Par-Bradai
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Mon histoire…/Part 1
- Par algermiliana
- Le 12/02/2021
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Mon histoire…L’histoire toute simple de moi (1)
Je la raconte enfin cette histoire, toute simple, facile à comprendre dans la vie, et que je reconnais comme mienne. Non pas toute l’histoire à raconter, mais juste à dire quelques phrases d’un pan de jeunesse de ma vie.
Avec passion aussi, telle quelle je vais essayer de la REVIVRE pour la remémorer. Mais il ne tient qu’à moi de la radoter comment qu’elle a aussi occupée une certaine durée réellement du temps dans mes fastes années d’une jeunesse.
Que l’on sache que Je ne suis ni écrivain, ni un humoriste qui n’a pas été assez heureux sur sa vie pour qu’on ne dira pas pour moi par la suite que : " Tout humoriste est un rosier qui a ses fleurs en dedans et ses épines au dehors."
En étant maintenant retraité je me repose enfin, éloigné de tout bruit équivoque à la vie. Je suis devenu comme tout guerrier au repos après un rude combat, épuisé et blessé; à contempler devant lui le champ de bataille et le résultat de sa gloire avec ses conséquences. Et tout comme lui, fatigué je me suis retiré dans l’espace choisi de mon endroit préféré où l’âme dans sa tranquillité peut se reposer à son gré.
En plus ma vue a tellement baissé, que je ne lis plus comme autrefois, plus de Chase ni d’Agatha Christie. Avec cette perte de vue qui cloua mes yeux même pour une lecture quelconque ma pensée s’en est allée ailleurs. Décidé à ne faire aucun effort même pour penser à ce qui vient et qui part et à ce que je devrais faire dans la vie... Et là, je vis au diapason du jour à ne pas penser mais à trouver des mots conformes à la réalité, qui sont convenables et courtois pour raconter au moins maintenant mon histoire. Cette histoire de jeunesse qui me tient tant au cœur à raconter.
Et là où mon histoire débute, c’est avant cette retraite il y a bien, bien longtemps et que tout gosse je l’étais. Je me rappelle que dans la vie courante que je menais pour un enfant qui va encore à l’école, j’ai fait ce qui pourrait être considéré « un hors du commun à mon âge ». Et à cet âge, j’ai travaillé tout comme un émondeur qui prend son sécateur pour la première fois pour tailler les branches d’un arbuste. Un travail pendant les vacances scolaires effectué et accompli comme saisonnier. Je me rappelle qu’on me disait que ce n’était pas un emploi à plein temps et que je vais m’y habituer par le temps. Mais pour moi il a occupé mes temps de loisirs avec mes amis... Et comme tous les mômes qui riaient à la vie au jour le jour : que pour moi dans ce temps le besoin impérieux de la famille m’incitait à sourire seulement, c’était une vie pour moi qui découlait dans une nécessité de pauvreté pour la famille que je menais et qui coulait au fil des ans au cours des vacances. Et sourire au lieu de pleurer pour moi c’était regarder en face la vie dans ses circonstances...
Je me rappelle qu’à cette époque comment tous les petits colons bien aisés bénéficiant d’un bien matériel aux commodités disponibles jouaient à la fin de l’école au moment des vacances que cela faisait rouler la bosse en rêve et en espérance pour les moins chanceux de la vie à posséder en ce temps un petit vélo. Et pour ces moins aisés dans la vie, ces commodités matériels resteront indisponibles, si ce n’est le vélo du père qui ne rentre d’un long parcours que tard le soir et qu’il sera déposé et confiner dans son coin pour qu’il ne puisse être qu’admiré sans y être touché.
Et rare des mômes de mon âge qui ont et qui auront le privilège à posséder ces deux-roues comme jouet propres à eux. Mais le besoin nous a appris que pour ne pas pleurer sur notre sort, nous nous contentions d’adoucir et amadouer notre amour propre. Alors nous fabriquions nous même pour notre plaisir seulement avec quatre planches, quelque clous, trois petits roulements et un axe boulonné avec écrou nos petites merveilles qui rouleront sans fuel ni essence. Sauf qu’ils feront entendre aussi pour nous faire plaisir leur mécontentement par un bruit infernal qui fera mal aux oreilles aux gens biens aisés au moment d’une bonne sieste. Ce qui leur fera au lieu d’en rire comme nous à grincer leurs dents sous leurs oreillers.
