fut dissoute le 12 avril 1956. Les interventions de Mustapha Ferroukhi furent néanmoins particulièrement appréciées, notamment, celles qui concernaient la libération des détenus politiques algériens. Il ne "lâcha" rien et réunit régulièrement les sympathisants de son parti à Miliana. C'est ainsi qu'il se rendit à Tizi Ouzou, à Médéa, etc. Il fut condamné à plusieurs reprises à de la prison avec sursis ainsi qu'à des amendes pour "organisation sans autorisation d'une réunion sur la voie publique". Lorsqu'il se maria avec Zineb, le 2 septembre 1951, il fit même l'objet d'une enquête de l'inspecteur des renseignements généraux.
Au fil des pages de ce livre, l'auteur nous fait découvrir le fervent militant pour l'indépendance de son pays qu'a été Mustapha Ferroukhi, ses emprisonnements, ses évasions, etc. Devenu fugitif, il entra dans la clandestinité. Sa tête fut mise à prix. Il se rendit en France qu'il quitta avec l'appui du FLN pour rejoindre la Tunisie en passant par l'Italie dans une tenue totalement insolite … celle d'un curé ! Dès son arrivée en Tunisie, il fut affecté au Ministère de l'Intérieur en tant que secrétaire général Adjoint administratif du G.P.R.A. En 1959, il se rendit en Yougoslavie afin de participer au congrès de l'alliance socialiste. C'est également en 1959 qu'iI devint Chef de délégation de l'équipe de football du FLN. Puis, il se rendit en Chine et au Vietnam. C'est le gouvernement chinois qui insista auprès des responsables du G.P.R.A. pour qu'il soit nommé ambassadeur en Chine.
Nous suivons ainsi les multiples voyages de Mustapha Ferroukhi, ses missions et ses engagements politiques jusqu'au moment de son voyage à Pékin où il partit pour occuper le poste d'Ambassadeur du Gouvernement Provisoire Algérien. Malheureusement, il n'y parviendra jamais puisque c'est lors de ce voyage reliant Le Caire à Pékin le mercredi 17 août 1960 que l'IIiouchine II-18 de la compagnie soviétique "AEROFLOT" explosa en plein vol. Mohamed Landjerit nous décrit avec précision les conditions de cette explosion ainsi que les doutes et suspicions soulevés.
Au cours de ce dernier voyage, Mustapha Ferroukhi, alors âgé de 38 ans, avait emmené avec lui sa femme, Zineb (33 ans) et ses enfants : Naçiba (7 ans) Souad (3 ans) et Ahmed-Chawki (5 ans). Zoulikha, alors âgée de 8 ans, qui ne faisait pas partie du voyage (elle était restée chez ses grands-parents à Miliana) sera la seule survivante de la famille Ferroukhi.
Zoulikha Fodil (née Zoulikha Ferroukhi) nous bouleverse dans son témoignage (pages 95 à 98) où elle évoque sa relation avec ses parents mais aussi son "vécu" de petite fille à la suite de ce tragique voyage.
Mohamed Landjerit débute chacun de ses chapitres par une citation. Toutes aussi bien choisies les unes que les autres. Pour terminer ce compte rendu de lecture, j'ai retenu la suivante qui me semble résumer à elle seule la vie de combattant qu'a été celle de Mustapha Ferroukhi :
"Quand sonne l'heure du dernier rendez-vous, la seule richesse que l'on emporte avec soi, c'est tout ce que l'on a donné"
(Tahar Ben Jelloun).
-
LE LIEN/ Lycée Ferroukhi Mustapha
- Par algermiliana
- Le 05/11/2019
- Dans Le Coin de Chantal VINCENT
- 0 commentaire
__________________________
LE LIEN
Lycée Ferroukhi Mustapha
Retour dans nos souvenirs
ALMF 2019
C'est lors de mon dernier séjour à Miliana, à l'occasion des retrouvailles du samedi 5 octobre 2019, que j'ai appris la publication de ce livre édité par l'ALMF. Je me suis alors empressée de l'acheter !
