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Articles de algermiliana

  • Projet "Zohra la femme du mineur "

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    Projet Zohra la femme du mineur

    Aux amis et en réponse à l'ami Benyoucef, à Noria, à Mohamed et Meskellil qui m'ont rendu visite en exclusivité cette case faisant partie du projet Zohra la femme du mineur.
    Miliani2keur et toi Benyoucef, je sais que vous êtes impatients pour contribuer à cette œuvre.

    Mais vous n'ignorez pas la tâche immense à mettre ce roman photo en roman graphique et animé en plus. Même si nous devons faire le bonheur de nos amis internautes, il n'en demeure pas moins que nous devons prendre en compte le cheminement et l'aboutissement de ce projet de longue haleine, qui dans notre cas nécessite une p'tite équipe pour gérer l'animation.

    Vous n'ignorez pas que la rotoscopie d'une image consomme du temps et finit par lasser si personne n'est à vos cotés pour vous relayer, (ou à vous essuyer le front) lol... Donc, si nous devons entreprendre ce travail, ce ne sera pas seulement pour le site, mais pour un autre public plus varié, plus large. Pour cela nous devrions revoir le texte et procéder à sa traduction en arabe dialectale pour commencer.

    Mais bon ce sont des trucs techniques qui n’intéressent pas pour le moment nos amis du site, aller g trop dit. Ah KARIMA g oublié d'te saluer....aller, c'est fait.lol...

  • La (fausse) annonce

    Bonjour tout le monde et particulièrement celles et ceux qui ont cherché après moi. j'leur dis, à très bientôt...lol

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  • L'intrus du BAC

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    L'intrus du Bac

    L'intrus du BAC

     

  • Sosie de Bradaï

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    Bonjour mes amis
    Bradai, tu n'y étais pas ce jour là. Quelqu'un s'est fait passé pour toi, en fait c'est un de tes sosies qui nous gratifia de son plus beau sourire déclinant une dentition à faire jalouser des povres anti brosse à dent comme moi. MilKeur n'avait vu que du feu. lol....

    Djamel TOUAT

  • Baccalauréat !

    Baccalauréat !

    Jadis, le baccalauréat avait son miel pur ! Il avait sa peur douce ne ressemblant à aucune autre peur. Une peur semblable à celle de la circoncision ! Douleur en douceur annonciatrice de la virilité ! Le bac nous faisait rentrer dans la cour des grands !! Et, il avait un bonheur sans pair, une sensation unique !

    La veille du bac, la nuit fut longue. Très longue, à la longueur d’une année, un peu plus ! Dans l’oreiller de laine s’installent toutes les angoisses.

    Le matin, avant de prendre le chemin du centre d’examen, je me sentais hanté par la crainte d’oublier quelque chose : la règle, le deuxième stylo ! La gomme, le crayon, la pièce d’identité ou encore la convocation…

    Les candidats, sans exception aucune, étaient, en ce jour-là, bien habillés. En neuf ou en propre. Bien coiffés ! En chic. Les garçons comme les filles.

    C’était un jour qui ne ressemblait pas aux autres.

    On ne vit pas deux fois le bac !

    Ce jour de bac nous rappelait une autre épreuve scolaire fondamentale : l’examen de la sixième !

    Le matin du bac, il faut prendre le trolley, le numéro 11 ou le 21, lequel des deux est le plus rapide ? Celui de six heures du matin ou celui de six heures moins le quart ? Perplexe ? Le jour de l’examen, le trolley est en retard ! Même arrivé à l’heure pile, on a l’impression qu’il a été largement en retard. La faute au chauffeur bavard ! On a peur que, en plein chemin, notre monture ne tombe en panne. Le trolley traîne les pas dans toutes les stations, beaucoup plus que d’habitude ! La tortue ! Pour la énième fois, je vérifie l’heure. Je n’ai pas confiance en cette montre que mon oncle m’a prêtée hier soir pour l’occasion. Selon l’expression de mon oncle : «

    Les trois aiguilles marchent, comme sur un cheveu, elle est de marque suisse ! », il me l’a répétée dix fois. Il l’a fait « manger » (remonter) en tournant avec précaution la couronne sur le côté. Cette montre est sa fierté pendant le mois du Ramadhan, tout le monde mange et jeûne selon ses tic-tac !

    Le bracelet me serre le bras. Il faut arriver devant la porte du centre d’examen au moins une heure avant l’heure de vérité.

