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Articles de algermiliana

  • Mustapha CHERIF, la voix du juste milieu

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    Mustapha Cherif, la voix du juste milieu

    ► Entretien réalisé par Rachid Ezziane

    Avec amabilité et un sens de l’écoute digne d’un philosophe que le professeur Mustapha Chérif nous a accordé un entretien pour nous parler de l’idée de la « wassatia » en Islam, idée qui lui est si chère en tant qu’intellectuel engagé pour la paix et le vivre-ensemble, aussi, pour expliquer, à l’Occident et au monde, que la voix, (et la voie) du juste milieu, principe fondamental de l’Islam, peut devenir, pour le bien-être des hommes, une conviction universelle.

    Ci-après, l’intégralité de l’entretien accordé à notre journal.

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  • DIX QUESTIONS

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    DIX QUESTIONS

    Interview paru dans l'hebdomadaire " Crésus", journal hebdomadaire national de l'économie, du Dimanche 22 au Samedi 28 Janvier 2017.

     

    Dix questions posées à Chantal Vincent pour nous parler de son métier de somatothérapeute, spécialité, et aussi métier, qui traite du désarroi que subissent les hommes et les femmes dans leur chair et leur âme de par l’ampleur des méfaits psychologiques qu’engendrent les sociétésmodernes.


    ► Entretien réalisé par rachid Ezziane

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  • Enseignement : entre la qualité d’hier et la quantité d’aujourd’hui

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    Supposons que les coopérants enseignants étrangers, qui particulièrement européens exerçaient dans le pays au cours des années 70, revenaient subitement sur leurs traces d’hier pour reprendre leur métier après au moins 40 années d’absence.

    Que penseraient-ils alors du niveau actuel de nos lycéens et de nos étudiants notamment par rapport à l’ancien temps ou comparativement aux étudiants des universités européennes d’aujourd’hui ? Quoique les moyens matériels d’hier étaient totalement dérisoires. En tous les cas, je ne souhaiterais pas être en leur compagnie lorsqu’ils découvriront le traumatisme éducatif que nous subissons. Je me sentirais certainement tout minuscule et humilié, non pas par complexe d’infériorité mais de ce qu’on a fait de notre enseignement.
     
    Et pourtant, les étudiants du lendemain de l’indépendance des années 70, n’avaient absolument accès aux livres qu’en salle de bibliothèque universitaire avec seulement 2 ou 3 exemplaires par spécialité pour un nombre dépassant 4 sections d’au moins 200 étudiants chacune, à titre d’exemple à l’université d’Oran. Il fallait tout le temps pister son camarade qui rendait le bouquin recherché pour l’emprunter de nouveau le temps de quelques heures uniquement tel un trésor précieux. Les documents étaient dans un état d’usage avancé par la force d’être abondamment feuilletés. C’étaient de vraies archives à classer. La plupart des étudiants se contentaient uniquement des cours et des travaux dirigés dispensés lors des séances hebdomadaires. Il n’y avait ni photocopieuse miraculeuse ni documents illimités qui sont diffusés sur le Net avec tous genres de livres, des cours des prestigieuses universités mondialement connus, ou des célèbres lycées, téléchargeables à souhait. De nos jours, je parie qu’il existe au fin fond des étalages de nos bibliothèques universitaires des bouquins empoussiérés qui n’ont jamais été consultés depuis la nuit des temps.

    Hier, le stylo marchait à merveille, on écrivait à la main du matin au soir tout en assimilant les cours prodigués. Il ne fallait louper aucun détail car la répétition était bannie. Les questions ridicules étaient presque taboues. Il fallait tourner sept fois sa langue avant de poser une question. On recopiait tout à la main tous les documents fournis par les camarades de classe du simple ancien sujet au moindre exercice de travaux dirigés qui passaient sous les yeux. Il est vrai qu’on était tous entraînés en se servant des punitions d’antan avec l’écriture de 100 fois en autant de fois, par exemple du type : "je ne parle plus en classe".

    Les fameux Bordas étaient une denrée très rare. La première chose à visiter lorsqu’on descendait le week-end en ville était de faire le tour des librairies étatiques et privées où on n’avait aucun choix sauf pour les ouvrages soviétiques de couleur rouge des éditions Mir qui garnissaient à satiété les vitrines. Ils n’avaient rien de pédagogique, rien à voir avec les livres des éditions européennes ou nord-américaines avec ces dessins et représentations à vous couper le souffle mais chers et inabordables pour notre condition de parents à la limite de la pauvreté. C’était une différence entre le jour et la nuit.

    Pour le lycéen que j’étais, il fallait user de son temps pour dénicher un ancien sujet du baccalauréat sans son corrigé bien sûr ni les annales qui se trouvent de nos jours à chaque librairie du coin ou ceux publiés dans les journaux. Pour la préparation des examens, on naviguait aveuglément. Il n’y avait ni cours privés, ni de soutien. On se contentait de ce qu’on faisait en classe du jour avec il est vrai des enseignants pleinement dévoués à la noble cause. Il n’y avait ni triche, ni complaisance. La volonté et la motivation y étaient présentes pour vous maintenir dans cet état de constante mobilisation.