Et c’est à ces moments de bonheur pour nous avec nos jolis engins de bois ,que nos deux garde-champêtres un gros et un plus mince ‘(surnommés Laurel et Hardy pour leurs formes identiques) trouvaient de la peine pour ne pas nous laisser rire dans la rue comme ceux qui avec une raie au milieu de leurs cheveux ou bien coiffés d’un béret riaient sur de jolies vélos panachés aux divers couleurs...
Et à cette époque de ma vie, j’étais à l’ âge qui se veut qu’obtenir une chose pour jouer c’est se démerder à en faire quelque chose d’autre pour jouer avec ou à vendre des figues de barbarie pour avoir un sou en contre partie. Il arrive qu’en été à la récolte du tabac le cultivateur contre quelques sous fera appel à nous garçons et filles en bas âge pour ramasser et emmener les feuilles à sécher jusqu’aux femmes vieilles habituées. Une besogne qui demande pour elles la rapidité. Ces femmes travailleront assises, la plus part habituées à cette tâche pour percer les feuilles, les rassembler sur une longue et grande aiguille et à les enfiler sur un bout de ficelle comme on en fait un chapelet. Chaque longueur d’un bout de ficelle compte douze feuilles de tabac. Cela facilitera au décompte de chacune des vieilles femmes et nous avec au moment du paiement. Et comme une machine qui ne s’arrête que si elle tombe en panne, ces veilles s’activent et nous demandent à nous gosses de leur en apporter ces feuilles de tabacs. Il s’avéra ensuite pour moi que même vacataire ce travail de temps à autres des saisons m’a donné l’aspect de vivre la vie d’un homme.
Et un jour au cours des vacances, que pour moi va commencer une nouvelle vie. Me voyant inutile à la maison et sur conseille de ma mère, voilà mon père qui m’engage sans contrat comme associé à lui. Elle me dira ce jour là pour consoler ma peine que cela aidera mon père à payer mes cahiers de classe et mon vieux pantalon qui commence à perdre sa face normale de derrière en plus des genoux qu’elle trouve de la peine pour les rapiécer encore davantage. Elle m’a dit aussi que je ne travaille que la matinée des jours de marché des villages voisins au nombre de trois y compris le jour de marché de notre village. Ça m’a fait de la peine au début de me lever si tôt avant que le coq ne se lève et chante. Par la suite je me suis habitué à réveiller même ma mère pour préparer le café du matin avant notre départ.
Et c’est par un matin, j’ai commencé à vendre des œufs et des poules, les canards et leurs œufs de couleur obscure et vert-crème et comme je ne les aimais pas du tout que je m’en passais d’eux. Père me disait que pour bien des gens c’est le canard qui est bien demandé pour son foie. Père me disait ça parce que je n’aimais pas du tout la chaire et la viande d’un canard. Comme à tout temps je le voyais patauger dans une mare d’eau parfois sale que j’en avais horreur. Par contre le jour de l’an pour nous autres autochtones, la trop appréciée dinde malgré son prix se vendait plus facilement. A l’époque mes souvenirs me disent, il n’y avait que des dindes et dindons noirs et difficiles à approcher ; maintenant de nos jours on en voit certes des dindes mais toutes blanches bien dociles et qu’aucun glougloutement ne sort de leurs beaux gosiers. Le temps a bien changé même pour cette volaille d’être moins agressives et leurs plumes devenues blanches ne sont plus noires. L’évolution a changé même l’aspect du gout, que la dinde n’a plus son gout d’avant Le lapin se vendait lui, plus facilement à cause de sa peau. On venait même faire sa commande à la veille du jour d’un marché pour en faire de sa peau une « derbouka, instrument fait en terre cuite et qu’on joint à l’une de ses extrémités une membrane telle cette peau de lapin. Un joujou préféré aux jeunes filles pour leurs soirées de Ramadhan et de noces».
