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Articles de algermiliana

  • C’était hier…

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    On se rappelle encore de ce temps aussi loin. Que de beaux et bons souvenirs qui reviennent lorsqu’ on se rencontre après une absence et qu’on se remet à raconter et à évoquer ce bon vieux temps de notre enfance. Des Souvenirs qui restent cachés dans un coin de notre mémoire mais qui provoquent en nous cette sensation douce, amère de la nostalgie. De cette époque, ses images d’une vie écoulée d’un lieu quelconque ou habituel sont restées toujours en noir et blanc pour les dire et à redire entre nous sans lassitude de ce temps de notre passé.

    Djendel

    Une enfance dont on se rappellera toujours ses sentiments de désillusion et de ravissement, comment on l’avait passée dans un lieu dit avec ses recoins et quartiers comme partout ailleurs. Pour nous l’endroit était tout choisi, et c’est là où en groupe on se regroupe habituellement. Chaque’ endroit avait une appellation propre à son environnement. Pour se distinguer de quartiers en quartier il y avait S’habe Dardara, S’habe Sidi bouchaala, S’hab el fana, S’hab la cave, S’hab lanixe (annexe), S’hab Ettarcha (Sourde). Beaucoup de nouveaux venus au village qui habitent n’en connaissent pas pourquoi cette appellation du quartier « Ettarcha». Un jour alors que j’étais devant notre ancienne demeure, à ce hasard de m’être trouvé là, il y avait un groupe de jeunes qui se chamaillaient entre eux devant moi, chacun avait sa version bien différente de la réalité sur l’appellation « ettarcha », quelqu’un parmi eux m’a vu et reconnu est venu vers moi pour dire puisque je suis ancien du coin si je connaissais la signification du mot « ettarcha » pour ce quartier. J’ai commencé à leur dire que son histoire vient de ce temps où la femme d’un colon dont son nom est Marouby habitait le coin je leur ai montré sa maison qui était tout prés. C’était un riche propriétaire terrien. Tout près il avait construit un grand abreuvoir à trois compartiments pour ses bêtes, un abreuvoir pour les petits veaux et les deux autres pour les vaches et taureaux, une fontaine publique s’y trouvait et coulait à longueur d’année. L’eau était si froide même en été. elle passait par canalisation en fonte sous les eaux du Cheliff qui la refroidissait avant d’arriver au village, tout le voisinage s’approvisionnait de son eau potable. L’eau était gratuite.

    Une autre fois, dans un café pensif une cigarette au bec je regardais le ciel comme si je n’avais jamais vu passer une hirondelle, quelqu’un est venu me dire si je suis du lieu et si je suis ancien du village, il dit qu’il ne m’avait jamais vu dans le coin, il me regarde comme si j’étais un nouveau venu en rajoutant encore que je suis bien un nouveau parmi les nouveaux au village. Je lui ai posé ma question s’il était un ancien aussi au village ou dans ce quartier, il me répond qu’il était bien un ancien et il rajoute le nom de sa famille pour le prouver. Alors je lui ai dit « est ce que tu te rappelles du bassin Marouby dans ce village». Tout Surpris il me repond : Quel bassin ? Au nom de sa famille prononcé je savais que même ses parents ignoraient l’existence des trois abreuvoirs du village, j’ai clos la discussion pour ne pas dire autre chose. L’endroit de ce bassin, était ainsi notre lieu de jeu et de rencontre. Tous les gosses du coin préféraient venir à cet endroit du bassin juste à proximité de notre maison. Notre jeu parfois turbulent avec des cris dérangeait les voisins. La femme du colon ,une vieille grosse dame sortait chaque fois avec un balai à la main pour nous disperser du lieu. Si elle ne balayait pas la devanture de sa porte , on la voyait assise là devant sa porte à tricoter et nous regarder avec colère. Parfois on la voyait injurier un vieux qui dépassait bien les 100ans qui n’était que le grand père de Myster Benharket elle venait jusqu’à lui pour le voir prier et le pousser à quitter les lieux .Il priait continuellement du matin jusqu’à midi, il a fait son pèlerinage à la mecque à pied. A tout temps elle ne voulait le voir prés de chez elle faire sa prière et pour le lui dire il fallait qu’elle attende qu’il finisse sa prière .Chaque fois elle devra attendre, mais à chaque fois elle finira par s’en aller. Le grand –père était très patient ne lui a jamais adressé un mot jusqu’à sa mort. On ne la laissait jamais tranquille avec nos bêtises. Elle ne s’en foutait pas mal de nos cris. Sourde des deux oreilles, elle ne nous entendait pas. De là est venu aux autres quartiers à appeler les gosses de ce coin S’hab Ettarcha. le mot S’hab veut tout dire simplement ‘’les gars ’’.

    Ils ont su et connu quelque chose de notre passé d’ enfance dans cet endroit qui est le leur maintenait. Je crois qu’ils ont été satisfaits de cette vérité qui leur était inconnue à ce jour. Mais bien des choses de notre passé en ce lieu resteront cachées pour eux et ils ne le feront jamais .Les temps ont bien changé pour faire en ce temps ce que nous faisions dans notre temps.
    Pour les groupes de quartier les bagarres n’ont jamais cessé entre eux. soit après une partie de jeu au ballon, soit à la sortie d’école, soit au cours d’une baignade dans l’oued.
    On se rappelle ce temps ,nous qui habitions tout prés de l’école , à l’heure de la rentrée ou sortie des classes quand la cloche vint à sonner , le père ou la mère diront ‘’tiens mais tu es encore là à trainer, la cloche vient de sonner ou bien la mère dira tiens c’est déjà midi la cloche vient de sonner oul koucha mazal ma soukhnetche el kessra ‘(le four n’est pas encore chaud pour la fourrée ), quant à la cloche de l’après midi pour la sortie, elle n’avait pratiquement pas assez d’ importance quand on arrive en retard au gouter mais on arrivait toujours bien après pour jeter notre cartable et ressortir précipitamment dehors au jeu.