    L’Algérie venait de sortir du joug du colonialisme et ses enfants avaient soif de l’apprentissage et du savoir. N’est-ce pas qu’une grande majorité des enfants de l’indépendance ont été auréolés de grands diplômes d’enseignants, d’ingénieurs, de médecins et de docteurs universitaires issus de familles rurales et totalement analphabètes ? Toutes les compétences algériennes qui font le bonheur des hôpitaux et des universités à l’étranger ne datent-elles pas pour leur grande majorité de cette période bénie ? N’était-ce pas un miracle cette extraordinaire progression ? Passer du néant à cette sensationnelle situation en un laps de temps.

    Est-ce que les étudiants tardaient à l’époque de reprendre le chemin de l’université que vers la fin d’octobre après avoir avalé le mouton de l’aïd sans qu’ils soient traduits en conseil de discipline pour être expulsés après avoir au moins raté le quart du volume horaire des enseignements semestriels sans que l’on crie au scandale ? Sauf en médecine où l’on dispose des étudiants les plus brillants et disciplinés principalement par la branche qui donne de meilleurs atouts pour l’avenir.

    Est-ce qu’il serait possible pour un enseignant universitaire d’aujourd’hui de noter par un zéro absolu en devoir surveillé un tiers d’une section d’étudiants en physique de première ou de seconde année du cycle des sciences exactes à l’instar de chez Monsieur Bernard Held en physique atomique et nucléaire à l’université d’Oran sans qu’il soit menacé d’être renvoyé ou accusé de blocage des étudiants par l’administration d’aujourd’hui ? Pourtant Monsieur Held ne tolérait jamais qu’un étudiant entre en salle après avoir fermé derrière soi la porte d’entrée de l’amphithéâtre, c’était un silence de mosquée lorsque le cours débutait à midi. Le repas était automatiquement sacrifié sans que l’on rouspétait ou revendiquait le changement d’emploi du temps dont on n’avait d’ailleurs aucun droit de regard. Est-ce que les étudiants d’alors qui étaient parmi les plus lumineux de l’époque en mathématiques oseraient-ils de remettre en question leurs notes si ce n’est de se remettre à travailler davantage ? On ne demandait jamais à consulter nos copies sauf si l’enseignant décidait de nous les montrer dans l’objectif de nous dévoiler nos lacunes. Alors oser demander un point supplémentaire à son enseignant était senti comme une véritable hérésie ou un blasphème qui ne passait absolument par votre esprit. Par ailleurs, on ne signait aucune pétition pour la remettre au doyen et partir avant les fêtes de l’aïd sans que l’on nous donnait une autorisation officielle, prétextant un manque de moyens de transport à ne rien avoir avec ceux des années 70 à 80 où c’était un parcours du combattant.

    Plus les examens se rapprochaient et plus on redoublait d’effort à réviser. On remplaçait le dîner en resto U par une simple omelette ingurgité à la va-vite pour ensuite veiller tard le soir grâce à une tasse de café noir et être debout tôt le matin identiquement à un soldat en mission recommandé. Si tu ne travailles pas bien à un devoir surveillé, tu n’as droit à aucun examen de rattrapage ni de système de compensation. C’était le quitte ou double à prendre ou à laisser. On n’arrêtait pas de trembler avant la distribution des sujets le considérant comme étant le plus décisif de son parcours d’études. L’ami Abdelkader Kenniche ne cessait de supplier son camarade Khaled, qui s’assoyait à l’examen sur une table plus basse que lui, de cesser de vibrer sinon il allait lui-même, par son influence à distance, entrer en résonance par la transmission de l’inévitable crainte en tremblant de tout son corps ! Ce fût un temps où les études étaient la chose la plus importante, un visa nécessaire et indispensable pour réussir dans la vie.

    Il n’y avait ni téléphone portable, ni kit-mains, ni Bluetooth, ni le copier-coller pour leurrer. A la moindre fraude, te voilà expulsé de la salle en sortant tête baissée avec un zéro à la clé et une traduction en conseil de discipline sans aucun moyen de recours de reconsidérer les mesures prises à votre encontre où vous pouvez risquer l’exclusion de l’année ou encore plus pire sans aucun recours ni circonstances atténuantes ni encore moins une minime intervention. Ni grèves des étudiants, ni influence du directeur et de ses adjoints, ni pression de là-haut ni message des autorités, ne venaient déstabiliser les décisions indélébiles prises en toute âme et conscience selon la réglementation en vigueur et en toute liberté.

