Articles de algermiliana
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Le tassili n'Ajjer
- Par algermiliana
- Le 11/11/2016
- Dans Le coin de Djillali DEGHRAR
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Le trésor des fins fonds des sables, il émerge au milieu du Sahara renfermant les meilleures fresques que la nature façonne, donne et partage. Des multitudes de roches exceptionnelles et diversifiées attirent beaucoup de touristes de l’ensemble de la planète. Cela ne peut être que le paradis du tassili Algérien.
Le tassili n’Ajjer est un massif montagneux situé au sud est de l’Algérie, haut plateau aride constitué de grès (grains de quartz liés par la silice, du carbonate de calcium ou de l’oxyde de fer lesquels déterminent sa couleur). A plus de 1 000 mètres d'altitude, s'étendant au centre du Sahara sur 50 à 60 km d'est en ouest, et sur 800 km du nord au sud, soit une superficie de près de 120 000 km², soit le 5e de la France. Sur toute sa surface se dressent des formations rocheuses fortement érodées émergeant des dunes de sables, qui rappellent de loin les ruines de villes antiques. Ce paysage lunaire a été créé et façonné par l'érosion.
Pendant des millions d'années, le sol du Tassili n'Ajjer a été creusé et ravagé par les eaux. Ensuite, lorsque la sécheresse s'installa, ce fut au tour du vent d'user et de frotter et frictionner sans cesse ces roches labourables. Une autre cause de l'érosion ; les températures : La différence entre la nuit et le jour est parfois de cinquante degrés. Les pierres explosent littéralement par l'effet de ces modifications brutales jusqu'à devenir poussière de sable. Le massif est habité par les Touaregs Kel Ajjer. Sa ville principale est Djanet.
Le parc national du Tassili (72 000 km²) est inscrit depuis 1982 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO et classé réserve de l'homme et de la biosphère depuis 1986. Des animaux en voie de disparition tels que le mouflon à manchettes et de nombreuses espèces de gazelles y ont trouvé refuge. Il est considéré, à ce jour, comme étant le plus grand musée à ciel ouvert du monde.
On peut apercevoir et constater également dans ce parc national de nombreuses peintures rupestres (notamment dans l'Oued de Djerat et sur le plateau de Sefar) rappelant que le Sahara était autrefois une contrée verdoyante et fertile. Nombreux sont les dessins représentant des troupeaux de bovins menés par des bergers. Le Tassili N'Ajjer est composé de grès (couches superposées de vase et de sable solidifiés) Issus des mers qui couvraient la totalité du plus grand désert du monde. Il y a plusieurs milliers d'années vivaient ici des hommes qui ont laissé la trace de leurs préoccupations quotidiennes ; on trouve, en effet, des scènes de chasse, de danse et de prière etc...
Vue du Tassili n'Ajjer près de Fort Gardel : grès fluviatiles du Paléozoïque (env. 450 millions d'années) en cours d'ensablement par les dunes du grand erg oriental et granite érodé en « boules » au premier plan. Hoggar est une transcription française du terme arabe جبال هقار qui vient lui-même du touareg Ahaggar dont le pluriel Ihaggaren désigne la classe noble chez les Touareg du Hoggar.
Traversé par le tropique du Cancer à 80 kilomètres au nord de Tamanrasset, le Hoggar couvre une superficie d'environ 540 000 km2, soit le quart de la superficie totale de l'Algérie.
À l'est de Tamanrasset s'élève à plus de 2 000 mètres d'altitude un plateau érodé de 250 kilomètre de diamètre composé de coulées de lave, l'Atakor du Hoggar, sur lequel se dressent des volcans dont l'altitude avoisine les 3 000 mètres. Le point culminant du massif, le Tahat avec 2 918 mètres d'altitude,
est aussi la plus haute montagne du pays. Le relief, abrupt et difficile, composé de pitons et de falaises de basalte et de porphyre (pierre ornementale) constitue un lieu apprécié d'escalade.
Les températures élevées de l'été résultent avec celles d'hiver où il peut geler ; les pluies sont rares. Malgré cela, les conditions climatiques inhospitalières sont moins extrêmes que dans le reste du Sahara et le Hoggar. Constituent un lieu de vie de certaines espèces animales et végétales qui permettent de différencier ces montagnes du reste du Sahara. À l'Assekrem, à 80 kilomètres à vol d'oiseau de Tamanrasset, se trouve l’ermitage d'été de Charles de Foucauld, un des nombreux ermites chrétiens qui vécurent au Hoggar ; Foucauld s'y installa en 1911.
