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Articles de algermiliana

  • VOUS N'AUREZ PAS MA HAINE

     

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    VOUS N'AUREZ PAS MA HAINE

    Antoine Leiris

    (Editions : Fayard)

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  • Les aveugles de Brerma et de Kahouat El Rih...

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    Sans titre 92

    Partout dans le monde, les médias comme la télévision se sont beaucoup exprimés sur ces événements, on ne cesse régulièrement, de discuter, mais aussi diffuser et encore moins colporter ces histoires presque toutes exceptionnelles, insolites, inhabituelles voire particulières. Voir souvent défiler ces images, on ressent, tout d’abord, un étonnement voire une stupéfaction devant ces représentations et ces dessins. Habituellement, les concernés (médias et scientifiques) mettent les grands moyens pour et vont jusqu’au bout. Afin découvrir le ou les mystères et énigmes qui entourent généralement ces mythes, ces croyances ou bien ces vérités...

     

    Il s’agit de Brerma, petit faubourg de quelques habitants, situé sur le tronçon Khemis Miliana en allant vers Theniet El Had (W.de Tissemssilt). Ce petit Hameau qui se trouve sur la crête et plus précisément à Kaouat El Rih (le café du vent) à cause des vents qui montent de tous les cotés et se rencontrent sur le sommet en faisant claquer incessamment la bâche qui abritait, à l’époque, ce fameux café de Brerma (appelé communément Kahouat El Rih), est situé sur le flanc gauche en descendant vers Oued El Gherga (Youssoufia) non loin de  Theniet El Had. Par le nord, elle est limitée par le village de Tarak Ibn Ziad.

    Jadis, les Brermaouis furent des gens simples et pauvres, ils vivaient exclusivement des figues barbaries. Ces Brermaouis sont originaires des douars de Hraouat El Ghrarba. Les figues barbaries étaient leur seul survie, ils arboraient les bas-fonds de Kahouat El Rih et remontaient le produit précieux pour le vendre aux passants à proximité du dit café afin de subvenir à leurs familles et à leurs proches. Les figues barbaries (Kormassara) appellation très courante dans la région et même à l’échelle nationale. Ce fruit était exceptionnel de par sa qualité et aussi de par sa saveur qui était excellent au gout et en consistance- il n’avait point de grain ou presque- c’était très délicieux. Elle était cultivée sur des roches de couleurs grises appelées ardoise. Et c’était cette roche qui lui donnait cette mixture agréable et exquise.

    Le fait bizarre et surprenant dans cette histoire, c’est que la chose est extrêmement excentrique. Les habitants de Brerma étaient presque tous aveugles et également très pauvres. Il ya quelques années, une équipe de télévision Algérienne est allée réaliser un reportage pour expliquer la situation afin de mieux s’enquérir des faits et établir toute la lumière sur les habitants possédant cette cécité dans cette localité.

    Néanmoins la situation fut restée la même, sans pour autant, apporter et établir les vraies causes et raisons de cette cécité. D’ailleurs, les causes réelles n’ont peut être pas fait l’objet d’une étude approfondie afin de déterminer et se poser la question sur le nombre important des aveugles qui vivaient dans cette agglomération. C'est-à-dire dans cet endroit précis et non ailleurs. Tout autour de cette localité, les gens étaient normaux et il n’avait point de non voyant. C’est très curieux et même très ahurissant!

    Lors de notre passage récemment, avec quelques amis, vers Theniet El Had et plus précisément à El Meddad. Nous étions consternés voire ébahis par cette situation. Cela semblait irréel et stupéfiant. On apercevait, le long de la route, ces pauvres malheureux, ils avaient creusé, un petit refuge pour s’abriter des vents. Donc, on voyait sur toute la longueur de la route et surtout sur le flanc gauche des petits pans de terre enlevés pour s’y engouffrer afin d’être protégé des effets des vents. Ils attendaient là, depuis le matin au soir, l’espoir de recevoir des pièces de sous par les passants. C‘était leur seul gagne pain. Ils étaient non seulement aveugles mais aussi très pauvres, donc, leur seule espérance était la mendicité. Ils ne vivaient que de cela.