    Actuellement, vous risquez l’arrêt et la barricade des entrées avec des portes cadenassées de toute l’université sans que les autorités n’interviennent pour mettre de l’ordre et de la discipline en faisant respecter la loi. Touche pas au désordre ! Il ne faut pas être la cause de l’effet de la boule de neige qui peut prendre forme à n’importe quel instant surtout si nous sommes à portée de mains des élections. Il faut attendre que les instructions atterrissent d’en haut ! Quand on ouvre des petites brèches, elles s’ouvrent continuellement en devenant des boulevards où tout le monde s’y engouffre à satiété. Le calice jusqu’à la lie a été bu ces derniers temps où on permet aux fraudeurs à la dernière session du baccalauréat cuvée 2013 d’avoir gain de cause après avoir revendiqué sans aucune pudeur que leurs sanctions soient revues à la baisse, en les épongeant telles les dettes financières publiques et privées ! Dîtes-moi S’il vous plait, mes chers lecteurs, qu’est-ce qu’on encourage à travers ces nouvelles dérives ?

    Les valeurs ne se sont-elles pas malheureusement inversées ? Après trente années d’une carrière où vous assistez chaque jour sans résistance à une tendance vers le bas. Vos étudiants de l’année 1983 ne ressemblent en aucune manière, ni de près ni de loin, à ceux de 30 années plus tard. Pourtant, vous n’avez pas changé d’un iota si ce n’est l’expérience en plus doublée de la dégringolade en sus. Malgré cela, vous vous sentez être le centre de l’embarras si vous ne changerez point dans vos jugements. Vous vous sentez être le dernier maillon de la chaîne qui résiste tant bien que mal à ce déluge qui est en train de tout détruire sur son passage. Tous les responsables vous regardent de travers, identiquement au dernier gardien du temple. Tôt ou tard, vous subissez le même sort que vos prédécesseurs. Le bulldozer va indéniablement écraser tout sur son passage.

    Lorsque des étudiants d’aujourd’hui veulent imposer le choix les enseignants qui leur dispenseraient les cours de leurs cursus en recherchant par là à obtenir par tous les moyens le diplôme que le savoir et la connaissance, vous vous soupirez en souhaitant votre retraite anticipée. Peu importe les méthodes, l’important c’est le papier qui ouvre grandement la voie aux carences relevées. N’est-il pas réel que toutes les structures de l’état en souffrent péniblement de la formation bâclée. Si vous remettez un zéro sur une copie d’examen, vous êtes remis à l’ordre mais si c’était un 20/20, tous les responsables vous regardent du bon œil car vous leur évitez les réprimandes du supérieur hiérarchique et d’une pierre deux coups avec le poste in-extrémis sauvé. Tu te dis : où va le pays comme certains ne cessent de le hurler sans que les consciences soient en mesure d’être écoutées car leurs voix sont écrasées et rendues inaudibles par le brouhaha de la médiocrité. De nombreux enseignants ont abandonné la lutte et ont jeté depuis longtemps l’éponge pour ne se consacrer qu’à leur carrière et à leur butin. Ils ne soucient guère de ce qu’il adviendra. Par leur silence, ils sont devenus l’allié par excellence de ce système.

    Faut-il condamner ces étudiants ? Non ! C’est tout ce système, en particulier, qui est à proscrire en voulant faire de l’école et de l’université qu’une grande garderie, assistée mais éloignée de tous les enjeux et en marge de tous les défis qui attendent le pays. Entre la qualité d’hier et la quantité d’aujourd’hui, il faut faire le choix en associant les deux. Le populisme et la démagogie ne riment à rien et n’ont aucun avenir sauf, tôt ou tard, que le mur infranchissable à rencontrer.

  • Un temps de vivre et un temps de mourir

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    De notre passé, Il nous reste encore des souvenirs que nous ne nous lasserons pas d’évoquer leur temps. Des souvenirs qui ne sont comme ceux qu’on se raconte au coin du feu d’un soir. Mais si de l’ordinaire ils sortent, ils oscillent entre l’ennui ,la tristesse, et le regret, qu’ il arrive que leurs images nous replongent momentanément dans un état nostalgique.

    Un morceau de musique m’a rappelé un souvenir. Un souvenir qui fut il aussi lointain que j’en ai pensé aussi à n’en parler et à m’en référer qu’au passé de son temps. Ce temps d'il y a cinquante ans, et si ce n’est moins pour les uns c’est bien plus pour d’autres, c’étaient pour nous autres les années soixante de notre siècle dernier. Un temps insouciant où nous étions les jeunes acteurs de notre époque.
    L’histoire de ce souvenir que toute vécue dans son temps n’est ni tirée d’une affabulation, ni ne donne de morale.
    Elle est loin d’être dite en ésopique, ni l’écrit, ni le parler de son récit ne sont d’une rime équivoque. qu’à nulle autre, elle est égale. Pour tout ce que j’ai eu à vous dire elle me rappelle simplement des souvenirs. Le souvenir d’un temps de vie que j’ai vu et vécu en jeunesse.
    Aussi sans me fourvoyer allégrement que même au risque d’être trop nostalgique je ne pourrais trop m’hasarder à ouvrir ce tiroir caché avec ces souvenirs. Des souvenirs, que je cache en moi et queje ne saurais aussi être plus beau parleur même si l’on dit l’entente est au diseur. Mais Souvenons-nous d’abord de ce temps…