Le Hoggar constitue aussi les terres ancestrales du groupe Touareg Kel Ahaggar. Près de la ville de Tamanrasset, dans l'oasis d'Abalessa, se trouve le tombeau de Tin Hinan, une matriarche qui serait l'ancêtre des Touaregs du Hoggar. Selon la légende, Tin Hinan viendrait du Tafilalet, dans les montagnes de l'Atlas, au Maroc.
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Quand mes bulles s'envolent vers Bruxelles
- Par algermiliana
- Le 08/11/2016
- Dans Le coin de Benyoucef A.KEBIR
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Une exposition de bandes dessinées de l'artiste bédéiste Benyoucef Abbas Kebir initiée par l’association des toiles du Maghreb avec l'aide du consulat général d'Algérie à Bruxelles en Belgique, a été organisée du 02 au 07 Novembre 2016 respectivement au niveau du siège du consulat et à la mosquée de Col-fontaine non loin de la ville de Mons.
Cette exposition qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du 62 eme anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er novembre 19854 a suscité un intérêt majeur auprès de notre communauté algérienne installée en Belgique venue nombreuse à cet évènement culturel.
L'exposition, composée de plus de 30 planches BD est divisée en deux grands volets ayant pour thèmes suivants :
- L'histoire de l'Algérie de 1830 à 1954
- Les massacres du 17 octobre 1961à paris
Cette exposition a été suivie par la tenue d'une conférence dans laquelle l'auteur a donné un aperçu sur la BD algérienne tout en mettant en exergue son parcours artistique de 30 ans de productions BD.
Durant cette rencontre culturelle avec le public algéro belge, il a été programmé également une vente dédicace de l'auteur qui a signé son dernier album BD «17 octobre 1961,17 bulles ou tragédie -sur-Seine».
Avant de quitter Bruxelles et pour laisser ses traces au siège de notre consulat ;Benyoucef Abbas Kebir a eu l'honneur de signé une œuvre artistique qui représente le portrait de l'Emir Abdelkader; fondateur de l’état algérien moderne.
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Ridjal Doui et/ou les hommes de la montagne...
- Par algermiliana
- Le 05/11/2016
- Dans Le coin de Djillali DEGHRAR
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Jadis, aux temps des Ottomans, et plus précisément au niveau de la montagne de Doui de la ville d’Ain-Defla vivait un hameau d’habitants, constitué de quelques familles qui ont fui, par peur, les exactions, les actes de violences ou les mauvais traitements des Turcs.
Dans ces lieux rudes et escarpés. Les habitants se sentaient alors libres et autonomes d’y vivre décemment et loin de la poigne des Turcs. Malgré cet éloignement et la difficulté d’enjamber ces terrains vallonnés, les Turcs les ont rejoints quand même pour finalement leur sucer encore la dernière goutte de sang.
Coopérants et non conquérants
A la demande des Algériens, les Turcs sont venus en Algérie en coopérants afin d’aider et d’initier la population locale à la pratique de l’administration (fonctionnement des institutions locales et nationales) Le savoir et la mise en place de certaines méthodes de travail et de fonctionnement étaient les bienvenus. Et cela dans presque tous les domaines, en plus de cela, ils étaient nos amis. Ils ont insisté pour ramener leurs soldats afin de mieux servir et rétablir l’ordre, encore pour une meilleure prise en charge du fonctionnement des travaux pour lesquels ils sont venus. Aidés par leurs soldats, ils se sont vite transformés en véritables conquérants.
Ils ont commencé par terroriser la population qui devant ces nombreuses exactions, la population n’avait trouvé refuge qu’auprès des hauteurs des montagnes. Les Turcs restèrent les maitres et ont conquis les meilleures terres ainsi. Ceux qui ne pouvaient fuir, parmi la population, restèrent pour devenir les valets de ces nouveaux maîtres. Les Turcs voulaient toujours plus d’argent, plus de terres et de plus règne. Alors ils ont pris la décision d’aller faire payer les impôts à ceux qui vivaient dans les forêts et les hauteurs. Actuellement, nous avons une idée claire sur les habitants qui ont choisi d’habiter ces endroits durs et difficiles d’accès, d’ailleurs quelques uns d’entre eux y sont restés de nos jours.
