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Articles de algermiliana

  • LA MA-THEO-MATIQUE

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    « LA MA-THEO-MATIQUE.   1/4»

     ESSAI  Ahmed LABDI

    Invités par les BENBOUS, (Anciens Elèves du Collège et Lycée de la capitale des Aurès) pour leur 8ième  rencontre. 541 km indique le compteur du bus Toyota à notre arrivée devant le bureau de l’A.E.C.L.Batna, un voyage d’environ 10 heures. Je crains toujours le temps vide qu’on pouvait avoir en cours de route (arrêts divers) alors pour le meubler, j’avais apporté avec moi un livre que je possède et non encore lu de Serge Mongeau intitulé : Parce que la paix n’est pas une utopie. La paix ne peut pas être une utopie, bien sûr, on le sait car la vraie paix ne peut être envisagée sans le Noble Coran et ne l’est que par lui. A cette rencontre, j’avais projeté de présenter une petite communication orale sur un sujet d’actualité qui m’a toujours tenu à cœur. Il concerne le lien qu’on peut faire entre les mathématiques et les religions, globalement, et notre religion, principalement. Un lien occulté sans nulle argumentation, sans aucune preuve, sans aucun développement théorique potable pour le détruire puisqu’il n’y en a pas et il n’y aura jamais. Je ne l’avais pas terminé alors je le fais après la rencontre des Benbous. La lecture de ce livre m’a inspiré une autre approche pour mon essai, pour ma réflexion sur le rapport religion/mathématiques d’où l’intitulé :  « La Ma-théo-matique ».

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    Toutes les religions sont considérées comme incompatibles avec l’esprit scientifique ce qui est, en soi, une ambiguïté terrible, une tortuosité inutile. Pour l’Islam, ce raisonnement ne tient pas debout et tient d’une grande aberration. Pour expliquer l’origine de ce malentendu, j’essaie de donner un aperçu général sur le lien indéfectible que peut avoir la religion pure avec le savoir expérimental. C’est un sujet que j’adresse à ceux qui ne reconnaissent en notre religion qu’inanité et quelque chose de vain, sans avancer aucun argument à la hauteur de leur surenchère. Leurs arguments reposent sur une méconnaissance totale de la Réalité des choses religieuses occultée par des volontés purement matérialistes. En effet, le monde dans lequel nous vivons, expliquait l’auteur, est de plus en plus violent. Il se questionne si cette violence fait partie de la nature humaine.

    L’auteur dit : NON ! La paix n’est pas une utopie mais il y a des causes sociales que nous pouvons éliminer. La paix ne s’offre pas sur un plateau d’or. Faire la paix en soi, c’est se réconcilier avec soi-même, avec son passé, avec sa vie, nous conseille l’auteur mais il oublie, grandement, la principale chose : la réconciliation avec notre Créateur commun. Il y a dans la religion pure celle qui devrait venir du Vrai Dieu, l’Unique comme il ne peut pas y avoir deux, une explication pour toutes nos questionnements abstraites : la métaphysique, le mysticisme, la magie, notre présence sur cette Terre, la vie, la mort … S’il y a un code cosmologique permettant à l’univers de s’auto-développer, un code biologique ou ADN pour

    que la vie s’accroisse, il est clair qu’il y ait un code à la hauteur de l’homme en tant qu’être conscient, à l’image de son Créateur : doté comme Lui d’une vue, d’un ouïe, d’un flaire, d’un goût et d’un toucher mais limités. Un cerveau et ses fonctions par lesquelles Dieu s’adresse constamment à l’homme par l’intermédiaire du Noble Coran.

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    Il nous faut une réconciliation avec Dieu car notre humanité est brouillée par des choses religieuses réellement opposées alors que leur pluralité au lieu d’enrichir et de garantir la relation Dieu-homme, nous enfonce d’avantage dans le mysticisme, dans de fausses et mauvaises spiritualités : causes de litiges et même de guerres. Elles se considèrent toutes comme envoyées du divin et ne reconnaissent pas la fin de leur mission, leurs statuts. Elles pensent toutes être conférées par Dieu d’un pouvoir pour Le représenter sur Terre. Cette pluralité est, donc, impossible vu que Dieu qui fait bien les choses ne peut envoyer tant de religions avec différents aspects contradictoires. L’erreur vient de l’homme. Comment résoudre ce problème ? Chacun doit-il se refermer dans ses croyances au nom de la liberté de consciences et laisser se perpétrer ce désaccord ? En pure réalité, cette liberté ne peut être accordée que par Dieu, Seul capable de sanctionner ou récompenser. Les Droits de l’Homme n’ont pas de règlements propres à l’usage de la conscience alors qu’ils n’ont aucune notion de ce qu’elle peut être. Y a-t-il une science qui traite de la conscience pour pouvoir établir un règlement à suivre ? Si elle existe en quoi peut-elle être utile à la liberté de la conscience ? 

