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Articles de algermiliana

  • Stevie Wonder OVERJOYED

    Les yeux fermés même "éteints", mais il chante merveilleusement bien!

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  • Autisme

    Premiers signes de l'autisme et moment où les enfants commencent généralement à présenter des symptômes

    Selon les chercheurs, la détection précoce des signes de l'autisme et une intervention précoce peuvent grandement améliorer les résultats.

    Par Mrs. Charlotte Smith, Senior Trending News Reporter, 22 avril 2024

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  • De l’art graphique d’une culture prolifique

     

    Pour une surprise, c’en est une ! Et de taille celle-là ! Au hasard d’une promenade improvisée, je rencontrai l’auteur Mustapha Lotfi El Manfalouti, des décennies après sa mort. C’est en enjambant la Seine algéroise (l’Oued El Harrach, en l’occurrence), empruntant le pont piétonnier que son regard trop caricatural fixa le mien.

    Surpris de trouver l’ouvrage en ce piteux état qui lui servait de tribune chez un misérable bouquiniste d’occasion, je réussis non moins habilement à subtiliser le «livre d’or» à son bourreau du jour, lequel ne connaissait que très vaguement la renommée de l’auteur ainsi que la valeur ô combien précieuse du titre considéré. Lui payant, en échange, cette modique dime en dinars symboliques afin de libérer le «prévenu». Il ne s’agissait pourtant guère de l’aîné des trois chefs-d’œuvre d’El «Ennadharat». Ce fut tout juste le cadet, connu à travers ce tome II, écrit en langue arabe, bien évidemment. Tout allègrement, je prenais donc, flegmatique, possession de ce «trésor littéraire» trainant par terre au milieu de cette boue qui surplombe et accompagne l’odeur puante et nauséabonde du fleuve qui lui tenait de cadre de jardin de présentation.

    D’un geste machinal, je payais la caution -misérable rançon- pour obtenir libération de l’œuvre de renom, en tendant une seule pièce de monnaie à ce garde-chiourme calfeutré dans son manteau et ignorance. Mustapha Lotfi El ManfaloutiL’acte se réalisa donc au rabais de son prix public ou légal. D’ailleurs, les quelques pages feuilletées à la sauvette sous le regard vigilant du bouquiniste-kidnappeur ont suffi à me décider à acheter le livre proposé à la vente et exposé à même le sol, me demandant comment un tel numéro, unique en son genre, eut pu échapper au regard pourtant fouineur de ces «chasseurs de primes littéraires», peu nombreux certes à s’y aventurer à cette heure précise ? Nombreux étaient au contraire les passants, pressés de prendre le bus ou le train, en attendant les premiers essais du métro, mais étant en majorité des étudiants traversant en coup de vent le pont reliant l’université à leur demeure parentale. L’ouvrage était un vieux bouquin aux feuilles bien jaunies par l’effet du temps et tant de misère endurée ou subie dans la chair.

    Celles-ci sentaient l’humidité du papier mêlée à l’odeur du renfermé, avec en surface une bonne couche de poussière crasseuse pour tout caricaturer de l’état déliquescent de véritable relique dans lequel il se trouvait. Il symbolisait, en fait, ce savoir abandonné par ces commerçants courant derrière le lucre de la vie et ce dinar à gagner dessus ! Edité par la maison de la culture de Beyrouth (Liban), probablement bien avant la première moitié du siècle dernier, celui-ci ouvre, sans la moindre introduction, sur un texte titré de «El Bayan» (avis, communiqué…) évoquant le traitement du courrier provenant des citoyens par un ministre de la République que commente superbement l’auteur dans un arabe classique bien caustique.

    Le vocabulaire qui y est employé procède de cette manière osée et très subtile de faire dans le style de l’opposition et de la transposition des expressions et qualificatifs de sens contradictoires, donnant toute sa dimension à cette belle métaphore, réalisée avec beaucoup d’aisance et d’à propos. Une approche bien singulière, sans laquelle le style de l’auteur aurait préché par manque de beauté, ne faisant par conséquent que rétrécir son champ de l’imagination et occultant le reflet de ces images magiques volées à cette fiction de haut vol. Riche de quelques quarante-six titres ou thèmes, l’ouvrage en question traite de sujets différents, mais assez cohérents et très puissants, poussant l’auteur à puiser ses mots symboliques et ses expressions magnifiques et mélodieuses dans ce volumineux répertoire et grand vivier de la langue arabe à la musicalité «chantonnante» et vraiment attachante, rythmée à cette forte tonalité et grande fonctionnalité qui en fait d’elle une langue très prisée et ses textes de qualité hautement confirmée.