Puis à force de rester parfois inactif en dehors des jours de marché et à dans ce métier travailler en association avec mon père. Les dépenses à mes caprices d’enfant s’empilaient pour mes maigres revenus à acheter un MIKI le RANGER.
II me fallait changer de métier au plus vite. Je suis passé à un travail de fourmi plus actif. Un travail permanent plus simple pour moi et plus libre de mes mouvements. L’occasion m’a été donnée et offerte pour vendre des journaux. La vente se faisait à midi juste à l’arrivée de l’autobus qui ramenait le courrier à la poste et mon paquet de journaux. Cette tâche consistait d’aller frapper de porte-à-porte, vendre les nouvelles du jour pour ceux qui somnolaient dans leurs lits au milieu d’une sieste ou au moment de mettre leur couvert pour un repas de midi.
Parfois en m’ouvrant la porte cette odeur d’une bonne cuisine m’arrivait jusqu’aux narines. Parfois je sentais ce creux d’estomac que j’enviais ceux qui étaient à table en pensant à cette maigre mais fétiche « Meida » de ma mère. Que parfois dans l’imagination je me suis percuté à cette question : et si par bonté, ils ont rajouté à la table un couvert pour moi, que vais-je leur dire pour m’excuser de leur geste d’hospitalité. Que de fois avec mes journaux à la main en frappant à une porte je me suis imaginé invité comme un convive à prendre un repas copieux. Que de fois de mon imagination sortira cette réponse qui leur dira pour ne pas les vexer qu’un travail important m’attend et ils comprendront...
Et que de fois j’ai pensé à la moralité de la laitière et le Pot au lait ; rêver l’existence c’est plaisant ; agréable et que c’est bien. Et que : ‘’L’imagination est un refuge nécessaire qui compense la médiocrité du réel.’’ (Lafontaine).
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Image reflétée
- Par algermiliana
- Le 12/07/2014
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Au préambule de mon histoire, c’était par un jour qui me peinait et je voulais cacher ma solitude loin des regards, là où l’âme offusquée souffrira moins à l’endroit du repos espéré, mon attention fut attirée au moment où l’homme de dos, que Je voyais assis devant moi commença à jouer de son harmonica. Des jérémiades que l’on entend, que seul un habitué à cet instrument saurai en souffler un air pour être plus plaintives. Il semblerait des mélodies sortir de ses années d’adolescence qu’il n’a peut être pas oublié. A moi, elles me rappellent ce que mes souvenirs en gardent toujours d’elles leurs réminiscences d’époque. Assis comme lui, J’étais là à l’entendre jouer ses complaintes. Ce qui plaisait tant pour moi en cette circonstance c’était leurs diversités mélancoliques. D'autres personnes de passage attirées aussi par leurs enchantements ont fini d’approcher quelques pas vers nous ". Quand il eut finalement terminé à jouer des airs et des airs de chant connus de lui de son lointain passé " qu’il voulu que quelqu’un d’autre que lui ayant vécu son temps lui en fera entendre aussi un air pour voir un monde ailleurs. Il se tourna vers moi et comme s’il me connaissait déjà me tendit l’instrument qu’il tenait encore dans le creux de la main. Cet homme que toute une vie m’éloignait de lui à un bout de temps seulement, me tendait ce qui pour lui représentait tout d’un bijou d’antan jalousement conservé et qu'en outre est tout ce qui lui en reste de souvenir d'une jeunesse. A le regarder, Il avait mon âge et me ressemblait jusqu’à dire mon sosie. Sentant que je le dévisageais, il fit semblant de cacher son visage qu’il est advenu pour moi tout un autre homme voulant vis-à-vis de moi cacher son passé. Mais comme dans l'esprit de chacun, cet apparent qui se reflète et sort du miroir nous a déjà lui et moi rejoint et accoler. A l’instant d’après, je n’étais plus le même. J’étais comme lui. Je me sentais envahi par cette étrange nostalgie m’emmenant