    Je me suis trouvé, comme les autres élèves, dans une salle qui fait peur, derrière une table individuelle, comme dans le box du tribunal international de La Haye, face à mon nom et mon numéro d’examen écrits sur un bout de papier rouge collé à l’angle droit de la table. Le plumier posé devant moi, lui aussi me fait peur.

    Je le regarde, lui aussi me regarde. Et je me demande si je n’ai pas oublié mon deuxième stylo. Le stylo de secours. Et la gomme, et l’équerre, et la boîte de crayons de couleurs pour colorer les cartes géographiques, et le compas ?

    La montre de mon oncle me serre le bras.

    Ses aiguilles, qui marchent comme sur un cheveu, soudain se sont arrêtées. Mon ventre me serre, j’ai envie de pisser ! La montre de mon oncle ne trahit jamais, fidèle aux jours de Seigneur. Fidèle aux heures des petites créatures du Seigneur. Je la fixe. Elle redémarre.

    Il est huit heures, le jour qui ne ressemble pas aux autres jours commence. Le jour de frisson et de bonheur, lui aussi avait une fin.

    Le jour du résultat fut un autre jour ! Des youyous dans des maisons. Du silence dans d’autres, un silence de deuil.

    Aujourd’hui, le bac a perdu le miel et l’abeille du miel. Les youyous sont inexistants ou rares.

    Pour nous, le bac fut nos nouvelles ailes. Le bac fut le chemin vers l’autre. Le premier grand voyage. Avec le bac on avait le droit de quitter la famille et le village. Partir dans une grande ville ou ailleurs.

    Le bac était la liberté ! L’aventure.

    Même si ni Malraux, ni El-Akkad, ni Cocteau, ni Zola n’ont eu leur bac ! Le jour du bac me rappelle ma cousine Fadila Mor, la première brave lycéenne dans notre grande famille qui a décroché le baccalauréat. Une pensée de respect pour elle !

  • Et... Nous appartenons au commun des mortels !!!

    Ahmed ARBOUCHE

    Dans cette vie qui n’est autre qu’une arène échiquéenne, ou une arène de gladiateurs, face aux fauves; chacun a droit de se substituer à une pièce, pas des moindres bien sûr ; pour être à l’abri du supplice et du lynchage.

    Tout le monde convoite le fauteuil du roi, celui de la reine, du ministre ou du général, soit !!!

    L’humble petit pion est laissé à la dérision, à l’abnégation et aux viles besognes mais ; n’oublions pas qu’après l’émulation sur l’arène, ce petit pion, disons ce petit gladiateur, se range dans un boitier avec l’ensemble des pièces ; enfermées sous un couvercle.

    Dans ce trou noir il se retrouve côte à côte avec le fabuleux roi qui l’a toujours méprisé.

    Comble du paradoxe et par chance, dans ce boitier où règne l'obscurité totale, comme dans une tombe; toutes les pièces sont rangées couchées, sauf le pion; il peut se tenir debout, par sa taille négligeable et... Par son humilité !!!

    Pour ainsi dire, nous appartenons tous au commun des mortels et, heureux sont les hommes humbles qui jouissent de la plénitude de leur raison d’être !!!

  • Survivances d'Enfance/ Part 3

    À vol d’oiseau, , on  la voyait à l'œil nu cette colline appelée "Gaadette Benzarfa c’est du coté d’un point culminant du village. L’endroit étant ardu et culminant, déterminé par un grand espace de terre et d'arbres d’ombre. Là, se trouvait autrefois une caserne militaire. Quand l’armée est venue s’établir, ça été au début des événements survenus  un peu ailleurs que  partout, m'avait dit Père Que  dés son arrivée au village, l’endroit du campement  fut choisi  et on cantonna le quartier général. 

    Après s’être vue accréditer solennellement par la municipalité, l’armée va installer une caserne militaire pourvue de toute sa logistique au village. Il fut l’arrivée par la suite de l’effroyable escadron des Dragons. Pour l’armée l’endroit choisi  dans le lieu et l’espace pour son quartier général a été encore inouï. Sa position se localisait à un endroit du flanc du village  donnant sur le côté des hauteurs de la campagne "El Gountas" d’où sans aucun doute viendrait tout danger. Au vue de la situation, jour et nuit, à partir d'une  guérite  mise en hauteur, tout le coin de cette périphérie était à surveiller d’une vigilance particulière. 