Et, je dois bien l'avouer, je ne l'ai pas regretté. Celui-ci est merveilleusement écrit avec, semble t-il, le souci de la précision historique ! Nous remontons ainsi dans le temps, lors de la création d'une "Ecole Normale d'Institutrices" en Algérie décidée par le Maréchal de Mac-Mahon en 1874. Cette école avait été créée à Miliana pour les européennes et les indigènes. La première rentrée eut lieu en 1876. Puis, nous apprenons dans ce livre les évolutions qui ont suivi au fil du temps : la création du Lycée Alphonse Daudet en 1946 (qui deviendra plus tard le lycée "Mohammed Abdou") … le lycée de garçons de Miliana qui sera baptisé en juin 1963 : "Lycée Mustapha Ferroukhi", etc.
Nous pouvons y découvrir de très nombreuses photos dont celle prise dans la cour du lycée "Mohammed Abdou" (en juin 1963) lors de la remise des prix aux élèves des "deux" lycées ("Mohamed Abdou" ET "Mustapha Ferroukhi") en présence du Président Ahmed Ben Bella et de la fille du Chahid (Zoulikha Ferroukhi). On peut y découvrir également : des listes de professeurs, leurs noms et la matière qu'ils enseignaient. Mais aussi, en hommage à des camarades de classes, la liste de ceux qui sont décédés soit de mort naturelle, soit lors de leur combat pour l'indépendance ou encore, de sinistre mémoire, lors de l'incendie au flanc du Zaccar le 31 octobre 1968.
Puis, sera évoquée la création du site "Alger Miliana" (en 2008) par notre chère amie Noria ainsi que la décision d'organiser les premières retrouvailles au Lycée Mustapha Ferroukhi le 1er mai 2012. Cette initiative fut prise par un ancien élève du lycée : "Benameur Djelloul".
Concernant "l'avant-propos" de ce livre écrit par un ancien élève du Lycée (Djillali Kelouaz) dans lequel est évoqué le passé, le présent et l'avenir, je vous laisse le découvrir car celui-ci est très émouvant ainsi que son "éditorial" écrit par l'ALMF. Quoi qu'il en soit, au fil des pages, l'émotion est toujours présente dans ce "Retour dans nos souvenirs".
Ce livre contient une multitude d'informations très importantes autant pour les "Milianais" eux-mêmes (ou Milianaises) que pour les étudiants, qui n'habitaient pas forcément Miliana à cette "époque-là", mais qui ont néanmoins fait leurs études dans ce très célèbre Lycée.
Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore lu "Le lien", je vous le recommande vivement car il vous fera voyager dans le temps avec joie et émotion.
A NOTER : un excellent DVD est joint à ce livre qui témoigne, s'il en était besoin, de la joie des retrouvailles entre Ferroukhiens et Abdounates.
-
Le temps des glanages
- Par algermiliana
- Le 17/09/2019
- Dans Le Coin de Ahmed ARBOUCHE
- 2 commentaires
__________________________________
-
Le pays où le roseau passe pour maïs...
- Par algermiliana
- Le 29/08/2019
- Dans Le Coin de Ahmed ARBOUCHE
- 0 commentaire
_______________________________
Le pays où le roseau passe pour maïs. Par le biais de ces pérégrinations virtuelles qui nous conduisent aux lointains ailleurs, sans visa ni passeport ; pour suivre à travers notre écran de télévision ces merveilleux tours de cyclisme très instructifs, éducatifs surtout culturels et édifiants ; nous découvrons le monde, les hommes, leurs pays, leurs cultures et leurs histoires respectives.
Le Giro d’Italie, le célèbre tour de France, la Vuelta Espanole, le tour de Hollande, de Norvège, de Belgique et très loin encore, le tour de l’Utah, en Amérique du nord.