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    Toutes sont sensées provenir d’un même Destinateur Sacré et ne reconnaissent que leurs propres problèmes. Il y a une grande méprise dans la vision des religions. La paix se construit sur trois bases car l’homme est composé de trois corps : physiologique, psychologique et spirituel. Ces trois corps doivent, donc, se nourrir chacun selon les besoins qui leur soient adéquats. Tout comme les mathématiques, les besoins spirituels ne s’imposent pas. Ils devraient être entendus à tout citoyen de ce monde. Elles doivent, avant tout, être comprises. La volonté de l’empê-chement d’écouter est aussi condamnable que le prosélytisme ou le fanatisme. La nature fait bien les choses de par son Créateur s’entend. Il est un esprit immensément supérieur à celui de l’homme disait le père de la théorie générale de l’univers : La Relativité Générale : Albert Einstein. (Théorie qui n’explique pas tout : Alors, quelle est celle qui devra expliquer l’univers d’avant le Bigbang à nos jours ? La théorie des cordes et même la théorie du Tout de Stephen Hawking ne peuvent répondre à cette question puisqu’elles éliminent, d’emblée, la spiritualité et se risquent à dire que la science peut tout expliquer. Je m’arrête là ; j’aimerai entendre l’écho de ma réflexion.

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    Les mathématiques reposent sur des axiomes et elles ont été modernisées par l’esprit du Noble Coran à qui on a mis en place le FIQH pour bien le comprendre. Les mathématiques tout comme le FIQH sont faits pour faire comprendre et chacun son domaine. Nous sommes inconsciemment détournés d’une parfaite et bonne compréhension religieuse du monde par une volonté scientifique, économique et politique qui a horreur de la religion vraie et pure tout comme la nature l’a du vide. 

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    Je veux en venir à ce que pour enrichir d’avantage nos rencontres sous l’idée du PARTENARIAT-ECHANGE visant à améliorer nos connaissances sur divers domaines, on peut l’étendre, aussi, à celui de la religion, en toute liberté. Nous sommes un peuple musulman, avant tout. Je ne suis d’aucun parti politique, sans aucune tendance et je discute théorie pour me défendre des athées, des agnostiques et d’autres –isme que je respecte grandement pour peu qu’ils me respectent en retour. Alors, cela me permettra de mettre beaucoup de suffixes –logie dans ce domaine. Quand on pense qu’on veut que la laïcité qui ne repose sur aucun ardument assez fort pour permettre de séparer en Algérie, l’Islam de la politique. Le Christianisme qui a suscité la laïcité n’a pas le même statut que l’Islam.

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    J’ai horreur de me mettre dans un zèle religieux casuistique hypocrite, fourbe et sournois mais je préfère l’équanimité d’un étudiant assidu, fort consciencieux, méticuleux, honnête et probe. « On ne joue pas aux dès avec Dieu ». Alors, je me suis mis à déchirer le masque de la nature et surtout celui de la philosophie occidentale pour lire dans la première l’intelligence d’Allah et dans la seconde le déni de tout Dieu. Notre religion est un message fait dans une dialectique rationnelle trop supérieure à celle des mathématiques. Elle n’a ni dogmes, ni axiomes. Autrement, elle ne peut être de Dieu qui s’est donné pour nom Allah.

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    Voilà où est arrivé la philosophie occidentale et comment elle nous voit. Extrait d’un film sur la guerre d’Irak. Prologue d’un film de 2 heures : Mensonges d’état. (Bodies of lies). Un film plein de contrariétés. Il débute par ces vers de W. H. Auden.

    • I and public know
    • What all schoolchildren learn
    • Those to whom evil is done
    • Do evil in return.

    (Nous savons tous, ce qu’on apprend aux enfants

    Ceux que l’on violente se feront violents.)