    A l ‘époque il n’y avait pas de télévision Et ce n’était que vers les années 60 qu’elle a fait son apparition chez ce colon. Son fils travaillait à la Radio d’Alger. il faisait partie des Radioamateurs de ce temps.il avait élaborer un systeme de reception avec une pylone haute de plus de trente metres. En été ses parents ouvraient la fenêtre toute grande pour un peu d’air frais, ce qui donnait un peu d’espace pour nos yeux à regarder un film. Je me rappelle d’un film cow boy l’acteur était le même que dans le film Samson et Dalida, Victor Mature.En ce temps on connaissait les noms des geants de l'ecran jGary cooper ,john Wayne, James Stewart, Henri Fonda ,yul brunner marlon brando et bien d'autres comme on connait maintenant les noms des footbaleurs de tous les clubs. Le cinéma était notre préoccupation une fois par semaine un dimanche après midi. Des fois on avait de la peine d’attendre jusqu’à l’entre acte pour nous faufiler et entrer. On ne verra que la demi heure qui reste du film.

    Ce temps nous emmenait à haire aussi tout ce qu’une projection nous montrait sur un écran et à nous le présenter comme mauvais et cruel dans un film. On a fini à ne voir les Indiens que comme des sauvages et avoir pitié des yankés qui volaient leurs terres ;à avoir peur des soldats allemands et soldats japonais ,quand on les voyait apparaitre .Même les avions Stuka avaient un son qui nous terrifiait lorsqu’ils faisaient une pique pour attaquer.
    Et ce fut qu’à chacune de nos sorties de la salle de cinéma après une séance qu’on se revoit dans la rue à raconter par détail tout le déroulement du film, à faire des gestes à gesticuler et articuler avec fantaisie les titres des films. Avant le jour »j » de la projection on ne cessera nos allées et retours pour Voir et revoir ces affiches qui vont correspondre avec les scènes des films. Les films qu’on a pu voir en ce temps tels Le passage de Santa -Fe l homme aux colts d’or, jack slade le damné, l’homme de l’ouest , le relais de l’or maudit ;la flèche brisée, la première balle tue, les affameurs,3H10 pour Yuma, le train sifflera trois fois, les sept mercenaires, le dernier train de Gun Hill, Terre sans pardon ,l’homme qui tua liberty valance, rio bravo, le desperado, le vent de la plaine, Pat Garret et Billy le kid ,L’homme traqué .la poursuite infernale la charge heroique seuls sont les indomptables Ali Baba et les 40 voleurs.

    Comme on ne pourra oublier des films qui nous ont marqués pendant une jeunesse Jody et le faon ,l’ile des robinsons , Bonba enfant de la jungle la vallée de la paix. Les mystères de Paris. les films muets avec leurs’ interminable notes de son du piano.
    Quand rien ne va et qu’on a rien pas un sou en poche Pour se payer et avoir une place au ciné, on se voyait courir et courir des fois là et là pour faire des commissions en temps libre afin d’ avoir un douro ou zoudj douro 10 ou 20 frs , c’est aussi dérober et vendre trois ou quatre œufs de la poule pondeuse. que la mère récupère dans la semaine Elle ne s’en doutera jamais en pensant toujours qu’une souris est bien passée pour lui avoir dérobé ses œufs. Elle changera de place et les cachera le mieux qu’elle peut mais cette souris revient toujours pour lui en prendre ces trois ou quatre œufsen fin de semaine. C’était le temps où il n’y avait que le cinéma comme distraction une fois par semaine .Une première séance à 14h pour les petits agés et la 2eme séance à 17h pour les familles les militaires et les grands âgés .Nous autres pour la première séance de la projection on se contentait des films cow boys, films policiers , tels que l’inspecteur aime la bagarre, Eddie Constantine , les films de cap et d’épée les trois mousquetaires.

    Du samedi soir au dimanche et au moment des vacances dans le lieu-dit de nos rencontres on prenait l’ exemple de ce qu’on voyait comme scènes de batailles au cinéma entre peaux rouges et visages pales.
    On avait un terrain ou l’on pouvait jouer et taper sur un ballon .L’endroit n’était guère qu’une petite étendue en pente mais paraissait à nos yeux une vague immensité de terre.

    En dehors des vacances on pouvait aussi jouer différents jeux. Des jeux qui se jouaient dans l’époque de l’année suivant les saisons .Les jeux d’hiver n’était pas comme l’été et les jeux d’automne n’était nullement ceux du printemps. Il y avait la petite balle- la pelote fumée _ gendarme et aux voleurs - indiens et cow boys. la toupie. Sig( 5bâtonnets du laurier) En hiver c’était la chasse aux oiseaux tout prés des champs fraichement labourés. du froid et de la neige on se souciait peu quand il s’agissait de rester à longueur du temps guetter l’oiseau qui va mordre au piège. Le jeu de noyau avec nos sacs que nos mères cousaient . Et puis il y avait ce temps où périodiquement on se donnait à la lecture des illustrés. On se regroupait dans un coin et on se partageait nos bouquins, le jeu de bille – la toupie.et bien d’autres jeux….et quand la saison des vendanges arrive on sentait que les vacances touchaient à leur fin. Que l’école est proche.

    Il y avait tant de vignoble dans la région . les tracteurs et leurs remorques qui égorgeaient de grappes de raisins venaient et revenaient toujours pleins pour jeter leur contenu dans ce grand bassin de la cave afin d’être écrasés.
    Quelques grappes de ces remorques n’iront jamais à ce grand bassin , par un harpon au bout d’un long roseau elles seront happées au passage ; .Mais pour nous il faut bien courir après et éviter en même temps à ce qu’ ’un coup de bâton du gardien sur la remorque ne nous atteint .Bien des fois on sera à courir pour rien derrière un chargement, mais on attendra une autre remorque qui viendra. A Longueur de journée on avait que ça à faire .Mais on devrait surveiller nos alentours si nos parents nous voyaient et surtout nos deux gardes champêtres du village, aux remorques de raisin, chacun tenant Le bruit infernal des trois roues sur le goudron débutait bien tôt au matin il ne finissait qu’à un moment de la sieste quand le soleil tapera bien fort pour reprendre notre jeu l’après- midi.

