Articles de algermiliana
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ELLE et LUI
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Une confidence que je tiens à dire sans contrainte .
Ahmed et Chantal se sont bien rencontrés un jour et voilà ce qu’on a bien pu entendre dire entre eux.Ce qu’on regrette à cette rencontre inédite c’est qu’il n’y a pas eu de photos à montrer comme dans toutes les rencontres precedentes , cette fois Moha khouya a eu cette malchance de négligence de sa part de retourner son fameux « IPAD » vers lui et on a eu comme toute photo en exclusivité que l’image de son ventre avec un enregistrement de son que voici de deux personnes qui se parlent..
Elle : Salut Ahmed ! AH ! Maintenant sans faute je peux dire partout que j’ai bien eu devant moi ce bourlingueur qu’on raconte sur lui de bonnes choses.
Lui : Comme c’est chouette de ta part Chantal de me dire ça , depuis le temps que j'attends ce mot de toi et bien dommage pour toi que c’est maintenant que tu le dis!
Elle : Ahmed si Tu veux que je reparte j’ai toujours sur moi mon billet retour ?
Lui : Non. Je n’ai pas dit ça et j’ai jamais pensé à ça.
Elle : Ahmed je peux te dire cela aussi, que si je suis là encore une fois c’est pas pour TOI mais c’est toujours cette nostalgie du pays qui m’emmène.
Lui : alors là, si tu le dis pour la énième fois c’est que Tu aimes toujours ton pays natal ?
Elle: Bien sûr ! Énormément !
Lui : Ça Tu nous l’as déjà dit maintes fois Chantal?
Elle: ALors ! Pourquoi me le demandes-tu récemment dans ton écrit ?
Lui : j’ai voulu simplement savoir si c’est vraiment cette nostalgie qui te pousse à venir me voir ?
Elle : Alors là Ahmed tu vas loin si c’était pour toi j'en aurai bien fait de me vacciner.
Lui: Alors si tu le dis comme ça moi aussi à ton départ je ne te rechante pas avec un mouchoir à la main le refrain habituel des adieux « ce n’est qu’un au revoir Chantal »?
Elle : Tu es fou Ahmed ? me faire ça dans mon propre pays natal , Jamais de la vie.
Lui : Alors si Tu veux que ne je le fasse pas et qu’on se revoit à tes prochains passages sur ce sol natal on peut se permettre de batifoler Chantal ?
Elle: Oui Ahmed, mais pas à bâtons rompus mais ce qui se dit entre amis qui se connaissent à peine.
Lui : Dans notre lexique ici au pays on en parle couramment sans qu’on glisse à l’oreille tu peux me faire confiance Chantal.
Elle : Hi …hi…hi…Parole de Chantal que j’en garderai tout ce qui se dit de toi du pays pour moi
Lui : Dis moi Chantal , alors c’est vraiment cet amour du pays qui te rapproche de ton passé
Elle : He oui ! et d’ailleurs la preuve en est là si je suis là et toujours toute proche c’est bien aussi Grâce à ce site Alger Miliana et à Noria .
Lui : Alors c’est bien toi la Chantal dont on parle qui retrouve son pays grâce à un site
Elle : oh ya Ahmed ! Oh ya Ahmed ! C’est bien toi je te reconnais maintenant. laisse moi admirer ta belle barbe de plus prés car vue de loin elle me paraissait superflu Enfin et mille fois enfin je retrouve ce bourlingueur qui a pu en toute oisiveté lire tout mon fabuleux récit sur mon retour au pays natal sans verser de larmes.
Lui : (ne pouvant se retenir aux paroles si gentilles de notre Chantal , Ahmed le bourlingueur decida de sacrifier quelques touffes en excès de sa barbe qu’il ôta et l’offrant en guise d’une amitié tout en lui disant)
Reçois ce présent si cher pour ma chaire et qu’il soit bien conservé par toi comme un fetiche (gri gri) qui pourra éloigner de toi tout ce que tu ne désires pas te tourmenter .
Elle : Arrete ! arrete ! Ahmed ne fait pas ça tu abimes ta jolie barbe.
Lui : Du moment que c’est gratuit et que j’en ai en surplus Chantal pourquoi m’en priver à faire du bien à autrui.
Elle : Chantal n’en revenait pas. Elle lui dit avec un joli sourire au visage ,tu sais Ahmed notre pays est un beau pays plein de gens de bonté comme toi que je viens de découvrir. -
Entre voisins
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Après avoir bénéficié d’un bel appartement les locataires voisins commencèrent à s’agiter. Un peu et ce après des mois et des mois passés dans une tranquillité totale.
Chaque jour une chose n’allait pas mieux pour chacun mais aucun ne voulait prendre le risque de le dire à son voisin en face jusqu’au jour où un bienfaiteur du rez- de chaussée leur installa à ses frais à l’entrée de l »immeuble 20 boites à lettres correspondantes au nombre des locataires du 1er jusqu’au 5 eme étage. Le pauvre en avait marre qu’on vienne à chaque fois lui frapper à la porte de remettre ceci ou cela au voisin qui habite l’immeuble ou s’il habite encore là.
Et voilà que les ennuis commencent encore pour ces braves locataires qui ne se connaissaient point auparavant et qui ne se sont jamais rencontrés étant donné que chacun quittait le domicile bien tôt pour ne revenir que bien tard dans la nuit. Une chechia Stamboul a disparu .Peut être volée.
Le propriétaire Celui qui eut l’idée de loger comme un oiseau dans un nid sur un arbre de peur de n’être point déranger dans son sommeil de nuit vient de voir à ses regrets que son fétiche de chechia bien lavée la veille de la poussière du jour n’est plus là à son fil d’attache afin d’être séchée pour son utilité de bon matin. Ce locataire était pour vous dire un Meddah bien connu dans les Souks de toute la contrée où tout le monde qui l’écoutait dans son auditoire ne se lassait point
Le pauvre comme il ne pouvait rater une journée de labeur et comme il ne pouvait rencontrer personne de si bon matin, qu’il mit un mot dans chaque boite à lettre avec un petit mot. Je vous prie de me rendre ma chechia, ma situation sociale dans les souks en dépend .Merci de la mettre dans ma boite comme ça je ne saurais jamais qui c’est.
Le premier jour il mit ce mot à chacun et le voilà parti pour ne revenir que tard le soir espérant fort bien trouver sa pauvre chéchia à l’intérieur de sa case.
Rentrant le soir, il ne trouva point cette chechia mais un petit mot écrit avec 18 autres.
Si tu espères avoir ta chéchia en bonne santé arrête de nous décrypter du matin au soir avec ton BENDIR OIL GALAL fi lasouak.
Le lendemain il mit un autre mot dans chaque boite et qui dit. Chers locataires, chers voisins si ce n’est vous jamais on ne me laissera entrer au Souk à leur dire ce qui vous tracasse dans la vie et leur raconter vos mésaventures et vos joies entre vous.
19 jours et19 nuits ne passèrent point de chechia dans sa case. Il ne pouvait trouver une autre elle était pour sa tête irremplaçable.
