Articles de algermiliana
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La forêt des cèdres de Théniet
- Par algermiliana
- Le 19/07/2014
- Dans Le coin de Mohamed-Rachid YAHIAOUI
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El Meddad se fait raconter au Zaccar
(La forêt des cèdres de Théniet-El-Had)
« ... J’ai vu un coin d’Algérie très inconnu où j’ai trouvé encore des ravins en des forêts vierges de conte. Ce qui signifie en des forêts vierges, comme celles dont on lit la description dans les contes. Je pars demain pour la forêt de cèdres de Théniet-El-Had dans la chaîne de l’Ouarsenis.On la dit une des plus belles au monde...»
G. de Maupassant
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Alphonse Daudet écrivit en 1861, après avoir séjourne à Théniet-El-Had et visiter la forêt de cèdres :
« Je viens d’un pays où on se repose après y avoir dormi »-----------------------------
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Ce pourquoi je ne suis pas « solidaire » de la Palestine...
- Par algermiliana
- Le 16/07/2014
- Dans Le coin de Aziz OUDJIDA
- 14 commentaires
Un article remarquable par le chroniqueur Algerien Kamel Daoud, un constat lucide mais terrible.
Non, le chroniqueur n'est pas « solidaire » de la Palestine. Le mot solidaire est entre guillemets. Car il a deux sens. D'abord non à la « solidarité » sélective. Celle qui s'émeut du drame palestinien parce que se sont des Israéliens qui bombardent. Et qui, donc, réagit à cause de l'ethnie, de la race, de la religion et pas à cause de la douleur. Celle qui ne s'émeut pas du M'zab, du Tibet ou de la Kabylie il y a des ans, du Soudan, des Syriens et des autres douleurs du monde, mais seulement de la « Palestine ». Non donc à la « solidarité » par conditionnement religieux et « nationaliste ». Cette « solidarité » qui nuit à la victime et au solidaire parce qu'elle piège la Palestine comme « cause arabe et musulmane », dédouanant le reste de l'humanité par appropriation abusive. La « solidarité » qui se juche sur l'histoire d'un peuple malmené et presque sans terre au nom de la haine de l'autre. Cette « solidarité » concomitante que le chroniqueur a vomi dans les écoles, les manuels scolaires, les chants et l'arabisme et l'unanimisme religieux.
Le drame palestinien a été « arabisé » et islamisé à outrance au point où maintenant le reste de l'humanité peut se sentir débarrassé du poids de cette peine. C'est une affaire « arabe » et de musulmans. Cette solidarité qui a transformé un drame de colonisation entre clashs de religions, de haines et d'antiques mythologies exclusives. Cette solidarité VIP que le chroniqueur ne veut pas endosser, ni faire sienne. Cette « solidarité » qui préfère s'indigner de la Palestine, mais de chez soi, et ne rien voir chez soi de la « palestinisation » du M'zab ou du Sud ou des autres territoires du monde. Cette solidarité au nom de l'Islam et de la haine du juif ou de l'autre. Cette solidarité facile et de « droit public » dans nos aires. Qui au lieu de penser à construire des pays forts, des nations puissantes pour être à même d'aider les autres, de peser dans le monde et dans ses décisions. Cette « solidarité » pleurnicharde et émotive qui vous accuse de regarder le mondial du Brésil au lieu de regarder Al Jazeera. Cette « solidarité » facile qui ferme les yeux sur le Hamas et sa nature pour crier à l'indignation, sur les divisons palestiniennes, sur leurs incapacités et leurs faiblesses au nom du respect aux « combattants ». Au nom de l'orthodoxie pro-palestinienne que l'on ne doit jamais penser ni interroger.
Non donc, le chroniquer n'est pas solidaire de cette « solidarité » qui vous vend la fin du monde et pas le début d'un monde, qui voit la solution dans l'extermination et pas dans l'humanité, qui vous parle de religion pas de dignité et de royaume céleste pas de terre vivante ensemencée.
Si le chroniqueur est solidaire, c'est par une autre solidarité. Celle qui ne distingue pas le malheur et la douleur par l'étiquette de la race et de la confession. Aucune douleur n'est digne, plus qu'une autre, de la solidarité. Et solidarité n'est pas choix, mais élan total envers toutes et tous. Solidarité avec l'homme, partout, contre l'homme qui veut le tuer, le voler ou le spolier, partout. Solidarité avec la victime contre le bourreau parce qu'il est bourreau, pas parce qu'il est Israélien, Chinois ou Américain ou catholique ou musulman. Solidarité lucide aussi : que l'on cesse la jérémiade : le monde dit « arabe » est le poids mort du reste de l'humanité. Comment alors prétendre aider la Palestine avec des pays faibles, corrompus, ignorants, sans capitaux de savoir et de puissance, sans effet sur le monde, sans créateurs ni libertés ? Comment peut-on se permettre la vanité de la « solidarité » alors qu'on n'est pas capable de joueur le jeu des démocraties : avoir des élus juifs « chez nous », comme il y a des élus arabes « chez eux », présenter des condoléances pour leurs morts alors que des Israéliens présentent des condoléances pour le jeune Palestiniens brûlé vif, se dire sensible aux enfants morts alors qu'on n'est même pas sensible à l'humanité. Le chroniqueur est pour l'autre solidarité : celle totale et entière et indivise. Celle qui fait assumer, par votre dignité, au reste du monde, sa responsabilité envers une question de colonisation, pas de croyances. Celle qui vous rehausse comme interlocuteur, négociateur et vis-à-vis. Celle qui vous impose la lucidité quant à vos moyens et votre poids, à distinguer votre émotion de vos élans. Celle qui commence par soi, les siens pour justement mieux aider l'autre, partout, dans sa différence comme dans sa communauté. La solidarité avec le chrétien pourchassé en Irak et en Syrie, des musulmans de Birmanie, des habitants de l'Amazonie ou du jeune encore emprisonné à Oum El Bouaghi pour un casse-croute durant un ramadan.