dans un lieu que je connaissais depuis toute une enfance. Acceptant son offre en prenant l’enjeu pour un amusement de jadis, j’ai voulu me revoir aussi à l’ âge de jouer un air de cet instrument antique. J’ai sitôt tendu la main à la demande de l’homme. Celle-ci dû rester tendue en attente que mon cœur lui tienne compagnie. Et ce cœur accepta finalement de suivre ma main. J’ai vu alors sourire les yeux de l’homme et mon cœur s’ouvrir à l’ immense plaisir qui s’offrira. Mon cœur aurait bien suivi ma main si les doigts de celle-ci ne se sont soudainement refermés bien avant de saisir l'instrument et c’est là subitement que le miroir entre nous d’un coup se brisa . Ensuite.., ensuite, …Il n’y eut plus rien aucune image, aucun regard aucun son, , seul le battement de mon cœur qui bat, qui bat de plus en plus fort en moi ne sachant plus où doit -il s’orienter pour se consoler encore une fois. Le bonhomme disparu ne me laissant même pas le temps de lui dire un mot. Je l’ai désespérément cherché à le trouver et à pleurer ensemble nos moments du passé…
Mais, Est –il vrai qu’un cœur doit suivre aveuglement une main. Était-ce pour lui par instinct. Ou voudrait-il être pour moi témoin. J’y ai tellement pensé et à me le demander je me disais en moi même:
Pourquoi : Ce cœur en moi a –t- il suivi ma main. Etait- ce pour lui par instinct ? Pourquoi : cette main, s’est elle tendue et s’est refermée: Ne voulait elle pas un témoin ?. Mais quels souvenirs en moi, tous deux après ont-ils voulu éviter? Et depuis, j’en suis encore à me le demander. Ni cette main, ni ce cœur ne me l’ont dit A leur secret, j’en suis resté bien abasourdi . C’est dû à l’âge qui n’a plus son temps me suis-je dit, ou peut -être à des souvenirs de regrets ? Mais Garderaient-ils encore longtemps pour eux seuls ce secret. Le saurai je un jour de ce cœur ? Si ce n’est point pour lui un plaisir, c’est encore moins pour moi un malheur. Et pourtant en moi je n’ai pressenti aucune douleur. AH ! Que La vie à nous deux était bien de joie sans secret dans nos vingt ans. Je m’en rappelle et lui aussi d’ailleurs, pour nous deux, de çà il y a bien longtemps. Quand je vois Mon âge qui avance au-delà des soixante et lui avec, on ne sait pour eux quand est ce l’arrêt. Aurais-je au moins le temps de savoir ce secret de lui et moi de lui dire mes regrets.
j’y pense, j’y pense encore…à ce jour de peine , que J’essaie d’oublier cette histoire et il n’y avait que cette chanson bédouine que j’aime beaucoup en l’écoutant de temps à autre me fait revenir un peu à la raison que je ne suis plus au temps passé à penser au reflet du miroir . -
Le retour de notre soleil de nuit
- Par algermiliana
- Le 12/07/2014
- Dans Le coin de Med BRADAI
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Le soir tout à fait à l’heure du crépuscule, comme à l’habitude des jours qui passent, je le voyais entrer devant moi tout accablé de fatigue. Et à cette fois encore sur ses vêtements de travail une fine couche grise de poussière de la pierre rocheuse parait les couvrir. Son visage luisant laissait voir en lui la récente sueur coulante d’un trajet d’un chemin de retour et ses joues amoindries font penser à celui qui l’endurance d’un travail fatigante le marquait .Mais heureux je l’étais à l’instant qu’il soulevait le voilage en guise de rideau de la porte et franchir le seuil. Heureux à le revoir enfin parmi nous. Notre soleil de nuit était là. Enfin revenu. J’allais comme mes frères ressentir un temps de nuit qui allait revenir pour un autre soir prés de la chaleur d’un père. « Es-Salaam alaikoum » dira t il. Paroles de paix qu’il n’a jamais omis de dire à nous sa petite famille chaque fois en entrant ou sortant à une obligation d’absence. Se donnant ensuite une fois à l’intérieur, cette peine à retirer l’éternelle et indispensable lampe à carbure pendue à son épaule. Sitôt enlevée