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    « Est-ce qu’on est à notre place là bas ou pas ? (Au Moyen-Orient) Votre réponse à cette question n’a pas vraiment d’importance parce qu’on est là bas. On est fatigué et on ne voit pas la fin. On ne peut même pas se consoler en disant que notre ennemi est aussi fatigué

    que nous. Parce que ce n’est pas le cas. Il est illusoire d’espérer qu’une guerre prolongée affaiblira un ennemi occupé. Ça rend, probablement, votre ennemi plus fort. Il s’habitue aux privations. Il s’adapte et rend en conséquence. Tandis qu’ici chez nous, chaque fois qu’un décès est annoncé, on doit faire face à des sondages d’opinions publics qui glissent rapidement de positifs à négatifs puis à franchement hostiles. Les gens ont en ras le bol des minutes de silence avant le match. Ce qu’ils veulent c’est qu’on leur dit que c’est fini. En dépit des frais, nous avons sensiblement augmenté notre puissance opérationnelle et nous voyons qu’un progrès. Ce que nous avons ici, c’est potentiellement une conflagration planétaire. Ça exige de notre part un zèle constant si nous voulons y mettre fin. C’est le seul moyen humble parce que notre ennemi s’est rendu compte qu’il affrontait des hommes du futur et ça, c’est aussi malin que c’est exaspérant. Si vous viviez comme dans le passé, si vous vous comportez comme dans le passé, les hommes du futur auront beaucoup de mal à vous trouver. Si vous jetez votre téléphone portable, si vous fermez vos mes-sageries, si vous transmettez toutes vos instructions de personnes à personnes, de la main à la main, si vous tournez le dos à la technologie, vous disparaissez dans la foule, ni drapeau, ni uniforme. Ce qui fait que nous ne nous trouvions pas sur le terrain là bas. Ils regardent autour d’eux et disent il faut qu’on se barre. Dans une situation comme celle-là, vos amis s’habillent comme vos ennemis et vos ennemis s’habillent comme vos amis. Est-ce qu’il faut que vous compreniez clairement que ces gens là n’ont aucune envie de négocier. Aucune. Ils veulent qu’un califat universel doive être établi sur toute la planète. Et ils veulent que chaque infidèle se convertisse ou meurt. Et là, ce qui a changé. C’est que notre ennemi que nous avons cru un peu primaire, a compris cette vérité basique et un peu primaire. En effet, ce n’est pas facile. On est une cible facile. Il est beaucoup plus simple de mettre fin à notre monde actuel que vous le pensez. Retirons notre pied de la gorge de cet ennemi là pendant une minute et notre monde changera radicalement. »

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    L’Islam n’est pas négociable, certes, mais pourquoi tant de zèle pour le faire taire à jamais ? Le Califat ne se fera jamais sans le consentement de toute l’humanité. Il faut que cette humanité sache ce qu’est cette religion pour y adhérer. Si elle le saura, elle y adhèrera facilement. Et ça vous le savez, donc aucune théorie ne viendra à bout de l’Islam et vous pratiquez la terre brûlée comme l’expansionnisme, l’impérialisme occidental l’avaient fait pendant des siècles en Algérie, au Vietnam et dans, bien d’autres pays. 

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        Ahmed le bourlingueur.                                           

    Téléphone : 0658 39 55 75

    L’e-mail : idbaldemha@gmail.com

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  • Le télégramme bleu

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    Le télégramme bleu

     

      Quatre cents kilomètres plus loin au nord, quelques parts dans la cité universitaire du Vieux Kouba, de jeunes étudiantes et étudiants s’apprêtent à célébrer l’anniversaire d’un de leurs amis. C’est le 08 avril, la fête est pour demain ! On prend le bus qui descend sur Alger, traversant Kouba, Ruisseau, Hussein Dey puis Belcourt et enfin, on arrive aux environs de la Grande Poste. C’est à partir de là que chacun vaque à ses occupations. On « se rince les yeux » du coté de la fac centrale, on s’attarde un peu à feuilleter quelques livres dans l’austère salle de la bibliothèque universitaire, guettant du regard un éventuel signe de ces demoiselles apparemment absorbées dans leurs abusives lectures ! On longe le tunnel des facs, direction : Le cercle Taleb abderrahmane où un phénoménal serveur se distinguait par ses tours d’adresse.

     

      C’était un petit homme plein de tact, au visage à moitié englouti dans sa tignasse touffue et bien noire, d’une agilité et d’une souplesse dignes d’un acrobate, capable de retenir de mémoire une bonne douzaine de commandes mais surtout de la servir d’un seul trait. Il fallait le voir à l’œuvre avec ses deux mains maîtrisant tasse de café, bouteille de limonades et toute autre boisson ! Toujours aux lèvres le sourire et jonglant avec son plateau, il vous apportait votre consommation intacte avec ce luxe de faire de l’esprit ; ce qui est tout à fait valorisant dans un endroit fréquenté par des étudiants ! Rien que pour ça, il méritait amplement son pourboire. Dommage que de pareilles prestations ne soient plus de mise !

     

      Nous commandons de grands-crèmes accompagnés de sandwichs bourrés de camembert, les filles prennent congé de nous, prétextant l’urgence de faire des emplettes !