Les images qui viennent de Gaza sont terribles. Mais elles le sont depuis un demi-siècle. Et nos indignations sont encore aussi futiles et aussi myopes et aussi mauvaises. Et nos lucidités et nos humanités sont aussi rares et mal vues. Il y a donc quelque chose à changer et à assumer et à s'avouer. La « solidarité » n'est pas la solidarité.
Ce que fait Israël contre Gaza est un crime abject. Mais nos « solidarités » sont un autre qui tue le Palestinien dans le dos.
Que les amateurs des lapidations se lèvent donc : c'est la preuve que mis à part les jets de cailloux, ils ne savent rien faire d'autre. -
Ma vie en partage/Martin Gray
- Par algermiliana
- Le 16/07/2014
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Mélanie Loisel est journaliste dans plusieurs médias canadiens. Soixante ans séparent cette jeune femme de Martin Gray âgé, aujourd’hui, de quatre-vingt-douze ans. Que ne sait-on pas de cet homme, l’un des derniers survivants de l’holocauste, qui n’ait pas été dit ou écrit !
Dans ce livre, Mélanie Loisel revient cependant sur le passé de cet homme. Elle s’interroge : comment se reconstruit-on après avoir survécu à une organisation machiavélique qui a permis à l’Allemagne nazie de gazer et de tuer six millions de juifs ? Comment se reconstruit-on lorsque, après avoir survécu au ghetto de Varsovie et après avoir perdu cent dix membres de sa famille le sort s’acharne, à nouveau, sur Martin Gray en 1970 quand sa femme et ses quatre enfants périront dans un immense incendie de forêt ?
On peut comprendre le besoin irrésistible de cette jeune journaliste de contacter cet homme au parcours hors du commun afin de lui parler de son projet, celui de l’interviewer.
Tout au long de cette interview, Martin Gray lui fera part de son expérience, de ses blessures, de ses chagrins mais aussi - et surtout - des enseignements positifs qu’il a su cultiver, au fil de sa vie, envers et contre tout. Egalement, de son appétit de vivre incroyable. Un homme, dit-il, qui regarde en arrière est un homme mort. Puis, il poursuit : « J’ai donc décidé de prendre mon destin en main et d’avancer ».
De très nombreux thèmes sont abordés dans ce livre : la vie et la mort, la souffrance et la guérison. Mais, également, des thèmes surprenants comme, par exemple, celui de la chirurgie esthétique qui fait dire à Martin Gray qu’on ne doit pas « effacer » les traces de notre vie ! Ou encore, celui de la surcharge pondérale dont il souffrait à l’âge de trente ans et qui lui a fait prendre conscience qu’il devait avoir une alimentation plus équilibrée s’il voulait rester en bonne santé. Le résultat ne s’est pas fait attendre. En ayant adopté une bonne hygiène de vie, cet homme n’a plus eu recours à la médecine chimique et, en plus de cinquante ans, n’a plus jamais attrapé un rhume ! Il égratigne, au passage, les grands trusts pharmaceutiques et nous rappelle cette expression bien connue : « Tu es ce que tu manges ». Il parle également de la situation difficile et dramatique de certains demandeurs d’emploi car, dit-il, s’il est vrai que la Société est responsable, en grande partie, du chômage, le sort du demandeur d’emploi est lié à la connaissance qu’il a de lui-même. La confiance qu’il a ou n’a pas en lui, lui fera soit surmonter cette épreuve, soit s’enfoncer encore davantage. C’est la raison pour laquelle Martin Gray suggère d’oser franchir les murailles et d’aller vers les autres.
Lui qui a connu la violence poussée à l’extrême, lui qui a été désigné comme un être inférieur, lui qui a dû porter l’étoile jaune, il met en garde notre Société contre le racisme. Il exprime même de la colère vis-à-vis des fanatiques religieux qui donnent une idée fausse de leurs religions, quelles qu’elles soient. Il ajoute cette citation de ce dramaturge allemand, Bertolt Brecht : « Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ». Cependant, s’il craint la bêtise humaine qui amène les guerres, l’exploitation de l’homme par l’homme, il n’hésite pas à dire qu’il a aujourd’hui le sentiment d’être en harmonie avec lui-même.
Martin Gray, comme je le disais précédemment, est âgé de quatre-vingt-douze ans et, malgré tout, il a encore des projets dont un, plus particulièrement, qui lui tient à cœur et qu’il aimerait voir se réaliser avant sa mort. Ce projet consiste à créer rapidement un grand Conseil des sages chargé de prendre en considération les intérêts de l’humanité. Il a déjà constitué un dossier de quatre cents pages et il a contacté des « Prix Nobel » qui se sont dits prêts à y participer. Souhaitons que ce projet voie le jour dans un avenir proche.