Rdjal Doui (Hommes de Doui) ou saints de la région
Les Turcs se sont préparés comme dans une expédition, munis de leurs attirails, le fameux intendant et de quelques soldats pour faire régner l’ordre. Quelques chariots afin de ramener les denrées alimentaires et autres animaux domestiques en cas de non payement des impôts. Procéder également à la prospection de nouveaux horizons pour d’éventuels cantons. Ces opérations furent répétées à plusieurs reprises.
Parmi ces descentes ; et une fois de retour, l’intendant et ses hommes ainsi que les chariots lourdement chargés, ils reprenaient le chemin de la descente. A mi chemin les Turcs furent attaqués de tous parts, ils étaient entièrement décimés, toute la marchandise fut reprise, les soldats et l’intendant exterminés. Très tôt le matin, lorsque les villageois se sont réveillés, ils étaient abasourdis et ahuris devant cette découverte, ils trouvèrent leurs marchandises déposées aux abords de l’entrée du hameau. Chacun des villageois avait repris son dû. Cette situation fut répétée à chaque fois que les Turcs revenaient.
Les villageois inquiets, préoccupés et soucieux de ce qui leurs arrivaient à chaque fois que les Turcs revenaient. Ils avaient peur des représailles. Alors, ils sont dirigés vers le sage du village, ils l’ont trouvé assis auprès d’un grand arbre sorte de botmaya (pistachier de l’atlas ou bien porte mailles appelé en arabe Godhime), arbre très répandu dans la région. Ils l’ont, alors, expliqué et interrogé sur ce qui se passait à chaque fois que les Turcs retournaient. Ils ont demandé qu’ils soient bien informés et bien éclairés sur leurs bienfaiteurs. Le vieux les a longuement dévisagé puis les fixa de nouveau et leur dire, en dernier, ces braves gens sont nos protecteurs, ils s’appellent : Ridjal Doui (les hommes de la montagne dans laquelle ils vivaient). Toute l’assistance s’est tue en écoutant les propos du sage, des propos qui les ont jetés, cette fois-ci, dans l’angoisse et le désarroi total. Ils ne comprenaient rien du tout. Tout ce qui les préoccupait c’était la brutalité des Turcs. Les propos du sage du village restèrent gravés dans les esprits des villageois.
L’histoire de Ridjal Doui fut restée pendant très longtemps d’actualité. Elle fut reprise et racontée par les anciens jusqu’à nos jours. Néanmoins avec l’apport de plusieurs versions. La première consistait à dire que les premiers parlaient d’une histoire ressemblant beaucoup plus à une fable. Des êtres valides qui passaient par là, ils avaient fait ce qu’il fallait faire et sont devenus plus tard des statues en pierres à cause de leur courage et leur spontanéité. Personne n’a pu par la suite apporter des précisions à ce sujet, et personne n’a pu vérifier ou bien de visu ces statuettes. Néanmoins, c’est une histoire qui fut racontée pendant très longtemps.
D’autres disaient encore (2ième version) que ces Ridjals Doui s’apparentaient aux différents Aoulias el salihines (saints) qui existaient sur les deux flancs de la montagne de Doui tels que : Sidi Abderrahmane, sidi Abedeka, sidi Mimoune, sidi Bouziane, sidi Znati, Lala Aicha, sidi Slama, sidi Brahim, sidi Daoud, sidi Dilmi, sidi Bouaaraara, sidi El Chikh et Hadjret Aouali).
La troisième (3ième) version et qui selon beaucoup de personnes, est certainement la plus probable et la plus vraie, était celle qui justement discutait des ces sauveurs invisibles qui surgissaient des arbres et buissons, n’étaient autres que les enfants de ces pauvres paysans. Qui n’ont, à aucun moment, accepté le dictat et le règne absolu de ces impitoyables Turcs. Ils n’étaient pas du tout contents et satisfait de ce qui arrivait à leurs parents et leurs familles. Alors ils se sont révoltés. Ces jeunes guerriers se sont manifestés dans plusieurs endroits, ils décimèrent les Turcs et leurs complices dans toute la région.
Guerriers invisibles ou kbours de moudjahidines
Les Turcs furent touchés dans leur amour propre, ils commencèrent par préparer plusieurs embuscades pour dénicher ces éventuels désobéissants. A fin non seulement de les capturer et leurs faire payer le prix fort pour avoir osé bafouer l’ordre établi. Ils les ont traqués un peu partout, ils en tuèrent quelques uns d’entres eux. Selon aussi certains anciens, les Kbours de Moudjahidines de Dhaia furent justement ces indisciplinés voire ces indomptables. Nous savons pertinemment et cela d’après également les anciens que ces Kbours de moudjahidines étaient les compagnons et moudjahidines de l’Emir Abdelkader, ils sont morts à Dhaia et ils étaient enterrés là-bas.