    Ces années passées qui peuvent nous être émotionnelles à chaque recoin, à tout endroit tout autour de nous qui nous parait encore familier ; il nous renvoi incessamment à notre passé. Un passé que l’on sait perdu à jamais, mais que l’on revisite encore et encore une fois même si ça se prolonge parfois dans nos pensées. QU’à chacun un sourire ou une larme viendront traduire en eux mêmes des moments à qui ces souvenirs reviennent.
    Et ce qui fut passé se recompose dans le présent pour nous comme l’apaisement éphémère qui rappellent néanmoins comment fut l’histoire d’un temps révolu . Et c’est à celui qui sait verser des larmes nostalgiques qui sait au mieux se refugier dans sa mémoire .Une mémoire qui ne saurait être uniquement négative qu’elle ne peut aussi lui indiquer une autre humeur..Au plaisir des souvenirs que malgré les ’années passées elles lui restent encore comme souvenir d’une époque inouïe.
    Ce temps nous l’avions passé au rythme et temps des Nights in White Satin ,Black is Black ,Keep on Running .Et que Bien d’ autres mélodies aussi et variétés faisaient danser nos têtes jusqu’à faire courir nos rêves dans l’imagination qu’un monde était en paix et vivait dans la joie . Et C’était là le temps de la belle époque, la plus belle de nos années tendres ,. L’âge d’or de ceux des plus de soixante, ceux qui laissent maintenant place à d’autres aussi un temps d’aimer et un temps de mourir tout comme eux .. Ce temps Qu’il suffisait pour nous à l’époque de nos moins de 20 ans d’avoir à chercher un coin pour simplement être confortablement assis dans le noir voir un autre monde en arc en ciel qui nous emporte au-delà du réel et de l’imagination et crier nos fureurs de vivre .

    Le raconter dans notre temps c’est dire qu’on avait bien un president à nous tous qui s’appelait le President Rosko le plus beau l’homme qui marche sur l’eau . Ce temps où la chaine 3 n’enviait à rien à Europe 1 avec ses Salut les copains ,RMC , RTL avec son president Rosko Mais Ainsi va cette vie qu’on ne pouvait contredire et aller à notre façon maintenant
    Ce fût un temps que les moins de 60 ans n’ont pas connu ! Ils n’en connaîtront sans doute jamais de pareil ! Et que nous ne pourrons leur dire aujourd' hui que dommage ,c’est bien dommage que nous aussi savions nager dans le passé et que nous n’avions jamais tenter l’aventure en haute mer.
    Et de ce que Je me souviens encore …
    C’est Un autre fait d’évènement qui nous a marqué aussi nous autres enfants et adolescents de cette génération, c’était au temps de ces petites montres mécaniques OMEGA. On s’émerveillait de les regarder sur un catalogue qu’on récupère de la poste après en avoir fait l’envoi de sa commande outre mer . l’attente sera jusqu’à l’apparition du facteur qui nous connait par nos prénoms Qu’il fallait ensuite bien choisir notre montre ronde ou carrée pour qu’elle soit bien vue au poignet et qu’après avoir fait le choix et envoyer la commande il est difficile de la payer par la suite.
    Et C’est en Ce temps là dans ces années soixante , qu’il fut dans un beau petit patelin qui donnait l’image à tout venant en passage que toute sa population vivante est préoccupée dans une telle ou telle besogne spécifique d’un quotidien .Les coups de la grande horloge nous en disaient leur dictum quand est ce dormir le soir et quand est ce se lever de bon matin. On voit ainsi l’épicier qui en ouvrant son magasin n’en oublie jamais de balayer sa devanture et de nettoyer ensuite sa pancarte fixée à la porte qui dit « pas de crédit », tout comme le boulanger qui veille qu’on ne lui touche surtout pas à sa marchandise qui n’est même pas étalée sur son comptoir .Le forgeron lui , aussi avide à son enclume se tracasse à donner des coups de marteau à la faucille et au fer à cheval du mulet pour que Le mulet et son maitre soient au champ, Le laitier et le boucher tous deux en blancs vêtus comme infirmiers bien matinaux sont les plus accueillants à leur clientèle. Le laitier a toujours quelque chose à vous proposer de prendre si ce n’est le lait c’est le beurre de bonne qualité. Le boucher vous dira essayer de passer après il y a une patte de veau pour vous qui vous attend.
    Mais Où l’on voit en ce temps que seul le coiffeur du village au seuil de sa loge en tablier noir,un peigne à sa pochette se tourne les pouces attendant un lendemain opportun. que toute une jeunesse en veut garder la crinière de sa chevelure au vent plutôt que de la tondre. Mais il en sera heureux des fois de soigner à chacun ces rouflaquettes qu’on portait sur chaque coté de la joue.
    C’était le temps des cheveux longs et des chemises à fleurs.
    Et bien heureux qui comme Antoine disait que je les garde non pas pour me faire remarquer et que Non pour me faire beau mais parce que ça me plait . Ce qui enchaina d’autres à lui répliquer que les épris de liberté s’ils venaient à être ressusciter en seraient étonnés que pour changer le monde il suffit de chanter et de regarder le ciel pour dire sous quelle étoile suis-je né pour être dans ce temps où les Coups font mal si on ne coure pas plus vite pour avoir une fille et aller Siffler sur une Colline loin d’un Scandale de Famille et crier en plus Noire c’est Noir qu’ il n’y a plus d’espoir la Poupée dit toujours Non même si elle bien Belle pour Aller Danser et que vous les copains je ne vous oublierai jamais incha allah .
    ET c’est dans ce temps que les garçons se faisaient beaux avec des rouflaquettes de chaque coté d’une joue du visage et leurs chevelures aux épaules . il suffisait aussi d’avoir Un paquet d’afras ou safy qui ne manqua pas d’être voyant à la main et que bien d’autres préfèrent la boite à chiquer « Benchicou» plutot plus discrete quand on se voit devant le père à sentir l’haleine incommodante du tabac plus que l’halitose.
    Et dans ce temps on voyait que toutes les filles à leurs jeunes âge ne seront libres de la petite corvée de maison pour jouer de la corde qu’après avoir balayer le seuil de la porte , la cour de la maison qu’apres avoir puiser l’eau de la fontaine proche .
    C’était Un temps où il était rare en dehors de l’école de croiser une fille seule pas loin de chez elle
    Et c’est dans ce village qu’ il y avait une fontaine où toutes les filles qui connaissait l’histoire de Mary Lou voulaient être comme elle.
    Et il y avait une fille que Tellement fétiche qu’on ne peut pas la voir sans lui parler ; se cachant à tout regard étranger. Tous les matins un sceau en bois à la main elle se rendait à la fontaine proche avec l’immense plaisir de jouer seule avec l’eau bien confiante de ne rencontrer personne aux alentours.
    Or, un matin qu’elle était là, tranquillement les pieds dans l’eau de la source, arrive au loin un garçon. Sa frimousse fraiche parait facétieuse ., marchant allégrement tout heureux de décrasser de bon matin ses poumons à l’ air limpide . Un jouet à l’époque dite harmonica lui remplissait sa tendre bouche et ses lèvres .il chantait Tantôt triste tantôt gai à qui veut l’entendre sur sa route. Un air mélodique de la poupée qui fait non sortait de son harmonica . Et le garçon dans l’ air mélodique chanté ne disait que ce qu’il voyait de plus merveilleux et qui brille au firmament. De la musique des paroles qui faisaient le hit parade des radios EUROPE 1 RADIO Luxembourg MONTE CARLO .
    Tout à coup,il s’arrêta , son regard se figea. Devant lui Il venait d'apercevoir une belle jeune fille avec son sceau à eau
    Le son de sa melodique harmonica s’arrêta,il n’avait plus de souffle que ses lèvres . Il s’approcha un peu plus et s’adressa à la jeune fille :
    Bonjour, murmura t-il à la jeune fille.

