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Articles de algermiliana

  • Un Vendredi de Février

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    22 Février 2019, une date historique...

  • Un personnage désarmant

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    Un personnage désarmant

     

      Comme en témoignent tous ceux qui l’ont côtoyé de près, c’est quelqu’un d’une simplicité désarmante et humble. De contact et d’abord commodes, il gagne naturellement la sympathie des gens et sait la préserver dans le temps et dans l’espace : ses relations sont durables et de tout horizon. D’une mobilité étonnante, il est capable de sillonner le pays en toutes circonstances pour saluer des amis et discuter avec eux autour de thèmes variés et passionnants !

     Si vous voulez vraiment lui faire plaisir, invitez-le à prendre le thé à la menthe de l’après-midi accompagné de chaudes galettes aromatisées au sanouj, cuites au feu languissant d’une bonne vieille cheminée, le tout rehaussé de ce succulent « robb* » et attendez-vous à d’intarissables discussions tant sur le « profane que sur le sacré » ! Pour vous détendre, il irait jusqu’à vous raconter de burlesques anecdotes vécues dont il détient le secret et la manière de les narrer. Le coté « bon vivant » qu’il a, nul doute insoupçonnable pour beaucoup de gens parce qu’il le cache si bien, vous surprend et avec le temps vous vous rendez compte de votre carence à cerner les facettes encore inexplorées de ce personnage impromptu ! Modeste jusqu’à l’effacement, pudique tel un adolescent introverti découvrant ses premiers fantasmes, il n’a jamais voulu voir grand, se contentant de ce qui est à portée de main et tout consacré qu’il est au moment présent, s’est peu préoccupé de ce que sera demain !

    Robb : une sorte de confiture préparée à base de beurre de brebis et de dattes.

     Sa disponibilité d’esprit fait de lui un homme de communication, son savoir, un homme apprécié et recherché. Sa maison désemplit rarement : il n’y a presque pas un jour qui passe sans qu’il y ait des invités rencontrés parfois au hasard d’une discussion ou d’une entrevue fortuite ! Et le moindre prétexte crée chez lui ce besoin de faire la fête, il aime bien s’entourer de gens et de victuailles. Cet homme adore partager avec les gens ce qui appartient à Dieu ! Plusieurs anecdotes sur lui m’ont été rapportées, je vous en confierai deux qui pourraient contribuer à mettre un peu de lumière sur ce personnage ombragé et fuyant.

     Du temps de l’occupation, alors que le soir tombait, lui et son frère aîné de retour au village en carrosse, ils ont été interceptés par un groupe de soldats français à la recherche de « fellagas », il commença à louer les mérites de la France et de son génie ! Cela leur valut leur libération. Une fois loin du barrage, son frère, manifestement en colère lui reprochait cette façon de se comporter et celui-là de lui lancer cette répartie : « Mon pays est dans mon essence, le reste n’est qu’apparence ! » Un peu plus tard, on découvrit que cet homme faisait partie du réseau qui s’activait à collecter de l’argent et des biens pour aider le front de résistance !

     Quant à la deuxième anecdote, elle est plus récente. Un notable du village qui avait organisé un somptueux déjeuner et l’ayant invité, lui demanda en fin de repas, d’invoquer Allah à dessein de lui accorder ses grâces. La réplique ne se fit pas attendre : « Je le ferai volontiers pour un pauvre malheureux, quant à vous, contentez-vous de remercier le bon Dieu en distribuant un peu de sa richesse à ceux qui en manquent terriblement ! »

     

     J’ai vécu vingt-sept ans de ma vie avec cet homme. Et bientôt quarante ans après qu’il eût rejoint l’Eternel, je reste toujours convaincu qu’il est demeuré pour moi une énigme. Loin de vous le cacher, bien que vivant tous les jours sous le même toit, il a fallu que je décèle des échos me parvenant de l’extérieur pour sonder la richesse intérieure qui le motivait ! C’est vous dire à quel point on peut passer à coté de ce qui vous côtoie, si près de l’essentiel ! Sans doute parce qu’il était naturellement là, le plus normalement du monde à faire son devoir de chef de famille et moi d’user de mon droit légitime d’être un enfant…Et entre temps le reste, tout le reste s’accomplissait imperceptiblement dehors ! Alors lui de son coté, pris dans l’engrenage des relations externes, abusivement sollicité, accaparé par tant d’égards, il s’est donné corps et âme à cet élan d’attente sociale ! Moi, pendant ce temps, comme tous les enfants qui grandissent, je mûrissais…mais encore insuffisamment prêt pour comprendre que la mission de cet homme devançait largement le seuil de sa maison et qu’ailleurs, il fallait qu’il portât secours à une humanité quoique savourant enfin les premières allégresses légitimes de l’indépendance mais en majorité encore sous le joug de l’ignorance et de l’obscurantisme.

     Beaucoup de choses scindées restaient à ressouder. D’innombrables insuffisances, héritées de l’histoire éprouvante d’un peuple lacéré par tant d’envahissements incisifs, se devaient d’être comblées afin d’accéder au droit du savoir et ainsi rendre justice à la connaissance en s’astreignant au devoir de connaître…En fait, il y avait trop de pain sur la planche ! J’embrassais alors, avec l’âge et la fierté toute contenue d’un fils envers son père, l’étendue de l’intérêt sacro-saint qu’il assignait à l’instruction et à la formation ! Et lorsque je le compris franchement, il me fut éventuel de mesurer la passion et l’emportement qui animaient cet homme, habituellement tranquille et serein !