    L’armée s’est accrue  encore par de nouveaux  recrus de la région. De jeunes autochtones las de travailler la terre, ou d’être saisonniers à la traine d’emploi. D’autres gens d’ailleurs aussi  connaissant bien les gens de la région et les douars à proximité, viendront et seront  engagés. C’est ainsi grâce à  eux que les corps de l’armée vont se faciliter les opérations de ratissage. Ils seront  aussi durant leur engagement à fournir à l’armée  des renseignements. On les appellera harkis. 

    Il fut pour la population autochtone européenne le grand soulagement enfin. Mais à l’autre population indigène, la présence de l’armée et les patrouilles de jour et celles constantes  de nuit  donneront inquiétude et frayeur. Il fut alors au village, un temps du couvre-feu. La méfiance commença à régner ,la confiance a disparu entre les gens et il y a eu  la peur d’autrui et la répulsion, me disait encore mon père.  

    Parfois la torture au supplice, incitait  tout interpelé  ou prisonnier à dire n’importe quoi. Cela s’est avéré des fois où des innocents passeront aussi à trépas me disait-il.  

    Des rafles au centre du  village qui se répétaient chaque fois  et ce qui n’est pas du tout anodine pour l’armée comme tant d’autres qui se font dans les rues et cafés maures quand il y a doute de présence  d’étrangers.

    Dans une des rafles où l’opération  consistait à vérifier l’identité des gens venus d’ailleurs  si parfois il y a  rumeur d’infiltration de personnes douteuses.

    C’était par un matin d’un jour de marché hebdomadaire disait mon père. Cette fois avant les coups de neuf heures que prévu, parmi la masse de gens arrêtés et  regroupés au hasard, on a prit leurs cartes d’identités  auparavant. Et on procédera au  questionnement apres. À une personne  parmi tant d’autres,  interceptée à cette personne qui fut  interpelée  on lui  présenta sa propre carte, et dire s’il connaissait la photo de la personne sur la carte. Il jura par tous les noms qu’il ne l’avait jamais vu ni connu.  

    Sans pour autant dire ce que fut ce temps pour tous, c’est où il est nécessaire de ne pas dire la vérité consciemment, alors qu’on la connait sciemment  pour ne pas la dire pour une cause. Dire une vérité abstraite ou concrète c’est  dire qu’elle existe, mentir une vérité par peur  c’est cacher une vérité  que l’on connait. Ainsi me disait mon père, la vie allait continuer son train de vie  au village. 

    Je me rappelle  aussi d’un jour de marché, et c’est pendant les vacances  que je me trouvais au coté de mon père. À la place habituelle où mon père s’installait dans un coin acheter  ce que lui  remettent les campagnards qui venaient de loin  j’étais là à compter et à recompter pour arranger avec de la paille les œufs  afin  qu’ils ne cassent pas. Ce jour là, une scène choquante et offensive s’est déroulée devant tout un monde présent. Sur un beau cheval, c’était un pur sang rare, un campagnard venait d’arriver à la porte  d’entrée  grande ouverte du marché. L’homme est resté monter  sur sa monture comme à ses habitudes. Je le voyais  ainsi souvent apporter pour mon père  un couffin d’œufs et quelques poules et dindes à vendre. À la grande porte d’entrée, il paya le franchiseur  mais ne descendit pas de cheval  encore. Ce n’était nullement interdit. Au moment qu’Il allait accéder et à se diriger à l’intérieur du côté bestiaux du marché. C’est  là, où tout prêt de l’entrée  le garde-champêtre au képi de gendarme  était à surveiller le mouvements des gens  l’interpela. D’abord  il le fit descendre de sa monture. Par la suite après juste quelques mots entre eux, le garde champêtre l’empoigna et l’emmena un peu plus loin. Et contre le mur sortit son pistolet de l’étui. On le voyait  pointer son arme au  ventre de l’homme. L’individu est resté calme,tous les gens présents attendaient ce coup de feu  qui allait sortir et voir l’homme s’écrouler. Au lieu du coup de feu, Le champêtre alors le frappa par la suite d’une gifle et d’un coup de poing, son  chèche tomba à terre, sa tête rasée comme tous les paysans de la campagne faisait rire l’agent de l’ordre. Non satisfait, il le secoua encore pas le col et d’un autre coup sur la tête  il le chassa. Plus jamais je ne l’ai revu revenir un jour de marché. Peut être qu’il était parmi ceux qui au djebel défendent leur dignité et qu’on les appelle « Fellagas ».