    -Bonjour, lui répondit la fille
    Le garçon lui dira
    « jeune fille , je viens de loin mais pas loin d’ici mon chemin m’a conduit jusqu’à vous et à votre source ,je ne cherche qu’à étancher ma soif puis continuer ma route ,. Est-ce que vous ne pourriez pas me donner un peu d’eau de votre sceau ? elle a pensé que ce garçon lui demandait juste jusqu’où s’arrêtait ce chemin Elle se retourna pour lui dire en lui montrant du doigt : « votre chemin vous mène vers là-bas. »
    Le jeune homme insista encore en avançant ses pas.
    jeune fille si vous me donniez à boire , croyez moi je vous chanterai une belle chanson »
    Le voyant s’approcher la jeune fille prit ses devants et cacha en surcroit son visage comme le font à l’époque toutes les filles à tout étranger
    Ne fuyez pas de si tôt. Sans votre eau Ecoutez-au moins ma belle chanson ! C’est l’histoire toute simple d’une poupée qui fait non
    La fille qui connaissait le refrain dira Au revoir jeune garçon Tu es passée devant moi un jour de soleil J’ai regardé tes grands yeux bruns Croix moi que nous ne serions jamais ensemble
    Le garçon lui dira au revoir douce jeune fille J’ai bien vu ton visage ,entendu ta voix J’ai pensé que je t’avais jamais vue avant C’est tout ce que je devais voir pour te dire.
    Sans avoir bu de l’eau de cette fontaine , Il prit son jouet d’ harmonica entre les mains et commença à chanter un air de la poupée qui fait non, tout en continuant son chemin …
    Il parait même que Cupidon s’en est bien outré ce jour.
    Mon histoire de souvenirs pour ce temps s’arrêtera là, mais le garçon retourna un jour bien des années après pour rencontrer encore une fois la fille mais la fontaine avec son eau avait bien disparu du lieu à jamais ,pour toujours ….

  • Récital Lyrique à l’Opéra d’Alger le 16 Janvier

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    La soprano algérienne Fairouz Oudjida  se produira  le mardi 16 janvier à l’Opéra d’Alger en un récital unique où elle revisitera les classiques de la musique occidentale et berbéro-arabe.