Ce livre est une véritable bouffée d’oxygène pour tous, les jeunes et les moins jeunes. Je termine par cette citation de Martin Grey : « Il n’y a pas d’évènement qui soit vain dans une vie. Pas de jour, pas d’épreuve qui soient inutiles. A condition qu’on ne les contemple pas, mais qu’on se serve d’eux comme d’un appui pour aller plus de l’avant. »
Merci Monsieur Gray pour cette merveilleuse leçon de vie, d’humanité et d’humilité !
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Les journées de la femme /92290 - Châtenay-Malabry
- Par algermiliana
- Le 14/07/2014
- 3 commentaires
Somatothérapeute de formation, je suis bénévole à l’AREA - Accueil Recherche Emploi Antony - depuis une dizaine d’années. Dans ce cadre, je propose aux demandeurs d’emploi des séances de gestion du stress par l’utilisation de techniques et méthodes simples et accessibles à tous.
La Directrice du Centre Social Lamartine de Châtenay-Malabry ayant entendu parler de mon activité à l’AREA m’a contactée afin de savoir si j’accepterais de participer sur ce thème à la semaine de la femme organisée par la municipalité en mars 2013.
Lorsqu’on est en contact téléphonique avec une Directrice débordante d’enthousiasme et d’énergie pétillante telle que l’est Zelbia, croyez-moi, il est bien difficile de ne pas répondre positivement à ce genre de sollicitation.
Quelques jours plus tard, j’ai rencontré Zelbia, accompagnée de son assistante, Aurélie, afin que nous nous mettions d’accord sur les ateliers que je pouvais proposer au cours de cet évènement qui devait se dérouler du 18 au 22 mars au « Centre Social Lamartine » et le 23 mars 2013 au « Théâtre La Piscine » dans le cadre du Forum « Bien être ». Je leur ai décrit, entre autres, les techniques et méthodes suivantes que j’utilise en séances individuelles ou sous forme d’ateliers d’une dizaine de personnes :
- La technique de respiration diaphragmatique : le diaphragme est un muscle respiratoire séparant le thorax de l’abdomen qui monte à l’expiration et descend à l’inspiration effectuant ainsi un massage profond des organes internes et une bonne circulation sanguine dans tout l’abdomen. Cette technique, une fois acquise, se pratique de manière autonome. Elle peut être utilisée n’importe où. La respiration diaphragmatique est un outil qui ne coûte rien, très efficace pour apprendre à gérer son stress quelle qu’en soit l’origine.
- Le training autogène de Schultz : cette méthode d’entraînement individuelle vise, par la concentration mentale, à induire la détente musculaire et le relâchement de la tension psychique.
- La technique de relaxation selon « Jacobson » est une technique « active » qui fait appel à l’état de conscience. Elle convient particulièrement aux personnes pour qui rester immobile ou se laisser aller à la détente est difficile en état de tension et qui, de ce fait, adhèrent mal à une démarche mentale comme le training autogène de Schultz. L’objectif de la méthode de relaxation selon « Jacobson » est d’obtenir consciemment un état de détente musculaire par le biais d’exercices répétés visant à prendre conscience des états de tension et de détente de divers groupes de muscles.
- La relaxation coréenne (ou l’art de la détente profonde) vise d’abord à faire prendre conscience au pratiquant, par un travail d’étirement des bras et des jambes, de ses tensions, de ses raideurs et de ses crispations, puis à les éliminer. Cette méthode permet de lui faire ressentir le bien-être qu’il peut avoir sans ses crispations. La relaxation coréenne peut se pratiquer dans le seul but de se détendre quand on se sent fatigué, tendu ou stressé. Elle peut aussi être utilisée d’une manière plus intensive et régulière. Le travail est alors plus efficace et la détente plus durable et plus profonde.
Le Centre Social Lamartine étant fréquenté en grande partie, par des personnes d’origine modeste, de toutes nationalités et toutes religions confondues, Zelbia a attiré mon attention sur le fait que certaines femmes parlaient peu le français, voire pas du tout. D’autres étaient analphabètes. Ce point évoqué ne me posant aucun problème particulier, nous convenons que les ateliers qui auraient lieu au Centre Social seraient d’une durée de deux heures et que les ateliers ayant lieu au Forum « Bien Etre » seraient d’une durée d’une demi-heure.
Pour des raisons de confidentialité et de respect de la déontologie de ma profession, je ne révèlerai bien évidemment pas ce que s’est dit au cours de ces ateliers. Par contre, je tiens à préciser, à titre personnel, que les échanges avec ces femmes de cultures différentes ont été d’une immense richesse sur le plan humain.
Le nombre de participantes à chacun des ateliers a été d’environ douze à quinze personnes. Le plus remarquable chez toutes ces femmes a été leur « implication » réelle afin de bénéficier au mieux des bienfaits des méthodes de gestion du stress que je proposais et, notamment, la respiration diaphragmatique, y compris chez celles qui ne comprenaient pas très bien la langue française, voire pas du tout. Dans ce cas de figure, mon « message » passait par le langage « visuel » et le contact corporel pour leur montrer où se situait leur diaphragme et comment l’utiliser de manière à ce qu’il leur apporte détente et bien-être. Car, même si elle ne résout pas tous nos problèmes, toutes nos difficultés, la respiration diaphragmatique nous apprend, entre autres, par une meilleure oxygénation de notre cerveau à gérer des angoisses ponctuelles d’une manière autonome.