    Bien auparavant le village vivait paisiblement malgré  les différents  qui subsistaient entre colons et indigènes. Et aussi entre colons et petits propriétaires terriens. Une gendarmerie  avec  son corps par contre  était  bien en place avec les premiers colons installés au village. Et tout jeune Père connaissait tout les recoins du village et pour connaitre aussi toute la population qui se comptait  en ce temps au bout des doigts. Il y avait un seul médecin  qui exerçait et s’occuper d’une infirmerie  pour indigènes au village. Une’ infirmerie aménagée en un petit hôpital  avec  des lits de camp.     

    DjendelINFIRMERIE DU VILLAGE / Djendel Lavigerie

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  • La grandeur de l'Émir

    L'émir Abdelkader a écrit le texte qui va suivre dans une cellule de prison, probablement au Fort Lamalgue à Toulon, dans le courant du mois de janvier 1848. Un texte aux belles envolées littéraires dont les accents rappellent Goethe et Chateaubriand, ses presque contemporains :

    "Quelle perplexité est la mienne ! Que faire ? Je suis à bout de forces. Inutile ! À quoi bon poursuivre ? Vois ! Mon être tout entier est près de se diviser et de se disperser.La grandeur de l'Émir

    Tantôt je fonds comme la neige dans l’eau : elle fait retour à son élément originel et s’y dissout. À chaque fois que j’ai dit : « Voici l’issue ! » on la referme devant moi : je ne puis surmonter l’obstacle... J’implore un Protecteur et n’obtiens nul secours ; personne pour me donner asile ou pour me repousser ! Y a-t-il un remède à ce mal incurable ? Absurdité ! Folie ! Il n’y a plus d’espoir.

    Si tous les trésors du monde étaient déposés à mes pieds, si tous les trésors de la terre pouvaient tenir réunis dans les pans de mon burnous et s’il m’était donné de choisir entre eux et ma liberté, je choisirais ma liberté. À chaque fois que j’imagine à tort quelque répit je me vois plus accablé encore. Mes entrailles sont des feux de désir, des brasiers. Dût l’ensemble des mers se déverser sur eux redoublant leur ardeur. La brise légère du Nedj en se mouvant les embrase ; des vents de toutes sortes les attisant tour à tour. Même si je buvais toute l’eau de la terre, je ne pourrais étancher ma soif. Chaque fois que j’ai dit : « Nos demeures à présent sont proches ». Je n’ai pu me consoler d’eux : la proximité gonfle ma peine. Elle ne m’apporte aucune guérison pas plus que l’éloignement n’est profit.

    La proximité ? C’est l’amour qui me ravage et me laisse éperdu. L’éloignement ? C’est un désir ardent qui me scinde et me déchire l’âme.

    Ô mon cœur blessé, qu’ils soient proches ou lointains. Le remède est inaccessible et je demeure en ma folie ! O cœur de mon âme, tu fonds sous la brûlure et le chagrin ! Ô mon regard, tu ne cesses d’être noyé de larmes ! J’interpelle et questionne au sujet de cette âme, et c’est moi en vérité qui l’égare ;  la folie, on le dit, est de diverses sortes !  Éperdu, je vais en tous sens ; j’interroge qui je rencontre ; je n’évite ni marcheurs ni cavaliers. Je leur dis : « Celui qui me réunira à moi-même, où donc est-il : que je sois à lui pour toujours ? » J’interroge encore sur la haute terre où est l’emplacement de ma tente. Je recherche avidement... la fraîcheur des deux oasis, Demeures où sont mes campements de printemps et d’été. Depuis que je naquis jusqu’au temps où je devins semblable à la saison d’hiver..."

  • Survivances d'Enfance/ Part 2

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    Mon histoire rappelle des agitations d'émotions que j'ai connus tout enfant en ce lieu. Même si le repérage ne peut être complet par l'oubli, j'essayerai à dire ce que Je sais d'une existence.