     On lui concède le mérite incontestable d’avoir laissé une œuvre indélébile, authentique legs qui se mesure au nombre de demandeurs de savoir venus par vagues incessantes le solliciter tout au long de sa vie ! Ai-je besoin, à présent, de vous dire à quel point je déplore mes nombreuses années d’égarements et d’errements pseudo-existentiels à la recherche d’une lueur illusoire et lointaine alors que la lumière était là, toute rayonnante, à ma portée ? Il me suffisait, afin de m’en imprégner, de tendre l’oreille…et la main pour l’intercepter de cet homme si humble qu’était mon père ! Chose que malheureusement je ne fis que trop tard,…à son chevet de mort. Ma main moite et tremblante cherchait sa main immobile et sans vie. Je l’ai tenue, je l’ai caressée, je l’avais enfin pour moi tout seul, je l’ai couverte de baisers et de larmes chaudes dans un fol espoir de la rendre à la vie mais elle demeurait froide ! J’ai pu rester ainsi à l’observer à ma guise, cette main qui a tant prié Allah, tant séché mes larmes d’enfant et guidé avec sagesse mes premiers pas dans la vie !

     Je ne saurai vous dire qu’elles fussent les vraies raisons d’un tel agissement !…Mais une soudaine quiétude envahit mon cœur quand je vis mon père étendu là devant moi, les yeux fermés, le visage impassible : La paix avait recouvré nos deux âmes ! J’étais heureux dans ce tête à tête et j’ai parlé pour moi, pour lui, pour deux. Je lui ai parlé comme je ne l’ai jamais fait, calmement, sereinement et sincèrement ; j’ai donné libre cours à mon effusion longtemps punie du syndrome du mâle qui, toujours fort, doit endiguer ses déficiences. Je me suis laissé aller à caresser tout son corps de ma main, la tête tapie à son cœur, un réflexe si réconfortant dans la relation père/enfant que je retrouve enfin. Hélas j’avais fortement préféré que mon père, revenu à la vie, pût apprécier l’infini élan de tendresse que j’ai tout le temps éprouvé pour lui ! Je le serrais contre moi de toute la force de ma culpabilité. Je l’aimais, je le chérissais et l’admirais, cet homme ! Et j’ai amèrement regretté de ne pas avoir manifesté plus tôt mon affection à cet être que tout le monde voulait approcher. En un temps éclair, je revoyais toute ma vie se défiler puis s’écrouler en château de cartes…

     Je me revoyais enfant, accompagnant mon père quand souvent il lui arrivait d’être invité. Et comme d’habitude, malgré sa réticence du début, il cédait à la fin devant l’expression infaillible de mon air abattu de chien battu. Il grognait des mots sourds, me regardant avec ses deux yeux d’azur d’un air qu’il voulait grave mais je parvenais à percevoir au coin de ses lèvres, enfouie sous sa barbe noire, une imperceptible esquisse de sourire. Il finissait toujours par m’ordonner d’aller me laver la figure et d’enfiler des habits plus convenables. Je détalais comme un levraut et revenais blanchi et fin prêt ! Souvent, après le dîner, pour remercier celui qui les a rassemblés autour de ce savoureux couscous bien garni de viande de mouton et de légumes variés, mon père et les autres invités se mettaient à psalmodier de larges extraits du saint Coran. J’appréciais beaucoup l'inflexion de leurs voix qui récitaient les paroles sacrées et bientôt, mes paupières ne tenant plus, je m’assoupissais, m’engouffrant dans le monde magique de Morphée, encore à l’oreille leur harmonie mélodique qui déclamait des sourates sans trêve !

     El hadj Tayeb, un ami à mon père me rappelait plus tard quand je devins adulte l’anecdote du couscous que j’aimais sucrer excessivement le mélangeant à la sauce de viande ! Il en riait de toutes ses dents et en évoquant le bon vieux temps et tous ses amis qui ont disparu, une pointe de tristesse dans son regard laissait parfois s’échapper une larme qu’il tentait maladroitement de camoufler en s’essuyant avec grand bruit le nez à l’aide d’un gros mouchoir pendu à son gilet…

     Ma colère s’éleva contre mon père, contre moi, contre l’absurdité de la vie ! Il gisait là et je m’accrochais à cet impossible espoir de croire qu’il vivrait un instant encore pour m’écouter. Je parlais. Inlassablement je parlais…Cette conversation d’un vivant à un mort dura des minutes éternelles durant lesquelles moi je mourrais dans ma détresse et lui, il renaissait dans son intense sommeil ! Se dégageait alors de ce corps raidi par la mort une lueur d’exaltation qui vous prend exceptionnellement quand les allées de l’éden, vous accueillant, s’offrent à vos pieds !

     L’âme de mon père avait entamé son voyage de l’au-delà, escortée des anges du ciel qui lui souriaient ! 