    L’acte d’achat contracté, le sourire aux lèvres, je refermais l’ouvrage brièvement ausculté. Assuré d’avoir réalisé une bonne affaire, je le rangeai dans ma sacoche et repartis tout de go flairer une quelconque opportunité le long du pont avant de me retrouver chez moi en fin d’après-midi, rouvrant de nouveau mon «trésor» acquis au dixième de son prix et au dinar symbolique de sa valeur nominale, vénale et culturelle. Je  feuilletai, ivre de joie, de nouveau ses pages, folio après folio, voyageant de surprise en surprise, au cœur de ses formidables secrets et au sein de cet univers où la magie des mots prend, grâce à ses expressions justes et honnêtes, le dessus sur cette monotone vie qui nous est servie et tout le temps livrée sous toutes ses différentes facettes et nombreux aspects.

    De prime abord, plusieurs chroniques et autres textes de référence mondiale contenus dans l’ouvrage m’intéressèrent. Et à mesure que j’avalai la première, je dévalai aussitôt cette pente qui me mena tout droit au second écrit. Je le fis sans halte, sans la moindre pause ou récréation, très conscient d’y avoir trouvé ce filon littéraire qui allait me faire découvrir à nouveau ces textes très prisés dont leur connaissance et familiarité remontaient à l’époque de mon enfance ou tendre adolescence. Je me régalai, me rassasiant de ces belles paroles couchées noir sur blanc sur de vieux papier, tenant difficilement le coup, défiant le temps, pour rester éternelles, immortelles…

    Depuis, c’est du contenu bien précieux et très riche de ma «boîte à merveilles» que je cueille chaque matin mes belles et parfumées fleurs avant même que je n’aille retrouver mon travail. L’embaume de leur parfum du terroir et assez rare, me procure ce bonheur du jour et bien coutumier, sans cesse renouvelé. Je me plaisais à parfois sans relâche ressasser certaines d’entre elles, succulentes à souhait et instructives à l’évidence. De nombreuses réflexions y sont consignées et dont leur analyse reste d’actualité, leur finalité de bonne raison et la charpente du texte ayant servi à leur expression tout aussi puissante et bien convaincante.

    Cependant, l’ouvrage s’illustre par cette singularité à aborder ces thèmes «inédits», traités à leur époque par cet érudit de l’art cursif d’expression arabophone dont le style se confond à merveille et en profondeur avec celui de cheikh El Bachir El Ibrahimi et s’apparente par endroits et à bien des égards à celui de l’autre référence et imminence grise littéraire ayant pour adresse cursive Taha Hussein. Mais, à mon humble avis, l’œuvre de Mustapha Lotfi El Manfalouti se situe bel et bien un cran au-dessus de celle de ses semblables et plumes comparables. A travers ses œuvres, il nous rappelle à la fois ce français de Guy De Maupassant et cet Algérien de Bachir El Ibrahimi, cet écrivain arabe dont les styles sont «jumeaux».

    L’étendue de son espace culturel lui confère cette haute capacité de juger de «ces autres compétences» en investissant haut la main cet «espace intime» propre aux autres langues et «espèces littéraires» ; et il n’est point étonnant de découvrir chez cet auteur des thèmes abordant d’autres cultures révélant au passage des grands portraits de ces magnifiques plumes et autres érudits de la littérature universelle. A ce propos, l’ouvrage en question nous en refile quelques noms pelotonnés sous ces titres de «l’oraison funèbre de Voltaire» (taabin Voltaire), «A Tolstoi» (Ila Tolstoi) à côté de «Quatrins de Omar El Khayyam» (Robaiyyat El Khayyam). Bien que touchant à divers domaines, l’ouvrage se focalise essentiellement autour de la culture et de la littérature.

    Des sujets comme «Traîtrise des titres» (Khidaa El Anaouin), «Voyage dans un livre» (Siyaha Fi Kitab), «Des larmes pour la littérature» (Damaa aala El Adab) sont très intéressants à connaître de leur précieux contenu, beauté littéraire et haute portée culturelle. En fait, ses regards sont des «regards croisés» sur cette culture universelle qu’emprunte ses textes littéraires qui font à chaque fois référence à ces génies de la plume dont Victor Hugo et l’oraison funèbre fracassante qu’il avait prononcée à l’occasion du décès de Voltaire, traduite vers l’arabe pour la circonstance près d’un siècle après la mort du défunt héros de la littérature française et principal animateur du siècle des Lumières. Hugo est donc plusieurs fois cité dans ses œuvres et écrits, lui louant, au passage, son langage juste, sa réflexion féconde, ses mots fouillés, ses phrases ciselées, ses vers bien mûrs et ses textes succulents à souhait. El Manfalouti n’est-il pas, en définitive, cette exception qui justifie la règle ? Celle de l’universalité de la littérature…!