    En voyant tout cela, j’ai décidé de revenir un jour, pour mieux comprendre la situation qui entoure cette énigme. Après quelques semaines, je suis retourné sur les lieux, j’ai rencontré Ammi Mohamed, un homme sage, approchant les 90 ans. Son visage tassé par la dureté de la vie, présentant des rides et stries qui pouvaient apparemment expliquer les différentes étapes de vies subies par cet homme. Assis sur une petite pierre, en silence, comme tous ses compères en attendant des jours meilleurs. Mais Ils étaient heureux à l’idée d’avoir la visite d’un étranger.

    Cependant, Ammis Mohamed, après réflexion, il  m’avait expliqué comment ils cueillaient, autrefois, les figues barbaries des bas fonds. Où vivaient jadis les Hraouats El Ghraba et les faire monter jusqu’au sommet à côté de Kahouat El Rih (Café du vent) pour les faire écouler aux nombreux passagers.

    Ces vents forts ont toujours soulevé les épines petites et molles, presque invisible, qui provenaient des figues barbaries et allaient s’engouffrer dans les yeux des collecteurs. Et c’est ainsi que les yeux de ces personnes ont subis, à travers les époques, des dégâts et blessures qui ont endommagé avec le temps la vision de ces nombreux adolescents. Qui, plus tard, deviennent des charges pour leur famille. Après avoir bu une tasse de thé, on a échangé aussi d’autres idées sur la vie. Apparemment, j’ai réalisé également que

    ma visite leur avait fait beaucoup de bien. Pourtant c’était gratuit. Ah j’allais l’oublié, ils m’ont offert une galette en orge, un plat de chez eux. Très hospitalier. Cela vaut vraiment le détour.

    Les habitants de Brerma naissaient normaux mais en prenant de l’âge, ils deviennent automatiquement aveugles et c’était à cause des épines qui provenaient des figues barbaries. C’est incroyable et surprenant mais bien vrai. Je leur ai proposé d’utiliser des lunettes en nylon comme celles des nageurs pendant la cueillette des figues barbaries.

    En visitant le hameau, situé sur le flanc gauche de la descente vers Youssoufia, on aperçoit beaucoup de vieux assis ici et là par groupe de trois et quatre en train de radoter des exploits de jeunesse. Cette vision est terrifiante, à cela s’ajoute une pauvreté effrayante. On dirait que l’on est retourné deux ou trois siècles en arrière. De loin, on constate uniquement des silhouettes qui de temps en temps titubent à cause de leur cécité. Silencieux et hagards ils attendent la clémence de Dieu mais pas celle des humains.

    A la cécité s’ajoute la pauvreté, ce sont les fléaux les plus dangereux depuis que l’homme avait vu  le jour. C’est vrai que les non voyants et les démunis perçoivent des indemnités de l’état. Néanmoins ces compensations ne peuvent en aucun cas permettre d’avoir la dignité avec une vie semi normale. Les services en question doivent se pencher et réfléchir en tenant compte du mode de vie de ces malheureux et proposer un éventuel - projet d’indemnisation plus conséquent – et en hausse afin de venir en aide à ces démunis et de surcroit malades, d’ailleurs, ils sont très nombreux.

    Les habitants de Brerma ont toujours vécu dans la pauvreté. Ils ont voulu braver justement avec hargne et courage cette carence mais les jeunes sur lesquels la cité pouvait vraiment compter, furent frappé par la malédiction qui est ce fléau qui est la cécité, c’est bien dommage… 

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  • AU BORD DE L'OUED

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    "AU BORD DE L'OUED" 1908

    Alexis DELAHOGUE (1867 - 1950)

  • L’émir Abdelkader, philosophe de l’empathie

    Article du Monde 10 Mars (daté du 11 Mars)