  • ETRE ET NE PLUS ETRE AUTISTE

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    ETRE ET NE PLUS ETRE AUTISTE

    ou comment notre famille a vaincu l’autisme … naturellement

    Nathalie Champoux

    (Editions Thierry Souccar)

    Lorsque j’ai lu le titre de ce livre, je dois bien l’avouer, j’ai été très sceptique ! Pourtant, dès les premières lignes, j’ai tout de suite été interpellée par la sincérité et l’authenticité de cette jeune mère de famille de deux enfants autistes, Nicolas (3 ans) et Olivier (9 mois).1ere de couverture

    C’est parce que les parents de Nicolas avaient remarqué qu’il était toujours sage, qu’il ne riait jamais comme les autres enfants, qu’il fixait les choses et les gens dans un silence total qu’ils décidèrent de consulter à Montréal une psychologue ultra spécialisée dans les troubles du comportement. Après avoir passé plusieurs semaines à répondre à de multiples questionnaires sur le comportement de Nicolas, un rendez-vous leur avait été fixé le 25 AOUT 2011. Le diagnostic sera le suivant : Nicolas est autiste. Ce jour-là, la vie des parents de Nicolas et Olivier va « éclater en mille morceaux ».

    DEBUT SEPTEMBRE 2011, alors que Nathalie observait ses deux enfants, elle remarqua, une fois de plus, l’inquiétude et les angoisses de Nicolas. Puis, son regard se porta sur Olivier. Il ne jouait pas, ne s’intéressait à rien. «Il ne faisait que battre l’air en fixant le plafond. Aucun son ne sortait de sa bouche et son visage restait inexpressif ». Au cours d’une visite chez le médecin pour Olivier, Nathalie évoque le diagnostic récent d’autisme concernant Nicolas. Elle s’effondre. Elle n’en peut plus. Cette doctoresse tente de la rassurer. Petit à petit, Nathalie prend conscience qu’elle est en train de perdre pied jusqu’au jour où tout bascule !

    Le 7 NOVEMBRE 2011, Nathalie eut l’idée d'aller cliquer sur un lien internet de la FQA1. Elle décida de commander un livre proposé par cette Fédération dans lequel il était dit qu’un régime alimentaire excluant les produits laitiers et le blé (gluten) pouvait améliorer la vie des enfants autistes. Puis, elle contacta par téléphone l’ARATED-M2 à qui elle parle de sa découverte récente. Cette Association lui confirmera ce qu’elle avait appris.

    Nathalie poursuivit ses recherches d’une manière de plus en plus intensive et découvrit, entre autres, les nombreuses transformations que le blé a subi au cours des années et, notamment, que le but « commercial » visait à sélectionner les grains contenant le plus de gluten car « plus la quantité de gluten est importante, plus les pains sont moelleux et odorants et mieux ils se vendent » ! CQFD ! Concernant le lait, Nathalie explique dans son livre, avec force détails, la grande différence entre le lait produit aujourd’hui et le lait tel qu’il était produit il y a plusieurs années … La raison en est simple : cela coûte moins cher à l’industrie ! C’est ainsi qu’elle fit part à son mari de ses conclusions : « … la caséine, l’une des protéines des produits laitiers, et le gluten, la protéine présente dans le blé, le seigle, l’orge, l’épeautre, le kamut et l’avoine affectent nos garçons et les amènent à réagir comme s’ils étaient drogués ». Ils prirent alors la décision commune de commencer ce régime alimentaire. Un soir, Nathalie décida de préparer un premier repas sans gluten, ni produit laitier : cuisses de poulet au thym, riz et carottes cuites à la vapeur. Après trois jours, le premier miracle se produisit : Olivier a regardé ses parents dans les yeux et il leur a souri ! Et des petits miracles de ce genre, il y en aura chaque jour pour Olivier et Nicolas. Motivée par ces premiers résultats très encourageants, Nathalie prit la décision de consulter une naturopathe.

    Un rendez-vous fut pris pour le 2 DECEMBRE 2011. C’est pleine d’enthousiasme qu’elle racontera à son mari les conseils que cet « ange-gardien » - dit-elle - lui avait communiqués au cours de ces deux heures trente de consultation dont, entre autres, l’élimination des métaux lourds - partout dans l’environnement - que les autistes avaient encore plus de mal à éliminer que n’importe qui d’autres. Il est important de préciser que ce nouveau régime n’a pas été accepté par Nicolas et Olivier sans difficulté au même titre qu’un toxicomane ne peut accepter de cesser de consommer sa drogue du jour au lendemain. Puis, la naturopathe proposera de faire passer d’autres tests à Nicolas et Olivier.

    C’est en JANVIER 2012 que de nouvelles modifications doivent être apportées au régime alimentaire. De nouveaux aliments doivent être retirés de l’alimentation, entre autres : les noix, les graines, les légumineuses, l’ail, le sarrasin, le quinoa, la noix de coco. Le four à micro-ondes disparut de la cuisine car, outre les champs électromagnétiques néfastes auxquels il expose tous les individus, il modifie la structure même des aliments. Selon Nathalie, leurs menus ressemblaient à ceux des hommes préhistoriques : poulet, dinde, canard, poisson sauvage, agneau à l’occasion, fruits et légumes en abondance. Le bœuf et le veau avaient été définitivement éliminés de leur alimentation et bien d’autres choses encore.