Les caméras nous font découvrir , parallèlement au passage des cyclistes , les paysages les plus pittoresques, captivants et époustouflants ; surtout vus du ciel. Des paysages nous subjuguent par leurs fantasmes à nous couper le souffle et nous nous demandons, quelquefois, comment et pourquoi ces images nous parviennent gratuitement.Une fois, je me suis posé la question : où est notre fameux tour d’Algérie ? puis je me suis ressaisi illico facto réalisant que je venais de penser à une chose insensée, absurde même ; j’avais si honte d’imaginer les tonnes d’ordures qui jonchent nos villes et les fossés les séparant ; les routes défectueuses à faire chuter tous les coureurs ; même l’autoroute la plus chère au monde fait partie du paysage « ignominieux » ; à faire pleurer ceux qui aiment cette si précieuse Algérie.
Croyez-moi, cela fait des années que je suis ces tours. Mon esprit d’observateur me fait scruter au plus fin détail ces paysages splendides. Champs, plaines, collines, rivières, étangs et châteaux peignent des vues panoramiques envoûtantes ; agrémentées de verdoyance paradisiaque. A la fin de chaque étape – désolément- je me situe et réalisant que ce décor n’est pas le nôtre ; je suis envahi d’un sentiment maladif et morbide de voir notre si beau pays entre les mains de brigands.
Je vais vous surprendre en vous disant qu’ayant suivi à la loupe tous les tours (de tous ces pays), sans remarquer une tige de roseau croître quelque part. Dans nos terres où « tous les trésors étaient cachés dedans » ; méritant bien cette réputation de « grenier de l’Europe », elles sont hélas malades et infécondes nous mettant devant la contrainte de tout importer.
L’avance anarchique et inquiétante du béton a étouffé les terres les plus fertiles ; les badlands ont eu raison des loess et des tchernozioms…crimes, vols et violations s’ensuivent et caractérisent bien le parachèvement de la politique de la terre brûlée adoptée par le colonisateur…TFOUH ! pouvoir assassin.
Il est bien vrai, à en croire Jean De La Fontaine, que le roseau a vaincu le chêne ; mais un pays ne peut se construire en adoptant une politique de « cultures intensives » de roseaux !!! ??? -
Voyage dans le Temps
- Par algermiliana
- Le 05/08/2019
- Dans Le Coin de Ahmed ARBOUCHE
- 1 commentaire
_____________________________
Depuis que je me suis installé, définitivement, dans un village agricole; mon admiration est si grande et ne cesse d’être captivée par un infatigable octogénaire ; refusant depuis sa toute jeune enfance l’oisiveté, l’indolence et la fainéantise - dans toute ses formes - comme il est si bien décrit par ses voisins. Aujourd’hui âgé et non en mesure de travailler la terre comme il l’a tant fait jadis ; il se contente d’accompagner ses brebis paître, vers les champs et prairies, loin du hameau pour retrouver toute la sérénité qui fait son bonheur de vieil homme fuyant le vacarme et le brouhaha de la civilisation.
Je suis étrangement parachuté aux années 90, sans savoir comment s’est fait le rapprochement entre ce vieil homme et l’histoire d’un jeune français que j’avais lue sur un magazine, ces années-là. Se dirigeant vers son centre d’examen du baccalauréat, il dit à sa mère, en sortant de la maison : « à ce soir ; maman ! » ... Un soir qui mettra 20 ans pour arriver et permettre à la mère de revoir son fils. Certaines histoires paraissent si étranges et insolites qu’elles semblent découler de la fiction. Effectivement, le gamin a disparu de la circulation et toutes les investigations n’ont abouti à aucune piste pouvant élucider le mystère de la disparition du jeune candidat.
Le jeune homme, profitant de la moindre évasion le conduisant aux magies des lointains ailleurs ; embarque à bord de l’un de ces camions de longs trajets menant jusqu’à la fin du monde pour lui faire découvrir les fantasmes et non les mirages des déserts. Il a pris place comme font les « herraga » . Il se retrouve en Afrique, dans une transsaharienne, loin de la salle d’examen et de toutes les formules de chimie et des théorèmes qui veulent le modeler en homme de science et de progrès. Là, en Afrique, berceau de l’homme et de la civilisation ; parmi les Touaregs ; notre jeune ami français s’appellera désormais El-Bachir. Il dira que dans ce désert ; il semble que tout lui appartiendra ; aussi loin que la vue porte dans cet univers de sable sans dimension, où la notion de frontière n’existe pas et qu’il sera le Maître d’un monde où le conformisme n’a pas droit à l’existence.