Les ateliers d’une durée de deux heures qui ont eu lieu au Centre Social Lamartine ont été d’autant plus appréciés par les participantes qu’elles ont eu le temps de s’exprimer, de poser des questions et, pour certaines, de venir me voir, spontanément, à la fin des ateliers pour me parler de leurs problèmes personnels. J’ai été très sensible à la confiance que ces femmes m’ont témoignée. Elles ont pu ainsi quitter l’atelier « rassurées » non pas par des conseils mais par des pistes de réflexions que je leur ai proposées et qu’elles se sont promis d’explorer.
En ce qui concerne les ateliers d’une demi-heure qui ont eu lieu au Forum, ceux-ci ont été davantage une « initiation » qu’un véritable atelier. Mais l’écoute et l’implication de chacune ont été néanmoins identiques. Je devais y rester deux heures et, finalement, j’y suis restée toute la journée ! Le temps d’une demi-heure prévu pour chaque intervention étant très court, plusieurs femmes sont venues me voir, notamment, au moment de la pause déjeuner ou au cours d’une boisson prise ensemble dans la grande salle du « Théâtre La Piscine » pour me parler non seulement de la détente qu’elles avaient éprouvée mais également pour me parler de leur vie privée. Au cours de ce Forum, les circonstances ont fait que j’ai exercé ma profession de somatothérapeute d’une manière atypique. J’ai « accueilli » des confidences et, parfois, des chagrins et des larmes au milieu d’une foule très dense. J’ai senti à quel point ces femmes avaient besoin de parler, de se confier à une oreille attentive. Visiblement, le lieu importait peu.
Lorsque j’ai vu toutes ces femmes partir, un immense sourire aux lèvres et, je vais utiliser une métaphore, un « sac à dos » un peu moins lourd … je me suis dit que ma journée avait été réellement constructive et très enrichissante.
Ah ! je ne résiste pas au plaisir de vous raconter une sympathique anecdote survenue lors du dernier atelier du Forum.
Une jeune femme qui avait participé à l’un des ateliers de deux heures au Centre Social Lamartine dans le courant de la semaine avait conseillé à son mari de participer à l’atelier initiatique du samedi au Forum.
C’est ainsi que j’ai pu réunir au cours de cet ultime atelier du samedi une douzaine de femmes et « un » participant ! Celui-ci s’est non seulement beaucoup impliqué au cours de cette demi-heure mais il s’est également merveilleusement « intégré » à la gente féminine. De leur côté, les femmes ont accepté sa présence sans aucune difficulté.
Cet homme a quitté l’atelier ravi de cette initiation à la respiration diaphragmatique qu’il s’est promis de pratiquer très régulièrement. Il avait parfaitement assimilé le fait que le secret de cette technique résidait dans sa pratique régulière.
Au cours de cette semaine de la femme, ce qui m’a particulièrement interpellée, c’est de m’apercevoir à quel point les participantes étaient étonnées et ravies de se rendre compte qu’elles étaient capables, seules, de maîtriser ces techniques et qu’en fait il leur suffisait, une fois la technique acquise, d’une pratique régulière pour devenir autonomes.
Ainsi que le disait si justement Galilée, célèbre physicien et astronome du 17ème siècle : « Vous ne pouvez rien apprendre à un homme, vous pouvez seulement lui apprendre à découvrir en lui-même ce qu’il sait déjà ».
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Besoin d'aide
- Par algermiliana
- Le 14/07/2014
- Dans Recherches
- 3 commentaires
Bjr à tous je m'appelle karim debbagh, et je suis le p'tit fils de M'hamed Ousfeya, ancien cycliste des années 50, dans la région de cherchell. Il a courru avec Mr Kebaili, Zaaf et les autres. Je suis à la recherche des photos de lui. Je remercie toute personne pouvant m'aider dans ce sens. Saha ramdankoum
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L’attente d’une mère
- Par algermiliana
- Le 14/07/2014
- Dans Le coin de Med BRADAI
- 5 commentaires
Je l’ai vu bien des soirs sur ce quai, qu’on disait d’elle «C’est son endroit, Elle est là à chaque soir d'un jour ». Immobile, l’air absent à voir sans cesse ces longs et interminables rames de fer venant d’un l‘infini. Et en cette fin de journée là , aussi glaciale soit elle, la pauvre mère était là encore à attendre dans l’espérance comme toute mère angoissée à voir apparaitre pour elle le visage de son fantassin tout jeune d’une fenêtre d’un train du soir... Les rumeurs d’anciens fantassins lui ont fait entendre que tous les nouveaux soldats de retour à leurs mères aiment bien sortir de loin leurs têtes d’une fenêtre d’un train et saluer leurs proches avec leurs belles casquettes. On lui avait dit bien des fois qu’on contait cela en soirée pour un retour d’un fils longtemps absent à sa mère. Mais pour elle, on disait aussi que tout l’espoir qu’elle souhaiterai c’est Le voir descendre un soir d'un wagon avec sa démarche habituelle trimbalant son veston, ayant l'air d'un simple voyageur. Elle aimait tant le voir comme ça , elle l’a vu grandir comme ça .