    L’émir Abdelkader, philosophe de l’empathie
    LIVRE DU JOUR
    philippe-jean catinchi

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  • Entretien avec Mustapha Cherif

    Entretien avec Mustapha Cherif, auteur de "L'Emir Abdelkader, apôtre de la fraternité".
    L'Algérie considère l'Emir Abdelkader comme un héros de la résistance à la colonisation française. Il a lutté contre les armées de Napoléon III pendant 15 ans. Mais c'était aussi un savant, un poète, le défenseur ardent d'un islam moderne, l'initiateur du droit humanitaire qui protégea les chrétiens de Syrie ! Le philosophe et islamologue Mustapha Cherif, lauréat du prix UNESCO pour le dialogue des cultures, voit même en lui un apôtre de la fraternité ! Il nous en parle dans notre Grand Angle.

  • Dessin N° 2

     

    Bonjour à toutes et à tous,
    voici le deuxième dessin que je vous voulais vous montrer.
    cordialement

     

    Fffff

  • Réponse à Rémi Brague

    Re

    Paru sur Mediapart 18 février 2016

    Dans un article incendiaire, paru le 07/01/2016 dans le magazine La Vie, Rémi Brague dénigre et caricature violemment l'islam, avec des jugements de valeur et un parti pris idéologique. Mon droit de réponse n’a pas été publié. Je le fais ici, en développant point par point.Irresponsable.
     Premièrement, Brague affirme "Le Coran contient tout et le contraire de tout".  C'est un aveu d'impuissance et un aveuglement. Le Coran n'est pas un fourre tout. Il faut savoir lire et discerner. Sous le masque de l’expert du moyen-âge,ce polémiste ajoute à la confusion et aux préjugés. Il reprend les clichés islamophobes et alimente la machine à haïr et les fantasmes d’une partie de l’opinion.
     C'est une approche irrésponsable. Il ne cherche pas à comprendre de l'intérieur et fait dans le dénigrement blessant. Nul ne nie que la religion peut mener à la violence, à l’aliénation et au fanatisme. Mais de là  laisser croire que ces maux concernent uniquement l’islam et sont consubstantiels au Coran il y a un pas que ne franchissent pas les penseurs sérieux.
     Stigmatisant
    Deuxiemement, contrairement à ce qu'affirme Brague qui stigmatise, la majorité des musulmans par bon sens n'ignore pas le sens de l'islam, qui est inépuisable. Ce polémiste jette la suspicion sur tous les musulmans:« Il est difficile, faute d'enquête sérieuse, de savoir quelle proportion exacte des musulmans, et dans quels pays, sympathise avec les terroristes, les comprend, ou au contraire les rejette ».Le discours de Brague participe au processus de culpabilisation et de l’assignation identitaire des musulmans.
    Chacun des pays musulmans montre au contraire que l'immense majorité des  citoyens est vigilante. Ils combattent les fanatiques qui dénaturent leur religion. Hier les Algériens ont résisté avec force et actuellement les Tunisiens, les Égyptiens, les Syriens, etc. Fait significatif, 90%  des victimes sont des musulmans.
    Troisièmement, Brague, à propos de l’expansion de l’islam à ses débuts, se fait réducteur. Alors que la plupart des historiens, y compris le sévère Bernard Lewis et les éminents Louis Massignon, Jacques Berque et André Miquel, reconnaissent que l’islam a progressé rapidement sans violence majeure et parfois a paru libérateur aux populations.  
    Brague, avec simplisme, falsifie l’histoire et la théologie musulmanes : « l'islam a dû poser que les versets révélés plus tard abrogeaient les dispositions des versets plus anciens… Il abroge tous les versets « dialoguants » antérieurs ». Ni l’islam, ni la tradition musulmane ne rendent caduc tel ou tel verset. La théorie des versets abrogeants-abrogés n’est pas de cet ordre. Brague pêche en eau trouble, il utilise des arguments fallacieux des extrémistes fondamentalistes. 
     L’économie du Coran
    Quatriemement, il occulte le fait que pour l’islam sans le respect de la vie humaine et de la liberté d’autrui la foi n'est pas valide, la vie n'a pas de sens. Le Coran dit clairement: «Que celui qui veut, croit et celui qui veut, mécroit». Il rappelle en synthèse que: «Point de contrainte en religion.» (Coran II, 256...). C’est un verset capital, révélé à Médine et qui n’a jamais été abrogé, contrairement à l’allégation de Brague, qui de surcroît le traite « d’ambiguë ». 
     L'islam, de la même racine que le mot salam, paix,  vise à maitriser les pulsions de violence et d'idolâtrie, et non point à les nier, ou à les débrider. D’où le caractère stratégique des injonctions coraniques pour contenir la violence, se connaître et pratiquer la justice.Brague necite pas les nombreux versets du Coran qui fondent la sacralité de la vie humaine, plus sacrée encore que le temple saint qu'est la Kaaba.