    SIX SEMAINES après le début du régime, les changements continuaient à se multiplier. C’est ainsi que les thérapeutes de Nicolas (non informés des changements apportés à son alimentation) demandèrent à ce que de nouvelles évaluations soient réalisées car ils ne comprenaient pas le changement SPECTACULAIRE du fonctionnement moteur global de Nicolas. Lui qui, à trois ans, ne faisait jamais de phrase, ne s’exprimait que par un mot ou deux dit un jour à Nathalie : « Maman, aujourd’hui j’ai joué avec mon ami Antoine ». Nathalie n’arrivait pas à le croire ! Il en fut de même pour Olivier qui avait quatorze mois. Il était devenu enjoué, taquin, affectueux.

    MOINS DE DEUX MOIS après le début du régime, l’orthophoniste de Nicolas constatera que, à même pas trois ans et demi, son langage et sa compréhension étaient ceux d’un enfant de cinq ans ! Stupéfaite par les résultats obtenus avec ce régime alimentaire, elle demandera une faveur à Nathalie : celle d’accepter de venir partager son histoire au CMR3. Bien entendu, Nathalie acceptera immédiatement.

    LE 28 FEVRIER 2012, Olivier avait rendez-vous chez sa kiné pour de nouvelles évaluations … il avait gagné trois mois et demi de développement en cinq semaines ! « Je n’ai jamais vu ça » dira-t-elle à son tour.

    Après trois années d’un changement de vie totale, le but étant atteint : « vaincre l’autisme », Nathalie prit la décision d’écrire un livre sur son expérience. Lorsqu’elle en parlera à un médecin, celui-ci lui répondit : «Je suis très heureux de l’entendre … ce sont des mères comme vous qui réussiront à changer les choses ».

    Un bonheur n’arrivant jamais seul, au cours de L’ETE 2013, Nathalie donnera naissance à son troisième enfant. Aujourd’hui, elle est la maman de trois enfants en PARFAITE santé ! C’est par ces mots qu’elle termine ce livre : « Surtout n’ayez pas peur d’emprunter le chemin le moins fréquenté. Tout au bout, il y a la lumière »

     

    1ere de couverture

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  • Qu’avons nous donné « aux tisserands de la Planète » ?

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    La prédation reste l’attribut qui colle au dos de l’homme ; il demeure sans égal et sans rival dans l’étiolement de l’équilibre écologique. Entre l’animal qui œuvre et l’homme qui désœuvre le Globe terrestre ressemble à un ballon suspendu et qui vacille entre la vie et la mort . La question qui se pose est de savoir quelle est la santé du fil sur lequel tient notre écho système après ces anarchiques et irrationnels épandages de produits chimiques ; aux impacts dévastateurs pour l’homme, la terre, le monde animal et ces bestioles qui jouent un rôle prépondérant et régulateur dans notre environnement ?

    Pour ne parler que d’abeilles seulement ; imaginons qu’elles disparaissent et imaginons l’apocalyptique impact qui s’ensuit. Sans l’activité de cette précieuse bestiole, la pollinisation ne se fera pas , voulant dire que tout l’engrenage du mécanisme s’arrête de fonctionner ce qui condamne ,l’arbre , sa fructuosité , la prolifération des plantes, certaines récoltes etc…à une disparition certaine.

    Ce dysfonctionnement paralysant mettra inévitablement FIN à tout le mécanisme qui maintient en vie notre paradis terrestre et les magies dont nous sommes comblés.
    Mon message est un S.O.S ( save our souls ,voulant dire sauvons nos âmes ) qui est synonyme de sauvons aussi nos abeilles, nos pigeons, nos oiseaux et tous les héritiers de la terre QUI JOUISSENT DES MÊMES DROITS QUE NOUS.

    Ces photos qui s’expriment d’elles-mêmes traduisent toute la responsabilité de l’homme envers le monde animal. Je félicite particulièrement ces jeunes de Cherchell qui se font une Culture et un Devoir d’assister ces pigeons en se situant à la hauteur de la symbiose voulue. Un jour, j’ai assisté à une scène à procurer du baume au cœur en voyant des sapeurs-pompiers intervenir au quartier où j’habite, pour libérer un pigeon coincé à un sèche-linge au 3° étage ; alors que le propriétaire était absent.
    Il y’a toujours des gestes qui nous rassurent et dans ce duel qui se livre entre le bien et le mal il est indéniable que le sublime supplante le mal POUR FINIR EN TRIOMPHATEUR.

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  • Le sang qui assouvit la rose

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    Le sang qui assouvir la rose