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    Vivant au Canada depuis 2010, la Soprano Fairouz Oudjida s’est produite il y a un peu plus d’une année au Palais de la culture d’Alger dans le cadre des Journées scientifiques et culturelles de la diaspora algérienne du Canada.  Mais « c’est l’opéra d’Alger qui convient à une Soprano comme elle », souligne sa productrice Sara Nacer de SN Production.  Depuis cette date, le focus a été mis sur l’institution culturelle inaugurée en octobre 2016 et baptisée du nom de l’ancien président du Conseil  constitutionnel Boualem Bessaïh - un don de la Chine à l’Algérie d’une valeur de 36 millions de dollars américains.

    Elle a été invitée par le Wali d’Alger qui l’a découverte lors de sa visite en juin dernier à Montréal. « Quand le wali d’Alger était à Montréal [12e Congrès mondial Metropolis, NDLR], on avait discuté des possibilités d’échange et de coopération entre la wilaya et la diaspora.  Il y avait un côté artistique. Nous lui avons parlé d’une artiste dont le rêve est de se produire à l’Opéra d’Alger. Il a été tout de suite favorable », rappelle Abdelghani Cheriaf, le Consul d’Algérie à Montréal.

    La Soprano qui a passé toute son enfance à Hassi Messaoud dans le sud algérien où travaillait son père, a préparé un programme qui ravira les oreilles les plus exigeantes.

    Elle va revenir sur l’ensemble de sa carrière en commençant par son répertoire classique (l’école italienne, russe…).  « C’est en artiste universelle qu’elle se produira à Alger », explique sa productrice.

    D’ailleurs le récital devrait démarrer très fort avec un air de l’opéra Tosca que peu de Sopranos sont capables d’y toucher. 

    La deuxième partie du récital ira puiser dans le patrimoine arabe et berbère.  Des choix conscients puisque la soprano revendique toutes ces cultures.  Beaucoup se rappellent sa reprise magistrale de la chanson Ssendu  de Idir qui vient de se produire à Alger dans un concert mémorable après 39 ans d’absence.  Elle partage avec lui « un amour incroyable du pays », souligne son entourage.

    Fairouz Oudjida reprendra aussi une partie de son récital Fairouz chante Fairouz donné à Montréal en octobre dernier dans le cadre du Festival du monde arabe. Elle y a rendu un hommage à la diva libanaise.

    Elle sera accompagnée du pianiste canadien Dominic Boulianne.  Lauréat du  Prix du Conservatoire de musique de Montréal, il a l’habitude d’accompagner les stars québécoises du chant lyrique comme Nathalie Choquette et Marie-Josée Lord. Il a travaillé aussi avec le Maestro Kent Nagano à l’Orchestre symphonique de Montréal.
    Fairouz Oudjida a fait ses preuves avant son arrivée au Canada. Elle a été la soliste de l’Orchestre symphonique national (Algérie) pendant plusieurs années. Elle a parfait sa culture musicale à Milan (Italie), entre autres. Elle obtient le prix du Président de la République pour les jeunes talents.
    En 2015, c’est la fondation Club Avenir, un organisme qui promeut l’excellence dans la diaspora algérienne du Canada, qui lui décerner un prix d’excellence.
    Mais la meilleure reconnaissance, dit-on, vient des pairs. Et c’est en ces mots fort élogieux que la décrit Martin Dubé, chef de chant à la Julliard School of Music de New York et à l’Opéra de Philadelphie : « La soprano Fairouz Oudjida a une voix riche, ronde et pleine. Elle a un charme, une grâce et un timbre des plus chauds nous rappelant les grandes chanteuses italiennes. Émotions et plaisirs seront au rendez-vous dès les premières notes de Fairouz. ».

  • Tout commence par un rêve

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      Tout commence par un rêve

     

    Targit est une adaptation de la chanson "Scarborough Fair"

    Désolé pour ceux qui ne comprennent pas le kabyle, ils apprécieront peut-être la musique.

     

     

  • LA FABULEUSE LÉGENDE DU ROCHER DE LA FOURMI (GOURAYA)

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    Ah ! Comme il est doux de revivre le temps de ces grand- mères qui furent le maillon fort de la chaîne familiale, ces bibliothèques, virtuelles, ambulantes qui véhiculaient tout un patrimoine culturel, sans livre aucun, que par des narrations qui constituaient, alors, un moyen cognitif avéré très concluant.

    Nous devons vouer à ces actrices principales le grand respect pour le rôle prépondérant qu'elles avaient joué pour perpétuer, tout au long des siècles lointains, nos valeurs immatérielles, nos rites, nos légendes nos fables et nos contes qu'elles narraient aux enfants, aux lits, avant de dormir...à ces actrices que nous devons réhabiliter, nous décernons des médailles de grand mérite.

    Parmi ces contes miraculés que peu de gens connaissent, je vous raconte la fabuleuse histoire du rocher de la fourmi de Gouraya (près de Cherchell), que les grands-mères de la région appellent "Tokeith intiche " intonation berbère.

