Par Ahmed le bourlingueur
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Mon coeur d'attache, c'est toi ma Djendalousie
- Par algermiliana
- Le 13/07/2019
- Dans Le Coin de Ahmed LABDI
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Dans un autre blog, j'avais lu les écrits de beaucoup de djendelwa qui exprimaient leur amour à notre patelin.J’ai lu l’amour pour Miliana, pour Cherchel et bien d’autresvilles et villages. Cela m'a fait chaud au cœur.Voilà comment j'ai à aimer ma djendalousie :
Je ne suis pas poète mais j'ai emprunté les rêves de grands poètes de notre temps pour exprimer mon amour à ce coin de l'Algérie qui m'a vu naître et qui est mon port d'attache par lequel j'avais vu mon grand pays et qui m'a appris à le voir.
- J'avais travaillé dans le Sud et j'ai trouvé deux petits diamants alors je les ai dédiés, à toi Bladi, comme deux perles de pluie venu du pays où il ne pleut pas. (Jacques Brel)
- J'ai toujours rêvé et j'aimerai que ma Djendalousie soit un domaine où l'amour soit roi, où l'amour soit loi où l’amitié soit reine . (Jacques Brel)
- J'ai essayé d'inventer des mots adroits pour que tous les djendelwa comprennent qu'il faut se réveiller et de faire quelque chose, chacun devant soi, dans son environnement pour que Djendel se fasse parler d'elle.
- J'essaie de vous raconter l'histoire de ce roi mort de n'avoir pas pu regagner Djendel et respirer son air. Ne quittez pas Djendel de vos cœurs, aimez Djendel avec force et ce serait peu. Aimez notre village malgré nos différences dans nos idées.
- On ne murmure ton nom que lorsqu'on est loin de toi. En ton sein, on s'endort dans ta quiétude. De pays en pays, jamais je le jure, je n'ai oublié tes rivages fluviaux de jadis, tes guelta7, l'ombre bleue des figuiers, des eucalyptus, des frênes, des margousiers dont les fruits jaunes nous servaient de projectiles pour se taquiner.
- Il ne faut pas dire : Djendel, je t'aime, à la légère, sans qu'au fond de notre cœur un sentiment comme si le Djendel est un ami qui a besoin de beaucoup de choses pour être ce que nous devrons qu'il soit. Dire je t'aime Djendel et le laisser sale est loin d'être sincère. On ne peut pas dire je t'aime en ne pensant à rien. Aimer c'est poser des questions. Beaucoup de questions et y répondre avec pragmatisme. Aimer c'est avoir du chagrin pour ce qui ne va pas et réagir en conséquence, même, en mettant la main à la poche. N'est-il pas l'avenir de nos enfants ? Si on ne peut rien faire, il faut chanter sa joie ou son désespoir sur une guitare, sur une toile, dans un stade ou n'importe quel sport ou art. Et de par n’imorte quel réseau on est là pour recueillir vos jubilations et vos déceptions. J'ai tellement d'amour à donner à ma Djendalousie. Dans n’importe quel blog, je berce mes rêves les plus fous. Dans mes rêves, j'installerai de grands gratte-ciels, d'énormes édifices, un aérodrome, j'embellirai ses rues de grands magasins avec de grands luminaires, des magasins souterrains, de grands stades, de grands marchés, de grandes écoles et surtout beaucoup d'usines pour faire travailler les gens… et je l'appellerai : « la grande Djendalousie »
- J'apprendrai aux djendelwa à voir l'arc-en-ciel, à voir l'oiseau s'envoler, de leur apprendre qu'ils sont tout à fait heureux à Djendel, leur apprendre à vivre d'amour du prochain, d'amour de Dieu, d'amour de notre prophète, vivre d'eau fraîche et d'espoir.
- La nostalgie d'antan. Comme c'était doux d'être, le soir, chez soi. Le pain était en train de cuire sur le feu. On était assis là à attendre.Le feu était la seule source de lumière et mon regard était pris par la danse des ombres sur le mur. On n'avait pas l'électricité. Le repas cuisait lentement sur le canoun1 auquel ma mère ajoutait de temps en temps un peu de braise. Ma mère était assise à côté du feu surveillant le pain en le changeant d'un geste rapide et leste pour ne pas se brûler les doigts. Elle avait le visage rougi par la chaleur du foyer. Mon père, à la lumière d'une bougie, lisait, à haute voix, un peu du Noble Coran comme pour remercier Dieu de cette paix, de cette satiété, de ce bonheur. Malgré les multiples occupations, elle revenait auprès du tadjine2 où la galette se dorait lentement. L'effluve me taquinait et haussait mon appétit. Mais le conte par lequel, elle essayait de nous tenir éveillés avant de prendre notre repas, m'emportait dans un autre univers, un univers du ghoul3. Le conte s'achevait avec la fin de la cuisson.La fin du ghoul coincidait avec le repas prêt. De par ce diner frugal, on fêtait la fin du méchant.On mangeait avec un grand appétit. On rejoignait nos lits, déjà à moitié assommé par le sommeil et on s'endormait. Djendel, c'était le pain traditionnel, les plats d'antan, les lits à même le sol, les repas à table basse et à ciel ouvert, l'eau fraîche de la guerba4, la lumière du quinquet, l'hiver le bruit de la pluie sur les tuiles, la couverture commune pour les enfants couchés côte à côte qu'était le hanbal5, le printemps c'était le temps du tifef6, les fleurs, et parfois envahissement de sauterelles, l'été les baignades dans les guelta7 du Chélif,un ancien pneu pour bouée, la nuit passée à la belle étoile contemplant un ciel parfois illuminé par une lune complète qu’on éssaie de percer les secrets, l'automne les fruits tels que le raisin, les figues et leurs variétés, les figues de barbarie... L’été c’est la tchktchouka à trois légumes (Oignon, tomate et poivron) ou la salde faite de même légumes.
C'était le point, à peu près, commun à tous les djendewa. C'était un temps magnifique que ce temps-là. J'ai comme un regret de ne pas rester dans les lieux où j'ai eu ces sentiments. J'ai presque les larmes aux yeux, en y pensant. C'était un temps béni.