cette lampe, il n’hésitera pas à l’accrocher au clou du mur planté et tordu comme un crochet en guise de pendoir. Sa musette faite d’étoffe que maman avait cousu de ses propres vieux tissus parait comme celle de cuir qu’on trouve chez le bourrelier. Père l’avait déposé un peu plus loin sur le petit tabouret de bois où il devait s’assoir, que mère à l’instant s’empressa de prendre et la changer de place, En la soulevant, elle constata qu’elle était un peu lourde à ses habitudes .Elle pensa que le père n’a rien mangé et que la petite gamelle à l’intérieur est encore pleine de ses haricots qu'elle a si bien préparé pour lui. Peut être que’ c’est pour nous qu’ il voulait les garder. Nous voir le soir avant de dormir bien rassasier. En ces temps, nous vivions une vie qui n’était facile, peu commode et très exigeante ,et cela donnait trop de soucis à père avec le maigre salaire que la mine attribuait à son personnel. Comme toujours à son retour, elle n’en dit pas un mot pour le moment. Maman voulait qu’il se repose .Ce temps de repos qu’on a tant besoin après une journée de dur labeur. Elle nous le disait souvent .Sitôt débarrassé de ses ustensiles de travail qu’il ôta aussi sa veste .Et c’est à ce moment que parfois on l’entendit dire sa parole vénérée à chaque fois qu’il lui fallait accomplir ses prières de la journée ;« naatou hak Rabi » donnons au Miséricordieux son Dû et de là se dirigea vers le sceau habituel d’eau prés de la grande cruche du coin de la cuisine. De dos, son corps paraissait mince si ce n’est ses épaules qui tenaient encore sa camisole qui sortait maintenant de son pantalon et lui tombait jusqu’aux genoux. Il s’approcha du sceau en versa un peu de son contenu dans un gobelet qui commence par le temps à prendre une autre forme d’usure en rouille .Le gobelet en métal est tout ce qui restait d’ une boite de concentré de tomate qu’on ne jetait pas et qu’on utilisait ce temps là à d’autres fins domestiques. Tout d’abord avant de se laver, il enlevait son couvre-chef de chéchia qui avait prit une autre couleur dans le gris. Je le voyais ensuite faire cette pratique en règles d’ablutions à chaque soir qu’il revenait du travail de la mine. Apres ses ablutions, il mettait son autre chéchia « aaraguia » plus propre et blanche , un tapis était là que ma mère lui tendit, fait de palmier nain bien usé aux bordures et où à trois endroits bien distincts l’usure commençait à se faire. C’était aux endroits devenus par le temps noirâtres des genoux et du front Là où le poids d’un poids d’un homme adopte l'attitude du khouchou' (humilité) et se prosterne. C’est d’un pas non chalant comme si toute une fatigue engourdissait ses jambes qu’il se leva et se dirigea vers sa banquette habituelle . Une table basse « meida » l’attendait, un café fumant toujours à l’attendre et où son odeur agréable qui se dégage lui était efficace pour une détente., un bouquet de basilic est mis de coté sur la table. Une tasse de café à son retour’ était la plus délicieuse offrande qu’il désirait et préférer prendre au moment de son repos. Père ne fumait pas, il disait toujours que c’est mauvais pour la santé .Mais prenait juste une fois entre ses deux doigts une pincée d’une petite boite métallique qu’il inspire par une seule de ses narines .A la minute qui suit, on l’entendait éternuer, et là il dit à maman c’est bon de s’éclater et se sentir en forme. Il m’appela à m’assoir tout prés de lui, m’accouder sur l’un de ses genoux .Père me demandait souvent de lui raconter ma mésaventure du jour et surtout mon travail en classe .Dans cette attitude, j’avais pris l’habitude de me consoler avec cette tendresse. Elle sèche mes larmes à chaque fois que je me sentais opprimé de la présence d’un père toute une journée et à l’attendre qu’il descend du haut de la mine.
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Le chemin implacable.