Le soir du 20 eme jour il trouva enfin sa chechia et avec un seul mot qui dit. A notre cher voisin Bouchechia nous n’avons jamais douté un moment de ta bonté envers nous mais nous avions pensé que si chacun de nous la mettra une fois sur sa tête il en aurait cette tête miraculeuse comme la tienne qui en vaut mille chandelles.
Et là notre cher Bouchechia Stamboul commença à penser et s’ils avaient pensé qu’au lieu de ma chechia ils auraient bien préféré mettre ma tête sur leurs têtes.
Pensif il s’est dit alors ma tête n’aurait plus besoin de cette chechia et moi je n’aurais plus de tête. Heureux qui comme moi possède encore sa tête et parle de vous avec 2keur.
Au jour suivant, il leur remit un dernier mot à chacun dans sa boite .Cher voisin je vous remercie avec mes 2 keur vous aviez bien fait de ne vous en prendre qu’à ma chéchia au lieu de ma tête que je conserve pour mon bien-être... -
A la mode,à la mode de chez nous
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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L'enregistrement inédit qui suit n’a été entendu et chanté qu’une seule fois aux iles Galapagos par deux rescapés d'un naufrage en haute mer ; Ces .deux rescapés ont pu survivre et apres des mois et des mois l’un des deux s’est vu pousser des poils au visage .Il en a eu tellement que sa barbe en descendait jusqu'à ses pieds . ’il eu l’idée que peut etre sa compagne on a les moyens pour le lui la ôter sans peine . il lui dit en ses termes :
Et sais-tu chanter comme moi
Ya chantal , ya chantal
Et c’est quoi ce chant chez toi
Ya mon Keur ,ya mon Keur
On le chante pour les barbiches
Ya chantal , ya chantal
On le chante pour les barbus A la mode de chez nous
On commence par la barbiche
Ya Chantal ,ya Chantal
C’est à la mode ,à la mode de chez nous
Et On termine par la barbe
Ya Chantal ,ya Chantal
A la mode, de chez nous
Tout d’abord on commence par dire
A la mode ,à la mode
Savez-vous ôter les touffes
À la mode de chez nous
Et puis ,et puis à la mode, à la mode
Savez vous ôter les barbes
A la mode de chez nous
Nous aussi on sait la chanter ya mon Keur ,ya mon Keur
Et aussi à la mode ,à la mode de chez nous
Si c’est pour les touffes à la mode ,à la mode
On les ôte avec les doigts
À la mode, de chez vous
Ya mon Keur ,ya mon Keur
Si c’est pour les barbes à la mode ,à la mode
On les ôte avec les mains
Ya mon Keur ,ya mon Keur
À la mode de chez nous
Et bien Si tu y vas bechouya ,bechouya on y arrivera ,on y arrivera
Ya chantal, ya chantal
On commencera ya mon Keur ,ya mon Keur
Pour la touffe ce sera par les doigts à la mode de chez nous
Et pour la barbe je planterai mes mains à la mode de chez vous
Ya mon keur ,ya mon keur -
La chanson des vieux
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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La chanson des vieux amis
Trois bons vieux amis,mais bien bien vieux sont là dans un petit coin à leur place habituelle à se rouler les pouces et à regarder comme tous les jours leur soleil de la journée passer.
L’un des trois dira aux deux autres pour leur faire disparaitre cette morosité ambiante de leurs visage et leur redonner espoir d'une vie d'un jour prochain il leur dira:
Vous aimez que je vous en chante une ou deux chansons avec de vieux refrains?.
Si vous en aimez dites le ?
Elles ne sont ni en proses ,ni en poésie seulement de belles paroles
Ses compagnons ne disent mot, ils savaient ce qui leur en couteraient apres.Les voyant toujours muets à se rouler les pouces il leur dira cette fois-ci:
Votre silence me dit que vous d’accord ,Je vais vous en chantez une
Si vous en avez mare de l’une
Faites le moi savoir j’en ai bien plusieurs à vous faire entendre
Je vous en chanterai une autre après l’ autre
Mais Je crois que celle que j’ai choisi à vous deux ira mieux :
c'est une chanson qui raconte l'histoire de trois vieux
Et voilà notre chanteur sitôt dit sitôt gazouillé .
Et sans tambours ni trompettes commença à solfier des mots et à fredonner d’autres au rythme de la comptine des "trois jeunes tambours"
Trois vieux beaucoup ,beaucoup beaucoup vieux
Et ri et ran ran pa ta plan
Roulaient, roulaient tous les trois leurs pouces
Et ri et ran ra pa ta plan
le plus vieux qui etant l'ainé des trois lui en manquait un pouce
Et ri et ran ra pa ta plan
Le plus grison de ces trois vieux lui en manquait deux pouces
Et ri et ran ra pa ta plan
Le géronte parmi eux , lui ne lui en manquait aucun pouce
Et ri et ran ra pa ta plan
Et tous les trois du matin au soir ,roulaient ,roulaient leurs pouces
Et ri et ran ra pa ta plan
Et tous les trois sans se lasser ,roulaient ,roulaient leurs pouces
Et ri et ran ra pa ta plan
Notre rhapsode après avoir évoqué son récit en le chantant fort et bien fut bien surpris en regardant la tete de ses deux vieux amis qu’une nouvelle morosité avait envahie de nouveau leurs visages .
Il leur dira :Il parait que vous ne me m’écoutiez même pas vous deux
Et moi qui tout ce temps vous chantais ce ri et ran ran pa ta plan pour vos beaux yeux
Les deux autres frustrés ,feignant ne pas du tout écouter leur compagnon discutaient entre eux
Dis moi cher vieux ainé il parait qu’il ya un agriculteur prés de nous qui depuis tout un temps utilise son chisel
Je me le suis demandé aussi avant toi cher vieux grison depuis tout ce temps que nous roulions nos pouces je croyais que nous n'étions que toi et moi seuls ici -
Le BISON de Chantal
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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D’année en année et à l’approche du jour de l’Aid les locataires du coin des amis en frissonnent de tout leur corps dés qu’ils constatent que le fourrage devient onéreux . Alors pour eux , le mouton de l’aid leur serait incertain même qu’ils ne l’entendent encore moins bêler dans leur cour du coin.
Mais dejà ils le pensent,austerité oblige depuis que la monnaie de leurs poches est sans force physique et qu’elle ne se tient même plus debout par rapport à cette grande force motrice du devis . Le crédit populaire dit « AnseJ » des Jeunes bien généreux pour une jeunesse florissante refuse de s’aventurer à remettre même à court terme un crédit aux vieux retraités comme ces personnes qui n’ont pu trouver un lieu de refuge que chez Alger Miliana pour terminer leurs vieux os. . Et là c’est Une sévérité sans fondement qui vient une fois de plus frapper en plein cœur ces âgés du coin des amis.
Pour eux tous réunis cette année encore ,leur méprisable rente de retraite ne leur permettra jamais de faire ce traditionnel et bon méchoui entre eux.
Mais l’espoir semble renaitre entre eux quand L’amie Chantal la locataire du coin « 22 » celle qu’on la voit comme l’EURO avait bien avant de quitter le coin des amis promis à tous ,de leur ramener un vrai Bison au retour de son voyage de chez les indiens.