Cette pérégrination se veut dans l’espace et en profondeur de l’âme pour découvrir deux mondes à la fois ; découvrir cet immense désert qui est en fait un autre monde où la vie revêt une autre dimension et agir en fonction de ce que dicte l’instinct, d’où la spontanéité, sans gestes et sans paroles, où les sentiments sont les maîtres de l’expression, des relations et de la communication.
Le jeune El-Bachir est pour moi un pionnier qui part en « astronaute » explorer notre terre ; où beaucoup de sociétés, tribus, peuples restent à découvrir. Il n’est pas nécessaire de dépenser des milliards de dollars pour nous faire découvrir la lune, Mars et nous parler de galaxies ; alors que la famille humaine compte des populations troglodytes vivant dans des grottes, à l’état primaire, rappelant l’homme originel.
Refusant la vie moderne et ses revers, El- Bachir s’est installé avec les Touaregs, s’est marié avec une fille du bled et voilà qu’il se retrouve avec deux enfants. Au fil du temps, des touristes affluèrent de tous les coins de la planète pour goûter aux fantasmes de mère nature et, dans le respect de ce que disait Paul Eluard : « les rencontres du pur hasard n’existent pas » et « il n'y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » ; l’heure fatidique arriva pour permettre à des touristes français de s’apercevoir que le jeune Targui qui maîtrise étonnamment la langue de Molière n’était que le jeune candidat français qui s’était volatilisé ,il y ‘a 20 ans. Les médias français et étrangers s’étaient rendus sur place ,en masse, pour couvrir un événement sans précédent. La mère a enfin retrouvé « ce soir » tant espéré ; après 20 ans de déchirement et de stoïcisme et… l’euphorie était à son paroxysme.
-
HOMMAGE
- Par algermiliana
- Le 28/07/2019
- Dans Le Coin de Chantal VINCENT
- 0 commentaire
________________________
«MARIE-CLAIRE BOYET, LA MARTYRE DE TAGDEMPT» D’'AMAR BELKHODJA
En commémoration du 5 juillet et le devoir de mémoire
Paru dans le journal LE CHÉLIF
-
Mon coeur d'attache, c'est toi ma Djendalousie
- Par algermiliana
- Le 13/07/2019
- Dans Le Coin de Ahmed LABDI
- 0 commentaire
_______________________________
Dans un autre blog, j'avais lu les écrits de beaucoup de djendelwa qui exprimaient leur amour à notre patelin.J’ai lu l’amour pour Miliana, pour Cherchel et bien d’autresvilles et villages. Cela m'a fait chaud au cœur.Voilà comment j'ai à aimer ma djendalousie :
Je ne suis pas poète mais j'ai emprunté les rêves de grands poètes de notre temps pour exprimer mon amour à ce coin de l'Algérie qui m'a vu naître et qui est mon port d'attache par lequel j'avais vu mon grand pays et qui m'a appris à le voir.
- J'avais travaillé dans le Sud et j'ai trouvé deux petits diamants alors je les ai dédiés, à toi Bladi, comme deux perles de pluie venu du pays où il ne pleut pas. (Jacques Brel)
- J'ai toujours rêvé et j'aimerai que ma Djendalousie soit un domaine où l'amour soit roi, où l'amour soit loi où l’amitié soit reine . (Jacques Brel)
- J'ai essayé d'inventer des mots adroits pour que tous les djendelwa comprennent qu'il faut se réveiller et de faire quelque chose, chacun devant soi, dans son environnement pour que Djendel se fasse parler d'elle.
- J'essaie de vous raconter l'histoire de ce roi mort de n'avoir pas pu regagner Djendel et respirer son air. Ne quittez pas Djendel de vos cœurs, aimez Djendel avec force et ce serait peu. Aimez notre village malgré nos différences dans nos idées.
- On ne murmure ton nom que lorsqu'on est loin de toi. En ton sein, on s'endort dans ta quiétude. De pays en pays, jamais je le jure, je n'ai oublié tes rivages fluviaux de jadis, tes guelta7, l'ombre bleue des figuiers, des eucalyptus, des frênes, des margousiers dont les fruits jaunes nous servaient de projectiles pour se taquiner.