    Il ne saisit pas l’économie du Coran. Le Texte est un Tout. Il y a lieu de le saisir dans sa ligne principale. De par le nombre dominant de versets pacifiques, la pratique du Prophète, définit comme Envoyé pour la miséricorde, et celle de la majorité des musulmans depuis 15 siècles, sa ligne principale est celle de la non-violence. Ce n’est pas un  hasard que les chapitres du Coran commencent par les termes Miséricorde et Miséricordieux. L’usage de la force est autorisé, mais à des conditions très strictes. 
    Il s’agit de la contre-violence, de la légitime défense en islam, et non pas de la violence aveugle, de la loi du plus fort ou de la vengeance. Le Coran proclame que la miséricorde est la vertu première, proche de la piété. Mais il est possible en dernier recours à un peuple de se défendre et de demander réparation à autrui quand il fait subir un dommage. Les esprits étroits, comme les obscurantistes, font une fixation sur l’exception. 
    La préférence est sans ambiguïté pour la paix, le pardon, la justice: «Vous qui croyez témoigner de l'équité, que la rancune contre un autre peuple ne vous vaille pas de tomber dans l'injustice. Soyez justes.» Si, à certaines conditions, le Coran n'exclut pas la légitime défense, cela concerne la collectivité en respectant une éthique universelle. Le pluriel est visé, pas le singulier. Le Coran ordonne: «Combattez sur le chemin de Dieu ceux qui vous combattent, sans pour autant commettre d'agression. Dieu déteste les agresseurs- transgresseurs.» (II, 190).  
    Sinon, le pot de terre se heurtera éternellement au pot de fer et l'agneau au loup. Se défendre selon la justice, ne pas se laisser prendre en otage par l’ego ou par l'autre, voilà comment répondre aux orientations du Coran. Ni angélisme, ni violence aveugle. L'épreuve consiste à surmonter la difficulté et à tout faire pour que la paix triomphe, « S’ils penchent pour la paix, fais de même» (8, 61)
    Le Coran responsabilise l'être humain: «qui aura fait un atome de bien le verra, qui aura fait un atome de mal le verra» (CIX, 7-8) pour construire le vivre ensemble. Le Coran ce sont 90% de versets sur le respect de la liberté humaine et 10% de limites, 90% d’appels à la miséricorde et 10% d’autorisations à la fermeté et à l’usage de la force légale.  
    Â qui profitent les crimes ?
    Cinquièmement, une question fondamentale, que les polémistes comme Brague ne posent pas: à qui profitent les crimes?  La réponse est claire: aux ennemis du vivre ensemble et de l’islam. Ce dernier est miséricorde, paix et dignité. Cela est vérifiable sur les plans théorique et historique, malgré aujourd’hui les violences injustifiables commises en son nom. 
    Brague crée le doute, alors qu’affirmer que l'islam n’a rien à voir avec la violence aveugle est la moindre des choses. Aucune religion ou communauté ne peut se dérober à la critique. Mais amalgamer l’islam et la violence est absurde. Heureusement que de nombreux auteurs occidentaux sérieux analysent les causes des dérives, des problèmes, des crises de notre temps et réfutent l’amalgame. Cela signifie qu’il n’y a pas d’islamophobie intrinsèque à la culture moderne. 
    Les islamophobes publient des opinions dignes des années trente, en tenant des propos fondés sur la manipulation des peurs, jadis propagande des fascistes. Par l’amalgame, le musulman, comme le juif hier, est présenté comme une menace. Cela signe l’ignorance, la désinformation et la provocation, comme diversion à l’ambition d’hégémonie totale. 
     Certes, le monde entier constate à quels extrémismes peut conduire la dérive fanatique de sectaires manipulés, qui usurpent  le nom de l'islam. Cependant il s'agit non pas de religion mais de pratiques mafieuses transfrontalières. Phénomènes injustifiables, qu’il faut combattre dans le cadre de l’État de droit, en s’attaquant aux multiples causes.
     Pour faire diversion et discréditer le droit à la légitime défense et la version spirituelle du sens de l’existence, des sectes qui usurpent le nom de l’islam, sont fabriquées. A contrario, réguler les tensions, dialoguer, patienter, pour assurer la cohésion du Moi et de la société est vital en islam. Ce qui explique que la patience active soit la vertu la plus louée par le Coran.
    La violence est partout