Deux mois déjà qu’elle est partie et qu’on a reçu d’elle aucune nouvelle et que l’Aid du mouton approche à grands pas .
Tout les amis du coin maintenant vivent l’angoisse que leur fête se passera cette année sans sacrifice. Certains comme le locataire du 15, du 18 et le 5 ont préféré se barricader chez eux et ne plus sortir . Meme G.M que je croyais courageuse je la voyais pensive dans son coin plus anxieuse aussi que jamais , et pour se calmer un peu elle n’a pu trouver mieux que de mettre devant elle une infusion à la camomille qu’elle sirote à petit feu pour calmer ses nerfs .
Soucieux aussi je suis devenu comme eux . je faisais les cent pas devant GM, je l’entendais dire maintes fois «Chantal aurait pu au moins nous le dire avant, nous aurions pu tous cotiser et lui verser notre part d’argent pour les frais de transport de ce bison mais ce fiston m’a dit que les indiens de là bas vont le lui offrir à bas prix tellement qu’ils n’ont jamais vu une femme blanche troquer des cheveux naturels contre un bison chez eux. Je me tordais la langue je n’aurai jamais lui dire ce que j’ai lu sur les B.D au temps où les indiens étaient en conflit avec les cow –boys.
Par un soir quand Tout ce beau monde de locataires du coin des amis, chacun prés de sa fenêtre etait à contempler la journée qui allait terminer l’ombre de toute chose sur terre pour le sombrer dans le noir ,notre plus haut locataire du 20eme coin cria de son coin « HoE !!! Hoe !!! A ceux d’en bas, je vois quelqu’un qui arrive !!! je vois quelqu’un au loin qui arrive…. !!! et je crois voir en lui Chantal mais pas de queue d'un Bison en vue ! tellement sûr de ses yeux qu’il ajoute encore tout heureux : que le 1er du coin d’en bas ouvre vite la porte .Il vient en courant .
La grande porte blindée de notre coin de notre AlgerMilina s’ouvrit laissant entrer quelqu’un. Mais ce n’était point Chantal . Il n’était que l’habituel facteur avec un paquet en mains, On le voyait arriver à bout de souffle tout haletant bouche ouverte mais malgré qu’il n’avait point de salive ,il trouva le moyen à remuer sa langue pour dire son mot « où est la G.M ! où est cette G.M du coin j’ai un paquet qui vient de loin à lui remettre à elle seule .Un paquet qui vient de loin ? Alors et si c’était notre bison qui est à l’intérieur avons –nous tous crié ? On était tous là curieux à voir le facteur remettre son paquet à G.M. Pour moins d’indiscrétion G.M préféra attendre que notre facteur quitte les lieux pour son paquet .
Un mecontentement envahie notre facteur , et là le locataire du coin « 20 » ne se fit pas prier pour faire son devoir .Docilement par le col de sa veste notre facteur se trouva soulever et moleter comme une plume d’oiseau pour bien aller finir sa partie de jeux de dominos plus loin.
G.M se mit alors à ouvrir enfin le paquet .Nos yeux dévoraient ses mains tremblantes ce qui allait en sortir à la fin du dénouement du paquet.
Point de trace de bison mais Il y avait une petite cassette à l’intérieur avec un tout petit mot qui disait : « c’est moi votre Chantal, vous me manquez tous que je ne vous ai pas oublié. Je vous envoie cette cassette video enregistrée par mes amis Indiens.Je vous rappelle qu’elle a été mise en circulation spécialement pour la vente de leurs troupeaux de bisons. Il y en mille têtes parmi les meilleurs ,choisissez ce qui vous plaira, le prix je m’en suis occupée personnellement ici que je vais leur laisser toute une tresse complete de mes cheveux jusqu’à la racine en guise de troc tant ils aiment les scalps pour leurs totems .Je pense à vous ,pensez aussi un peu à ma tete .Votre Chantal qui vous embrasse . »
Pressée aussi de voir pour la premiere fois l’image d’un bison de plus pres ,G.M s’est vite emportée à crier emmener vite celui du 13eme coin et qu’il s’amène avec sa cage d’images. Vingt minutes passerent et nous voilà tous assis ,les uns parterre d’autres sur des tabourets G.M était à la premiere loge juste devant l’ecran . On attendait que le soleil disparait et qu’il fasse au moins un peu sombre pour voir plus clair l’image de notre bison que G.M va choisir parmi les milles. A peine que le soleil ai disparu que le 13 du coin mit en marche sa fameuse boite à images.
L’écran au départ apparait noir et en connaisseur de cause le 13 du coin nous expliqua que c’est de la fumée de signaux qui apparait ;les indiens font cela entre eux pour communiquer . La fumée bien noire devant nous tarda à se dissiper de l’ecran et qu’au lieu d’une image voici qu’apparait une ecriture . Et comme notre 13 du coin connait aussi si bien les signes d’ecriture des indiens il nous dit : c’est ecrit en fumée que : .
« Dans le cas où aucune image de bison n’apparait sur votre écran et que tout est noir c’est que nos douaniers ont fait leur boulot pour que cette vidéo ne soit pas disponible dans votre pays pour vous montrer nos bisons .Nous regrettons fort bien cela pour vous et pour votre pays . »
C’était la deception totale parmi nous.G.M n’en revenait plus. A quelques pas de notre but et voilà plus rien.Ni bison ,ni Aid ni mechoui. Adieu veau ,vache ,cochon couvée comme disait Jean de la Fontaine pour la laitiere et le pot au lait .
Chantal !!! Chantal !!! G.M me suis-je mis à crier soudainement.
ET tous les locataires en un seul mot crierent :Qu’est ce qu’elle a ta Chantal maintenant ?
Pour que tout le monde puisse me comprendre ,j’ai dû faire avant de leur crier éplucher à la va vite deux oignons pour faire mouiller mes yeux afin de faire couler deux belles larmes en signe de douleurs et leur dire .
il faut vite LUI envoyer un message urgent G.M avant qu’il ne soit trop tard ,il faut qu’elle arrete l’échange de sa tête ,le troc devient dans ces conditions unilatéral.
GM tu ne troives pas qu’ on aurait dù laisser ce facteur avec nous juste un moment ,il nous aurait faciliter l’envoi de notre message AUSSI VITE et dans les plus brefs delais .
Espérant Fiston que notre message arrive à temps et que ses bons amis indiens ne l’ont pas trop abimé maintenant , et pourvu qu’elle nous revient aussi saine avec toute sa chevelure sur sa tête -
La barbe de l'Ami Bourlingueur
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Comme L’image de la barbe de notre ami Ahmed le bourlingueur est soumise à des droits de propriété exclusive nous nous excusons auprès de notre public de ne pouvoir l’exposer ou même la montrer plus d’une seconde. Mais on a pu en tirer ces quelques traits de son historique que nous avons exposés ci-dessous à nos chers lecteurs :
On raconte que partout où cet ami bourlingueur fait irruption dans tel ou tel endroit, sa belle barbe aussi blanche que neige fait l’admiration qu’on ne cesse d’élucider autour de lui pour dire admirablement ; .