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  • Le peuple et Nous

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    - Et ,il n’en a fallu qu’ une toute petite seconde du temps à ce siècle 21 pour qu’ une année 2018 s’en va , lui laissant place à tout une autre nouvelle 2019 qui arrive doucement.
    - AH ! C’était La meilleure année parmi les meilleures années avant elle qui sont parties et voilà qu’elle s’en va aussi sans détour ,sans retour et pour toujours
    - Mais tu devrais savoir que celle qui est arrivée, , on l’a bien fêtée mème à sa venue en pleine nuit et elle n'en est que bonne et un bien inestimable pour « nous tous ».
    - OH… OH …là .. Tu devrais dire pour "nous » ,mais pas pour « nous tous »
    - Mais mon cher , si dans l’hémicycle on dit « nous tous « c’est bien pour le peuple qu’on le dit ’ dans ce cas « nous tous» c’est le peuple et le peuple pour cette année déjà partie est très…très satis….
    - Arrête !!! …arrête ne termine pas un joli mot pour un vide existentiel . tu veux flatter le peuple quand le peuple n’est pas du tout ce « nous tous » .
    - Tu veux dire que le peuple c’est pas « nous tous »et qu’il n’est pas satisfait du tout avec « nous . ».
    - Le peuple n’a jamais été compris dans votre expression tumultueuse » nous tous »et ceux qui l’ont dit ce sont ceux comme Vous qui ont trempés leurs doigts dans un penchant amoral malsain et corrompu et sont très très satisfaits. ,
    - Si le peuple c’est pas « nous », c’est quoi alors ce « nous » après vous dans la conjugaison ?
    - Le peuple est une foule ,et une foule on ne la conjugue jamais pas avec ce « nous tous »
    - Tu crois que si le peuple ne lève pas la tête ne connait toujours pas encore la conjugaison
    - Ah ! le peuple !!! Ce peuple méconnu, il en restera encore méconnu dans la conjugaison
    - Que dit le peuple alors pour » nous « .
    - Le peuple ne dit plus rien , on ne lui a laissé que ce don du regard avec une bouche cousue pour mieux hurler SA colère..au lieu de la crier .
    - Mais mon cher ,on dit dans notre hémicycle c’est pour mieux calmer sa colère et qu’ on lui a bien dit de ne pas crier mais de hurler: Crier c’est une honte !
    - Mais le peuple doit crier au moins ,au moins pour calmer ses nerfs…C’est ce qui d’ailleurs le console à tout temps qu’il lui reste à vivre jusqu’à ce qu’on l’ embaume.
    - Tu ne penses que le peuple vit comme un brave dans ces temps qui courent .
    - Le temps pour lui à vivre encore en brave il lui faut une volonté du dégout : ..
    - Alors si le dégout est bien sa volonté la mort par noyade pour lui est plus propre est plus réalisable que mendier sa vie sans espoir aucun.
    - Le peuple avec ses 60 peines ne peut voir sa vie davantage en rêve . ..et si le peuple peine avec ses 60peines : la mort par noyade pour lui est la plus propre qu’à celle de l’angoisse.
    - C’est ce qu’on préfère dire à hémicycle ’ dans l'ordre du jour : que Les deux sont bons pour lui
    - Mais là le peuple dit que L’Élodie , l’amoureuse de la vie, ne le supporte pas pour lui et Se sentir au mieux dans sa thébaïde c’est être aimé et tant entourée d’amis sans. Non, le peuple tient vraiment à cette meilleure façon à eux de rester dignes.
    - Alors on doit encore lever nos mains dans l’hémicycle pour l’amadouer et lui faire don d’une bienfaisance,
    - Le peuple dit qu’il est préférable de lui assurer avant tout foyer , mariage, travail dans les règles
    - Tu crois que c’est une manière à « nous » de le consoler à devoir rester fidèlement dans son pays
    - Dans ce temps qui court ,le peuple le dit si bien pour vous qu'il prie prie pour qu’on ne le prenne pas pour un gouailleur, ça devient pour lui après désolant .
    - Dans ce cas ,notre solution va jusqu’à lui faire dire qu’il doit faire le rigolo et se faire encore tout petit.
    - Alors tu vois bien qu’avec cette nouvelle 2019, vos mèmes sentiments reviennent toujours en scène pour ce bon peuple quand vous étudiez son cas social ,vous dites pour lui que là où il doit vivre il doit savoir nager que marcher aveugle tout son temps..

  • Soleil usurpé...

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    Que voulez-vous que je vous dise de mon pays ?  Qu’il est très grand, très beau, assez beau pour faire rêver des tas de gens ? Que quelques millions d’âmes sur une piste vaste de plus de deux millions de km2 cavalent tout le temps, en quête d’une plausible place au soleil ? Que les trois quarts de ces millions se bousculent au seuil de la pauvreté, pendant que le soleil, lui, brille de tout son éclat sur un autre coté de la piste ? Que voulez-vous que je vous dise encore de mon pays ? Que des valeurs telles que le labeur de la sueur, la droiture, la loyauté ne nourrissent plus leur bonhomme et ne méritent guère, dans ce parcours du résistant, qu’on crève pour elles ? Vous enchanterait-il de savoir que mon pays possède pourtant un immense ciel d’azur éclatant, souriant à un littoral d’une interminable majesté, bardé çà et là de corniches et de forets à charmer plus d’un ? Un océan de sables fins et de dunes dorées aux couchers de soleil fabuleux ? Que sous ces dunes reposent des trésors insoupçonnés de substances minières ? Que cette mosaїque de paysages si vastes, de cultures et de traditions millénaires nous font presque oublier le reste du monde ? Que pourrais-je vous en dire encore ?

          Certes, on peut taire l’accablant réquisitoire de ce préambule et ne retenir que l’élogieuse plaidoirie qui le termine, caressant mon pays d’une infinie douceur dans le sens complaisant de nos poils blancs mais l’embêtant est que toutes ces richesses – cette rare et belle collection de cartes postales – nous demeurent inaccessibles !