     J’aimais déjà avril, et j’étais ravi d’être né un jour de printemps, synonyme de germination, d’effloraison, d’amour et de lumière ! Revenu au Vieux Kouba, je me dirigeai vers le restaurant de l’E.N.S (Ecole Normale Supérieure) quand M. Méziane me tendit un télégramme parvenu depuis ce matin. Avant de l’ouvrir, des choses déplaisantes avaient effleuré mon esprit mais ma tête éprise de joie les repoussa tout de suite ! Je pris congé de mon ami et allai m’enfermer dans ma chambre d’étudiant, le télégramme dans ma poche. J’ai toujours eu une peur bleue de ce papier bleu. En général, dans le « conscient collectif des étudiants », ce genre de messagerie est rarement apprécié : C’est un oiseau de mauvais augure. Demain, c’est ma fête, mon anniversaire !  Tout à l’heure j’ai vu le déploiement de mes amis et leur coquin plaisir à peaufiner la surprise qu’ils comptaient me faire dans les heures imminentes. Cette seule réflexion m’insuffla une soudaine détermination et j’ouvris le télégramme :

     

      « Mère décédée. Venir vite assister à l’enterrement »

                                                                                             Khaled                                                                                               

      La terrible machette qui sectionne les feuillages luxuriants de la forêt amazonienne n’aurait pas fait mieux ! Coupée, votre tête, vous ne l’avez plus et votre corps déambule tel un attelage déboîté dont les vis de serrage viennent de lâcher ! J’eus l’impression que toute la terre se dérobait sous mes pieds. J’étais dans un état second et sans savoir en combien de temps ni comment, je me retrouvais dans le train de nuit Alger/Oran. Le visage de ma mère avec son sourire impérissable, sa dernière accolade scandée de recommandations habituelles qu’elle me glissait à l’oreille avant que je ne la quitte pour la fac, me hantèrent dans ce train nocturne qui me ramenait chez nous. J’étais atrocement seul dans la foule qui arpentait le couloir interminable des compartiments. Ce voyage-là me parut une éternelle descente aux enfers et je sombrais dans un épais brouillard de tabac.

     

      La vie sans cette femme formidable à mes cotés avait perdu tout attrait. Une bonne part de ma chair et de mes ambitions s’en allait…Dire que dans quelques heures, j’étais supposé être l’homme le plus heureux, le plus important, le plus entouré d’attentions, de gâteaux et de cadeaux ! J’imaginais ma grande émotion devant cette succulente tarte de l’amitié que je m’apprêtais à couper sous l’hymne de l’universel « Joyeux anniversaire ! » (Vous devinez un peu l’ambiance hippie des années 70 et des belles folies estudiantines !)…Et j’eus terriblement honte de penser à moi, à ma vie ! Je m’en voulais à mort d’avoir eu ce moment de faiblesse et de m’être permis de pareilles pensées. Ma mère, mon meilleur cadeau, ma meilleure chanson, ma seule amie n’étant plus de ce monde, je ne devais donc plus avoir envie de vivre ! C’est vrai, le télégramme le dit cruellement bien ! Je le repris et relis un nombre incalculable de fois cette sentence énoncée en une phrase simple et à la fois meurtrière ! Plus aucun doute, on ne badine pas avec ça et enfin libre et lucide, tout mon corps pleurait jusqu’à la dernière larme de son cœur.

     

      J’arrivais à l’aurore d’une horrible nuit blanche, les yeux rougis de pleurs solitaires et obscurs. On m’emmena tout de suite dans ma famille et c’est autour d’une multitude de bras anonymes que je dus vider à sang mon entier désespoir ! Mon martyre s’aggrava davantage quand je sus que la mise en terre du corps de ma mère fut décidée illico presto sur avis médical le jour même de sa mort ! Et moi qui échouais un 09 avril ! Quoi ? Je n’avais même plus ce triste privilège d’embrasser une ultime fois sa précieuse dépouille, le jour où je suis né ?

       Ma mère venait de mourir une deuxième fois !

      Dès le lendemain au petit matin à l’heure où blanchit le patelin, je suis déjà parti seul au cimetière, rien dans les mains et le cœur lourd de mon immense chagrin, me recueillir auprès de sa sépulture où désormais elle se repose sous la bonne odeur d’une terre de l’avant veille encore fraîche et tendre. J’aurais aimé couvrir sa tombe de toutes les fleurs du printemps mais cette femme n’en avait cure car son âme sentait si bon. De son vivant, elle avait embaumé une multitude de pauvres gens par les arômes de sa générosité et de sa charité ! Elle avait cette légèreté déconcertante de leur offrir tout ce que sa main pouvait au passage saisir sans jamais rechigner ou sentir un quelconque remord. Son altruisme était sa première qualité. Subitement, je m’entends dire ces paroles qui vous vont droit au cœur « Maman, je garde de toi une image poignante : celle d’une mère au seuil de la porte faisant ses adieux à un fils dont elle était fière » ! C’est désormais ce souvenir d’elle vivante et bien debout, qui peuple mon esprit chaque fois que je l’évoque.