    Je me rappelle je roulais sur ce genre de "carriole " qu'on faisait avec trois roues de roulement une à l'avant et deux à l'arrière. L’heure indiquait peut être 16h de l'après midi, je descendais lentement quand surgit derrière moi NADAL un colon qui habitait en bordure de cette route; il était très méchant et on le craignait tous il portait toujours ce chapeau de cow boy avec sa calotte haute et de larges bords d’un tex willer..avec sa jeep il m’en voulait depuis un temps .Ors ,un jour pour m »écraser avec ma carriole il arriva tout droit sur moi. Je n'ai eu que le temps de sauter de l’assise de ma carriole. Je l'ai vu faire escalader la roue avant de sa jeep sur ma pauvre trois roues pour la briser, au premier coup. Une fois ,deux fois une troisième fois ,elle résistait encore c’était du bois dur ,même le porte guidon était solide. Aces rebus de planche il a essayé à maintes reprises après elle lui résista toujours .Je le voyais faire la rage au cœur je voulais récupérer ma carriole mais avec la peur au ventre s’il m’attrape . A sa énième tentative je me suis précipité je l'ai retiré. Il m’a vu que j’ai pu la retirer et j'ai pu fuir devant lui emportant mon trésor avec moi . Fou de colère avec sa jeep il me poursuivit mais devant une pente bien dangereuse il ne pouvait aller plus loin ni continuer à descendre encore. De loin je le voyais dans sa jeep et il voyait que dans mes bras ma carriole à trois roues était bien serrée contre moi. Et de loin, on s'est bien dit entre nous " à notre prochaine rencontre". Tout tremblant avec ma peur je crois que j’ai pu rire un peu. A cette prochaine rencontre entre nous je ne savais si c’est lui ou moi qui va rire le dernier.

    Un jour au blog « djendel-lavigerie » je vois alors apparaitre ce nom Nadal qui m’est bien connu. Un nom qui resta dans ma mémoire , que j’ai pas oublié .le nom d’un colon ne s’oublie pas facilement C’était son fils ainée .Dans son message il disait Si quelqu pouvait le rapprocher à une certaine personne de sa connaissance du village où il nait.Je savais que la personne n’habite plus Djendel mais Miliana j’ai pris contact avec lui et il a pu le joindre et venir même voir son école et sa maison .Hélas ,ce jour de sa venue je n’ai pu le rencontrer pour lui raconter ma mésaventure avec son père .Ce jour là , l’almf était l’invitée d’honneur du lycée Ben Boulaid de Batna Ce jour là aussi nous avions perdu moi et Bouzidi Djillali un ami de notre age. Un ami cher à nous Zouaoui Kamel nous avions fait le primaire ensemble jusqu’au lycée Ferroukhi ,de même que nous étions ensemble à faire comme surveillants quelques temps au debut du CEM de Djendel . Ces deux amis que j’ai longtemps côtoyés sur la même table d’un réfectoire, ,à une même table de classe, à un même dortoir ,descendre à pied quand on plus un sou de Miliana à El khemis en empruntant le raccourci et chemin de Zougala bien des années ne sont plus de ce monde.

  • ON NAIT GÉNÉREUX, ON NE LE DEVIENT PAS

     

    « La générosité est un don qui appartient à l'âme. Elle ne dépend pas de ce que vous avez, mais de ce que vous êtes.» Cette citation de Saint Augustin attribuée à tort à d’autres auteurs, empreinte de sagesse, nous rappelle que la générosité est une expression de notre être intérieur, une manifestation de notre nature profonde. La générositéElle nous dit que notre capacité à donner, à partager, à tendre la main aux autres ne dépend pas de notre richesse matérielle, mais de notre richesse spirituelle.

    Lorsque nous explorons les méandres de notre âme, nous découvrons que la générosité réside au cœur de notre être, attendant d'être libérée. Elle se manifeste à travers de petits gestes de gentillesse, des paroles réconfortantes, ou des actions désintéressées. Elle n'attend pas les circonstances idéales ni les ressources abondantes ; elle se révèle dans l'ici et maintenant, dans notre disposition à partager ce que nous avons, qu'il s'agisse de notre temps, de notre amour, ou de notre compassion.

    La générosité transcende les barrières de la possession et de l'avarice. Elle nous apprend que la vraie richesse réside dans notre capacité à donner, à contribuer au bien-être des autres. Elle nous rappelle que, même lorsque nous avons peu sur le plan matériel, nous pouvons toujours offrir un sourire, une main tendue, ou une épaule sur laquelle reposer.

    Cependant, la générosité n'est pas seulement un don envers les autres, elle est aussi un cadeau que nous nous faisons à nous-mêmes. En donnant librement de ce que nous sommes, nous nourrissons notre âme, renforçons notre connexion avec les autres, et trouvons un sens plus profond à notre existence.

    En fin de compte, la générosité est un reflet de notre humanité, une lumière qui brille au plus profond de notre être. Elle nous rappelle que nous sommes tous interconnectés, que notre véritable richesse réside dans notre capacité à offrir et à partager, et que, en fin de compte, c'est ce que nous sommes qui compte vraiment. Que nous soyons riches ou modestes, nous pouvons tous cultiver cette générosité qui émane de l'âme, et ainsi, apporter de la lumière et de la chaleur au monde qui nous entoure.

  • Survivances d'Enfance/ Part 6

     

    C'est au bout d’une vie,que  les signes de vieillissement apparaissent, la vue baisse et la peau prend des rides.² Et vieillir et prendre de l’âge  c’est vraiment quand on commence à perdre le sens de l’humour ou c’est lorsque  parfois à se rappeler  son enfance en regardant autour de soi jouer des gosses étourdis. Dans notre esprit on recherche alors à revoir le passé de  tout ce qui rappelle ce que fut une enfance. De ces souvenirs  enfouis pour chacun  quelques parts, on se dit toujours que leur oubli reste impossible. Des survivances il y en a tellement pour certains qu’on peut se rappeler dans les moindres détails à tels ou tels endroits. qu’on est parfois surpris de redécouvrir l’endroit où l’on a vécu...

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  • Le Corbeau et le Renard

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    Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute………………………….LA FONTAINE.
    En toute chose, il faut considérer la fin…………………………………………….LA FONTAINE.
    Je me sers des animaux pour instruire les hommes………………………….LA FONTAINE.

    Amis du noble site bonjour.