Qu’Etre simplement dans la vie, c’est pour vivre aussi avec le rêve d’avoir une barbe comme celle d' Ahmed le bourlingueur à la variété qu’elle ne soit pas toute blanche ni frisé ni raide mais bien touffue Charnue à l’instar des barbus que malgré sa longueur qui traine et son poids qui pèse , on ne peut s’en blaser d’elle d’ETRE ce qu’on est dans notre vie . Pour Ahmed notre bourlingueur ,ELLE est tout le bien être d’ETRE en LUI , qu’on se dit parfois que l’âme de l’être c’est la barbe du bourlingueur et qu’à priori ELLE en devient cet être fidèle du corps là où il va – En LUI, on la sent naitre chaque jour et même qu’ on la touche sans crainte ,on la voit et on la trouve toujours en lui quand il marche quand il mange ,quand il roupille quand il rit et parfois quand l’envie l’ en prend pour pleurer ELLE lui essuie ses larmes .Dans la vie courante ELLE lui donne la jouissance de vivre si bien que pour l’etre qui la porte que partout où l’on l’invite il s’adonne à vanter et à expliquer ce que c’est qu’une barbe fétiche et comment en obtenir une de même si le désir de l’être veut ETRE barbu et avoir ce bonheur d’obtenir une belle barbe pour son bien être en un moins de 06 mois.
Au fil des jours la solution à la question de savoir pourquoi Ahmed le bourlingueur fut-il un adepte de poils depuis la tendre enfance et pourquoi aime t-il tant les barbes que pour nous finalement la solution fut bien trouvée. Car Etre sans barbe pour lui , c’est à l’exemple de tout individu qui prend sa marche avec risque , dans un désert sans avoir pris d’eau avec soi . Il nous le dit non pas avec regret mais avec joie qu’il ne peut vivre sans être avec une barbe.
Sans complexe du tout il nous chante l’air des bourlingueurs dans leurs randonnées qu’ « être avec une barbe » c’est tout simplement être dans la vie ….et qu’on est rien sans barbe qu’un être vivant qui ne peut s’en passer d’un complice . -
Ramadhan ,est là
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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A la mi -journée de la première journée du ramadhan trois amis d’un même quartier, d’un même coin d’Alger Miliana sont là dans leur coin à parler d’un événement
Mabrouk Ramadhan à toutes et à tous Je vous le dis encore Karim Karim alayna Ramadhan ., chantait Karyma en sortant l’annoncer une fois de plus de son balcon en ce premier jour pour tout son quartier AlgerMiliana .
ha ! ha ! ha ! Il est enfin revenu ce mois dont on dit de lui que du lever au coucher du soleil on restera sur la faim Dira la deuxième qui n’est autre que Chantal du haut de sa fenêtre en entendant cette bonne nouvelle pour ses amis mais, tout en pensant à eux ce qui les attend tout à un mois complet .
Ameen,ameen dira bouchachia qui s’est levé tôt comme par hasard ce jour là que meme yeux ouverts n'arrive pas à croire que le supplice est dejà là et veut constater aux premieres lueurs du jour s'il peut tenir le coup ,. c’est Miliani 2keur reconnu à cette chechia stambouli sur sa tete . il dira : mais Ecoutez mes amies, je sens que même ’à mon premier jour je suis à bout je n’en peux plus
Karyma :Oh ! mon Dieu est ce que ce sera plus grave que ça pour toi dans les heures qui restent ,si tu t’abstients encore de manger.
Miliani2keur :Tu peux me croire ma chere Karyma que c’est Plus que ce que j’ai enduré jusqu’ici je crois qu’Il m’est impossible de continuer
keryma :Ne croits tu pas que ce mois Ramadhan est un mois de piété, et qu’on doit tous se sacrifier corps et âme
chantal . :Un homme comme toi ,plein de dynamisme qui se sent envahir dés la première heure par cette peur de la faim
Miliani 2keur ; Je ne suis pas le seul , je crois qu’Il y en a plus que moi qui sont dans cette tourmente et qui pense comme moi que le soleil est encore bien au milieu du ciel.
Chantal : Mais Tu y es presque, le soleil va bientôt disparaitre et tu y arriveras, un peu de courage mon vieux
Miliani2keur ; Arrête Chantal Si toi tu crois pouvoir me dire à l’instant comment faire cesser une crise de boulimie je te cède ma place pour que tu m’expliques.
Karyma Ne pense plus à ce que dit Chantal ,la pauvre n’a jamais fait cette expérience qu’il faut absolument rester sans manger du lever au coucher du soleil.
Miliani 2keur ;Mais moi je le pense et je le dis comme elle .Ne vois tu pas qu’en une demi journée j’ai avancé de cinq crans de serrage ma ceinture et qu’en plus ma langue dehors commence à se décomposer déjà à l’air libre
Chantal : Si tu ne peux même pas tenir ta langue dans ta bouche , ma connaissance en ce domaine me dit que c’est un signe certain de ceux qui ont cette manie de tailler une bavette , mais pas de faim ou de nourriture comme tu prétends nous le dire..
Karyma : Penses tu vraiment Chantal à ce que tu dis ?
Chantal : Je mettrai ma main au feu Karyma et si tu veux cette certitude demande le lui ?
Miliani 2keur : OUI,je reconnais qu’ Il m’est impossible de la tenir au risque que l’on dise partout à AlgerMiliana que j’ai plus de langue. -
Speciale cuisine
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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G.M et si on faisait tout comme« SAMIA » fait en cuisine pour les débutantes. On présentera nous aussi à Alger Miliana une émission « Speciale cuisine » . On fera voir les merveilles de notre gastronomie du « coin des amis « .Il y en a beaucoup qui ne savent même pas au mois de ramadhan par exemple cuisiner « el foul bel djelbana bla batata » « batata bel left » « batata faydha » »chtitha bouzelouf »comment utiliser un œuf de pigeon et quand est ce qu’on doit utiliser un œuf d’oie à la place d’un œuf de poule . Pour les desserts n’en parlons pas ,elles ne savent même pas épiner un pastèque qu’elles le mangent complètement avec ses pépins ne laissant de l’écorce qu’une partie fine. Pour la soupe, en raison de l’abondance de l’oignon cette année et la facilité de sa préparation on leur montrera cette cuisson d’une soupe à l’oignon si délicate et si soignée que toi seule sait faire . Et ainsi pour tous les plats qui nécessitent la présence de cette plante potagère , on leur fera voir par cette occasion comment découper un oignon rouge sans pleurer . à l’instant où je lui parlais, très occupée peut- être GM ne pouvait pas me répondre ou bien elle ne le voulait pas , mais lorsque j’ai vu de mes propres yeux qu’elle essuyait sans cesse ses yeux . Je me suis approché pour constater ce qui n’allait pas bien chez elle, et là je la vois sans surprise avec tout un gros oignon rouge entre ses mains . Tout court elle me dit ce que tu viens de me dire est une bonne idée de ta part mais comment leur dire et leur faire comprendre de ma part cette vérité que pour éplucher un ’oignon on ne peut pas pleurer sans mentir.