    Cet îlot, situé à près de 3 km du rivage du lieudit "Sidi Braham Khouas " à la sortie Ouest de Gouraya, faisait partie intégrante de la terre ferme et faisait falaise limitrophe à la mer, selon le conte.
    Sur cette terre fertile aux vergers, forets et prairies, exubérants ; prospéraient divers arbres fruitiers et là paissaient allègrement le bétail des autochtones .Une vieille et méchante bergère, habituée des lieux, se rendait depuis belle lurette avec son troupeau pour passer toute la journée sans se rendre compte du temps qui passait, tellement il faisait bon y être ; oubliant souvent de prendre ses repas.

    Un jour en allant paître son troupeau, elle décida de ne prendre avec elle que quelques noix, tellement le lieu abondait de fruits de bois où myrtilles, mûres framboises etc...Faisaient son bonheur.
    Voulant consommer ses noix, la vieille mégère se servit d'une pierre pour les casser sur un rocher à proximité duquel se trouvait une fourmilière .Après quelques coups de pierre, la reine des fourmis sortit du nid pour signifier à la bergère qu'elle venait de tuer quelques fourmis effrayant, du même, toute la colonie.

    Sensible et susceptible à la remarque, la bergère s'opiniâtrait à casser ses noix faisant ainsi abstraction aux doléances de reine fourmi. Cette dernière, désespérée, n’a trouvé d'issue que la voie du Ciel, ainsi elle invoqua Dieu pour que justice soit faite.

    Au prochain coup de pierre ,le rocher se fissura et Dieu fit jaillir un immense jet d'eau qui entraîna la méchante bergère, comme par une crue, vers la mer .Alertés ,les fourmis et le troupeau quittèrent les lieux; envahis puis engloutis par le déluge ne laissant que le rocher apparaître en guise de leçon de morale ,d'hyperbole ... que nos grands-mères s'efforçaient d'inculquer à leurs générations naissantes.

    Jadis, toutes les leçons et les enseignements qui régentent la morale, la raison et le noble caractère étaient véhiculés par le biais de sages narrateurs qui faisaient office de grandes écoles.

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  • Le paradis des cèdres

    D’après un texte de Boualem Sansal, un natif de Theniet El Haad.

    Dans les monts boisés de l’Ouarsenis dressés comme une cathédrale au cœur de l’Atlas Tellien, cette épine dorsale qui traverse le Maghreb d’est en ouest, et fait frontière entre le nord qui va se jeter mollement dans la mer et le sud qui s’enfonce dans le désert, se trouve un village ayant pour nom Theniet-el-Haâd. C’est mon village natal. Il s’est toujours appelé ainsi, il était trop petit, pauvre et isolé, pour que les conquérants venus d’orient ou d’occident se fatiguent à le prendre et à le baptiser selon leurs coutumes.

    Si haut placé dans la montagne, niché dans son immense forêt de vénérables et majestueux cèdres, Theniet est resté lui-même et jamais la solitude ne lui a pesé. Il n’y avait pas de raison, il était au paradis des cèdres. Les étrangers s’y sont installés et il en est qui sont venus de loin, étaient les ardents défenseurs de sa quiétude. Theniet a réussi ce que la vielle sagesse du monde recommande depuis les origines : vivre caché pour être heureux. Et ainsi, ou qu’ils soient dans le monde, ses enfants vivent-ils dans la plus parfaite discrétion……Te 1

    ……On ne connait pas d’histoires à ce village sinon celles qu’il s’est inventé lui-même. Et elles sont merveilleuses, ce sont des histoires de montagnards et d’hommes des bois, tous un peu chamans, druides sur les bords. Derrière les apparences immuables, il y a le mystère et toutes les résonnances que les bruissements et les silences, les lumières et les ombres, les odeurs et les respirations, les pensées et les images entretiennent quand le temps n’obéit qu’à son rythme et que le ciel veille sur la sérénité du monde.

    La route qui y mène n’a jamais été qu’une sente et personne n’a cru devoir jamais lui imposer un chemin. Elle s’est faite toute seule, allant par-ci par-là longer un précipice ,contourner un éboulis, affronter un raidillon ,bifurquer pour aller visiter une chênaie hébergée depuis un bon millénaire par nos amis les cèdres ou s’abreuver à une source qui coule d’une vieille blessure faite par la foudre dans le mur de granit. Parfois, comme si elle s’était oubliée dans ses pensées ou simplement par jeu, elle tourne autour d’un pic en forme de bétyle géant ,et pas un n’a tenté de la sortir de ce cercle. On la suit et on reprend son chemin au point d’entrée dans la ronde. Tout cela coûte du temps mais le temps n’avait pas d’importance.et puis l’air est si pur que la fatigue est un plaisir recherché. Arrivé au village, la route se ramifie en rues ruelles jusqu’à la dernière demeure .Au-delà on avance comme on peut. On va errer dans sa foret, chasser, ramasser du bois, des glands des caroubes, des champignons, point n’est besoin de route pour cela. L’essentiel est de revenir avant le coucher du soleil et le réveil des habitants de la forêt. On ne les craint pas, sauf les loups et les esprits malins, mais les choses étaient ainsi réglées depuis longtemps, à nous le jour, à eux la nuit .Au crépuscule et à l’aube naissante, il advenait parfois d’étranges rencontres mais nul n’en est mort. Au contraire ça mettait de la vie dans la conversation et donnait à rêver aux enfants que nous étions.Teu 1