    La fable la plus célèbre de LA FONTAINE est sans conteste celle de maitre corbeau et de maitre renard. A cette époque maitre veut dire monsieur. La FONTAINE se sert des animaux pour instruire les hommes et propose une morale à la fin. La morale que nous propose l’auteur dans la fable que nous partageons avec nos amis dans les colonnes du noble site, est une dénonciation directe de ceux qui acceptent les flatteries, la morale est énoncée par le renard lui-même. Analysant les traits de son époque, LA FONTAINE, à travers la fable en usant du renard et du corbeau a posé le doigt à la fois sur ceux qui adorent qu’on les flatte, qu’on parle d’eux, et bien sur tous les avantages que tirent les flatteurs aux dépends de ceux qui les écoutent. Mes chers amis, si le renard est très rusé faut-il cependant croire que le corbeau est débile ou un dupe incapable de flairer le piège tendu par le renard? Nous allons vous le montrer tout à l’heure. Des études scientifiques ont confirmé que le corbeau est un animal très très très intelligent ! Il figure parmi les animaux les plus intelligents du monde ! La fontaine serait-il trompé sur le compte de cet animal qui est loin d’être une proie facile devant tant de flatterie ? Mes chers amis lisons ensemble la fable avant de passer à la vision d’une extraordinaire expérience qui nous révèlera que le corbeau est loin d’être dupe, ceci d’une part et d’autre part pourquoi le corbeau est-il considéré comme étant maitre (enseignant) de l’humanité ? La sourate el meida à travers les versets 27 à 33 retrace alors l’exécution du premier crime commis, l lorsque poussé par une jalousie aveugle, Quabile (Caen) tua son frère habile (Abel) mais que vient faire le corbeau dans ce contexte ? Nous le saurons tout à l’heure.

    La fable :

    Maitre corbeau, sur un arbre perché,
    Tenait en son bec un fromage.
    Maitre renard, par l’odeur, alléché,
    Lui tint à peu près ce langage :
    « Hé bonjour, Monsieur du corbeau.
    Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !

    Sans mentir, si votre ramage
    Se rapporte à votre plumage,
    Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois »
    À ces mots, le corbeau ne se sent pas de joie ;
    Et, pour montrer sa belle voix,
    Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.

    Le renard s’en saisit, et dit : « Mon bon monsieur,
    Apprenez que tout flatteur
    Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
    Cette leçon vaut bien un fromage sans doute »
    Le corbeau, honteux et confus,
    Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus………

    ___Jean de la FONTAINE___

    Après lecture de la fable, des centaines d’années plus tard des études scientifiques sur le comportement des animaux ont abouti à des conclusions étonnantes. Le coran depuis quinze siècles a confirmé que les animaux sont des nations au même titre que les humains. Mes chers amis du noble site, voyons de près la vidéo qui a été réalisée en nouvelle Calédonie sur le corbeau.
     


    Le coran : La vidéo prend fin. Une conclusion s’impose. Le corbeau loin d’être un dupe, il s’avère être l’un des animaux les plus intelligents. Cependant au temps d’Adam que la bénédictions de Dieu soit sur lui, et plus exactement le temps ou Caen aveuglé par la jalousie due au refus de son offrande par Dieu, tua son frère. Le crime étant eu lieu, Dieu envoya un corbeau. Pour faire quo i ? Dans les colonnes du noble site, la sourate el maidah , dans les versets de 27 à 31 nous donnent la réponse suivante :

    http://fr.noblequran.org/coran/sourate-al-maidah/ayat-27/28/29/30/31

    Conclusion : le choix du corbeau revêt un caractère important. Il n’est pas le fruit d’un hasard. Quinze siècles plus tard, des études dignes de foi ont affirmé que les corbeaux se font justice entre eux et quand l’accusé parmi eux est jugé coupable par le tribunal siégeant en séance plénière, IL est alors condamné à mourir. Une fois la sentence exécutée, il sera procédé à son enterrement. Il y a plusieurs atouts dans le mode de vie des corbeaux. En conclusion, le choix du corbeau dans le coran n’est pas fortuit. Le choix de la fontaine non plus n’est pas fortuit eu regard a la morale qu’il nous propose et qui se vérifie pleinement dans le temps et dans l’espace, surtout dans les sphères politiques ou la flatterie est devenue une règle d’or dans les abc de la diplomatie. Si la FONTAINE s’est trompé sur le choix du corbeau dans le déroulement de la scène il a néanmoins visé a instruire les hommes en dénonçant leur défaut majeur qui les caractérise à savoir la vanité.

  • Entre le bar et le cimetière

    « Ici, c’est mieux qu’en face ! », annonçait discrètement le barman à ses nombreux clients presque tous apôtres  de Bacchus et de l’air de la musique qui accompagne leur festin.

    «Tous ceux qui reposent ici nous viennent d’en face !», lui répliquait le gardien du cimetière qui lui fait face, seul survivant et unique porte-parole de ce monde des morts, au repos forcé depuis leur venue en ces lieux calmes, tristes et bien sinistres. Ce dialogue à distance entre un monde terré dans un endroit de tout repos et un autre bien brouillant et très bruyant, lui faisant face, montre à quel niveau peut bien mener ces querelles de la vie qui n’épargnent ni les morts ni ces mots blessants pour ces êtres  humains se chamaillant tout le temps, dans la perspective de squatter qui un lieu, sinon vanter, qui un quelconque espace. Dans Alger de l’époque coloniale existait un quartier qui portait le nom de Saint-Eugène ayant, depuis l’indépendance de l’Algérie, été rebaptisé Bologhine Ibnou Ziri.

    La rue Abdelkader Ziari qui le traverse d’est en ouest met face à face le cimetière chrétien de la ville avec ce fameux stade de l’ASSE, truffée à l’époque de ses stars et renvoyant vers le cimetière, le dimanche venu, l’écho de tous ces chants bruyants qui réveillaient les morts d’à côté de leur sommeil du juste ou éternel. En bordure de ce stade existait alors cet estaminet vers lequel tous les matins cheminaient ces gens qui venaient shooter de la bière, puisque incapables de se mettre en short et de courir après un ballon à l’intérieur du périmètre de jeu, en tuf et bien poussiéreux dès que s’aventure sur les lieux le moindre vent de passage dans la région. Quelle que soit la saison de l’année, il fait toujours chaud et surtout bon vivre à l’intérieur de cette échoppe vendant bières, vins et spiritueux à ces habitués de Bacchus voulant échapper au climat oisif qui les contraint à trouver bonne place à l’intérieur de ces lieux de rêve où l’on marquait cette longue trêve par rapport à une vie lucide et bien souvent intrépide, ingurgitant à longueur de journée ces succulents liquides.