On dit aussi d’elle qu’en venant chaque soir à ce quai, Elle n’en oublie jamais d’allumer dans la cheminée du fond de sa maison le petit feu de bois pour réchauffer comme toutes les fois la petite casserole de lait que le fils aimait tant prendre et qu’elle aimerait le lui tendre de ses mains au retour attendu . Ce soir là elle l’attendait toute heureuse comme elle le faisait tous les jours, mais elle avait peur que la bougie laissée ainsi allumer derrière elle ne soit suppôt au temps à ne vouloir tenir trop longtemps son retour et ne s’éteigne. Elle en a eu peur alors que l’ombre trop sombre de la porte n’enveloppe le seuil de leur maison.
Elle leva les yeux implorant le tout puissant que la lueur de ses yeux pour elle reste encore éveiller et que cette lueur reste encore éclairer le temps qu’elle revoit au loin les pas de son enfant .
Ce soir là ne fut point comme les autres, le petit benjamin tant attendu était revenu, descendant son pas de la dernière marche du train ,il avait une coupe de cheveu différente de celle qu’à connue de lui sa mère. Courant dans la joie vers elle.IL a bien reconnu sa bonne maman parmi tant d’autres. Mais Pour elle le temps a pris de son âge ,qu’il a fallu qu’il soit prés d’elle pour sentir vraiment son cœur
*On dit que Le cœur angoissé de toute mère en attente pour son enfant est comme ça…*. -
Le défilé de la discorde
- Par algermiliana
- Le 13/07/2014
- Dans Le coin de Mohamed-Rachid YAHIAOUI
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En tous les cas et à mon humble connaissance, le 14 Juin 1830, nous n’avons point invité le comte Louis De Bourmont et ses sbires à notre table pour fêter un quelconque anniversaire. De Bourmont, sous les ordres de son satrape Charles X, s’était auto-invité par obusiers et bateaux-bœufs interposés. C’était aussi par la faute de cet imbécile d’Agha Ibrahim, gendre de Hussein Dey , trop porté plutôt sur la somptueuse vie de pacha, qui, au lieu d’écouter l’Agha Yahia qui le pria presque à genoux de déplacer les hommes de troupe d’El Harrach vers Sidi Ferruch où le débarquement français allait avoir lieu. Que nenni, l’Agha Ibrahim donna ordre formel de stationner les soldats algériens à El Harrach où le célèbre canon Sidi Merzoug tenait en respect tout se qui bougeait dans la baie d’Alger et bien au delà de Tamentfoust. Ibrahim explique ce maintien de troupes par l’histoire de la tentative de conquête de Charles Quint en 1541 où son armada s’est cassée la gueule à la baie d’El-Harrach. Ce n’est qu’après avoir constaté que le large de Sidi Fredj ne se soit transformé en peau de dalmatien tachetée de 453 navires de guerre et bateaux-bœufs venus de Toulon, qu’Ibrahim décida de dresser sa tente sur le plateau de Staouali , installation d’un luxe extravagant, avec sofa et narguilé, son PC pour « contrôler le champ de bataille » comme s’il s’agissait pour lui d’une sortie champêtre en s’amusant à la bonne franquette. L’Agha Ibrahim venait de sceller le sort de notre pays le précipitant dans les abysses de la terreur. Alger fut prise en moins d’un mois.C'est vous dire...
Son obstination nous a valu 132 ans de colonisation. Parce que lui et son Hussein de beau-père s’en foutaient comme de l’An 40 et se sont donc taillés comme des lièvres à destination de Livourne avec tous leurs biens, laissant sur le carreau les habitants de l’ex-Icosium. Alger est à feu et à sang qui allait vivre sous le joug inqualifiable de ses tortionnaires.
Aujourd’hui, 48180 jours après 1830, nous sommes indépendants et nous nous sommes dit que nous n’allions quand même pas nous chamailler éternellement avec l’ancien colonisateur. Nous avons décidé de tourner la page tout en actionnant la chasse d’eau sur ceux qui ont toujours en travers de la gorge notre indépendance et n'allons pas chercher dans les chiottes Lepéniennes. Ceci dit, il demeure entendu que nous n’avons pas oublié. Ahhhhh ! Non ! Pas ça. Du tout ça !!!
Par contre, Marine La Pépène qui, soit dit en passant, détient la quadruple nationalité : Française, pute, conne et raciste, a dans l’escarcelle de son FN de Parti 25 % de Français qui sont tombés sous son charme, emprunté aux cris de Charybde et Scylla, ceci par la faute des mensonges des autres leaders politiques français. Cette pas-très-bonne-dame, boostée par son tristement célèbre paternel, n’a pas tourné la page. Elle a oublié les méfaits de son papa, mais emprunte un raccourcis qui explique que son pays traîne la patte derrière les autres pays de l’UE faute en est à la pléthore sélective d’émigrés (suivez mon regard et mon teint bazané). Elle vient de réagir brutalement comme un ressort compressé à 3 bars à l’invitation française envoyée à l’ANP pour y être représentée au défilé du 14 Juillet. La bonne dame n’est pas à une virgule prête pour manifester son refus tonitruant avec en concomitance quelques drapeaux algériens brulés en Côte d’Or.