- Il ne faut pas dire : Djendel, je t'aime, à la légère, sans qu'au fond de notre cœur un sentiment comme si le Djendel est un ami qui a besoin de beaucoup de choses pour être ce que nous devrons qu'il soit. Dire je t'aime Djendel et le laisser sale est loin d'être sincère. On ne peut pas dire je t'aime en ne pensant à rien. Aimer c'est poser des questions. Beaucoup de questions et y répondre avec pragmatisme. Aimer c'est avoir du chagrin pour ce qui ne va pas et réagir en conséquence, même, en mettant la main à la poche. N'est-il pas l'avenir de nos enfants ? Si on ne peut rien faire, il faut chanter sa joie ou son désespoir sur une guitare, sur une toile, dans un stade ou n'importe quel sport ou art. Et de par n’imorte quel réseau on est là pour recueillir vos jubilations et vos déceptions. J'ai tellement d'amour à donner à ma Djendalousie. Dans n’importe quel blog, je berce mes rêves les plus fous. Dans mes rêves, j'installerai de grands gratte-ciels, d'énormes édifices, un aérodrome, j'embellirai ses rues de grands magasins avec de grands luminaires, des magasins souterrains, de grands stades, de grands marchés, de grandes écoles et surtout beaucoup d'usines pour faire travailler les gens… et je l'appellerai : « la grande Djendalousie »
- J'apprendrai aux djendelwa à voir l'arc-en-ciel, à voir l'oiseau s'envoler, de leur apprendre qu'ils sont tout à fait heureux à Djendel, leur apprendre à vivre d'amour du prochain, d'amour de Dieu, d'amour de notre prophète, vivre d'eau fraîche et d'espoir.
- La nostalgie d'antan. Comme c'était doux d'être, le soir, chez soi. Le pain était en train de cuire sur le feu. On était assis là à attendre.Le feu était la seule source de lumière et mon regard était pris par la danse des ombres sur le mur. On n'avait pas l'électricité. Le repas cuisait lentement sur le canoun1 auquel ma mère ajoutait de temps en temps un peu de braise. Ma mère était assise à côté du feu surveillant le pain en le changeant d'un geste rapide et leste pour ne pas se brûler les doigts. Elle avait le visage rougi par la chaleur du foyer. Mon père, à la lumière d'une bougie, lisait, à haute voix, un peu du Noble Coran comme pour remercier Dieu de cette paix, de cette satiété, de ce bonheur. Malgré les multiples occupations, elle revenait auprès du tadjine2 où la galette se dorait lentement. L'effluve me taquinait et haussait mon appétit. Mais le conte par lequel, elle essayait de nous tenir éveillés avant de prendre notre repas, m'emportait dans un autre univers, un univers du ghoul3. Le conte s'achevait avec la fin de la cuisson.La fin du ghoul coincidait avec le repas prêt. De par ce diner frugal, on fêtait la fin du méchant.On mangeait avec un grand appétit. On rejoignait nos lits, déjà à moitié assommé par le sommeil et on s'endormait. Djendel, c'était le pain traditionnel, les plats d'antan, les lits à même le sol, les repas à table basse et à ciel ouvert, l'eau fraîche de la guerba4, la lumière du quinquet, l'hiver le bruit de la pluie sur les tuiles, la couverture commune pour les enfants couchés côte à côte qu'était le hanbal5, le printemps c'était le temps du tifef6, les fleurs, et parfois envahissement de sauterelles, l'été les baignades dans les guelta7 du Chélif,un ancien pneu pour bouée, la nuit passée à la belle étoile contemplant un ciel parfois illuminé par une lune complète qu’on éssaie de percer les secrets, l'automne les fruits tels que le raisin, les figues et leurs variétés, les figues de barbarie... L’été c’est la tchktchouka à trois légumes (Oignon, tomate et poivron) ou la salde faite de même légumes.