     

      Aujourd’hui, mon père et ma mère reposent à l’ombre d’un figuier pas loin d’un mausolée, si près l’un de l’autre comme ils l’ont toujours été, à la vie comme à la mort !

        Éternellement…

  • Payez pour vos mots, déjà !

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  • Les Femmes, Le Ramadan et le Hirak

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    Le Hirak nous a donnés une image idyllique de nous mêmes ; En l’espace de deux mois, et sur un coup de baguette magique, nous avons cru que sommes devenus pacifistes, alors que nous étions violents ; civilisés, alors qu’on se croyait indisciplinables ; tolérants , alors qu’on nous disait fanatiques. Puis l’image des filles, agressées dans la rue, parce qu’elles « cassaient » le ramadan des jeunes, (ceci dit il faut être une bête pour jouir en un clin d’œil et dans la rue), ou celles de l’étudiante poursuivie par une meute parce qu’elle ne respectait pas le jeûne, nous ramènent à notre triste réalité : celle d’une société qui n’accepte ni la différence ni la liberté des individus. Cette intolérance se voit d’une manière flagrante quand il s’agit des femmes. Et cela se retrouve dans le slogan même du hirak, khawa, kwawa. Nous sommes « frères, frères, », mais où sont passées nos sœurs ?

    Quand les flics aspergent les jeunes de gaz ou les fracassent avec des lances à eau, ces derniers se précipitent pour leur offrir des fleurs, des bonbons ou les embrasser, mais il suffit qu’une jeune fille hisse une pancarte avec le mot laïcité, moins nocif que le lacrymogène, et là c’est le hallali. Le lynchage ! Dès que les femmes ouvrent la gueule pour parler de leurs libertés, là, on ne rigole plus, on voit rouge, on siffle la fin de la récréation nationale, pour les accuser de vouloir briser le hirak, ou de casser le ramadan des hommes et on menace de les tabasser. Pourtant on nous a toujours enseigné.

    Durant la colonisation, un sociologue avait remarqué que l’homme algérien humilié dans l’espace public par le colon, se vengeait dans l’intimité sur sa femme. Les choses n’ont guère changé : piétiné, dans l’histoire, par l’armée et la police, l’algérien se refait une virilité en piétinant la femme dans la vie. Et ce machisme millénaire a fait le lit de l’islamisme qui n’est rien d’autre que la forme violente de la misogynie qu’on fait croire sortie de la bouche même de Dieu !

    Dans tous les pays arabes, le ramadan se vit en bonne intelligence, les gens peuvent prendre leur café à Tunis en plein jour, fumer une chicha à Damas le matin, s’avaler un foul au Caire à midi, ou se bâfrer dans les stations service d’Arabie, mais en Algérie, le ramadan est devenu une affaire, non pas de spiritualité, mais de virilité ! on le fait pour prouver aux autres qu’on est un homme et qu’on en a. L’islam est devenu une discipline olympique en Algérie, c’est à celui qui montre à tout le monde qu’il fait le plus la prière, le pèlerinage, même si ses enfants crèvent la dalle, le ramadan, même s’il est diabétique ou cardiaque, que reviendra la médaille d’or.

    La preuve, l’Algérie est le seul du monde islamique où les cantines des écoles primaires sont fermées, obligeant des enfants, qui n’ont pas atteint la puberté, de passer la journée sans boire ni manger en plein cagnard, ce qui est en soi un acte criminel qu’aucun rite de l’Islam n’a prescrit.

    Beaucoup vont dire que ce n’est pas le moment, que je suis en train de briser le consensus national, que je romps la trêve civile par ce débat, mais il faut tirer la sonnette d’alarme. Ce n’est pas en taisant nos carences, et nos failles que nous les ferons disparaître.

    Le Hirak n’est pas un rêve que nous vivons, et si chaque critique risque de nous arracher à ce rêve, tant il est illusoire, ce n’est pas la peine, il vaut mieux ouvrir les yeux. Le Hirak est un élan collectif merveilleux que vivent 40 millions d’algériens pour construire, enfin, une société libre et démocratique.

    Mais, il faut le dire, une bonne fois pour toutes : une société qui opprime les femmes ne peut être libre. Une société qui violente, ou laisser violenter, les femmes ne trouvera jamais le chemin de la démocratie.

  • Fidélité quand tu nous manques !