De notre côté, imaginez un petit « chouiya » que nous retournions à nos braves habitudes en réchauffant la fête de notre mémorable 5 juillet, fête de l'indépendance et de la jeunesse, longtemps congelée. Ne bougez pas et restez toujours dans les « si » qui pourraient faire « ça », c'est-à-dire inviter la tristement célèbre 10ième DP pour défiler sur l’autoroute de l’ALN, en contrebas de Riad El Feth et son Musée du Moudjahid. Une présence qui va rouvrir les plaies de la Casbah, faire tressauter d’horreur Ali, Petit Omar et Hassiba dans leurs tombes, ou faire vibrer l’Ouarsenis, le Zacca et l’Aurés dans leur sommeil du juste.
Imaginez un ancien troufion de Massu , tenue para et casquette-Bigeard, trainant derrière lui ses rhumatismes et un machin avec une manivelle, un trépied et des pinces scotchées sur la dynamo... Vous vous imaginez une compagnie de soldats sans foi ni loi du 1er Régiment Etranger, une hache sur les épaules et lance flamme en bandoulière avançant comme des zombies. Une autre compagnie de jeunes appelés du contingent à qui leurs étoilés de généraux leur ont mis la puce à l’oreille qu’en Algérie ce n’était pas proprement une guerre mais un rétablissement de l’ordre public. Par la force des choses, les pauvres se sont faits canardés comme des pigeons. « Maman…maman…Nonnnnnn, je ne veux pas mourir » tel était le cri de ces autres victimes collatérales du colonialisme en face des moudjahidine qui eux n’avaient pas peur de mourir parce qu’ils avaient un idéal à atteindre.Une France coloniale qui utilise ses propre enfants comme chair à canon !!!!
Comme on connaît bien, même très bien les Français, ils ne font pas dans le gros, plutôt dans les détails et dans les détails du détail. Quand ils s’y mettent, c’est à fond la caisse pour faire dans la grande perfection et ne jamais laissent un arrière gout amer à leur entreprise. Ils vont surement envoyer un texto-Djezzi pour solliciter de leurs hôtes un service qui consiste à célébrer le débarquement… pas de Juin 44 en Normandie auquel nous n’avons pas été convié, quoique les Tirailleurs Algériens ont crapahuté le mont-Cassino pour libérer un pays qui n'était le leur… mais le débarquement de Sidi Fredj, ou si vous voulez, pour rester dans le contexte de l’heure et pour ne pas froisser la susceptibilité de nos invités, Sidi Ferruch. Avec en prime, pour compléter le tout, les croiseurs Duquesne, le Suffren et la Tourville croisant au large de Tipasa en souvenir de leurs pilonnages des côtes Jijelléennes en 1945. Moi je m’en fous si le Tour de France cycliste est bien partie de chez les Anglo-saxons, mais que la France vienne fêter l’anniversaire de son débarquement à Sidi Ferruch, avouez que le suppo est extrêmement gros…gros… gros. Par les temps qui courent, il sera encore plus gros si elle caressera l'envie folle d'aller jouer la Marseillaise devant les grottes du Dahra, de l'Ouarsenis où aux gorges de Kherata.
Comme chaque écrit véhicule une morale, une déduction, une dialectique, une teneur, une synthèse ou tout ce que vous voudrez : moi je me pose la question suivante :
Pourquoi la Marine de mes deux… ne veut pas que les représentants de l’ANP soient présents Avenue de l’Elysée ? Puisqu’ elle (Si se n’est pas elle s’est donc ses frères, merci Jean de La Fontaine) est venue nous emm… en 1830, nous lui avons botté le derrière et ça s’arrête là. Et puis zut … Non il n’y pas que ça qui justifie l’ire de cette saloperie qui est en train de nous faire le coup du retour de la manivelle parce que nos émigrés en France se sont toujours comportés depuis la nuit des temps en grands messieurs, grand nabab qui ont exploités le petit français dans les mines du Nord-Pas-De Calais, dans les usines Renault et Peugeot ou aux chantiers navals de Toulon. Et maintenant la Marine et son machin de père sont en train de se venger. Non ? Vous ne trouvez pas ? Inversez les faits et rôles et vous allez voir clair !! Par contre de notre côté nous avons tout pour refuser à l’armée française de venir encore une fois nous enquiquiner, plus grave encore, rouvrir les plaies qui ne se sont pas encore cicatriser. Le « nif » avait manqué à quelque uns de nos dirigeants pour avoir bouder Ain Naâdja pour seulement se faire injecté un voltarène 20 mg au frais de notre Trésor Algérien. Mais là où cela se corse c’est de s’imaginer le fait que notre « enfauteuillé » positionne son pouce en hauteur à la Jules César, rendant l’ascenseur à ses bienfaiteurs pour nous damer le pion à l'idée que leur présence chez nous durant 132 ans a été positive (Excusez le peu).
Un passé récent est vivace sur les relations contre nature du duo Chadeli-Mitterrand, de l’épisode du coup de serpe donné à Kassamen DONT Fafa n'a pas eu le temps de le faire et la nouvelle trouvaille de Mitterrand qui proposa « l’ingérence humanitaire » durant le printemps berbère. A méditer...