  • Mazaar/Ali Azam

     

    Mazar, chanson traditionnelle Afghane interprétée par le groupe iranien Nyaz. Juste pour se laisser transporter par l’enchantement, le bienfait, et le sentiment de paix que procurent la voix d’Ali Azam iranienne, la musique aux sonorités indiennes, et la magnifique vidéo qui les accompagne dans cette élévation.

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  • Mon meilleur cadeau

    Nous sommes le 31 mars 2014, à quelques heures seulement d’un tout autre 1er avril, celui de l’année en cours, bien évidemment. Mon portable se trémousse un instant, puis retentit, bruyant, sans discontinuité, distillant son refrain de musique coutumier. Le temps de me préparer à aller prendre l’appel, puisque me trouvant encore occupé un peu plus loin dans l’autre pièce de l’appartement, que celui-ci se tait à nouveau, avant de reprendre encore de plus belle.

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  • Lluís Llach - Vida

    Lluis Llach avec quatre « L », les ailes de la liberté, les ailes du rêve engagé ! Lluis Llach est un auteur compositeur interprète Catalan dont le chant d’espoir  « l'Estaca (le pieu) » deviendra l'hymne catalan de résistance au fascisme de Franco. Pourchassé par l’oppression franquiste et contraint à l’exil, il n’arrêtera pas de chanter en Catalan, obstinément et toujours, la condition humaine, la vie, la liberté, l’amour, le soleil, la nuit, la mer, le vent. C’est un rêveur inspiré, sensible, généreux, parfois cinglant, jamais tragique qui aime à se définir comme le troubadour du peuple. Un rêveur des utopies, qui espère tout, qui exige tout, « nous voulons le possible pour atteindre l’impossible ». Ses influences musicales sont toutes méditerranéennes: musique grecque dans « Viatge a Itaca », musique catalane grecque et arabe dans « un pont de mar blava ». Ce « pont de mer bleue », c'est la fraternité du bassin méditerranéen, des deux côtés de la « maremar » « bressol de tots els blaus »

    Ce sublime texte « VIDA » écrit et mis en musique par Lluis Llach pourrait être ressenti comme mélancolique, triste même, pourtant c’est un formidable hymne à la vie fort, beau, puissant, passionné et tranquille. Lluis Llach a cette voix ample, généreuse, chaude, qui se déploie tout en nuances, tout en souplesse sur des mélodies magistrales, des textes sensibles, puissants et bouleversants d’émotion. J’ai eu la grande chance de me trouver au bon endroit, au bon moment pour savourer un récital dans un beau théâtre aux dimensions humaines : une composition musique et textes unique, magnifique, intense ! Communion et ferveur unissaient Lluis Llach, ses musiciens et le public. Vibrant, beau, fraternel, universel en dépit de la non compréhension du Catalan. Lliuis Llach en dit : « Comme le public ne comprend pas le catalan, je passe l'examen du langage esthétique, à travers la mélodie, la voix, l'émotion ».

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  • Les retraités(ées)