- Par algermiliana
- Le 11/07/2014
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1ère partie
L’après-midi tirait à sa fin, que le vent du soir commença à manifester sa présence sur le feuillage restant de quelques arbres plantés autour du petit ranch du vieux Sam Benson .Laura, la petite fille occupée à faire rentrer les dernières poules trainait derrière sa mère anxieuse. Malgré que tout parait paisible dans cette journée qui se termine, la mère était bien trop inquiète ce jour là. Son fils ainé n’est pas encore rentré .Elle trouva le seau qu’elle portait pour traire le lait bien trop lourd à son poignet et à chacun de ses pas comme un fardeau.
Les quelques vaches laitières oubliées sont ramenées des pâtures à l’enclos par Hall .Ils vont bientôt être trait dans l’étable avant le coucher de soleil. A l’intérieur de l’enclos Le meuglement assourdissant des vaches s’accentuaient à leurs approches de l’étable ou se trouvent leurs petits veaux. Perché comme à ses habitudes sur l’une des poutres en bois à l’entrée de l’enclos Hall s’est mis à aider les dernières bêtes trainardes à entrer sans se donner de cornes entre elles. Il lui restait comme dernière besogne de la journée, juste ce moment de fermer le portail de l’enclos, Levant la tête. il vit s’élever une trainée de poussière à l’horizon.
Dis m'àn ! cria soudainement Hall !. Comme si le souci qui angoissait sa mère le préoccupait aussi. C'est Billy ! c’est lui m’an ! Là, au loin sur la piste qui mène aux Morgan .Je le vois qui vient à bride abattue !.Prise dans l’effroi, la mère laisse tomber de ses mains le sceau, dit d'une voix saccadée. Quelque chose lui est arrivée dit elle...Hall! vite !, avertis ton père... , il est à l’écurie à s'occuper de la jument. Lorsque Billy arriva, posa pieds à terre, couru droit à la maison .Le père comprit que ça n'allait pas du tout pour son fils. Avant que la tête de Billy ne disparaisse à l’intérieur. Le père gravement lui demande.. Billy Veux-tu me dire ce qui se passe.C'est rien Pa !répond Billy tout essoufflé, le père savait son fils qu'il ne mentait pas pour rien. Exubérant! il se retourna vers Hall, l’appela d’un ton ferme qui ne pouvait attendre...Hall! Laisse ta mère, viens vite m'aider. Le père, au regard de la mère qui ne comprenait toujours rien, se dirigea droit cette fois vers la seule selle suspendue dans l’étable .IL la tira vers lui, le vieux tapis de selle traina avec.Une selle usée par le temps et le vent, devenue bien lourde pour ses deux bras. Hall !.Haall !.. Où est ce que tu traines encore…, dépêche-toi de m’emmener Black.! Et va remplir les deux gourdes du puits. Et si le père à Billy eut à choisir un tel ou tel cheval,’ dans certaines circonstances, il savait sur quelle bête compter. Black était ce cheval pour le père, le plus préféré, et que Billy aimait aussi. Un vrai pur sang. Hall le môme de la famille, au cri sans rappel du père s’emballa à exécuter sa tache de consignes, sans tarder se dirigea vers le cheval, mit la bride à la bête et l’emmena, , il se dépêcha aussi vite après de remplir les gourdes de l'eau du puits. En mains expertes d’un vieux cavalier, Le père mit le tapis de selle et plaça dessus la selle. Le cheval, la robe luisante, attendait patiemment le prochain geste de l'homme. Désemparée, la mère regardait le père mettre la selle au cheval en toute hâte .Elle était là à observer sans brancher.son cœur faible lui disait autre chose. Quand Billy sorti ,il était vêtu de ce long manteau de cuir qui lui descendait tout bas, un manteau de cow –boy du temps qui évoque le rassemblement des grands troupeaux ,sa main tenait une carabine winchester et une couverture enroulée couvrait son avant-bras. Son chapeau large au bord rabattu par devant descendant le front lui couvrait les épaules. Je veux savoir ce qui se passe, dit maman toute angoissée en voyant son fils sortir vêtu de la sorte, une arme à la main...Tout en serrant les courroies, se souciant guère de ses paroles, ses mains en expertes bouclèrent plus fortement les sangles de la selle à un long voyage,. il répondit enfin d'une voix bien crispée. Ton fils vient d'avoir des ennuis avec le shérif et son adjoint à Dock- City. comme d’habitude.. Et il vaut mieux qu'il s'en aille chez son oncle à Tombstone là -bas en Arizona jusqu'à ce que les choses se soient tassées.