Mais dit donc…Qu’est-ce qui se passe… Ouf !!! Purée mais c’est un cauchemar que je viens de faire. Heureusement que je suis tombé de mon lit, et heureusement point de 10ième DP ni de Régiment de la Légion étrangère.
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Dick Annegarn / Coutances
- Par algermiliana
- Le 13/07/2014
- Dans Le coin de Miliani2keur
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Mais Qu'es-ce que je suis venu faire ici entre deux vacances..."
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Image reflétée
- Par algermiliana
- Le 12/07/2014
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Au préambule de mon histoire, c’était par un jour qui me peinait et je voulais cacher ma solitude loin des regards, là où l’âme offusquée souffrira moins à l’endroit du repos espéré, mon attention fut attirée au moment où l’homme de dos, que Je voyais assis devant moi commença à jouer de son harmonica. Des jérémiades que l’on entend, que seul un habitué à cet instrument saurai en souffler un air pour être plus plaintives. Il semblerait des mélodies sortir de ses années d’adolescence qu’il n’a peut être pas oublié. A moi, elles me rappellent ce que mes souvenirs en gardent toujours d’elles leurs réminiscences d’époque. Assis comme lui, J’étais là à l’entendre jouer ses complaintes. Ce qui plaisait tant pour moi en cette circonstance c’était leurs diversités mélancoliques. D'autres personnes de passage attirées aussi par leurs enchantements ont fini d’approcher quelques pas vers nous ". Quand il eut finalement terminé à jouer des airs et des airs de chant connus de lui de son lointain passé " qu’il voulu que quelqu’un d’autre que lui ayant vécu son temps lui en fera entendre aussi un air pour voir un monde ailleurs. Il se tourna vers moi et comme s’il me connaissait déjà me tendit l’instrument qu’il tenait encore dans le creux de la main. Cet homme que toute une vie m’éloignait de lui à un bout de temps seulement, me tendait ce qui pour lui représentait tout d’un bijou d’antan jalousement conservé et qu'en outre est tout ce qui lui en reste de souvenir d'une jeunesse. A le regarder, Il avait mon âge et me ressemblait jusqu’à dire mon sosie. Sentant que je le dévisageais, il fit semblant de cacher son visage qu’il est advenu pour moi tout un autre homme voulant vis-à-vis de moi cacher son passé. Mais comme dans l'esprit de chacun, cet apparent qui se reflète et sort du miroir nous a déjà lui et moi rejoint et accoler. A l’instant d’après, je n’étais plus le même. J’étais comme lui. Je me sentais envahi par cette étrange nostalgie m’emmenant dans un lieu que je connaissais depuis toute une enfance. Acceptant son offre en prenant l’enjeu pour un amusement de jadis, j’ai voulu me revoir aussi à l’ âge de jouer un air de cet instrument antique. J’ai sitôt tendu la main à la demande de l’homme. Celle-ci dû rester tendue en attente que mon cœur lui tienne compagnie. Et ce cœur accepta finalement de suivre ma main. J’ai vu alors sourire les yeux de l’homme et mon cœur s’ouvrir à l’ immense plaisir qui s’offrira. Mon cœur aurait bien suivi ma main si les doigts de celle-ci ne se sont soudainement refermés bien avant de saisir l'instrument et c’est là subitement que le miroir entre nous d’un coup se brisa . Ensuite.., ensuite, …Il n’y eut plus rien aucune image, aucun regard aucun son, , seul le battement de mon cœur qui bat, qui bat de plus en plus fort en moi ne sachant plus où doit -il s’orienter pour se consoler encore une fois. Le bonhomme disparu ne me laissant même pas le temps de lui dire un mot. Je l’ai désespérément cherché à le trouver et à pleurer ensemble nos moments du passé…
Mais, Est –il vrai qu’un cœur doit suivre aveuglement une main. Était-ce pour lui par instinct. Ou voudrait-il être pour moi témoin. J’y ai tellement pensé et à me le demander je me disais en moi même:
Pourquoi : Ce cœur en moi a –t- il suivi ma main. Etait- ce pour lui par instinct ? Pourquoi : cette main, s’est elle tendue et s’est refermée: Ne voulait elle pas un témoin ?. Mais quels souvenirs en moi, tous deux après ont-ils voulu éviter? Et depuis, j’en suis encore à me le demander. Ni cette main, ni ce cœur ne me l’ont dit A leur secret, j’en suis resté bien abasourdi . C’est dû à l’âge qui n’a plus son temps me suis-je dit, ou peut -être à des souvenirs de regrets ? Mais Garderaient-ils encore longtemps pour eux seuls ce secret. Le saurai je un jour de ce cœur ? Si ce n’est point pour lui un plaisir, c’est encore moins pour moi un malheur. Et pourtant en moi je n’ai pressenti aucune douleur. AH ! Que La vie à nous deux était bien de joie sans secret dans nos vingt ans. Je m’en rappelle et lui aussi d’ailleurs, pour nous deux, de çà il y a bien longtemps. Quand je vois Mon âge qui avance au-delà des soixante et lui avec, on ne sait pour eux quand est ce l’arrêt. Aurais-je au moins le temps de savoir ce secret de lui et moi de lui dire mes regrets.