    Assurément, en ce lieu tout proche d'un cours d'eau et d'une colline un jour et pas par hasard, je suis venu au monde. Il fut un jour ordinaire m'a-t-on dit, et il ne pouvait être autrement pour moi. Et, à tout un beau monde qui m'entourait venu applaudir l'événement, en pleurant pour la première fois ce jour là j'ai ouvert les yeux. Après bien un temps, disait-on, mes parents ont trouvé que je suis né conforme à la nature d'un être vivant comme le lait frais au premier jour. J'ai grandi alors tranquillement dans la lucidité de la vie enfantine, sans soucie jusqu'à cet âge de 09 ans. L'âge d'un enfant conforme à l'ordre normal, où l'on voit qu'on a jamais été aussi innocent qu'insouciant dans la vie. J'ai grandi et connu mon père encore jeune et beau. Mais quand je vois pour le dire, c'est que d'autres ont aussi grandi comme moi. Et comme moi, combien n'ont eu la chance de connaitre tout ça. Et si le monde était clair dans mon temps pour courir à pied, je crois que ce n'est plus le cas de nos jours à être enfant pour marcher pieds nus. Le monde de nos jours a bien changé et évolué dans un jeu qu'on ne badine pas avec les pieds. Et c'est quand on vit une jeunesse enfantine insouciante qu'on doit toujours penser pour savoir ce que ça signifie d'être d'une pureté élégante et gosse approprié dans la vie.

    Bien que depuis, de nombreuses années se soient écoulées, pour l'endroit ce fut comme à tout sentiment qui suscite une vive sensation magnétique. De ce qui reste en ruines à mes yeux, cela fait bien un temps que mes parents y avaient bâti une petite maison avec son toit en tuiles rouges. Survivances d'EnfanceIl y avait un beau jardin qui existait, d' où sont plantés tout autour divers arbres fruitiers et ceps de vignes à la manière d'une clôture. Sans eau, il n'y a pas de vie et l''eau ne manquait point pour nous. C'était vraiment un coin réel comme d'un idéal paradis existant sur terre.

    De par le monde on ne trouve que le bilby qui ne boit pas d'eau. Mais pour un être vivant comme nous, sans eau il n'y a pas de vie. Et tout comme la mer par évaporation est l'abreuvoir du ciel, le cours d'eau de l'Oued était la providence du ciel pour nous. Dans le coin, l' eau de source était notre nutriment essentiel. En abondance à proximité, sans même la chercher on pouvait la trouver. Et c'était aussi facile de puiser cette source de vie afin de nous désaltérer. Il nous fallait donc seulement qu'en baqueter avec une écuelle de terre cette eau précieuse aux nombreuses sources qui regorgent les deux rives. La pratique adaptée à l'usage était de remplir des seaux et une grande outre en peau de chèvre. Telle était la besogne particulière à ma mère dans le quotidien familial. Oh ! oui je m'en souviens comment mère tenait la anse cordée de la gourde et qu'ainsi, elle la portait pleine sur le dos. La tenir c'est une technique des mains, la porter il faudrait marcher dos courbé tout comme la comptocormie. Pour l'eau limpide et claire, à la surface on la voyait jaillir par bulles de sous le sable fin et des galets sur les berges. On était ainsi plus satisfait que gratifié et aussi éxonéré du paiement d'eau potable.

    A tout hasard on voyait venir chez nous ,quelqu'un devenu tant habituel dans le coin même si on ne payer pas cette eau du ciel.
    Chaque fois, Sans tambour ni trompette , venant faire sa randonnée habituelle pour une collecte d'impôts. Il fut tout un temps le seul personnage qualifié à recevoir tout le paiement des eaux d'arrosage de tous les jardin des alentours , A on le revoyait alors venir tout en zèle sans peur, sans une arme .Les gardes-champêtres ne s'aventuraient des fois jusqu'à nous qu'avec des armes à leurs ceintures. Et, c'était pour lui à dos d'un mulet harnaché qu' Il se désirait et trop solennel avec apparat tout désinvolté sur sa monture. Comme tous les gens du voisinage l'appelaient " Mkhazni taa el beylek" ,par l'usage l'agrément lui valait bien comme surnom . Sans éprouver d'embarras il acceptait le qualificatif .
    C'est toujours vêtu comme un spahis qu' Il se montrait ; avec un double burnous ; l'un blanc en dessous ,l'autre en dessus noir. Ces deux vêtements traditionnels très typiques traduisent le symbole de l'élégance. .Un couvre-chef , le genre tarbouche mais bien haut avec un fin ruban noir tout autour lui ornait sa coiffe de tête. Cela incarne sa personnalité
    Lorsqu'en encaissant l'argent ,Il disait tout fier qu' on ne peut dédaigner ce qui est un dû : pour lui au vu de la loi c'est l'obligation du devoir au nom du bey lek de remplir sa sacoche des dettes. . Parfois son apparition subite donnait la frayeur certes, pour les endettés que même pour les chiens.
    Notre brave et reconnaissant chien pour ce jour là chez nous, lui souhaitera la bienvenue à sa manière, ne lui laissant un temps de boire dans la tranquillité son café et du MBESSES qu'on offre toujours pour l'hospitalité. Parfois sa venue n'est nécessairement pas pour le recouvrement des dettes ,parfois pour une répartition des eaux d'irrigation équitablement entre voisins .
    Dans le contour du périmètre d''irrigation ;l'arrosage se faisait du soir jusqu'à minuit .A la clarté de la lune ,l'eau sera dirigé et distribué pour chaque rangée de plantes. Et cela pour une heure de temps pour chaque jardin dans le voisinage. Des fois pour quelques minutes de plus ou de moins on arrive à en venir aux mains . Chacun avec sa pioche en mains qui décide à la place d'une parole qui a tort et qui a raison . Mais par peur du Mkhazni , l'entente entre eux n'a été que toujours la meilleur.
    Les eaux arrivaient d'une bouche d'irrigation du haut du village. Par un fossé étroitement creusé sur terre serpentant l'étendue du cheminement ,il pourvoyait tous les jardins