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S'hab la cave
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
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« S’hab la cave »
On se rappelle encore de cette époque, de ce temps d’âge révolu. Un âge pour un temps évidemment passé, mais on peut encore se vanter pour dire, que le temps actuel ne peut le dépasser en mode de manière de faire et de penser. Pourtant, c’est en cette période citée et en son temps, que notre âge enfantin rappelle l’innocence et la naïveté et que l’altruisme lui en donne tout le poignant témoignage dans le plus simple comportement de la vie courante que nous menions.
On y pensera encore à ce temps. Ce temps d’une jeunesse des années 50 que certains ne l’ont point oublié et qu’avec on ne pourrait oublier aussi les amis auxquels l’amitié nous liait. Même si ce temps maintenant en est si loin de nous, on pense qu’on ait eu toujours en nous ancrée, sa présence qui nous le rappelle encore.
*A propos, je vous raconte quelques moments inoubliables tels que nous gamins d’une génération les’ avions vécu et que probablement quelqu’un y trouvera un passage qui suscitera en lui un éveil et lui rappellera aussi soit-il un souvenir lointain qu’il fut de joie ou de peine qu’il n’en cesse encore de garder en lui.
Le Fief de « Shab la cave »Bien jeunes nous l’étions en ce temps et à nos rencontres l’espace choisi n’était tout autre qu’un coin au soleil au bas des murs d’un gigantesque édifice C’est là en fait en ce coin où se découvrent pour nous quatre bancs tous faits en béton mais qui en réalité représentent bien des marches d’escaliers permettant d’accéder sans peine à une plateforme de terrain vague . Un terrain qui surplombe la muraille d’une rampe de chargement soigneusement mise à cet endroit précis et qu’on l’utilisait dans cet « autrefois « dans les circonstances, pour faciliter à défaut de manutentions d’engins agricoles tout chargement d’animaux de ferme enclins et prédisposés à être transportés...
Pendant les vacances ou après l’école c’est le quartier et l'endroit préféré de "S’hâb la cave». Au village on nous appelait ainsi du nom et lieu de cette cave vinicole. D’ailleurs en ce temps à le décrire c’était l’un des plus animés et chics quartiers du village, il sera pour nous et en restera notre fief un bon bout de temps de notre âge. Et c’est Là, en ce coin habituel contre vents et marées, hiver comme été qu’on se retrouve. Pour les moins matinaux d’entre nous qui se verront debout et non pas confortablement assis sur l’assise de ces bancs aussi durs que le roc , ceux-là auront tout un plaisir à caler leurs dos aux murs en attendant qu’une place leur soit disponible, mais c’était mieux que rien pour eux , sauf pour l’odieux et le bien méchant qui en plus de ses forts biceps imposait son autorité sur les plus faibles jusqu’à en trouver lui aussi un jour, un dompteur pour maitre . Mais c’était cela la règle de conduite dominante dans cet âge enfantin que nous n’avions pas à rougir ou avoir honte, la fable de La Fontaine nous la fait montrer comme devise sur les bancs d’écolier, que la loi du plus fort en est toujours la meilleur.
Et ainsi Comme pour toute bande constituée pour durer, hiérarchiquement le souverain qui doit s’imposer est tout à l’honneur de commander. Par respect à sa supériorité hautement qualifiée aux frappes de ses poings Il se fera élire lui-même. IL se montrera ainsi ce seul ordonnateur au vu de tout le groupe à imposer sa loi pour un temps et ce jusqu’au jour où il en devra aussi céder la place à un autre plus coriace. Et, en tant que tel, il fait le beau et mauvais temps .Des taches bien malhonnêtes que moins bonnes sont exécutées bon gré mal gré. Si bien qu’à un moment donné tout fort tète est bel et bien exclu du groupe et n’en pourra en outre participer à aucun jeu collectif. -
S'hab la cave/ Suite et Fin
- Par algermiliana
- Le 04/07/2025
- Dans Le coin de Med BRADAI
- 3 commentaires
Le lever du jour pour Shab la cave
Dans cette rue du quartier, pour arriver à voir que le jour s’est bien levé tôt que d’habitude, on n’avait qu’à regarder le chemin poussiéreux qu’ont pris quotidiennement les premiers troupeaux de bêtes des deux bergers du voisinage « Besayla » et « Tyba ». Les traces de bouse de vaches et les scybales de moutons laissées toutes fraiches nous donnaient la certitude que les bêtes sont bien loin dans les pâtures et que le soleil est bien haut dans le ciel. Par la suite viendra le passage des robustes chevaux bretons. Attelés à un tombereau aux deux roues hautes et pesantes tout en fer. Ces chevaux qu’on sortait tôt le matin et qui appartiennent à un colon sont d’une race qu’on utilise à leur capacité traction pour le travail de la terre. Bien massifs et musclés ils font le travail là où un tracteur à chenilles ne peut rafraichir la terre entre deux rangée étroites des pieds de vigne. Et chaque jour de notre enfance on voyait le vieux guide chapeau de paille sur sa tête tenant la bride du premier cheval prenant le chemin des champs et que le tombereau bien derrière tiré par les autres chevaux de trait suivaient le pas du vieux éclaireur.La télévision cette inconnue qui apparait
Comme la plus part d’entre nous n’avaient en ce temps même pas chez eux l’électricité, qu’on n’avait même pas idée que la télévision existe si ce n’est l’antenne qui s’élevait à plus de 30m en hauteur dans notre rue de quartier. C’était l’innovation du premier relais dans la région peut être encore plus dans le pays. Ce relais recevait ses ondes à partir du deuxième émetteur de Chrea (Blida) après celui de Cap Matifou, (Bordj el Bahri actuellement). Le relais fut conçu par un très dynamique ingénieur et fils d’un colon qui eut l’idée de l’implanter à proximité et tout proche de sa maison. C’était un grand et haut pylône de communications qui s’élevait au ciel, plus haute encore que celle des lignes électriques de haute tension.
Et il fut en ce temps, chez lui que la première télévision ait vu le jour pour un foyer familial dans toute la région. Ce qui rappelle aussi, que dès l’installation quelques jours après, la grande fenêtre de sa maison fut grande ouverte non pas pour les beaux yeux des curieux mais à cause de la grande chaleur d’été qui régnait. Pour nous gamins du voisinage on a eu ce jour-là cette aubaine de voir de plus près une boite à images qui parle et une joie inouïe de regarder pour un temps un film « Cow boy ».
Du titre je ne m’en rappelle absolument pas, mais Victor Mature en était bien l’acteur de ce film, qui bien reconnu à son visage particulier était bien celui qu’on avait vu incarner et jouer le rôle de Samson dans ce film de »Samson et Dalila ». Dans nos jeux nous n’avions cessé d’imiter sa force incroyable.Le foyer rural qu’on voyait comme salle de cinéma
Et c’est à nos rencontres matinales du Lundi qu’on se contentait alors de raconter seulement à notre coin le dernier film qu’on a eu le plaisir de voir au foyer rural du village. Le foyer n’était toute autre qu’une vieille bâtisse aménagée en salle de cinéma pour deux séances de projection dans la semaine le jour d’un Dimanche après-midi.