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      Cette frange de la population qui a tout donné à notre pays,sa jeunesse,sa force,sa matière grise,son savoir-faire vit dans l'anonymat le plus total.Elle vivote tant bien que mal.La pension qui lui est allouée ne suffit meme pas à honorer les charges mensuelles(électricité,gaz,eau, loyer...) .Elle souffre le martyr à chaque rendez-vous (fetes de l'aid,rentrée scolaire, mariages...) si bien qu'elle s'endette le plus souvent jusqu'au cou pour satisfaire les besoins les plus élémentaires des membres de sa famille et bonjour les dégàts. Cet état de fait est dù en partie faible pécule alloué mais surtout par l'IRG qui le réduit à une bagatelle.Jugez-en!Le salaire est soumis doublement à un fort impot à la source:en étant actif puis en étant retraité.Que reste-t-il de ce salaire de la honte?rien qui puisse faire vivre dignement.Beaucoup de familles ne vivent que du produit de leur retraite.Qui de nous ne s'est pas posé la question ,un jour, pour savoir comment vivent ces familles.Comment arrivent-elles à boucler les fins de mois?
    L'état a instauré une révision annuelle de la pension de retraite ce qui constitue une fin en soi mais le pourcentage instauré cette année est loin de satisfaire les espoirs fondés.Les 5 % alloués cette année se sont rétrécis comme une peau de chagrin, ce qui a laissé tous les retraités sur leur faim.Les virements se font de date à date sans tenir compte des différentes échéances(ramadhan,rentrée scolaire ...), ce qui se traduit par un sentiment de déception, de frustration et d'impuissance. Inutile de décrire les longues files d'attente devant les bureaux de poste.Des personnes agées, le plus souvent malades qui font le pied de grue a longueur de l'année.Un spectacle désolant.Après le retrait du pécule que reste-t-il à ces braves retraités?Rien, le vide absolu.On les rencontre au niveau des squares, des jardins . Certains, les plus chanceux, entrain de jouer au domino ,d'autres qui fouillent un journal et le passent à d'autres.Ailleurs ces retraités sont choyés.Ils sont regroupés dans des clubs et passent, le plus souvent leur temps entrain de voyager,de faire le jardinage, la lecture...On les envie.Leur société les respecte et les juge à leur juste valeur .Les retraités(ées) sont, chez nous, des potentiels morts.Ils ne peuvent prétendre aux avantages des oeuvres sociales car on leur prete un imminent départ vers l'au delà .Ces retraités(ées) sont nos pères,nos mères et nous meme. Je termine en lançant un vibrant hommage à ces retraités(ées)pour leur abnégation, leur patience et leur courage pour vivre dans la dignité sans quémander.A quand un ministère des retraités(ées)?.Allez chiche alors.

  • Best of Fayrouz, Aatini Nay....

     

    De Keryma pour Mourad ZOUAOUI

  • N'oublie pas d'aider toi aussi...

    N'oublie pas d'aider "C'est l'hiver et c'est le soir, mais quand on a juste un peu plus de vingt ans, on ne pense jamais à reporter un voyage, je décide donc de faire près de deux cents kms alors que la nuit a commencé à répandre son obscurité sur les villes où la vie semble avoir cessé depuis longtemps. Les kilomètres se gagnent peu à peu, sans radio ni aucune musique sauf quelques refrains d'Aznavour, de Brel ou de Mathieu... ou d'autres best of de l'époque qui me venaient sur la langue et que je fredonnais en boucle pour me tenir compagnie en cette nuit très fraîche mais à vrai dire agréablement douce pour moi qui venait juste d'avoir mon permis et conduisait déjà ma R4 toute neuve des années 70. Quelques cigarettes tirées de temps à autres et une petite pause de rien du tout pour avaler un café presque froid qui est resté au fond de ma thermos que je prenais depuis quelques temps avec moi au boulot ... Une ou deux autres pauses pour laisser le moteur se reposer comme l'exigeaient les voitures d'autrefois... Et après un peu plus de 23 heures, ma belle stoppa d'un coup!!! Quelle chance pour moi qu'elle ait choisi le centre d'une belle ville côtière pour m'annoncer une panne d'essence !!! Aux environs de minuit, je savais que je n'avais pas le choix , je me dirigeais alors vers un bar dans cette rue, je frappe à la porte et on m'introduit après quelques interrogations. Je regarde tout autour de moi mais personne ne me regarde !!! Je décide d'aborder un monsieur debout contre le comptoir qui n'hésite pas à se retourner vers moi pour me permettre de lui raconter ce qui me fit venir dans ce lieu où je ne connaissais personne. Sans prononcer un seul mot, me fait signe de le suivre dehors et là, il me demande où était ma voiture. Je pointe le doigt sur ma R4 que j'avais poussé au bord du trottoir. Le monsieur prend alors la clé de sa Fiat qui ironie du sort était garée juste derrière ma beauté bleue et me permet d'en puiser du carburant. Je finis l'opération sous le regard serin de mon hôte... Je le remercie pour ce geste et en même temps je lui demande combien je lui dois?? Mais mon sauveteur dans un large sourire empoigne fortement ma main et me souhaite un bon voyage et ne manque pas d'ajouter "n'oublie pas d'aider toi aussi toute personne qui vient te demander de l'aide" Il tapa de sa main gauche sur mon bras droit et partit me laissant à jamais le souvenir d'un ANGE avec son visage illuminé dans cette nuit si obscure!!!...

    Narration d'un proche alors que moi je n'étais qu'une enfant.
           ___Joyeux Ramadhan___