    Ainsi aura été faite la vie de ces nombreux fêtards qui veillaient bien souvent très tard, accoudés à ces tables garnies de ce vin qui coulait à flots, leur inspirant ces rêves fous ou improvisés qui pouvaient parfois les mener au cimetière d’en face en prenant le risque de traverser discrètement la grande avenue qui sépare les deux lieux. Le bar et le cimetière vivaient ainsi leurs jours de joie et heureux et ceux de tristesse et bien malheureux. Cependant, chacun portait un écriteau à sa porte d’entrée accroché bien haut. Sur celle du débit de boissons alcoolisées, il y est écrit le règlement intérieur de l’établissement et ses horaires d’ouverture. Tandis que sur celle du cimetière, il y est fait cette mention: « Ici, le riche et le pauvre se rencontrent, c’est Dieu qui a créé l’un et l’autre ». Puisée dans cette morale qui vaut bien plus que toutes les démocraties du monde réunies, la phrase, lourde de sens et de conséquences, a de quoi faire peur à tout son monde pour en revanche le remettre rapidement à la raison.

    Elle remet donc les pendules à l’heure pour cet individu, déjà complètement saoul, et remet au goût du jour ou de nouveau sur le tapis la valeur accordée à l’autre citoyen, aujourd’hui le corps enseveli sous le poids considérable de cette terre qui le couvre depuis sa mort. Et pourtant, d’un côté comme de l’autre des deux trottoirs ou rivages de la vie, il existe bel et bien ces règles scrupuleuses de la morale humaine à ne jamais dépasser. Bien que  l’homme fréquentant le bistrot arrive souvent à les enfreindre suite à cette consommation effrénée sinon exagérée de ce breuvage, lequel le conduit parfois à faire beaucoup de tapage, énormément de ratages,  bavardage inconséquent à l’appui ! Face à ces morts, les gens saouls font la houle, exultent et s’excitent de cette vie qui leur sourit ou nourrit ces ambitions que leur procurent cet espoir de vivre jusqu’à ostensiblement se moquer outre mesure de ces morts d’à côté calfeutrés dans leur silence et pelotonnés dans leur humilité.

    Les seuls signaux en guise de réplique qu’ils peuvent leur refiler est ce vent de tristesse parcourant les lieux, les invitant donc sous forme d’échos-réponses à leurs cris de joie, à faire partie, un jour, de ce monde déjà parti pour de bon, en quittant, de gré ou de force, à jamais ou à trépas, ce monde ici-bas.  En définitive, avec le temps et quelles que soient les générations, c’est le silence des morts qui aura le dernier mot sur ces jacqueries de soulards bien heureux à table et devant leurs derniers pots avant fermeture du bar qui aura à les expédier tout à l’heure de l’autre côté de la barrière. Et si le bar fait dans ce mode sélectif et très expéditif en n’invitant à son établissement, tous les jours que le bon Dieu fait, que les gens riches ou disposant du nécessaire sou ; le cimetière, lui, ne fait pas dans cette discrimination de race et d’espèce.  Son invitation est officielle, bien solennelle et s’adresse à tout le monde. Gens riches et pauvres misérables meubleront toujours, à tour de rôle ou en groupe son grand espace, magnifique jardin, tout espéré du Paradis ou terrible enfer.

    La plaque d’entrée renseigne parfaitement d’ailleurs sur ces indications d’usage et ces destinations éternelles. Les gens attablés à ce bar iront tout à l’heure prendre  place dans le lieu d’en face, s’y couchant pour le reste de leur existence. Ils n’auront plus droit à la bière. Ils hériteront de droit et par devoir envers l’humanité de ce seul tombeau qui les différenciera de leurs pairs. Alors pourquoi se hasarder à vanter un quelconque espace de vie, si on n’est même pas capable de pouvoir librement disposer de son temps, lequel tôt ou tard nous enverra vers le périmètre d’en face, échouant tels des colis postaux à l’intérieur de ces cimetières honorables tout à l’heure longuement dénigrés et bien critiqués ? Bien évidemment, la morale ne s’en trouve nullement atteinte ; ce ne sont —disent nos sages— que des gens saouls qui ont fauté. Et comme ils manquent fondamentalement de lucidité, l’erreur a de fortes chances d’être plus tard rattrapée ou dans le fond bien corrigée. Le verdict populaire tombera sur le bistrot tel un couperet !

    Comme on ne peut pas déplacer le cimetière, c’est donc l’estaminet qui a, un jour, complètement disparu ! Depuis, il n’y a certes plus de gens saouls ; mais le monde dans son ensemble a cessé de rêver. Le rêve est devenu donc carrément interdit pour les jeunes gens surtout !  Pour les fanatiques de l’ASSE et du bistrot, on ne leur propose en échange que cette mer à traverser, truffée de ses nombreux écueils et innombrables cercueils ! A vouloir tout le temps taquiner à partir de l’autre trottoir le cimetière d’en face, ne finit on pas par traverser cette seule voie qui y mène et y demander éternel refuge un beau jour ? Telle est donc la morale retenue par ces soulards et qui concerne malheureusement toute l’humanité.

  • Brève histoire du voile

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    Histoire du voileDans les années 60, majoritairement, les jeunes filles ne se voilaient. Certaines d’entre elles portaient un treillis, une casquette, une arme, et se battaient contre l’oppresseur pour faire triompher la liberté, la justice. D’autres, voilées se servaient de leurs haïks pour convoyer argent, armes et autres documents, c’était le temps de la lutte pour que triomphe une Algérie libre. Pour d’autres jeunes filles encore, c’était une fois mariée qu’elles mettaient le haïk ou pas. Nos mères, nous les avons toujours connues avec le haïk et le 3jar (voilette). Voilées ou pas, à l’intérieur de leurs foyers ou à l’extérieur, les femmes ont été présentes, engagées, actives, pour l’atteinte d’un idéal commun : vivre dans un pays libre, indépendant, juste et équitable.

    Dans les années 70, beaucoup de jeunes filles qui avaient arrêté leurs études prématurément et ce, pour diverses raisons, se voilaient dès que leurs corps s’épanouissaient et suggéraient plus la femme que l’adolescente. Elles mettaient alors une gabardine (un imperméable de couleur claire généralement) et une toute petite pointe (petit foulard) assortie, et le 3jar bien sûr. C’était plutôt les parents et en particulier les pères qui imposaient ce voile qui ne couvrait ni les jambes puisque ces gabardines arrivaient juste au niveau du mollet, voire au-dessus, ni complètement les cheveux vu que les pointes en question étaient petites, tout comme les voilettes d’ailleurs. A cette époque-là, c’étaient les maris qui autorisaient ou pas leurs femmes à enlever ce voile. Parfois cela faisait partie des « Chrouts » (conditions) sur lesquelles on pouvait s’entendre avant de conclure un mariage. D’autres femmes, celles qui n’avaient pas besoin d’être affranchies par un père, un frère ou un mari, décidaient elles-mêmes de se défaire du voile. C’étaient en général des femmes divorcées ou veuves qui suscitaient la méfiance, la défiance en raison de leur statut de femmes « seules ». Bien sûr, ce n’était pas simple parce qu’elles devaient faire face à la désapprobation, parfois au dénigrement de la famille, et du voisinage.