                Cela vous surprendrait-il si les hommes de l’ombre de ce pays vous disaient qu’ils ont trimé durant leur vie intégrale pour satisfaire un tant soit peu leur misère toute physiologique ? Que de la naissance à la mort, bon an mal an, ils ne sont même pas parvenus à se débarrasser des contraintes de leur estomac, condamnés à le remplir vainement, ce tonneau des Danaïdes lui consacrant toutes leurs têtes de bêtes de peines et leur génie escarpé brûlant ses derniers neurones ? Et qu’ils n’ont jamais soupçonné, ne serait-ce qu’en rêve, l’accession aux plaisirs supérieurs de cette belle et vaste nation ? 

          Les projets d’un avenir meilleur ? Vous plaisantez ! Ça, c’est pour les gens qui réfléchissent, qui, tout le temps le ventre farci ont la tête à ceci ! Eux ne savent même pas rêver car ils n’ont pas ce privilège, tout préoccupés qu’ils sont par leurs têtes enfoncées dans leurs entrailles !

         Qu’en est-il du coté des hommes de la lumière ? Vous hésitez à y aller ? Ah ! Il vous faut peut-être un « visa d’entrée » au pays de leur soleil qui rayonne par tous les temps, de tous les rêves, de tous les excès, de toutes les arrogances et les suffisances ! Ils vous confirmeront (en aparté, n’est-ce pas ?) tout leur enthousiasme et leur joie de vivre dans ce pays si agréable et si irradiant de lumière ! Ceux-là n’ont pas besoin, pour arriver, de courir. Ils y parviennent d’office et sans coup férir. Ils sont nés sous le soleil, ayant toujours lui pour eux et avec ou sans efforts, ces fils de l’astre vont à la rencontre de leur avenir, naturellement éclairé devant eux par la grâce des seigneurs du beau temps : Un tapis roulant et lacté les y conduit. Rien à voir avec ces dératés qui courent depuis leurs lointaines et sombres naissances, cumulant coups durs du destin sur fond de traversées interminables de désert ! Rien à voir avec ces hommes de l’obscurité qui persévèrent à tatillonner de toute la force de leurs volontés, à la recherche d’une vie moins rude, plus clémente pour déceler en vain l’anfractuosité du tunnel qui ouvrirait sur la vie enfin…ou sur la mort ! La tête encore gavée de rêves interdits et inutiles sur lesquels ils n’ont jamais fantasmés, hantés du spectre de leur échec  majuscule, ils s’essoufflent et s’épuisent sans jamais avoir eu le temps d’apprendre à sourire. Que voulez-vous que je vous dise enfin de ces « damnés de mon pays ? »

          Que valent les splendeurs de ce littoral, l’immensité de ce désert, cette diversité de cultures, de langues et de traditions face à leur regard dégarni et impuissant qui n’a jamais outrepassé son champ de vision, réduit à la limite de l’horizon ? Dans leurs yeux éteints, se déchiffre la détresse surhumaine, se devine aisément sur leurs visages émaciés, en se confirmant, l’éternelle peine. Parce que ce soleil-là leur est dispendieux, puissent-ils, mon Dieu, prétendre à un peu de chaleur humaine ?

          Il faudra qu’un jour, ils commencent par relever cette tête enracinée dans les méandres dédaléens de leurs insatiables viscères et affronter ces « intouchables » qui vivent au-dessus de leurs épaules, avec tous les moyens du pays, devenant invincibles et invisibles ! 

          Ça, c’est tout mon pays ! Pourrais-je espérer, encore de mon vivant, pour une fois, voir l’Histoire, éclairée de son impartialité, réhabiliter ses hommes oubliés, égarés dans leurs contrées ténébreuses, exclus de leur propre et vaillante guerre si lumineuse ! Ils souffrirent, moururent, consumant toute la lumière de leur cœur et de leur foi pour que cessât, un jour, la longue nuit expansionniste, que leur pays existât, inondé partout du soleil de la liberté !

          Et l’indépendance, bien après, demeure pour eux, pour leurs enfants, une bien autre sombre intrigue ! Censés vivre debout et fiers, encore une fois, ils s'inclinent, tête baissée, prenant conscience trop tard que le pays a créé ses propres colons, produits chez nous, de notre sang et de notre chair, tout comme nous, mais…avec ce signe particulier : Le soleil ne rayonne que par et pour eux ! 
    Que voulez-vous que je vous en dise de plus ?

  • Les aléas d'une pension...

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    ( Voici ici la mésaventure vécue d un vieux retraité s en allant toucher sa maigre pension le jour de la paie. )

    « Tout travail mérite salaire » c'est un droit - ce qu’on ne cesse de nous l’affirmer tout le temps - mais…de là à percevoir sa maigre pension en espèce sonnante et trébuchante, il vous faut passer par des épreuves sans lesquelles vous risquez avec certitude de rentrer chez vous, anéanti et sans le sou ! Une fois à la maison, vous vous surprenez souvent à remettre en cause tous les « bons principes » ingurgités à fortes doses par tant d'années d'instruction et d'éducation. Se sont-ils flétris eux aussi comme le bon vieux temps ? Faut-il s'en rappeler, l'on se faisait un plaisir de vous payer…à domicile même ! Avec le « merci » et le sourire en plus ! Ah, que ne donnerais-je pour revenir à la pratique des « vieux mandats » ! Autre époque, autres mœurs, me diriez-vous !…Oui, je veux bien mais de grâce, réconfortez-moi ! Avec tous ces progrès, y a-t-il eu meilleures mœurs ? Et votre colère, longtemps introvertie, vous la broyez, progressivement et contre vous-même, vous la retournez puis…les contraintes de toutes sortes accomplissant leur travail de sape en parachevant les derniers îlots de votre résistance, vous perdez lentement votre propre estime…Alors, un jour, le plus mauvais et le plus triste sans doute, baissant les bras, vous confiez votre destin, celui de vos enfants et votre paie aux « aléas d'un jeu forcené » en vous courbant à ses humiliantes épreuves : 