Le foyer est tout aussi réservé un jeudi après-midi pour les écoliers chanceux d’avoir eu des bons points en classe pour une place à un film du cinéma muet. On se rappelle de ses moments comme je me rappelle encore de ce film « Jody et le faon »
L’affiche d’un film jouait son rôle à nos yeux avec ses couleurs et les personnages du film qui vont jouer. Tôt le matin de sa sortie on sera là nombreux à l’endroit du coin habituel de la rue où elle est exposée. Parfois on restera des heures à la contempler sans se lasser que parfois on refera mille fois le chemin pour la revoir à nouveau.
Avec 20 frs en poche on pouvait obtenir un ticket d’entrée et voir tout au début de la séance ce film burlesque qui nous faisait tant éclater de rire, les actualités qui passent, puis enfin le film qu’on devra suivre dans tous ses actions pour le raconter.A notre âge, le rêve d’aller dans une ville plus proche voir en spectacle un film comme celui « des dix commandements » dans une de ces grandes salles de ciné reflétait pour nous l’Eden à atteindre.
Au jour du Dimanche, La première séance projetée était l’exclusivité pour tous les gamins et à 20frs et moins le ticket d’une place mise à part les quelques adultes qui veulent encore rester petits pour rire qui paient un prix fort, la seconde est pour les familles et militaires pour 100frs la place de confort sur une chaise et 50frs la place pour un banc.
Et c’est à notre coin, quand on sera là par la suite qu’on commence à affiner nos racontars d’un film, l’acuité sensorielle avait toute son importance dans notre communication Quand le titre d’un film à l’exemple de « l’homme traqué » « le passage de santa fée » « jack Slade le damné » avait sa grande intensité ,on le prononçait avec toute une vivacité que ceux qui n’ont pas eu ce plaisir de le voir auront le regret au cœur de n’avoir pas voler un œuf pour avoir leurs 20frs.
Ceux qui n’ont aucun sou en poche attendront l’entracte, ils profiteront de la clémence de l’opérateur qui laissera la porte grande ouverte et sans être priés ils viendront se faufilant en douceur se caler en premières loges assis par terre, tètes levées pour voir la dernière bobine du film qui reste.Les illustrés ces B.D qui nous fascinaient
C’était aussi le temps des B.D .Ces illustrés fascinants qui faisaient rêver notre génération. Mon père me disait d’eux les « chwadas « pour lui c’était des figures de guignols qui occupaient inutilement mon temps au lieu de me consacrer à réviser mes leçons, pour cela il n’aimait pas que je les lise. Parfois à l’entrée de la maison je le trouvais là à m’attendre si je n’ai pas en mains quelques-uns. L’astuce pour les cacher à ses yeux pour moi était de les mettre juste derrière mon dos et pour ne pas qu’ils glissent en serrant un peu plus sur la ceinture.
Le terrain de jeu
Si ce n’est le lieu favori des espiègleries de temps à autre, il en demeure aussi le terrain propre pour les parties de ballon. Une balle en nylon pas plus grosse qu’une tête de chat achetée à 10frs. Pour en posséder une il fallait cotiser la somme où chacun y mettra du sien .Les plus avares sont ceux qui ne savent pas jouer et préfèrent à l’évidence voir un film ou acheter un B.D de Pim Pam Poum.
Nous étions en ce temps-là des enfants insouciants du temps, seul le jeu préoccupait nos idées. Les parties de jeu comme la pelote fumée, le jeu de billes et ceux des noyaux avec leurs petits sacs en étoffe que nos mères cousaient au moment des fruits d’abricots, le jeu du gendarme et voleurs. Haut les mains et ce jeu de cow boy et d’indiens où il fallait avoir un revolver en bois et un arc avec des flèches portant un morceau de fil de fer bien pointu au bout. Mais le Jeu infatigable était celui des roulements qui prenaient tout notre temps pour les confectionner .IL fallait tout d’abord se procurer les trois indispensables roues de roulement et le fameux boulon du guidon avec sa longue et solide planche qui servira de colonne vertébrale, les clous et les autres planches sont faciles à trouver .La plus remarquable planche de l’assise était celle qu’on allait mendier chez un marchand des fruits et légumes. Elle représentait le fond d’un cageot ovale de pommes et était très solide et confortable. Je me rappelle que j’en ai eu pleinement l’idée de modifier la carlingue que tous les gars ont suivi par la suite mon label de constructeur.
L’atelier de construction n’était qu’une cache en forme de couloir entre deux maisons là où nos deux gardes champêtres n’ont jamais eu l’idée de voir de plus prés. Les rues qui faisaient notre circuit de jeu étaient quasiment désertes de voitures où seuls nos bolides à trois roues roulaient à plein gaz. Le seul obstacle qui faisait peur à nos petits bolides était la fameuse jeep d’un méchant colon que tout le village détestait.
Au jeu de la mitraillette, que de fois on se tuaient comme ce qui se fait dans une guerre mais des fois celui qui ne veut pas mourir et rester en vie est toujours celui qui ment et triche à son adversaire.Cela me rappelle aussi que pendant la période de glands, on choisissait le gland qu’on divisait en deux et qu’on prenait sa moitié la plus pointue à l’une de ses extrémités, on y plaçait ensuite un brin d’allumettes au beau milieu de la partie coupée et au meilleur de nous par le pouce et le majeur de le faire tourner le plus longtemps possible. Le plaisir était de voir danser notre jouet le plus longtemps possible .Quand le jeu prendra fin il sera mis entre nos dents et croquer
En temps froid l’oisiveté nous mènera dans les champs boueux et labourés à la capture d’oiseaux à l’aide de piège rond piège à grive malgré la pluie le froid et la neige. Et le tout de nos jeux se jouait en fonction des saisons de l’année où chaque jeu avait sa périodicité.
Les anges gardiens du village et les Shab la cave
Un jour comme tant d’autres, alors que c’était le moment d’un repos forcé après une époustouflante course nous nous sommes trouvés tous regroupés là au grand complet .Nous étions aussi nombreux que les doigts des deux mains .Chacun étaient sur ses gardes. On savait qu’à tout moment, nos deux gardes champêtres n’allaient pas tarder à se faire voir. Ils étaient décidés après ce qu’on avait fait devant l’Eglise n’était cette fois pas catholique du tout aux yeux de la loi. Et nos deux lascars étaient décidés d’en finir avec nous une fois pour toute
ce jour-là, au moment de la messe on avait pris les jolis vélos des petits messieurs du village pour en faire notre propriété et à faire des tours de circuit autour du Monument aux Morts. Cela déplaisait à nos deux gentilshommes de loi qui voulaient bien faire respecter un ordre public entravé par des gamins.
Et nos anges comme un Laurel et un Hardy L’un mince vêtu en noir au képi de gendarme, l’autre plus gros vêtu en kaki portant un chapeau de brousse que même leurs pistolets en différaient l’un de l’autre. Au Français, un pistolet pas plus long qu’une main lui collait à la ceinture, l’arabe lui avait un revolver plus long que son bras qui lui pendait de la ceinture au genou. Et parfois le malheur les prenait à courir après nous, c’est toujours l’arabe qui trainait derrière, bien gros il ne pouvait courir comme le français, celui-ci devait toujours l’attendre. De loin on voyait toujours notre dernier sprinteur à la traine à tenir l’étui contenant son arme pour qu’elle ne lui fasse pas mal en retombant sur sa jambe. Nos rires de loin les faisaient rougir de colère.