    Dans les années 80, on commençait à voir des femmes portant des hidjabs. Cela restait assez marginal. C’était encore inhabituel, et cela surprenait un peu. Parmi les femmes qui portaient le hidjab, il y en avait qui revendiquaient timidement, discrètement leur liberté de choix, leur différence. D’autres plus offensives le revendiquaient haut et fort, et multipliaient les réunions et autres assemblées pour convaincre de la pertinence d’un retour aux préceptes de l’Islam. Celles qui ne le portaient pas, encore majoritaires en ce temps-là, affirmaient quant à elle leur choix de ne pas porter ce hidjab (le problème ne se posait même pas en fait), et n’arrivaient parfois pas même à comprendre ce qui avait bien pu motiver celles qui portaient le hidjab à faire ce choix. En ce temps, les unes et les autres se lançaient des gentillesses du genre : « yal kafrine wach rahou yastenna fikoum fi djahannam, ennar takoulkoum mane 3aynikoum ! » Les autres répliquaient : « ya les 404 bâchées, ya les frustrées ! » C’était aussi l’époque du vitriol et autres agressions physiques et verbales sur celles qui ne portaient pas le hidjab qui commençait.

    Dans les années 90, les femmes portant le hidjab étaient de plus en plus nombreuses. Une pression de plus en plus forte pesaient sur les autres femmes en conséquence. Beaucoup d’entre elles ont tenté de résister à cette pression, aux intimidations, aux menaces de représailles, aux représailles effectives même. Des pères, des frères, des collègues, parfois des femmes aussi, exhortaient les femmes réfractaires à porter un hidjab, à se couvrir les bras, la tête, les mollets pour être respectées, pour qu’on les laisse tranquilles, « essentri rouhek, raki bahdeltina, ou behdelti rouhek ! ». Ou alors, essentri rouhek, walla youkoutlouk ». Ces femmes, de plus en plus minoritaires ont progressivement fini par abdiquer, « choisissant » de mettre le hidjab par manque de choix ! Petit-à-petit aussi, nos mères ont également adopté le hidjab. Elles le trouvaient beaucoup plus pratique que le haïk, parce qu’il permet une plus grande aisance dans les mouvements (le haïk tel que porté non par nos grand mères était coincé dans la ceinture de leur Serouel Mdouar, ou retenu avec une Tekka (longue ceinture tricotée), ce qui libérait leurs mains. Souvent aussi, et surtout pour les femmes de la campagne, elles le faisaient tenir autour du visage en le coinçant entre leurs les dents (si, si je vous assure). Bon, il est vrai que ça ne couvrait que le menton ! Autre moyen une épingle à nourrice en dessous du menton. La manière dont les plus jeunes, portaient le haïk était plus compliquée. Une fois le haïk mis sur la tête, elles en prenaient les deux bords, les tiraient vers le haut pour le raccourcir, et mettaient le tout sous un bras qui devait rester serré pour que le haïk ne tombe pas. Pas évident d’y arriver avec un haïk glissant tout le temps ! Il faut un minimum d’expérience pour qu’il reste en place ! Avec la main de ce même bras, elles tenaient fermement le haïk sous le menton. Elles n’avaient donc qu’une main disponible pour tenir la main d’un enfant, pour tenir un couffin, un sac… Pas très pratique ! Et je comprends bien nos mères d’avoir adopté le hidjab même si je les trouvais belles avec leurs haïks en soie, leurs haïks El Mrama ! Et c’était une partie de nous-mêmes qui partait avec ce haïk. Mais là, n’est pas le propos.

    Dans les années 2000, la tendance s’est inversée, les femmes sans voile minoritaires devenaient très visibles comme l’étaient les femmes vêtues d’un hidjab dans les années 80. Les toutes jeunes filles « choisissaient » librement ou pas de mettre le hidjab. Il est à noter que les espaces déjà restreints des femmes, se rétrécissaient comme une peau de chagrin. Les sorties des femmes ont toujours été et sont toujours utilitaires. Elles vont d’un point à un autre. Leurs sorties ont toujours un but : travail, courses, hammam, coiffeuse, médecin, famille, amies. Il n’est pas question d’aller flâner, de sortir faire un tour, de trainer le pas, d’avoir l’air de na pas savoir où on va. Cela s’avère tout de suite très suspect ! Mais cela n’est pas bien nouveau ! Détail intéressant par rapport aux écrits du site : ceux des abnounettes sont plutôt tournés vers des souvenirs d’intérieur, ceux des ferroukhiens plutôt d’extérieur même si parfois il y a des exceptions.