C'était le point, à peu près, commun à tous les djendewa. C'était un temps magnifique que ce temps-là. J'ai comme un regret de ne pas rester dans les lieux où j'ai eu ces sentiments. J'ai presque les larmes aux yeux, en y pensant. C'était un temps béni.
-
LA MA-THEO-MATIQUE
- Par algermiliana
- Le 30/06/2019
- Dans Le Coin de Ahmed LABDI
- 0 commentaire
___________________________________________________________
« LA MA-THEO-MATIQUE. 1/4»
ESSAI Ahmed LABDI
Invités par les BENBOUS, (Anciens Elèves du Collège et Lycée de la capitale des Aurès) pour leur 8ième rencontre. 541 km indique le compteur du bus Toyota à notre arrivée devant le bureau de l’A.E.C.L.Batna, un voyage d’environ 10 heures. Je crains toujours le temps vide qu’on pouvait avoir en cours de route (arrêts divers) alors pour le meubler, j’avais apporté avec moi un livre que je possède et non encore lu de Serge Mongeau intitulé : Parce que la paix n’est pas une utopie. La paix ne peut pas être une utopie, bien sûr, on le sait car la vraie paix ne peut être envisagée sans le Noble Coran et ne l’est que par lui. A cette rencontre, j’avais projeté de présenter une petite communication orale sur un sujet d’actualité qui m’a toujours tenu à cœur. Il concerne le lien qu’on peut faire entre les mathématiques et les religions, globalement, et notre religion, principalement. Un lien occulté sans nulle argumentation, sans aucune preuve, sans aucun développement théorique potable pour le détruire puisqu’il n’y en a pas et il n’y aura jamais. Je ne l’avais pas terminé alors je le fais après la rencontre des Benbous. La lecture de ce livre m’a inspiré une autre approche pour mon essai, pour ma réflexion sur le rapport religion/mathématiques d’où l’intitulé : « La Ma-théo-matique ».
-◊-
Toutes les religions sont considérées comme incompatibles avec l’esprit scientifique ce qui est, en soi, une ambiguïté terrible, une tortuosité inutile. Pour l’Islam, ce raisonnement ne tient pas debout et tient d’une grande aberration. Pour expliquer l’origine de ce malentendu, j’essaie de donner un aperçu général sur le lien indéfectible que peut avoir la religion pure avec le savoir expérimental. C’est un sujet que j’adresse à ceux qui ne reconnaissent en notre religion qu’inanité et quelque chose de vain, sans avancer aucun argument à la hauteur de leur surenchère. Leurs arguments reposent sur une méconnaissance totale de la Réalité des choses religieuses occultée par des volontés purement matérialistes. En effet, le monde dans lequel nous vivons, expliquait l’auteur, est de plus en plus violent. Il se questionne si cette violence fait partie de la nature humaine.
L’auteur dit : NON ! La paix n’est pas une utopie mais il y a des causes sociales que nous pouvons éliminer. La paix ne s’offre pas sur un plateau d’or. Faire la paix en soi, c’est se réconcilier avec soi-même, avec son passé, avec sa vie, nous conseille l’auteur mais il oublie, grandement, la principale chose : la réconciliation avec notre Créateur commun. Il y a dans la religion pure celle qui devrait venir du Vrai Dieu, l’Unique comme il ne peut pas y avoir deux, une explication pour toutes nos questionnements abstraites : la métaphysique, le mysticisme, la magie, notre présence sur cette Terre, la vie, la mort … S’il y a un code cosmologique permettant à l’univers de s’auto-développer, un code biologique ou ADN pour
que la vie s’accroisse, il est clair qu’il y ait un code à la hauteur de l’homme en tant qu’être conscient, à l’image de son Créateur : doté comme Lui d’une vue, d’un ouïe, d’un flaire, d’un goût et d’un toucher mais limités. Un cerveau et ses fonctions par lesquelles Dieu s’adresse constamment à l’homme par l’intermédiaire du Noble Coran.