Car être pris pour un voleur de chevaux en ce temps ou se mettre en travers d'un shérif fédéral, au Texas, en 1869, ajouta le père c'était comme prendre un aller simple pour la potence.
Hall ramena les gourdes pleines, leurs extérieurs bien mouillés. Elles furent attachées comme à l’accoutumé en bandoulière à l'avant de chaque coté de l’épaule du cheval, sans prendre la peine de regarder le fils, le père d'une main fit une claque brutale sur la croupe du cheval. Au coup reçu, le cheval cabra, de lui s’échappa ce long hennissement d'un départ ...lorsque Billy y eut tiré la longe et prit les rênes, Black dressa ses oreilles ;au coup de l’éperon prit l’élan au triple galop. Adieu fiston! dit le père à Billy. N’oublie surtout pas de prendre le chemin connu..C’était les seuls paroles qu'il adressa à son fils.D'une voix rauque de loin on entendit Billy dire :...adieu m’an ne t’inquiète surtout pas ! A son jeune frère il dit. Garde bien ta sœur Laura Hall. Le vent apporta quelques voix .Les autres phonations furent mêler au bruit des sabots laissant derrière eux leurs poussières.
D’une voix faible, la mère lui répond. Prends soin de toi mon fils, murmura t elle à son passage, serrée entre le tablier et les bras de sa mère Laura la petite sœur, regardait d'un air pensif, son grand frère partir. Déjà au loin, le soleil allait disparaitre à l’horizon, laissant sa clarté jaunâtre terminer la courbe du jour. Las, le père Tête baissée, le poing d'une main fermé, ,il empoigna de l'autre main son vieux chapeau en daim et en frappa avec son genou .Une habitude à lui qui lui revenait souvent pour atténuer une colère. Quand il sorti de l’intérieur de l'enclos et regarda les dernières lueurs du jour disparaitre derrière les collines, les mots lui manquaient à la gorge pour dire quelque chose. Ses yeux amoindris de douleur voyaient son fils partir....
Billy est déjà loin Quand le Shérif -fédéral William Randal et son acolyte de Shérif adjoint se présentèrent pour l’emmener et forcer le père à le faire sortir et leur remettre le fugitif caché. Le père fut bien narquois à leur demande d’arrêt en leur montrant par le canon de son fusil les cimes des montagnes où il se trouve ….les deux représentants de justice levèrent des yeux hargneux vers la montagne et se disent qu’ils leur restent encore un peu de temps.. Enfourchèrent leurs montures avec la conviction que le vieux Sam qu’ils connaissent ne pouvait les tromper ni mentir à la loi …Impassible envers ces hommes de loi qui s’éloignaient de sa vue, sur le perron de l’entrée le vieux Sam implacable, retrouva son calme.
Son fils chevauchait dans une toute autre direction.et savait qu’en ce moment, Billy est bien loin pour être inquiété d’être rattrapé.2eme partie
Billy, chevauchait maintenant sous un ciel étoilé, se fiant à son étoile qui lui indiquerait le sens à prendre toujours en direction du nord.
Suivant le conseil de son père, Billy avait choisi la route à prendre qu’il connaissait et qu’il a déjà empruntée avec pas mal de cow boys au temps de ces grands départs de convois de bétail au nord du pays. La route la plus difficile mais la plus sure pour lui. En ce mois des grandes chaleurs, il savait qu’il avait prit ce risque du choix de chemin qui représente devant lui l’immensité de ses terres arides en été que le soleil implacable dardait de ses rayons de feu. Le point d’eau qui sera le plus proche est à quelques miles un peu loin encore, mais à cet endroit il en fera et en sera une halte pour un repos et provisions d’eau. Même black en a grand besoin d’un repos mérité. Les deux gourdes emportées remplies de nouveau suffiront pour le voyage Parfois il sentit la selle fendre sous son poids. Black tenait bon et, Billy en bon cavalier savait donner l’allure au cheval. Parfois l’allure au pas ou au galop, parfois au trot, parfois il maintenait l’allure du cheval au galop régulier. Le vieux père à Billy en plaçant cette confiance aveugle en lui, connaissait bien l’endurance de la bête.