    Mais, revenons au voile. Les années de plomb ont lourdement pesé sur les femmes, mais pas que, bien sûr ! Ça me fait penser à l’Espagne franquiste. Le pays avait besoin après près de 40 années de répression et de censure de vivre et de le manifester bruyamment ! La Movida (un pais que se mueve : un pays qui bouge) un mouvement collectif d’explosion de la vie, de la création, de la joie et du divertissement. Bon, je ferme la parenthèse, décidément je n’arrive pas à ne parler que du voile qui était le thème principal ! Donc, les hidjabs ont fleuri partout. Les motivations étaient diverses et variées : la foi et la conviction, la culpabilité et une sorte de rédemption, la facilité (plus besoin de se changer, de se coiffer pour sortir), l’opportunisme…. Les hidjabs étaient sombres, austères, uniformes, semblables. Cela a duré quelques années mais, c’était sans compter sur la capacité de la femme algérienne à s’adapter, à s’aménager une petite porte de sortie, à créer (même si influencée par les flots ininterrompus de séries égyptiennes qui se sont déversées dans les foyers des années durant. Certaines jeunes filles commençaient à parler couramment l’égyptien au détriment de l’algérien !), et voilà que je sors de mon thème, ah la, la !!
    A l’approche des années 2010, les hidjabs tels que décrits ci-dessus n’ont pas complètement disparu, mais ils sont devenus peu nombreux. L’air était à la couleur, à la fantaisie, à la personnalisation des hidjabs. Pour d’autres femmes, les jupes ou robes ont fait leur retour, mais en version longue, les vestes aussi sont à manches longues. Pour d’autres, ce sont des pantalons et des liquettes, pour d’autres encore ce sont les mêmes tenues vestimentaires qu’avant le hidjab. Les femmes ont retrouvé une certaine coquetterie, une envie de plaire et d’abord à elles-mêmes, prenant la main pour reprendre un peu les choses en mains, ne serait-ce que sur leur apparence. Comme tout un chacun et à-fortiori les jeunes, les jeunes filles aiment la vie, ont besoin d’exister, d’être vues et reconnues. Elles sont en « conformité » avec la tendance générale de la société qui va vers plus de contrôle, mais Il semble y avoir plus de tolérance dans les choix faits par les unes et les autres. Dans quel contexte ont grandi ces jeunes filles, et qu’ont-elles connu ? Et quel projet de société leur a-t-on proposé ? C’est la génération des années 90 !! Et ça recommence, je m’éloigne du sujet, bon je reprends l’histoire du voile.

    Les contextes socio-politico-économiques qui prévalaient en arrière plan de ces différentes périodes de mon histoire du voile sont volontairement tus. Je souhaitais surtout rendre hommage à la femme algérienne, la femme courage, qui a toujours su reprendre la voix qu’on a de tout temps essayé de lui confisquer, qu’on essaie toujours de lui confisquer, une voix de la résistance qui a toujours été au cœur de son combat face à ses détracteurs de tout acabit. Une voix de la résistance de tous les temps, de toutes les époques de son histoire, et de celle de l’Algérie. Cette fois-ci, je sors bel et bien du thème du voile, mais c’est volontaire ! Respect et admiration pour la femme algérienne voilée ou pas, là n’est pas la question !

  • Survivances d'Enfance/ Part 5

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    À l’endroit où l’on habitait quoi que peu éloigné et retiré du village Il  n’y avait pas d’électricité. Tout le riverain  limitrophe du village était dépourvu de cette énergie à usage domestique et pas que notre maison. Parmi  le paysage familier, tout autour, je me rappelle prés de chez nous il y avait quelques maisons qui formaient un hameau. Des habitations bâties de pierres et en torchis, leurs toitures sont de tuiles rouges. Dans cette circonstance quelques humbles gourbis en chaume  modelés par la nécessité en  paraissent aussi à côté  les mieux adaptés à être un gite vivable pour un bon souper un bon gite. Ces maisons de terre et chaumières sans fondations  faisaient partie du décor du paysage en ce temps lointain. Rudimentaires ou traditionnelles elles ont été les signes des difficultés sociales  pour être des habitats des classes défavorisées; d’autres cabanes  sont accolées, construites pour  un  abri à tout âne ou mulet, vaches ou quelques moutons et brebis. Et là ,le berger n’a pas été oublié .. Et  au lieu-dit, même si le confort du mode de vie manquait ne décrivait nullement un emplacement difficile à vivre. Chacun Chez soi pour éclairer, devrait  utiliser des bougies ou lampe à pétrole. Ainsi la vie de tous les jours s’écoulait sans soucie à ce dispositif même essentiel au foyer. Parfois ,il paraitrait qu’on est plus heureux  quand’ on se plaint  d’un ménage de la maison. Mais quand on est vraiment malheureux,l’ un des premiers reflexes consiste à se plaindre pour toute chose manquante sans pouvoir chercher où trouver la solution. Et mère en faisait  ça quand le travail inutile l’ennuie et à dire  « j’ai trop de travail  à terminer » « le bois est humide pour l’allumer » « les casseroles sont toutes noires que je n’arrive plus à les nettoyer ». Et c’était normal pour notre pére même à bon escient  feint l’attention, que c’est devenu pour elle ainsi une habitude de dire sa façon de voir et de penser à mon pére. Ses  plaintes étaient sensibles à quelque chose  que parfois c’est réceptif pour avoir une boite de Henné ou une nouvelle robe. L’un et l’autre s’écoutaient avec empathie. Et puis un jour pour son apparition au foyer, un élément commode de cuisine fera encore une joie inattendue chez nous. C’est  un fameux réchaud à pétrole de l’époque flambant neuf que notre pére apporta pour ma mére. Indispensable on pouvait le trouver dans presque chaque maison. Il fera pour les années à venir la difference dans notre cuisine entre cuire un œuf sur un  feu de l’âtre ou à l’emmener facilement là  où l’on veut d’un endroit à un autre. On était heureux comme la plus part des gens au village où les humbles maisons à l’époque le possédaient et l’utiliser chez eux .

    C’était d’ailleurs à l’époque un luxe chez soi d’avoir  un réchaud à pétrole, sans fumer ,sans odeur  il faut savoir seulement au début  l’allumer et puis actionner sa petite pompe  pour une puissance de feu . il  prendra place tout comme un luxe de cuisine à la maison pour un confort d’une cuisson sur un feu sans fumée et. Les ustensiles ne seront plus noircis comma auparavant  par le feu de bois.  

    Chez nous par la suite, il est devenu le moyen unique  pour la cuisson durant toute l’année  été comme hiver et fréquemment à être  utilisé le matin pour préparer  le café aussi vite quand le feu dans une cheminée tardait à s’allumer en hiver.

    Mais il se voit qu’Il sera au mois de ramadhan, remplacé temporairement par le kanoun. Pendant ce mois de piété  et de devotion ardente ce ne sera pas un seul kanoun mais deux qui seront utiles pour la cuisson .L’un pour une bonne chorba qui va prendre tout son temps sur le feu, et l’autre pour une marmite d’un plat de légumes. Le café viendra par la suite et prendra la relève pour sa préparation sur les quelques braises restantes encore chaudes avant le Maghreb.