    C'était Là notre refuge familiale, en ce lieu tout prés d'un oued, proche du village . Mes parents ont voulu vivre là dans ce coin .A des fois quand on le disait à ma mère, elle n'hésitai de dire pas trop éloigné des gens de campagne que plus prés des gens qui façonnent le pain boulangerie au lieu d'une galette de cuisson . C'était encore pas prés d'une ville mais tout prés d' un village . C'était toujours la réponse évasive de ma mère .
    Et depuis d'après cette ambivalence je savais où j'habitais .Dans ce coin , je gambadais à longueur de journée avant que j'aille grandir dans un temps proche dans d'autres lieux .Et, j'en garde encore pour moi, des souvenirs de cette insouciante enfance. Ils sont ceux d'un enfant qui jouait avec son petit frère, hélas n'est plus .Un frérot comme avant tout à coté , je ne le vois plus depuis bien longtemps, mais en ce bas monde ainsi va la vie. Dans le temps Père nous voyait jouer devant lui .A tous les deux , des fois pour nous gratouiller le corps de sa saleté, il nous lavait de ces eaux du Oued de la tête aux pieds et que ,de fois il nous laissait faire cela nous même .Il disait c'est pour nous voir jouer dans notre propre jeu de vie. Dans ce temps loin des regards ,c'était notre jeu préféré .Il nous faisait beaux et le seul jeu aussi qui nous faisait peur quand il faisait froid et que ses eaux sont si glaciales. Et si des fois dans un autre jeu de préoccupation , si nous voulions sans ailes voler comme des oiseaux il nous était facile de le faire à l'aide balançoire. C'était mère qui eut l'idée à ce jeu d'enfant et de le dire au père de nous confectionner une nacelle et avec une corde. Une dérisoire planche en guise de nacelle qui faisait l'affaire pour notre assise. Et pour tout simplement réaliser ce jeu faire l'attache des bouts de corde aux deux grosses branches d'arbres d'eucalyptus. Père eut l'amabilité de le faire sans d'autre impératif.
    Durant notre absence,dans ce jeu de balançoire , quant à Mère elle serait au firmament étoilé, au comble de la joie . Elle aura ainsi tout son temps de passion avec ses fameuses aiguilles résultant de gros fil de fer , à tricoter sa nouvelle œuvre de confection d'un tricot. Parfois un tricot bariolé aux couleurs divers fait du reste d'autres pelotes de laine ou le loisir à cultiver son jardin potager dans la tranquillité .
    Souvent mère avait bien en elle ce qui fait notre bonheur de vivre chaque jour. Et c'était à nous de lui trouver la raison que nous avons été heureux auprès d'elle . Et pour nous la vie continuait chaque fois .Elle n' était que de la joie, l'envie, le tout dans l'instant uniquement présent . Sans doute pour demain disait -elle souvent, sait-on jamais la vie irréelle pour nous fera peur par sa motivation .
    Et cette peur durant l'enfantine dans la vie pour mon frère et moi n'avait sa réalité d'être élémentaire ou facile que pour 'un fait diabolique de notre comportement puéril dans le jeu de la vie.