En l’absence de véritables professions et surtout en l’insuffisance de travaux spécifiques à la région et où à la rigueur s’intéresser aux préceptes de leur religion. Ils réussirent à composer à de multitudes choses jusqu’à engendrer et négocier des fables et histoires rocambolesques. Nous avons par la suite rien trouvé comme stigmates et ou vestiges rappelant la traçabilité de ces habitants. C’est vrai que de temps en tems on peut croire à tout sauf peut être à des fables ou contes de ce genre. La troisième version parait la plus probable parmi celles qui furent énumérées auparavant.
Et, c’est ainsi que s’achève le mystère de Ridjal Doui. Le mystère de cette histoire avait suscitée beaucoup de racontars et beaucoup de bavardages.
Conclusion
Cette histoire parle de notre région, de notre terroir et nous révèle les trésors qu’elle renferme et qui y sont peut être encore enfouis quelques parts. Beaucoup d’histoires similaires existent, il suffit de savoir bien gratter là où il faut pour les dénombrer et rechercher la vérité. Et c’est comme cela qu’on arrive bien à comprendre exactement notre passé, notre identité et surtout aussi comment nos aïeuls ont vécu. Chaque arbre, chaque pierre, chaque oued, chaque appellation en cache quelque chose et certainement un mystère. L’ensemble de ces cas réunis détient une histoire, une fable ou bien tout simplement une précision. Pour mieux déchiffrer tout cela, pour en savoir encore plus afin de comprendre et savoir aussi d’où nous venons et où nous allons...
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Jeunes femmes au balcon
- Par algermiliana
- Le 04/11/2016
- Dans Arts & Culture
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Charles Brouty(1897-1984)
Infatigable illustrateur du petit peuple de la Casbah et du quartier de Bab el Oued où il vit... -
Djilali Khellas : Le parcours d'un littéraire,
- Par algermiliana
- Le 27/10/2016
- Dans Le coin de Djillali DEGHRAR
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La plaine du Chélif avait enfantée beaucoup d’hommes. Des hommes qui ont su apporter le changement. Véhiculer ce qui était tant attendu. Parmi ces hommes, existe un certain Djilali Khellas, l’un des écrivains du terroir profond. Il puise ses récits à travers l’environnement où il avait vécu et grandi. La guerre d’Algérie lui avait permis de s’étendre sur presque toutes les régions de la nation. D’ailleurs, tous les souvenirs et récits du terroir de l’Algérie s’apparentaient et se concordaient.
Djilali Khellas fut ce littéraire connu à l’échelle mondiale néanmoins, ses écrits n’arrivaient pas à s’imposer en profondeur dans son fief. Peu de distinctions et peu de reconnaissances. Peut être à cause de l’absence d’inspiration ou tout simplement par le manque de gratitude. La population de la ville d’Ain Defla voyait toujours en lui ce petit Djilali qui a vécu et joué avec eux. Cette population reste absente, indéterminée voire aléatoire, elle n’arrive pas à s’éveiller et sortir de sa léthargie pour enfin découvrir cette pépite, tant adorée ailleurs, et négligée dans sa contrée. Les gens le surnomment avec fierté : le littéraire qui s’est instruit et construit lui-même après tant d’efforts et de sacrifices.
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Le jeu de la Koura
- Par algermiliana
- Le 25/10/2016
- Dans Arts & Culture
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Maurice Potter (1865-1898) Le jeu de la Koura, Laghouat
La scène de Potter dégage une grande saveur, avec ses protagonistes plein d'entrain, dont les vêtements blancs s'harmonisent parfaitement à la blondeur rosée des murs de la palmeraie et du sol caillouteux.
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Sid Fredj, un lieu, une histoire ou un mythe !
- Par algermiliana
- Le 19/10/2016
- Dans Le coin de Djillali DEGHRAR
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Le fabuleux Sidi Fredj (transformé par les Français en Sidi Ferruch), fut ce lieu féérique, ou tout simplement un personnage théologien avec une histoire et un passé troublant.