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  • Survivances d'Enfance/ Part 4

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    L’oued Cheliff bien auparavant était un courant d’eau important avec risque de crue soudaine. Si L’évènement d’une crue se produit, c’est pendant les turbulences maussades d’hiver et avec l’abondance du ruissèlement des eaux des coteaux et pentes périphériques. La montée brutale du niveau des eaux se fait aussi par extension sur les berges. À forte raison qu'une pluie torrentielle tombe plusieurs jours, qu’aussi bien le grand barrage Ghrib en temps de pluie et neige n'arrive plus à retenir ou à maintenir toutes les eaux accumulées dans son lac de retenue d’eau. Et dans l’état où s'accentue davantage le déluge il sort de son lit .Ses eaux se mélangent dans l’aspect d’une liquidité boueuse de couleur brunâtre. On voit la crue dans un écoulement de précipitation en forte augmentation d’ hauteur. IL devient par son ampleur impressionnant.

    Du lieu de notre petit « chez soi », à seulement quelques enjambées à faire, quand les fortes pluies entrainent des crues cela nous mène des fois à assister à la montée des eaux de l’oued. Au grand étonnement, on est là attiré par l’événement du spectacle phénoménal de flots ininterrompus qui défilent avec force et violence entre les deux rives. On sera là devant l’habituel cours d’eau paisible dans son évolution qui en devient par le temps qui cours subitement cruel, il n’est plus à pénétrer ou à s’approcher davantage. Les deux rives des côtés, ne seront plus distincts à voir avec l’augmentation du niveau d’eau surélevé au-dessus d’eux .Les eaux s’ajoutent continuellement les débordent. Et Implacablement la masse gigantesque des eaux de crue qui circule, arrache et emporte tout ce qui est sur son chemin. C’est quasiment comme un rouleau compresseur qui passe où que rien n’arrête ou ne résiste. Parfois il apparait désolant de voir tout ce qu’il emporte.

    Aux diverses choses flottantes qu’on voit en surface de la masse d’eau prodigieuse qui crée l’inquiétude, s’ajoute du bétail. Dans ces circonstances d’un mauvais temps, les pluies intenses de courte durée momentanément engendrent toujours un danger, et bêtes et bergers sont toujours pris au dépourvu d’un retour des pâtures. Dans les eaux tumultueuses on remarque pas mal de bêtes sans vie, d’autres dans leur dernière lutte contre la mort on les voit inlassablement à la recherche du rivage. Et toutes ces pauvres bêtes dans un courant irrésistible, sont entrainées avec branches, troncs déracinés.

    Survivances d'enfance  4

    Pour une crue de l’oued, le spectacle qui se manifeste et émerge à la surface de l’oued devient fascinant à contempler. Au loin, on restait, pendant des heures regarder à distance l’afflux surabondant des eaux. L’ardeur des' flots qui avancent et qui s’élargissent davantage jusqu’à interférer une puissance qui va de l’avant et que rien n’arrête. Le spectacle alors ébranle la vue, qu’il est tellement effrayant et terrifiant. Intentionnellement au risque on nous apeurait, c’était par crainte qu’on s’approche trop de la rive. Mais à toute audace murement réfléchie, qui ne risque rien n’a rien. Les gens du voisinage venaient aussi comme nous voir et constater où la crue a bien pris ses limites pour le raconter plus tard. 

    Les événements tragiques de l’oued et de ses crues sont restés poignants dans les annales qui se racontent toujours. Même à nos jours on trouve ces faits chez ceux qu’à l’époque leurs parents leur ont racontés. Dans la chronologie de ces circonstances, les exemples survenus abondent. On raconte un fait parmi tant d’autres qui parait incroyable mais vrai. L’histoire dit que l’oued au cours de sa crue a emporté et entrainer avec lui le ramassis tout entier d’un gourbi. Le plus spectaculaire et comme du jamais vu il fut encore plus charmant. Sur le toit de chaume du fartas en naufrage, sur ses deux pattes se tenait bien hardi un coq à scruter l’horizon, sa crête en l’air bien haute comme un bonnet point mousse. Téméraire comme une vigile dans un nid- de -pie à observer où va la dérive et à donner sans cesse des signaux de détresse par ses cocoricos .il se tenait droit debout ; Hélas, le chemin ne fut pas bien long encore.  Après maints appels le gourbi en biens et âme fut engloutis et le corps du malheureux coq n’a jamais pu être retrouvé.

    C’était ça l’Oued Cheliff à l’époque avant que les eaux du barrage n’aillent après dans des conduites de canalisation se jeter dans des bassins artificiels qu’on appelle piscine ou plutôt baignoires dans lesquelles des gens aisés prennent des bains ensoleillés.

    Survivances d'enfance  4  Figure 1et 2  vue du Barrage Ghrib sur les hauteurs de Djendel

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  • LA MUSIQUE AUTREMENT

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    LA MUSIQUE AUTREMENT

    De la note à la thérapie

    (Dr. Mouloud Ounnoughene)

    Que l'on soit passionné de musique (ou pas), ce livre, j'en suis certaine, ne pourra que captiver toutes les lectrices et tous les lecteurs tant le Dr. Mouloud Ounnoughene (neurochirurgien et musicien … entre autres …) nous transporte, au fil des pages, dans son merveilleux univers !LA MUSIQUE AUTREMENT

    S'il est vrai que je suis passionnée de musique pour des raisons diverses et variées, l'intelligence avec laquelle ce livre est écrit est fascinante !

    Personnellement, il me semble impossible d'en tourner une seule page sans avoir envie de découvrir immédiatement la suivante et ainsi de suite !

    Si, dans l'un de ses chapitres, l'auteur aborde "l'effet Mozart et la pratique musicale", il aborde également cet art sous l'angle médical, à savoir, qu'il soulage la dépression et l'anxiété et qu'il améliore les fonctions cognitives, notamment, celles observées dans la maladie d'Alzheimer !

    L'autiste, nous dit-il par ailleurs, apprécie souvent la musique qui devrait faire partie des protocoles de soins. C'est un moyen "d'allumer" d'autres aires cérébrales. Un livre très didactique pour les personnes ayant dans leur entourage un enfant autiste car il pourrait leur ouvrir des pistes de réflexion qui pourraient s'adapter à l'enfant lui-même.

    Nous apprenons également en lisant ce livre à quel point l'auteur a raison en disant, preuve à l'appui, que la musique offre une résonance thérapeutique à diverses maladies …

    Mouloud Ounnoughene termine son livre par une citation de Beethoven tellement explicite :

     

    "LA MUSIQUE EST UNE REVELATION PLUS HAUTE

    QUE TOUTE SAGESSE ET TOUTE PHILOSOPHIE"

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