-◊-
Il nous faut une réconciliation avec Dieu car notre humanité est brouillée par des choses religieuses réellement opposées alors que leur pluralité au lieu d’enrichir et de garantir la relation Dieu-homme, nous enfonce d’avantage dans le mysticisme, dans de fausses et mauvaises spiritualités : causes de litiges et même de guerres. Elles se considèrent toutes comme envoyées du divin et ne reconnaissent pas la fin de leur mission, leurs statuts. Elles pensent toutes être conférées par Dieu d’un pouvoir pour Le représenter sur Terre. Cette pluralité est, donc, impossible vu que Dieu qui fait bien les choses ne peut envoyer tant de religions avec différents aspects contradictoires. L’erreur vient de l’homme. Comment résoudre ce problème ? Chacun doit-il se refermer dans ses croyances au nom de la liberté de consciences et laisser se perpétrer ce désaccord ? En pure réalité, cette liberté ne peut être accordée que par Dieu, Seul capable de sanctionner ou récompenser. Les Droits de l’Homme n’ont pas de règlements propres à l’usage de la conscience alors qu’ils n’ont aucune notion de ce qu’elle peut être. Y a-t-il une science qui traite de la conscience pour pouvoir établir un règlement à suivre ? Si elle existe en quoi peut-elle être utile à la liberté de la conscience ?
-◊-
Toutes sont sensées provenir d’un même Destinateur Sacré et ne reconnaissent que leurs propres problèmes. Il y a une grande méprise dans la vision des religions. La paix se construit sur trois bases car l’homme est composé de trois corps : physiologique, psychologique et spirituel. Ces trois corps doivent, donc, se nourrir chacun selon les besoins qui leur soient adéquats. Tout comme les mathématiques, les besoins spirituels ne s’imposent pas. Ils devraient être entendus à tout citoyen de ce monde. Elles doivent, avant tout, être comprises. La volonté de l’empê-chement d’écouter est aussi condamnable que le prosélytisme ou le fanatisme. La nature fait bien les choses de par son Créateur s’entend. Il est un esprit immensément supérieur à celui de l’homme disait le père de la théorie générale de l’univers : La Relativité Générale : Albert Einstein. (Théorie qui n’explique pas tout : Alors, quelle est celle qui devra expliquer l’univers d’avant le Bigbang à nos jours ? La théorie des cordes et même la théorie du Tout de Stephen Hawking ne peuvent répondre à cette question puisqu’elles éliminent, d’emblée, la spiritualité et se risquent à dire que la science peut tout expliquer. Je m’arrête là ; j’aimerai entendre l’écho de ma réflexion.
-◊-
Les mathématiques reposent sur des axiomes et elles ont été modernisées par l’esprit du Noble Coran à qui on a mis en place le FIQH pour bien le comprendre. Les mathématiques tout comme le FIQH sont faits pour faire comprendre et chacun son domaine. Nous sommes inconsciemment détournés d’une parfaite et bonne compréhension religieuse du monde par une volonté scientifique, économique et politique qui a horreur de la religion vraie et pure tout comme la nature l’a du vide.
-◊-
Je veux en venir à ce que pour enrichir d’avantage nos rencontres sous l’idée du PARTENARIAT-ECHANGE visant à améliorer nos connaissances sur divers domaines, on peut l’étendre, aussi, à celui de la religion, en toute liberté. Nous sommes un peuple musulman, avant tout. Je ne suis d’aucun parti politique, sans aucune tendance et je discute théorie pour me défendre des athées, des agnostiques et d’autres –isme que je respecte grandement pour peu qu’ils me respectent en retour. Alors, cela me permettra de mettre beaucoup de suffixes –logie dans ce domaine. Quand on pense qu’on veut que la laïcité qui ne repose sur aucun ardument assez fort pour permettre de séparer en Algérie, l’Islam de la politique. Le Christianisme qui a suscité la laïcité n’a pas le même statut que l’Islam.
-◊-
J’ai horreur de me mettre dans un zèle religieux casuistique hypocrite, fourbe et sournois mais je préfère l’équanimité d’un étudiant assidu, fort consciencieux, méticuleux, honnête et probe. « On ne joue pas aux dès avec Dieu ». Alors, je me suis mis à déchirer le masque de la nature et surtout celui de la philosophie occidentale pour lire dans la première l’intelligence d’Allah et dans la seconde le déni de tout Dieu. Notre religion est un message fait dans une dialectique rationnelle trop supérieure à celle des mathématiques. Elle n’a ni dogmes, ni axiomes. Autrement, elle ne peut être de Dieu qui s’est donné pour nom Allah.