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    Mon histoire dit encore

    Que bien trop jeune, on m’a appris à ne point mentir
    je ne dois dire que vérité, être décent surtout ne point voler
    C’était une devise dans la famille après la prière qui est devoir
    Ce qui devait arriver arriva pour moi
    Pour le dire Il arriva qu’un beau jour j’ai trahi que j’ai volé, que j’ai menti que je n’ai pu faire de prière
    Jamais Rien de tel dans la famille n’avait lieu

    En cette première fois j’ai vu Mère et Père mécontents
    En moi devant eux, Ils ne reconnaissaient plus leur cher chérubin
    Ce jour, pour eux le ciel au dessus paraissait tel un lourd fardeau à supporter
    Et chacun se sentant mourir, comme neige l’espoir posé en moi pour un droit chemin fondit
    Debout, à regarder ne sachant que faire Mère et Père se tournèrent à Dieu
    Comme pour chercher à me dire si on ment on ne doit pas oublier le mal qui est fait il n’y a pas plus pire qu’un menteur qui ment.

    Mère et père m’ont dit ce ci que je l’’ai retenu à jamais.
    - On peut chercher partout, on ne trouvera jamais sur terre quelqu’un qui soit loyal, qui ne vous trahisse jamais, ou qui ne vous mente jamais. Aucune personne, si ce n'est Dieu, qui ne vous laisse jamais tomber.
    Tremblant comme un enfant sans parent
    Sentant confusément revenir mes remords
    Accusant le destin qui n’épargne personne

    A Mère et Père qui me sont fidèles et qui jurèrent fidélité et attachement à Dieu Je me suis attaché
    Mon histoire pour ces ces derniers temps est loin d’être finie.

  • Bonjour Vendredi, au revoir Vendredi…

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    Et heureux qu’il en reste à dire ! comme tu le dis...
    Mon histoire, le dit encore cher Ami
    Venu d’une simple marche dite « el hirak »
    L’histoire dit d'’un peuple pour bien plaire dans sa marche a bien choisi un jour préféré
    A ce jour, il dit Au début « Bonjour Vendredi», à la fin il dira « au Revoir Vendredi »

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    C’est quand son jour se lève et que sa nuit se couche
    Et dans la rue il marchait avec un chant de joie qui dit : qu’il a trouvé *ce qu’il a perdu*
    En ce jour Beni par Dieu il a trouvé « sa liberté »
    Et ce jour que sans peur et sans reproche, il prit son bien
    Ben Badis l’avait écrit pour son peuple

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    Qu’il revienne au peuple ce qu'il a perdu
    Ben Mhidi l’a redit dit pour un peuple
    Mettez la révolution dans la rue, le peuple s’en emparera
    Tous deux ont dit comment devrait se faire la raison d’être d’un peuple opprimé
    Et en ce jour miséricordieux le peuple a trouvé ce qu’il a perdu

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    Tout ! à chaque Vendredi qui vient, tout à chaque Vendredi qui part
    Ce peuple chante et caresse son nom sur son cœur
    Tout !à chaque Vendredi qui vient, tout à chaque Vendredi qui part
    Ce peuple crie « Pouvoir corrompu, gentiment on te demande Dégage, » ,
    Croyez moi cher Ami, un autre choix n’y était plus pour lui pour ne plus lui la voler
    Tout ce qui était à dire cher Ami d’un peuple je l’ai dit mais à mon histoire il reste encore à dire.

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    dédié à Mon fils, au tien comme à toute cette jeunesse de moins de vingt ans.

  • Interview de Mohamed Boudiaf

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    Tellement Actuel !!!

    À écouter attentivement, il avait été tellement lucide..........

  • Je crois que je dois vous le dire

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    Et J'ai vu un jour cet homme des sales besognes s’en aller sans retour.
    Vilipendé avec pour bannière sa tristesse comme toute gloire conquise.
    Adieu monsieur lui a t on dit, tout est fini tu as semé le vent partout que tu n'as récolté que tempête.
    Que de gens ce jour là n’ont eu cette peine d’en verser de larme.
    Adieu monsieur dans ton aventure tu n'étais pas fidèle.


    On attendait de lui le soleil de nos vingt ans.
    Avec ses bannières et sa horde il a semé la grêle au lieu des grains de fleurs.
    Chers amis, je crois que sur lui je vous ai tout dit.
    Mais je dois aussi vous dire ce jour je voyais aussi.
    Un monde, femmes, hommes petits et grands au dehors chanter cette gloire
    .