Si bien que notre joie et leur peine n’en finissaient toujours qu’au premier jour de cette rentrée scolaire ou nous étions tous faits beaux pour ne pas être reconnues à la porte de l’entrée pour payer nos méfaits.
Mais nos deux anges gardiens de la rue avaient bien cet ’œil du maitre pour ne pas nous reconnaitre pour nous laisser impunis.L’Oued ce grand cours d’eau de fraicheur d’été
Aux grandes chaleurs de l’été , les eaux glacées de l’Oued tout proche nous faisaient fuir cet endroit pour toute une plénitude .Nager et rester sous l’eau le plus longtemps possible ou faire une traversée périlleuse des eaux dans leurs endroits les plus profonds ou bien ces exploits de plongeon les plus fous en sautant du haut d’un rocher utilisé comme un plongeoir de fortune. Le plongeon est le seul jeu plaisant et fait de lui la distraction qui attire le plus d’inexpérimenté pour réaliser un exploit fantastique.
Ces attractions dans l’eau nous éloignaient un peu d’une sieste forcée de l’après-midi que nous imposait les parents toujours soucieux de bien vouloir se préoccuper de notre bien-être et d’une éducation. La désobéissance nous entraine chaque fois à des corrections corporelles que rien ne peut les éviter que la prière d’ El Asr .Notre retour à la maison ne se faisait qu’au moment de cette prière, et les parents bien obligés d’aller à leur devoir quotidien qu’ils nous laisseront la voie libre pour rentrer sans crainte . Le soir la colère du jour sera un peu dissipé pour un lendemain si on doit recommencer. Mais pour un plaisir d’un plongeon on sacrifiait un peu notre dos chaque jour pour une douleur passagère qui ne peut durer et c’était ça qui étonnait et acharner le plus nos pauvres parents.L’insouciance dans notre train de vie
Nous étions des enfants insouciants du temps où seul le jeu préoccupait nos idées. Ce qui était formidable en nous c’est qu’on ne cherchait pas midi à quatorze heures pour nos parents. Que de fois on sortait le matin à l’appel des copains de la rue sans se laver même le visage si ce n’est pas comme le fait le chat par peur d’approcher l’eau .Que même barbouillis on était beau à voir , qu’on ne cherchait ni peigne ni brosse propre à nous pour nos cheveux. Ni ce miroir qui est bien nécessaire aujourd’hui ‘hui pour se voir et sortir beau dans la rue. Le peigne en corne à deux rangées de la mère suffisait à lui seul d’enlever les quelques poux SDF qui ont trouvé refuge pour un certain temps en nous. La seule chemise qu’on avait sera lavé constamment sur notre corps par les eaux de notre Oued avec notre pantalon « très souple » achetés de la friperie au Souk qui des fois sera rapiécé aux genoux et au derrière comme des feux de position, que s’ajoute la fameuse sandale en caoutchouc ou à défaut une chaussure de tennis en bâche de couleur bleue et voilà qu’on se retrouve bien habillé comme un prince pour sortir gambader dans la rue.Le temps d’un gout de malice avec « Deering Tchao Tchao »
Parfois en martelant de nos pas le pavé de cette rue de « S hab la cave » que l’on se rappelle et on se dit que nous avons vraiment passé ici un âge enfantin et cela nous fait penser pour revivre l’épopée de ces chères années. Et chaque détail d’un souvenir se retrace dans les yeux.
Où ,comme il fut que par un matin bien frais, un de nos petits copains eut tout un plaisir à sortir folâtrer devant nous et d’avoir sur lui un manteau non pas de la fripe comme c’était usuel mais tout neuf qui lui allait si bien à nos yeux jaloux. Car bien rares parmi nous pouvaient se permettre de se revêtir d’un manteau pareil, vu que pour bien d’entre nous ,les parents avaient du mal à nous acheter un cahier Rola graphe avec sa table de multiplication .Et devant nous d’un mauvais œil , on le voyait ainsi s’agiter. Le parrain à lui qu’on voyait si grassement habillés traditionnellement tout en blanc avec son tarbouche de Mekhezni était un de ces gros fellahs qui de surcroit de ceux qui fréquentaient largement les colons du village. C’est à ce fait bien voyant que nous en ce quartier des » S’hab la cave « l’estimions fort bien et qu’un surnom lui a été choisi et donner. Nous « l’appelions par respect Da.Chiki' le surnom lui allait si bien au vu de sa fierté et d’une hautaine exemplaire de sa classe.
Ce jour-là, si pour ce copain c’était pour lui bien une aubaine, pour nous par contre il fut le cataclysme bouleversant tous nos sentiments de camaraderie. Et à voir la joie infinie aux yeux de notre copain qui en était tellement content de nous le montrer en ce jour bien frais qu’on a décidé tous de lui céder la place privilégiée de ceux qui paient leur place pour un Douro ‘5frs’ pour une « tourna » . Cette place est tout un confort à l’arrière de notre char surnommé « Deering Tchao Tchao ».Notre fameux char n’était tout autre fait que de planches et trois des plus grosses roulements d’un tracteur. Les deux plus grosses roues sont à chaque côté de l’extrémité de l’arrière-train et une plus petite que les deux autres au-devant maintenue par un guidon... Les grosses roues sur le goudron laissaient entendre un grincement infernal qui fait bien mal à ceux qui veulent trouver un peu de calme au moment de la sieste.
Confortement bien installé, notre petit copain était aux anges .Lui qui auparavant n’avait la charge que de pousser le char se voit tout autre maintenant dans une position des privilégiés. Et ce qui devait se terminer en bonheur ne tarda pas à, arriver comme malheur Le pan du bas de son manteau tout neuf eut à trainer un peu devant l’une des roues arrières de notre char. Et comme ce bolide de char dans sa lancée ne peut s’arrêter à mi-chemin, la roue qui continuait à rouler comme si de rien n’était transperça ce qui trainait devant elle en tissu qu’elle laissa trois trous béants au joli manteau. Le pauvre malheureux bien heureux auparavant et qui criait toute une joie d’être à l’éloge eut du mal à retenir après ses larmes à la vue du désastre.Nous savions ce jour-là que la large ceinture de cuir de « Da Chiki « allait bien passer sur le dos de ce pauvre petit copain si innocent .Ses cris de douleur nous le confirmèrent par la suite à chaque fois que quelqu’un s’approcha un peu plus pour apprécier le tissu du beau manteau qu’il portait toujours sur le dos malgré les déchirures.