-◊-
Voilà où est arrivé la philosophie occidentale et comment elle nous voit. Extrait d’un film sur la guerre d’Irak. Prologue d’un film de 2 heures : Mensonges d’état. (Bodies of lies). Un film plein de contrariétés. Il débute par ces vers de W. H. Auden.
- I and public know
- What all schoolchildren learn
- Those to whom evil is done
- Do evil in return.
(Nous savons tous, ce qu’on apprend aux enfants
Ceux que l’on violente se feront violents.)
-◊-
« Est-ce qu’on est à notre place là bas ou pas ? (Au Moyen-Orient) Votre réponse à cette question n’a pas vraiment d’importance parce qu’on est là bas. On est fatigué et on ne voit pas la fin. On ne peut même pas se consoler en disant que notre ennemi est aussi fatigué
que nous. Parce que ce n’est pas le cas. Il est illusoire d’espérer qu’une guerre prolongée affaiblira un ennemi occupé. Ça rend, probablement, votre ennemi plus fort. Il s’habitue aux privations. Il s’adapte et rend en conséquence. Tandis qu’ici chez nous, chaque fois qu’un décès est annoncé, on doit faire face à des sondages d’opinions publics qui glissent rapidement de positifs à négatifs puis à franchement hostiles. Les gens ont en ras le bol des minutes de silence avant le match. Ce qu’ils veulent c’est qu’on leur dit que c’est fini. En dépit des frais, nous avons sensiblement augmenté notre puissance opérationnelle et nous voyons qu’un progrès. Ce que nous avons ici, c’est potentiellement une conflagration planétaire. Ça exige de notre part un zèle constant si nous voulons y mettre fin. C’est le seul moyen humble parce que notre ennemi s’est rendu compte qu’il affrontait des hommes du futur et ça, c’est aussi malin que c’est exaspérant. Si vous viviez comme dans le passé, si vous vous comportez comme dans le passé, les hommes du futur auront beaucoup de mal à vous trouver. Si vous jetez votre téléphone portable, si vous fermez vos mes-sageries, si vous transmettez toutes vos instructions de personnes à personnes, de la main à la main, si vous tournez le dos à la technologie, vous disparaissez dans la foule, ni drapeau, ni uniforme. Ce qui fait que nous ne nous trouvions pas sur le terrain là bas. Ils regardent autour d’eux et disent il faut qu’on se barre. Dans une situation comme celle-là, vos amis s’habillent comme vos ennemis et vos ennemis s’habillent comme vos amis. Est-ce qu’il faut que vous compreniez clairement que ces gens là n’ont aucune envie de négocier. Aucune. Ils veulent qu’un califat universel doive être établi sur toute la planète. Et ils veulent que chaque infidèle se convertisse ou meurt. Et là, ce qui a changé. C’est que notre ennemi que nous avons cru un peu primaire, a compris cette vérité basique et un peu primaire. En effet, ce n’est pas facile. On est une cible facile. Il est beaucoup plus simple de mettre fin à notre monde actuel que vous le pensez. Retirons notre pied de la gorge de cet ennemi là pendant une minute et notre monde changera radicalement. »
-◊-
L’Islam n’est pas négociable, certes, mais pourquoi tant de zèle pour le faire taire à jamais ? Le Califat ne se fera jamais sans le consentement de toute l’humanité. Il faut que cette humanité sache ce qu’est cette religion pour y adhérer. Si elle le saura, elle y adhèrera facilement. Et ça vous le savez, donc aucune théorie ne viendra à bout de l’Islam et vous pratiquez la terre brûlée comme l’expansionnisme, l’impérialisme occidental l’avaient fait pendant des siècles en Algérie, au Vietnam et dans, bien d’autres pays.
----◊----
Ahmed le bourlingueur.
Téléphone : 0658 39 55 75
L’e-mail : idbaldemha@gmail.com