    Crier au monde ce jour une nouvelle liberté dans leur terre.
    Et j’ai vu l’étoile et son croissant avec leur rouge vif.
    Dans un blanc et vert flottés aux mains d’un enfant.
    Et j'ai entendu "Kassamen" sortir du lieu profond de son corps.
    Je me suis alors souvenu de mes 12 ans et de mes amis de ce temps.


    Ce jour aussi , je criais et on criait paix sur notre terre, libres enfin nous le sommes après sept ans.
    Pieds nus même sur des épines on courait.
    La joie ce jour cachait nos pleurs.
    Je crois que je vous ai tout dit mais mon histoire n'est pas finie.

  • De la légitimité historique à la légitimité populaire

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    Le peuple a besoin d’une réponse à sa revendication politique. Les intellectuels attachés au dialogue, au bien commun et à l’apaisement, ne peuvent que prendre acte afin que sa volonté soit respectée. Certes, tout acte politique majeur comporte une part d’utopie et reste toujours un saut vers l’inconnu. La politique n’est pas une science exacte et la réalité est complexe. Mais l’Algérie est mature. 

    Le peuple algérien a réhabilité l’initiative politique qui change le cours des événements. Une rupture historique concrète. Terre du juste milieu et du vivre ensemble, à la pointe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, l’Algérie, est face à son destin. Ce n’est pas une crise parmi d’autres. La nation Algérienne affronte le risque, en espérant une solution à la hauteur de la mobilisation. Dans cette épreuve, les mots fierté, respect et détermination reviennent le plus dans l’expression populaire.

    Nourri de la culture de la dignité et des valeurs de Novembre, jaloux de sa souveraineté acquise au prix fort et de son attachement à la liberté et à la justice, le pays vit un moment inédit ! C’est la marque de l’algérianité. Depuis le 22 Février les manifestations réenchantent l’histoire nationale. Penser l’événement historique est vital.

    Pour le peuple c’est la volonté non seulement de refuser un cinquième mandat, mais de placer le citoyen au centre de la dynamique politique. Ce qui est visé c’est le parachèvement de l’indépendance, en s’exprimant comme source du pouvoir, en renforçant la cohésion nationale et en refondant l’État de droit.

    C’est un devenir rêvé, trente années après les premières réformes démocratiques inachevées, par-delà des ombres et des lumières. La jeunesse, que l’on croyait résignée et perdue, fait acte d’un sursaut de vitalité. C’est une demande de réformes politiques profondes, le passage de la légitimité historique à la légitimité populaire.

    Le peuple unanime a pris ses responsabilités, pour se repositionner dans le concert des nations modernes, conscient des acquis internes, comme le retour de la paix, et des menaces externes du néocolonianisme. Â partir du mot d’ordre : « Pas de cinquième mandat », il souhaite se réapproprier pacifiquement ses droits politiques.

    Il espère que les autorités sauront garantir la transparence et accompagner la phase « transitoire » consensuelle. C’est par la concertation et le débat, sur la base de principes éthiques, de normes juridiques et d’étapes que la divergence politique se réglera, avec au final l’acte électif. Un seul vainqueur : l’Algérie, une et plurielle.

    Il s’agit de tourner une page, rajeunir les élites, rationnaliser le mode de gouvernance et réinventer la démocratie toujours perfectible, rempart contre les dérives internes et les ingérences externes. Le choix stratégique d’agir pacifiquement, dépassant les clivages et déjouant les provocations, est fondateur d’une nouvelle ère. Sécurité et liberté, ainsi que critique et respect, peuvent se conjuguer, telle est la vision du peuple, qui ne veut sacrifier aucune de ces dimensions.

    Ce sursaut ne peut qu’être entendu par les autorités. Il fait vibrer ceux qui aiment l’Algérie. Personne n’a le monopole de l’amour de la patrie. La vox populi est en train d’écrire l’histoire. Contrairement à d’autres expériences régionales et autres, l’Algérie donne l’exemple en matière de changement pacifique, souverain et respectueux. Elle veut se diriger sans délai vers une cité politique plus juste, sans que l’idéologie biaisée ou la religion instrumentalisée y soient mêlées.

    C’est une responsabilité historique collective, dans un contexte mondial chaotique. Soucieuse de rapprochement entre les peuples, exportatrice de solidarité et de paix, l’Algérie ne manque ni de sages, ni de patriotes, ni de compétences, femmes et hommes, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. C’est sa richesse. Personne ne doit être exclu. Ce souffle citoyen pacifique nourrira la culture politique de notre temps, pour ne pas succomber à l’extrémisme populiste et au libéralisme sauvage corrupteur ! C’est la culture du bien commun, de la réconciliation nationale et de l’éveil des consciences, qui prend forme, sous les yeux du monde entier.