    Sixièmement, Brague ne parle pas des violences du monde dominant actuel. Il occulte les agressions brutales et le fait que la dictature du Marché considère le monde non comme lieu de valeurs hétérogènes, mais comme un globe terrestre qu’il faut niveler à tout prix, la puissance technoscientifique aidant. 
    Il ne parle pas non plus des textes violents des autres religions. Des passages dans l’ancien Testament et  du nouveau Testament peuvent aussi  choquer: «N'allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive.» (Mt, 10, 34-37) et «Quant à mes ennemis, ces gens qui ne voulaient pas que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.» (Luc, 19, 26-27). Cela et les guerres de religions chrétiennes n’autorisent pas à traiter Jésus de violent.
    J’appelle au discernement. La contre-violence, telle que l'autorise l'islam à titre exceptionnel et dans des conditions strictes – car la fin ne justifie jamais les moyens – a pour but d'éviter que la violence destructive ne dégénère. L'idéologie, que Brague semble épouser, refuse le droit à la résistance. Elle a inventé l'idée perverse que toute sorte d'usage de la force, pour empêcher le règne des loups, est condamnable. 
    Cette approche, qui culpabilise, refuse la possibilité de se défendre dignement et loyalement pour continuer d'exister, alors qu’il est vital de se protéger pour empêcher les injustices et le nihilisme: « Si Dieu ne repoussait pas certains hommes en leur opposant d’autres hommes, des monastères seraient détruits, ainsi que des synagogues, des oratoires et des mosquées où le Nom de Dieu est beaucoup invoqué. » (22, 39)
    Le Coran appelle à la civilité: «Une seule parole de convenance ou de clémence vaut mieux qu'une aumône que suivrait la vexation. Dieu est Suffisant à soi, Longanime» (II, 263). Les actions de légitime défense sont l'exception. Elles ne se substituent pas à la résistance quotidienne pacifique, le bel-agir qui sont la règle, en termes de vigilance intériorisée pour le vivre ensemble et contre la remise en cause de la dignité humaine. La culture de la résistance  se couple à celle de la bonté.
    Les sages et les non-violents de l'histoire de l'humanité savaient que la contre- violence est préférable à l'indignité. L'islam est dans cette ligne. Il refuse la violence aveugle, le pur affrontement, la guerre indéfinie, perpétuelle et totale. 
     Septièmement, contrairement à ce qu’avance Brague, il est logique de contextualiser.  Il se perd en explications alambiquées et refuse aux musulmans d’interpréter et de contextualiser : «  Dieu est éternel et au-dessus du temps, et Il sait toutes choses. Il n'a pas de contexte. Une injonction claire vaut donc pour toujours. » Affirmation fausse.
     Il y a des causes précises pour nombre de versets. « Dieu » tient compte de la réalité concrète et historique et favorise l’évolution et le changement. La demande de contextualisation n'est pas une tactique, elle est d'un enjeu fondamental  pour les sociétés musulmanes.
     Huitièmement, Brague utilise des constructions humaines, des fables négatives et des textes douteux. Il falsifie les faits et l’histoire du Prophète. En contradiction avec les versets du Coran à propos de l'Envoyé, les témoignages et la vérité historique, qui démontrent la magnanimité et l'humanisme du Prophète, Brague, avec une violence inouïe, le traite  d'assassin : « il a fait assassiner des personnes de tout âge et sexe qui se moquaient de lui … égorger des centaines de prisonniers; torturer…». Près de deux milliards d’êtres humains, de toutes races, nationalités et cultures, et d’horizons divers auraient pour guide un assassin ! Brague délire.
    Jamais le Sceau des prophètes n’a porté la main sur quiconque, ni utilisé la moindre violence pour obtenir quelque chose. Sa mansuétude a donné une lumineuse civilisation et une tradition spirituelle universelle. Il n'y a aucun doute que le Coran et le Prophète interdisent les violences, l’injustice, les barbaries, l'atteinte aux non-belligérants, aux civils, la torture. L’islam, ce méconnu, n’aime pas la guerre, mais la paix, comme il est clairement écrit: « Toutes les fois qu’ils allument un feu pour la guerre, Dieu l’éteint. Et ils s’efforcent de semer le désordre sur la terre, alors que Dieu n’aime pas les semeurs de désordre. »(5: 64).
     L'adversaire, dans la perspective mohammadienne doit relever du combat loyal, il n'est pas un non-humain ou un ennemi pour toujours. Le vivre ensemble et la concorde en sont l’horizon indépassable. L’extrémisme est l’anti-islam. La propagande islamophobe, pyromanie, est vouée à l’échec.    