                1ère épreuve : Faites la « chaîne » quelle qu’en soit la durée (des heures, des journées) sachant en plus d'un départ matinal, qu'il vous faut un corps d'hercule à l'ouverture des guichets pour se tailler la ou les première(s) place(s) et une super endurance morale pour arriver à bon port car le parcours est semé d'imprévus routiniers : Pas d'argent, panne d'ordinateur ! (Trop fier, trop délicat, "grande gueule", s'abstenir !)

     

                2ème épreuve : Si ce qui précède ne vous convient pas, et à la condition de mettre entre parenthèses tout scrupule, alors, sans avoir froid aux yeux, ni à la tête ni au dos ni ailleurs, sans qu'aucun atome de pudeur ne vous retienne, faites ce qui vous semble expéditif. « Brûlez » la chaîne et soyez-en presque rassuré – à l'exception tout de même d’un hochement de tête et haussement de ton de quelque audacieux « chaînard » au sang anormalement chaud - Vous l'empocherez finalement, cette fichue paie, mais à quel prix ? Il faut avoir vendu son âme…Conséquence intrinsèque : la chaîne s'échine et se « déchaîne » (dans les deux sens !)  Ce qui explique sans le justifier ce cas de figure.

     

                3ème épreuve : Si aucune des deux épreuves ne vous sied parce que la chaîne vous enchaîne et la « griller » vous gêne, par cette troisième, avec un peu de « veine » et un précieux « lien », tirez-vous de ce pétrin ! Et c'n'est pas rien, admirez-moi cette prestation à saisir ses relations ! Au vol, à plat ventre, en apnée, à l'arraché, à coups de « lamento », de mises en scène, en venir « au malade imaginaire », au pire s'il le faut et qu'en sais-je encore ? Pas de répit, pas de paix pour la bonne cause ! Aussi, le spectre d'investigation est large, à vous de miser sur le « tuyau salvateur » : Cela s'étend du simple agent au plus complexe responsable ! Sinon…tel « l'aigle baissant sa tête »…en piètre philosophe, en faux sage, en donneur de sermons, la rage au cœur, confiez votre frêle corps, avec l'énergie du désespoir qui en reste, à l'épreuve (1), celle du parcours du combattant et dégoulinez-vous de patience car il vous en faudra beaucoup ! (C'est d'ailleurs l'épreuve où se côtoient en gros deux catégories : la plus large, celle des « bras cassés sans épaules », et la plus bizarre parce que rare et en voie d'extinction par défaut de « candidature », celle des gens de caractère qui aiment leur souveraineté par respect à leur humanité, même au prix d'exclusion et de marginalité !).  A méditer ! 

                                                

               4ème épreuve : Répandue pour son pragmatisme concluant, loin d'être la solution, cette épreuve est la plus dévalorisante, la plus abjecte, la plus destructrice qui soit car elle vous érode, vous délabre, vous avilit de l'intérieur ! Elle vous met en condition de dépendance et en pareil cas, vous n'avez plus le droit de parler de justice et de droit. Vous êtes en défaut, car ce qui vous revient de droit, vous l'avez souillé en le négociant, en l'achetant sachant qu'on vous remet seulement ce que vous gagnez à la sueur de votre front ! Et en citoyen bien poli un « merci » aurait largement suffi ! Protéger ses droits est certainement la meilleure chose que puisse faire un homme normalement constitué. Personne ne le fera à votre place. Tout d'abord, avec du recul et du détachement, prenez beaucoup de souffle et commencez par donner un peu de considération à votre individualité et à ce qui vous appartient ! Ensuite, tous les points bien mis sur les « j », sur les « i » et les barres sur les « t » aussi, revendiquez vos droits bafoués et eux (pas tous, Dieu merci !) sinon la plupart qui sont derrière les guichets, sont tenus de s'acquitter enfin de leurs devoirs ! Ce n'est pas l'inverse ! 

     

    Depuis la nuit des temps, de l'homme le plus primaire à celui qui nous ébahit aujourd'hui, un réflexe simple mais vital, civilisateur, lui a permis de réaliser de considérables progrès. Condensé en trois mots, le secret de cette émancipation que nous envions tellement aux autres, donne cette phrase simple mais en or : Faire son boulot ! Est-ce un miracle que de faire son travail ? On devrait là, remettre sur sa tête, la notion érigée en début pour réhabiliter le mot ultime : « tout salaire mérite travail ». Il nous importe d'être capables de mériter un travail, le salaire n'étant que le moyen d'y parvenir. La fin est dans l’œuvre d'abord accomplie, seul garant d'une réelle émulation ! Serait-ce trop demander si l'on devait retourner au banc de « l'école de la civilité » et réapprendre sans complexe aucun l'abécédaire du comportement en société, du respect de la citoyenneté, du sens de l'urbanité, du devoir, du droit, du labeur, qu'aucun diplôme si prestigieux soit-il ne pourra nous en faire bénéficier ?