Sidi Fredj, petit village à environ 30 km de la côte ouest d’Alger, avec ses hôtels, palaces et ses endroits touristiques, également, son port de pêches et bateaux de plaisanciers qui fait rêver plus d’un, une coquette petite cité métropolitaine sans oublier sa célèbre et surprenante histoire !
Ceux qui s'interrogent sur le nom de ce joli endroit, comprennent tout de suite que le nom qu'il porte, Sidi Fredj (ou bien Sayed El Faradj). Et, est certainement celui d'un homme saint, ce qui a d’ailleurs renforcé encore notre idée c’est ce « Sidi » apposé aux grands hommes et particulièrement aux religieux et aux saints. Personne ou bien seulement peu de gens connaissent parfaitement et réellement la vraie histoire et ou la véritable signification, Ces saints voire ces Sidi, en général, sont connus, à travers les âges avec l’apparition de certaines empreintes matérialisées telles que, par exemple, de par leurs mausolées ou du moins de par leurs tombes.
A cette époque, il en existait déjà au moins trois ou quatre « maquams » qui furent les Sidi Abderrahmane (Alger), Sidi M’hamed Boukabrine ainsi que Sidi Helal baptisé Boumazabra, et encore Sidi Zouaoui dont le mausolée fut rasé. Il se trouvait au niveau de la rue Ben M’hidi Lors de l’incursion de la rue d’Isly. La « koubaa » de Sidi Fredj avait subi le même sort que celle de Sidi Zouaoui. Les envahisseurs français l'ont détruit. Les visites, qui avaient lieu autrefois au mausolée et qui revêtaient une grande solennité, ont été, de ce fait, interdites. Jusqu'au nom du saint homme qui a été déformé en Sidi Ferruch. L’authentique nom ne sera restitué qu'à partir l'indépendance.
Le temps est venu aussi de faire connaître cet homme qui était l'un des saints les plus connus de la côte ouest d'Alger. Ce célèbre théologien venu des côtes d’Espagne, natif de Grenade et qui faisait partie d’un groupe d’exilés andalous expulsés d’Espagne, Ils arrivèrent à Alger au début du XVle siècle. Sidi Fredj (sayed El Faradj s’est établi sur la région langeant la côte ouest d’Alger, pour y vivre dans la prière, l’isolement et la pauvreté, il se nourrissait de choses très simples et menait une vie très sobre.
Son adoration et sa dévotion pour Dieu ne tardèrent pas à attirer l’attention des habitants d’Alger et de ses environs qui venaient fréquemment lui demander bénédiction et conseils.
Un soir, alors qu’il faisait très chaud, Sidi Fredj, dormait en dehors de sa chaumière. Un pirate espagnol, le capitaine Rock, venu perpétrer quelques chapardages sur la côte Algéroise. Apercevant Sidi Fredj. Il l’enleva pour le vendre comme esclave, il l’embarqua sur son navire, hissa les voiles et mit le cap sur l’Espagne. Après une nuit entière de navigation. Le pirate fut stupéfait de constater que son navire se trouvait toujours en vue de l’île. « Dépose moi sur la plage, lui dit avec calme Sidi Fredj, et tu pourras repartir tranquillement ». Le pirate et son équipage, troublés par ce qu’ils venaient de vivre, débarquèrent le saint personnage.
Cependant, après une nuit de navigation, le navire n’avança point, la raison est que Sidi Fredj avait laissé ses sandales sur le pont. Frappé par le pouvoir du saint homme, le capitaine Rock demanda à Sidi Fredj de lui pardonner et de le garder auprès de lui, et sans tarder, il prononça la chahada : « Je témoigne qu’il n’ya de divinité qu’allah et que Mohamed en est Son envoyé ».
Cette histoire qui parle de piraterie et de pillage semble rappeler des faits des « milles et une nuit » pourtant c’est l’histoire véridique de Sayed El Faradj.
Pendant plusieurs années, les deux hommes vécurent ensemble, consacrant la majeure partie de leur temps à la prière et à l’adoration de Dieu, ils se nourrissaient de poissons et de coquillages. Ils vécurent longtemps, la population les respectait, elle recevait en contre partie conseils, orientations et recommandations. Ils étaient aimés et adorés par ces gens simples et audacieux. Le pirate Rock grâce à Sayed el Faradj, il fut converti à l’islam. Il a vécu le restant de sa vie auprès de Sayed El Faradj.
Les deux saints moururent le même jour, à la même heure, la population d’Alger les enterra et leur bâtit une magnifique « koubaa ».