Le moulin à blé, la forge et le maréchal ferrant du quartier. Au cours de nos jeux on entendait sans cesse Le bruit du marteau et de l’enclume de la forge, et à ce long ronronnement continu des moteurs avec les battements de courroies entre elles entrainant l’engrenage du moulin. On aimait sentir l’odeur du blé moulu qu’on reniflait dès qu’on pénétrait à l’intérieur pour dire au meunier le choix de la qualité de la semoule que voulaient nos mères est ce pour la galette ou le couscous.. Pour Chaque sac de blé déposé pour l’identifier le meunier lui épinglait une confection d’une pièce en métal numérotée que chacun garde en soi un double identique. La pesée était à 5frs le kg c'est-à-dire « Douro ». Dehors tout près de la porte du moulin, le maréchal ferrant vêtu d’un vieux tablier en cuir usé lui retombant jusqu’au bas des genoux martelait une nouvelle semelle aux sabots abimées des canassons.
Nous comme gamins, on assistait à ce spectacle au début curieux que les bêtes même fougueuses ne sentent rien de mal et se laissent faire. Puis on a fini par comprendre que c’est grâce à l’astuce de son aide qui serrait le museau par un bâtonnet que l’animal restait docile.
L’hippodrome de Shab la cave
L’espace de terrain qui était devant le moulin et la forge était le lieu d’attache des mules et mulets sans oublier les ânes et les ânons laissés là par leurs propriétaires à jouir d’une herbe abondante aussi haute qu’un enfant de cinq ans. .
Les propriétaires tous des campagnards venaient soit pour s’approvisionner en denrées alimentaires ou pour affaires à traiter .Certains d’entre eux iront tout droit s’engouffrer dans un café maure à jouer une partie de cartes « Bazga » « rounda » ou une partie de dominos. Bien d’entre eux n’ont reviendront que le soir juste avant le coucher du soleil récupérer leurs sacs de blé moulu et rentrer dare-dare chez eux
Lors du jour de marché au village l’espace devant le moulin deviendra à nous gamins du quartier comme par enchantement l’hippodrome à entrer "gratis". C’est L’occasion, de nous délaisser du jeu quotidiens et à nous consacrer à la cavalerie légère. des ânes et des mulets à l’insu de leurs propriétaires absents .Chacun enfourchera une monture ce qui nous rendait tous des cavaliers de pur-sang mais à la différence qu’on galopait sur des bourriques et non pas sur des poneys.
Il fallait monter en croupe, à l'arrière juste près de la queue de l'animal pour n’avoir pas ce mal de jambes écartées pendant notre folle coures .Cela ne s’arrête qu'à l’approche de la venue des propriétaires des bêtes pour les laisser se reposer. La seule chose de bon qu’on faisait pour ces pauvres betes c’est qu’on les faisait boire autant d’eau qu’ils en voulaient des trois abreuvoirs de la rue.Les trois abreuvoirs ou « Sarridj Marouby » du quartier
On ne peut citer ce quartier sans parler de ses trois abreuvoirs et de sa fontaine. C’était une fontaine publique bien au milieu du quartier pour tous les voisins. Et comme l’agneau de la fable, on venait se désaltérer dans ses onde pures après un jeu tout en ayant l’œil aux aguets si un loup ne viendrait nous surprendre éclabousser l’eau si précieuse sur notre corps.
Il eut ce temps aussi au soir tombant, de voir le retour des troupeaux. On en voyait au loin la galopade de brebis et moutons soulevons derrière une fine poussière, les vaches restaient bien en arrière leurs mamelles bien remplies de lait les empêchaient de courir .Ils revenaient des pâtures assoiffés et venaient tout droit se désaltérer en ce lieu des trois fameux abreuvoirs du quartier qui leur sont devenus familiers…Les voisins qui ont marqués leur présence avec les S’hàb la cave
C’était un temps qui nous rappelle que nous étions seulement jeunes pour ne pas dire que nous faisions des choses bien malhonnêtes que des choses honnêtes.
on se rappellera toujours de : ces gens ayant laissé une page de leur vie dans ce passage des S’hàb la cave. Tout près du moulin à blé et la forge du village, il y avait, la famille Peres le père un mécanicien de profession, sa femme aimait trop voir ses enfants jouaient devant elle sans se salir. Mais nous parfois quand son attention est prise pour une cuisson délicate à l’intérieur de la cuisine on les entrainait vers des endroits insalubres, et c’est ce qui la rendait très en colère envers nous quand elle les voyait dans un état lamentable. Et comme elle aimait tant les figues barbaresques on la contentait de ces fruits au cours de leur période par un troc qui se faisait B.D contre fruits de saison .Cela calmait sa nervosité quelques temps si bien qu’elle nous distribuait encore quelques sous lors de nos commissions pour l’achat de son journal. Elle ne savait pas lire d’après ses enfants. Mais elle aimait tenir un journal au soleil bien assise dans un fauteuil devant sa porte en période d’été. Pour le gendarme de la rue il avait aussi une fille et un garçon .Le garçon en était l’ainé. On leur échangeait des moineaux qu’on attrapait contre des illustrés (B.D) qu’on ne pouvait acheter nous autres. C’était le marché des dupes ou chacun trouvait son compte.
De cette vieille voisine sourde avec son balai cantonnier à notre poursuite à chacun de nos passages fracassants pendant sa sieste mais qui nous ouvrait sa fenêtre un soir d’été pour un film à voir avec elle.
De ce « Da Chiki » avec sa grosse ceinture en cuir à la main qui nous courait après et pour toute tenue vestimentaire une gandoura blanche bien fine qui lui arrivait aux mollets que le vent le lui la soulevait un peu plus.
Du plus vieux des colons du village sur sa vieille chaise en bois avec son chapeau en feutre qui lui tombait jusqu’aux oreilles. On le voyait là devant chez lui, constamment appuyé sur sa canne à nous admirer joué.
Des deux Gardes –champêtres et qu’on ne pouvait aussi oublier qui nous rappelle Laurel et Hardy. Le français bien maigre comme le « I » au képi de gendarme et l'arabe bien plus gros en forme d’un « O » au chapeau de brousse pouvant surgir comme par miracle à tout moment. Et là pour nous comme ces félins qui savent où mettre leurs pattes quand ils tombent se sera de prendre nos jambes à nos cous et le « sauve qui peut « et chacun pour soi que les trois légendaires mousquetaires n’auraient pas mieux fait que nous avec leur « un pour tous, tous pour un.»
Il y a aussi ce gros méchant d’agriculteur qui rendait notre coin paisible malsain avec son va et vient dans sa fameuse jeep Willis ,emblème de la 2 eme guerre mondiale mais qui n’a pu venir à bout d’un très simple et humble jouet de trois roues de ferrailles et quelques planches cloutées que j’ai eu à retirer in extrémis avec courage d’un massacre certain d’une des roues de sa bolide. Ne pouvant me poursuivre dans une pente trop dangereuse qu’au loin je l’entendis, me lançait ses quelques paroles habituelles dites toujours avec rage « je t’attraperai un de ces jours …petit morveux ….
Qu’on ne pourrait oublier ces voisins militaires du coin de la rue par qui notre malheureux Char "Deering Tchao Tchao " par un après-midi rendit son dernier soupir à coup de pioche.
Et sans oublier nos coudes et genoux qui laissèrent un peu de lambeaux de chair et de sang dans ces rues qui nous ont vus grandir.