    Maupassant qui nous a rendu visite en 1889 a écrit »Ce qui m’a laissé au cœur les plus chers souvenirs ;Ce sont les marches de l’après-midi le long des chemins boisés d’où l’on domine un immense pays onduleux et doux, depuis la mer bleuâtre jusqu’à la chaine de l’Ouarsenis qui porte sur ses faîtes la foret des cèdres de Theniet-el Haâd »Teut 2

    Massif de L'Ouarsenis - Algérie - L'Ouarsenis (arabe: الونشريس El'Ouanchariss, berbère Warsnis ) signifie « rien de plus haut » en berbère, est un massif de montagnes du nord-ouest de l'Algérie.il culmine au pic Sidi Amar (1 985 m) près de Bordj Bou Naama, à 30 km à l’ouest de Theniet El Haad.P 1

    La forêt des Cèdres de Theniet El Haad avec notre majestueux et seigneurial Kef Sidi Amar dans le back ground.

  • La Légende de Sidi Ali Embarek

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    Un riche Arabe, nommé Ismaïl, prit à son service un pauvre homme nommé Ali. L’Arabe possédait des champs superbes aux environs de Koléa, et c’est là qu’il envoya son serviteur Ali, pour labourer, semer et récolter.

    Dès que le serviteur eut la garde des champs, les produits doublèrent, et cependant partout l’on disait qu’Ali le fellah passait tout son temps à prier et ne s’occupait ni de semer, ni de labourer, ni de récolter. Le bruit en arriva aux oreilles d’Ismaïl l’avare. Un beau matin, le riche propriétaire quitta sa demeure et se dirigea vers ses champs. Les bœufs sans conducteurs traçaient leurs sillons, et de petites mésanges volant derrière eux, répandaient le grain de la semaille. Plus loin, sur des broussailles en feu cuisait le repas d’Ali.

    Le serviteur, couché sur le côté droit et cueillant des fleurs, priait à haute voix, tandis que des perdrix en foule peignaient la houppe de son bonnet. Etonné de ces merveilles, Ismaïl se jeta aux pieds de son serviteur et lui dit : « Ali le Fellah, sois béni entre tous, Prends tous mes biens, je te les donne, car il n’est pas juste qu’un Ouali tel que toi soit sans fortune. »

    Le saint marabout refusa d’abord, mais sur les instances de son maître Ismaïl, il finit par accepter les richesses qu’on lui offrait. Sidi Ali Embarek (le Béni) augmenta encore plus que par le passé la production de ses champs. La nouvelle en parvint au Dey d’Alger. Lorsque le mois de l’achoura fut arrivé, le Dey envoya les receveurs d’impôts à Koléa, trouver le riche Ali, qui, eut beau se réclamer de son titre de marabout, dut se résigner à payer la dîme.

    « Puisqu’il en est ainsi, dit Sidi Ali Embarek, prends mes meilleurs chameaux pour transporter l’impôt. » Les receveurs rentrèrent à Alger avec les chameaux et se rendirent aux magasins du Dey. Mais aussitôt, des flammes sortirent de la bouche des animaux du saint et inondèrent les magasins. Partout où ils furent conduits, les chameaux mirent tout en feu. On dut les reconduire au saint marabout auquel le Dey fit faire toutes sortes d’excuses.

    Depuis ce temps, Koléa fut exempté d’impôts. Une femme de Koléa vint un jour trouver le marabout : « Mon fils unique, dit-elle, a été pris par les Espagnols qui l’ont emmené et fait prisonnier. Ne peux-tu point, par tes prières, le faire revenir ?
    - Ton fils est-il respectueux ?
    - Oui, il m’aime et m’honore.
    - Alors, retourne chez toi ; demain ton fils te sera rendu. »

    En effet, le jour suivant, le prisonnier fut tout étonné de se retrouver en Afrique, dans son pays natal, sans pouvoir dire comment il était revenu d’Espagne. Quand Sidi Ali Embarek fut sur le point de mourir, il dit aux gens de Koléa : « Soyez généreux et charitables ; secourez vos frères dans le besoin. Sinon, le lion noir viendra la nuit rôder autour de vos demeures ».

    Une koubba fut élevée sur les restes du saint Ouali et l’on enterra tout autour ses enfants. Un tremblement de terre qui survint détruisit le pourtour de la chapelle, mais respecta la coupole et les tombeaux. Quand les gens de Koléa oublient la recommandation dernière du marabout, le saint, sous la forme d’un énorme lion noir, se montre aux alentours de la ville épouvantant les environs de ses rugissements terribles.

     

    Cette légende a été rapportée par V. Bérard dans ses Poèmes Algériens.

  • Les enfants de la Casbah

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    Spécialement pour mon amie Meskellil qui entre autres amies et amis occupe une place à part...

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