j’y pense, j’y pense encore…à ce jour de peine , que J’essaie d’oublier cette histoire et il n’y avait que cette chanson bédouine que j’aime beaucoup en l’écoutant de temps à autre me fait revenir un peu à la raison que je ne suis plus au temps passé à penser au reflet du miroir . -
Le retour de notre soleil de nuit
- Par algermiliana
- Le 12/07/2014
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Le soir tout à fait à l’heure du crépuscule, comme à l’habitude des jours qui passent, je le voyais entrer devant moi tout accablé de fatigue. Et à cette fois encore sur ses vêtements de travail une fine couche grise de poussière de la pierre rocheuse parait les couvrir. Son visage luisant laissait voir en lui la récente sueur coulante d’un trajet d’un chemin de retour et ses joues amoindries font penser à celui qui l’endurance d’un travail fatigante le marquait .Mais heureux je l’étais à l’instant qu’il soulevait le voilage en guise de rideau de la porte et franchir le seuil. Heureux à le revoir enfin parmi nous. Notre soleil de nuit était là. Enfin revenu. J’allais comme mes frères ressentir un temps de nuit qui allait revenir pour un autre soir prés de la chaleur d’un père. « Es-Salaam alaikoum » dira t il. Paroles de paix qu’il n’a jamais omis de dire à nous sa petite famille chaque fois en entrant ou sortant à une obligation d’absence. Se donnant ensuite une fois à l’intérieur, cette peine à retirer l’éternelle et indispensable lampe à carbure pendue à son épaule. Sitôt enlevée cette lampe, il n’hésitera pas à l’accrocher au clou du mur planté et tordu comme un crochet en guise de pendoir. Sa musette faite d’étoffe que maman avait cousu de ses propres vieux tissus parait comme celle de cuir qu’on trouve chez le bourrelier. Père l’avait déposé un peu plus loin sur le petit tabouret de bois où il devait s’assoir, que mère à l’instant s’empressa de prendre et la changer de place, En la soulevant, elle constata qu’elle était un peu lourde à ses habitudes .Elle pensa que le père n’a rien mangé et que la petite gamelle à l’intérieur est encore pleine de ses haricots qu'elle a si bien préparé pour lui. Peut être que’ c’est pour nous qu’ il voulait les garder. Nous voir le soir avant de dormir bien rassasier. En ces temps, nous vivions une vie qui n’était facile, peu commode et très exigeante ,et cela donnait trop de soucis à père avec le maigre salaire que la mine attribuait à son personnel. Comme toujours à son retour, elle n’en dit pas un mot pour le moment. Maman voulait qu’il se repose .Ce temps de repos qu’on a tant besoin après une journée de dur labeur. Elle nous le disait souvent .Sitôt débarrassé de ses ustensiles de travail qu’il ôta aussi sa veste .Et c’est à ce moment que parfois on l’entendit dire sa parole vénérée à chaque fois qu’il lui fallait accomplir ses prières de la journée ;« naatou hak Rabi » donnons au Miséricordieux son Dû et de là se dirigea vers le sceau habituel d’eau prés de la grande cruche du coin de la cuisine. De dos, son corps paraissait mince si ce n’est ses épaules qui tenaient encore sa camisole qui sortait maintenant de son pantalon et lui tombait jusqu’aux genoux. Il s’approcha du sceau en versa un peu de son contenu dans un gobelet qui commence par le temps à prendre une autre forme d’usure en rouille .Le gobelet en métal est tout ce qui restait d’ une boite de concentré de tomate qu’on ne jetait pas et qu’on utilisait ce temps là à d’autres fins domestiques. Tout d’abord avant de se laver, il enlevait son couvre-chef de chéchia qui avait prit une autre couleur dans le gris. Je le voyais ensuite faire cette pratique en règles d’ablutions à chaque soir qu’il revenait du travail de la mine. Apres ses ablutions, il mettait son autre chéchia « aaraguia » plus propre et blanche , un tapis était là que ma mère lui tendit, fait de palmier nain bien usé aux bordures et où à trois endroits bien distincts l’usure commençait à se faire. C’était aux endroits devenus par le temps noirâtres des genoux et du front Là où le poids d’un poids d’un homme adopte l'attitude du khouchou' (humilité) et se prosterne. C’est d’un pas non chalant comme si toute une fatigue engourdissait ses jambes qu’il se leva et se dirigea vers sa banquette habituelle . Une table basse « meida » l’attendait, un café fumant toujours à l’attendre et où son odeur agréable qui se dégage lui était efficace pour une détente., un bouquet de basilic est mis de coté sur la table. Une tasse de café à son retour’ était la plus délicieuse offrande qu’il désirait et préférer prendre au moment de son repos. Père ne fumait pas, il disait toujours que c’est mauvais pour la santé .Mais prenait juste une fois entre ses deux doigts une pincée d’une petite boite métallique qu’il inspire par une seule de ses narines .A la minute qui suit, on l’entendait éternuer, et là il dit à maman c’est bon de s’éclater et se sentir en forme. Il m’appela à m’assoir tout prés de lui, m’accouder sur l’un de ses genoux .Père me demandait souvent de lui raconter ma mésaventure du jour et surtout mon travail en classe .Dans cette attitude, j’avais pris l’habitude de me consoler avec cette tendresse. Elle sèche mes larmes à chaque fois que je me sentais opprimé de la présence d’un père toute une journée et à l’attendre qu’il descend du haut de la mine.