Sidi Fredj et bien d’autres récits font partie de l’histoire de l’Algérie, le passé est notre fierté et également notre devenir. Et il ne doit en aucun disparaître ou être ignoré sinon notre avenir en subira les conséquences et il en pâtira.
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Vidéo trop belle !
- Par algermiliana
- Le 14/10/2016
- Dans Le coin de Sadek BRAHIM-DJELLOUL
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Bonsoir chers amis,
Chez les animaux on trouve des particularités dans leur nature,la preuve ! Si les hommes pouvaient en faire autant en oubliant de temps à autre leur égoïsme démesuré, on pourrait espérer un changement dans la situation que vit notre monde.
Je vous souhaite à chacune et à chacun une bonne matinée.
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Les malades mentaux…et les braves guerriers
- Par algermiliana
- Le 12/10/2016
- Dans Le coin de Djillali DEGHRAR
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La ville d’Ain-Defla et ses environs ont vécu une période exaltante avec des malades aliénés. Cependant un facteur en l’occurrence M. Belgacem Lamamri et ses soldats étaient bien là !
Les malades mentaux…et les braves guerriers.
Tout le monde peut basculer un jour pardessus la barrière
Mais aurions-nous vraiment la chance et la possibilité
De rencontrer ces fameux braves guerriers ?
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La lettre qui a failli m‘emprisonner
- Par algermiliana
- Le 01/10/2016
- Dans Le Coin de Ahmed ARBOUCHE
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La lettre qui a failli m‘emprisonner (Histoire insolite relatant des faits réels)
Tout le monde sait à quel rythme et à quelle intensité se déroulent les campagnes électorales, véritable branle bas ne sachant où se donner de la tête ; tous les antagonistes déploient toutes voiles dehors là où il est permis de croire à un vent en poupe et au sacre.
Quant-à moi (calligraphe ), en de telles occasions, il m’est très difficile de définir un programme de travail pouvant satisfaire tout le monde et je suis toujours chamboulé par des commandes inopinées venant perturber mon rythme de travail…éreintant en ces moments .
Un soir, aux environs de 22 heures, le Maire me téléphone pour me demander, dans l’extrême urgence, deux banderoles de soutien au Président sortant (Bouteflika) et candidat aux prochaines élections présidentielles (2004, je crois) ; je prends note en ces moments de fatigue morale où presque toutes les lettres de l’alphabet me paraissent comme des fourmis l’une à coté de l’autre et je me mets au travail.
Je devais écrire « Votez pour l’homme de la concorde Nationale », en langue Arabe. Ici commence l’histoire insolite, rare en son genre, ressemblant à celle où on rapporte qu’une virgule, mal placée, a tué un soldat Allemand.
La transcription du verbe " votez " change complètement de sens en l’écrivant avec la lettre « ط » au lieu de « ت, «Malencontreusement, je l’ai écrite avec la lettre « ط » au sens de fouetter le Président plutôt que de voter pour lui.
Le lendemain matin, ces banderoles mesurant 6 mètres de long chacune, écrites en grand caractère, accrochées aux artères de la ville ont forcément inversé le message, faisant le malheur du parti du Président et le bonheur des partis opposants.Le Maire me retéléphone pour me signifier que je venais de commettre une colossale erreur ayant provoqué un déluge, j’ai répondu en ponctuant que je ne suis qu’un humain assujetti à tout moment à l’erreur et il n’y a pas lieu de dramatiser sachant que des tirages entiers de livres du Saint Coran et d’illustres écrivains ont connu dans leur contenu des erreurs ; qui signifient que nous appartenons au rang de l’humain.
Bien sûr, la nouvelle s’est vite propagée à travers la ville et les autorités se voyaient dans une situation ambiguë, sans précédent, où la question : que faut-il faire ?, s’imposait. Certains me voyaient comme le déclencheur d’un séisme, voulant hâtivement me mettre au banc des accusés dans cette histoire où la montagne a accouché d’une souris, les autres me connaissant bien ont pris ma défense avec des témoignages favorables, me disculpant pour mon dévouement à mes longues années de travail fait avec assiduité et application; imputant donc cette maladroite transcription à l’inattention au lieu de me voir jugé pour un procès d’intention…Merci messieurs, je vous exprime ma profonde gratitude pour ces témoignages élogieux et vous promets de ne jamais fouetter quiconque à l’avenir.