  • Des dessins d'enfants

     

    Bonjour à toutes et à tous.

     

    Des dessins , voici un siècle, et qui gardent toujours leur impertinence.......
    J'ai choisi pour vous deux ( 2 ) d'un dessinateur humoriste.
    aujourd'hui je vous livre le premier.
    Cordialement

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  • JOURNEE NATIONALE DU CHAHID

     

    Est ce un privilège que d'avoir "croisé" un Moudjahid?
    Algeria643

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Saint Augustin

    Re

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     Amies et Amis 

     Je suis entrain de lire les Confessions de Saint Augustin, quelqu'un bien de chez nous puisque né a Thagaste en 354, ou encore Souk Ahras, et tué par les Vandales lors du siège de Hippone, ou encore Annaba, en 430 dans l'Est de l’Algérie.
     
     Pourquoi je vous raconte tout cela ?  
     
     Apparemment le XVII eme siècle français a été par excellence le siècle Augustinien. Blaise Pascal est sans doute un mathématicien et un physicien de génie, mais c'est aussi un théologien et moraliste, dont les Pensées, publiées en 1669, traduisent l'imprégnation de la lecture spirituelle d'Augustin, alors que son contemporain, un autre illustre génie, René Descartes, en fait le fondement de sa philosophie. Un siècle plus tard, Rousseau, le philosophe du Contrat social, cherchera a rivaliser avec lui dans ses propres Confessions (1782). Après la Révolution française, le catholicisme renaissant s'emparera a nouveau d'Augustin. On multiplie alors les traductions et les éditions de ses oeuvres.
     
     Augustin a inventé un style de vie, centré sur le partage, la prière, et la mise en commun des biens, qui donnera une règle encore en usage aujourd'hui. Peut être même que Karl Marks, Lénine et bien d'autres illustres personnages de ce monde, se sont inspirées du Contrat social de Saint Augustin, le fils de Souk Ahras.
     
    Et le mot de la fin, il vient bien de chez nous et on n'a pas que des Zidanes !