      La force de ce mouvement réside principalement dans l’unité du peuple, dans la voie disciplinée de la contestation pacifique, et, par-delà la colère contenue, dans le respect des symboles de la nation. Les autorités elles-mêmes saluent le caractère civique : silmiya et sont fiers de ce peuple. Cela se reflète dans la réaction professionnelle exemplaire des services de sécurité. Le lien fort entre le peuple et l’armée garantit la victoire de toute l’Algérie.

    Un socle qui permet une solution viable. Même si l’espoir se mêle à l’inquiétude et que rien n’est donné d’avance, cela portera ses fruits, dans l’ordre, le respect mutuel et la fraternité. Pour préserver l’Algérie, aucune surenchère ne doit entraver le dénouement. De la base au sommet, la sagesse l’emportera.

    Un nouveau rapport de confiance entre l’Etat et tous les enfants de l’Algérie, toutes générations confondues, est possible. Le peuple Algérien est conscient de la nature du défi historique, sachant que c’est une œuvre de longue haleine qui vient de s’enclencher. Il ne cesse de se surprendre, de relever les défis et d’étonner le monde. Cette ligne de conduite patriotique, où authenticité et progrès s’articulent, sera enseignée dans les écoles et les universités.

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  • Cherchell exulte et se libère comme en 1962

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    A l’instar de toutes les villes d’Algérie…nous aussi. Je n’ai jamais vu aussi de monde défiler que dans cette manifestation et le jour de notre indépendance nationale ; à la différence que le 5 juillet n’affichait que la joie dans une liesse confuse, des plus indescriptibles, noyée dans les youyous des femmes, l’agitation des drapeaux et les klaxons stridents des véhicules ; à créer un brouhaha étourdissant.L’image contient peut-être : 8 personnes, personnes souriantes, foule et plein air

    Dans le fil de la manifestation du vendredi passé, qui affichait comme fond de toile le mécontentement populaire et surtout de notre jeunesse, j’avais compris en profondeur ces jeunes à travers leurs slogans où se lisait et se devinait toute l’amertume qui les ronge. A titre de rappel, en ce moment et juste avant de rédiger cette publication je viens de voir une vidéo de Cherchell en direct, montrant les vagues déferlantes de jeunes ; universitaires, lycéens et élèves de l’enseignement moyen exprimer leur colère en direction de ce pouvoir qui tue dans l’œuf LEURS ESPOIRS ET LEUR AVENIR…CES JEUNES N’ONT RIEN A VOIR AVEC « LE TERRORISME » QUI A TOUJOURS PRÉTEXTÉ LES BRIMADES ET LES EXACTIONS DU POUVOIR.

    On ne peut trouver plus d’une lecture à leurs appréhensions qui tournent autour des droits légitimes comme le travail, le logement et le mariage en perspective et, surtout les égalités de chance, comprenant par là, les opportunités qu’offre un état de droits.
    Nos entretiens avec ces jeunes leur ont permis de défouler leur marasme en pointant du doigt Bouteflika dont le nom est le plus prononcé dans le monde en ces moments et qui fait l’objet de très nombreux scandales politiques et économiques …l’avenir nous fera part d’étonnantes révélations.

    Le spleen conduit aux limites de l’extrême et pour déverser leur trop plein de dégoût ils ont crié avec furie et rage pour vider tout ce qu’emmagasinait leur subconscient ; citant les noms de ceux qui ont assassiné leurs rêves …les incitant à la Harraga …au suicide collectif.
    Gâcher « le pays le plus jeune du monde » relève des crimes les plus exécrables ; nos responsables sont des démons qui n’échapperont jamais au procès de l’histoire qui les fixera au pilori pour avoir conduit cette jeunesse à tous les bords de la délinquance et de l’oisiveté en créant des terreaux de prolifération de tous les maux sociaux pour assurer « leur pérennité ».
    Je me demande très souvent, que peut signifier une vie pour une personne comme mon fils minime qui aura bientôt 30 ans ; qui a ouvert ses yeux sur une décennie noire, architecturée par les commanditaires du mal et prolongée de 20 ans par un mégalomane imbu de sa personnalité rêvant de s’identifier à Napoléon qu’il dépasse de 1 ou 2 centimètres.

    Les pays colonisateurs ont bien vengé les indépendances arrachées par les peuples en investissant des pouvoirs fantoches, à leurs têtes des débiles comme, Mubutu qui parle du haut d’une montagne à son peuple pour le rasséréner, Bokassa le cannibale qui a étonné tous les anthropologues du siècle, ou Bouteflika qui refuse de tirer sa révérence pour permettre à la France de souffler notre gaz jusqu’à 2020... gratuitement ; au détriment d’un peuple vivant dans des conditions frisant la précarité.