    Nous devons et sans plus tarder, dos à dos nous ressourcer auprès de nos bonnes vieilles racines, jadis universelles…

  • Mon ange

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    Mon ange.

    ( l'enfant qui est en nous ne meurt jamais )

    Tout à mon périple intérieur, je n’ai pas remarqué la présence depuis un temps de cet ange qui vient à moi et me sourit, que j’ai le bonheur d’avoir à la maison et qui enflamme toute ma raison de vivre ! « Elle me dit des mots d’amour » et c’est ce pouvoir qu’elle a de débiter la magie des mots, qui m’ensorcelle ! La moindre expression de sa bouche ingénue, prononcée, devient poésie. Mieux qu’un livre, elle m’apprend à vivre, mieux que le temps, elle me réconcilie avec l’enfant que mon image d’adulte tient en otage. Seuls, elle et moi, deux gavroches complices qui s’éclatent, nous mordons l’instant à pleines dents si voracement qu’il devient superflu de distinguer l’enfant de l’adulte…le présent du passé. Quand elle est là, le temps fait sa révérence et se retire sur la pointe des pieds ; il sait que la vie aux mains de ce chérubin n’a pas le temps de s’ennuyer ! On y rit, on y danse, on devient humain. Quoi de plus naturel chez des gamins !

     

    J’aperçois dans ses yeux ce regard malicieux qu’elle tient de moi, et que je n’ai plus parce que l’âge vous l’effrite à force de se prendre trop au sérieux ! J’écoute le rire franc et sonore, qui émane de son cœur et une foule de situations fourbes dont les adultes ont le secret et le monopole me fouettent l’esprit et me font honte ! Ma fille m’enseigne chaque jour les leçons de la vie, simplement, naturellement. Elle m’apprend que tout acte sensé se construit de sa spontanéité et de son ingénuité, prédisant par là les préjudices immenses qu’on lui fait subir tôt ou tard par nos ingérences musclées et traumatisantes ! Elle va jusqu’au bout de ses rêves, jusqu’où peuvent l’entraîner ses jeux et ses désirs : voilà un joli exemple d’émulation dont malheureusement nous brisons l’élan ! De ses frêles bras, elle m’enlace et me réchauffe d’un grand amour qui ne triche jamais, si sincère qu’il vous charme et vous désarme jusqu’aux larmes. Sa chevelure frisée et rebelle ne supporte aucun accessoire ni aucun chignon, elle est, comme ses cheveux sauvages, avide de liberté et de contestation. Chez elle tout est petit : ses yeux, son nez, sa bouche mais ce corps en miniature porte un immense cœur dans ses menues mains et sème sans compter dans chaque moment qu'Allah fait une multitude de grains de bonheur.

     

                        A la voir courir dans tous les sens, rire à gorge déployée, faire « la folle » embaume tous mes sens et la fête, l’entière, la vraie est en moi ! Cette fée possède ce don envoûtant de faire éclipser mes peines et mes tourments, de faire fuir par le soleil de son sourire les gros nuages sombres de mes soucis, me rappelant quand elle m’embrasse à quel point la vie est fugace et que le propre de l’homme depuis l’éternité est dans le rire. Alors les profondes retenues de mes captives privations se déversent à flots telle une averse sur les rides taries et creuses de mon âme qui régénère le cours de sa source asséchée ! Avec elle à mes cotés, les ultimes ressources renaissent et les verrous de tous les tabous se brisent. Son irrésistible « sésame » fait des siennes : il m’emmène par le chemin le plus extravagant qui conduit au carrefour de son éden et là, en ce jardin, de fleur en fleur, cette abeille abuse de tous les nectars de la vie. La voyant ainsi irradiée de bonheur, j’ai envie d’être la rose de toutes ses fleurs préférées ! D’être, mieux que son père, le compagnon sincère de ses multiples fantaisies, l’oreille vigilante de ses francs étonnements, les jumelles par lesquelles elle se représente les choses et, plus que tout, l’ami de ses jeux et de toujours.

       Toute la vie « m’est en elle » et toute sa vie est en moi ! 

                         Même si l’homme rationnel que je suis tenu d’être fait beaucoup d’ombre à l’enfant lunatique que je suis resté, même si j’assume assez péniblement ma destinée d’adulte et que les aléas de la vie me privent souvent de cette fugue enfantine, il y a enfin une chose qui me fait plaisir, me rend le sourire, conforte mon avenir, c’est que mon ange, que j’aime à en mourir, me procure ce précieux pouvoir de me défaire du temps ! Les anges sont intemporels et le mien me rend si léger que parfois il me semble voir pousser des ailes dans mon corps qui s’élance au septième ciel, au hasard de ses pérégrinations ! Pour comprendre un ange il faut de l’altitude, de l’élévation et des quantités d’amour. Là où c’est pur, limpide et spontané, où c’est accessible par une vue supérieure du cœur. Aussi quand je m’amuse avec ma petite fille, nous sommes sur un nuage et rien n’a plus de valeur à nos yeux que ces instants d'immortalité !