Durant tout le parcours à travers la grande étendue qui, s’affiliait à perte de vue régnait le grand silence..Pas un bruit à part le bruit devenu familier pour Billy du martellement continu des sabots contre le sol .Et, d’un horizon à l’autre, on ne distinguait que les quelques corbeaux hasardeux au sommet d’une crête d’un rocher en quête d’une proie moribonde d’un coyote. Leurs croisements inlassables parvenaient comme pour annoncer un malheur..
Du dernier puits d’eau laissé, Il chevauchait maintenant depuis déjà plusieurs jours.sur une piste désertique, poussiéreuse et sans fin. La route lui était longue jusqu'en Arizona .Il devra parcourir encore tout l'état du Nouveau Mexique toujours vers le nord et à traverser le Rio Grande, ce fleuve qui descend du Colorado venant des montagnes ROCHEUSES. .Il était là à penser à tout ce trajet, quand soudain il aperçut à une clairière prés d'un arbre à un mille de lui plusieurs cavaliers De loin, il ne pouvait apercevoir ou comprendre ce qui se passait. Billy ne voulait prendre le risque de s'aventurer à aller à leur encontre..Par prudence caché derrière le gros rocher qui le dissimulait complètement il resta là à observer leurs mouvements,..;.
Là, à une distance où il se trouvait, il distingua deux hommes ^parmi eux sur un même cheval sans selle Les cinq autres dont un immobile avec un grand et large chapeau de mexicain le masquant complètement. A l’ écart, il paraissait leur chef, .les quatre autres caballeros tournaient tout autour de leurs prisonniers aux braillements hilares ajoutés aux mélanges de cris de haine et d'injures.
Au signe du geste de leur chef , l’un des hommes prit son lasso et un autre que son compagnon lui remit .Sans tarder , il s'immobilisa avec la bête au dessous d'une branche de l'arbre .IL vint à exécuter avec adresse à passer la première corde et la deuxième autour de cette branche choisie donnant un relief de la plus robuste de toutes .Billy comprit que c'est à une pendaison qu'il va être témoin de cette scène malgré lui. Quand soudain, Il entendit l’un des hommes élevait un cri , un coup de feu retenti . Parmi les hommes de la bande, un homme a utilisé son arme et à faire feu .Les des deux hommes ligotés à un moment d’inattention, dans leur ultime espoir ont tenté de fuir et prendre le large. Le pistolero n’eut pas le loisir de presser la détente une deuxième fois : Le coup parti a atteint sa cible. Le fuyard atteint au dos glissa de cheval entraînant son compagnon avec lui à terre .Ils étaient menottés ensemble ! Dans son élan, leur cheval fougueux, continuait son grand galop dans la plaine qui s'étendait à perte de vue devant lui ., Sans charge sur lui , libre de tout mouvement il ne s'arrêta pas., Le groupe surpris savaient dans ce cas qu'ils ne pouvaient rattraper le cheval.
Pour en finir leur sale besogne, des quatre hommes deux descendirent de leurs chevaux, s’avancèrent vers les deux bonhommes gisants à terre.
Chef Valdés ! Cria le plus proche. L’un des gringos vit encore il n’est que blessé .Valdés était le nom du chef. Serein sur sa monture, un bout de cigare à moitié consommé pendait du coté de ses lèvres. Une gourde suspendue à son cou qui de temps à autre dégageant le cigare noirâtre, IL déversait le contenu de quelques gorgés à son gosier laissant d’autres gouttes lui coulaient sur son buste poilu .Essuyant par la suite, ce qui restait de liquide sur ses lèvres par la manche de sa veste en cuir. Jovial, IL regardait paisiblement avec enthousiasme ses hommes emportés par leur graine de violence.
A peine pieds à terre, que celui qui détenait l’arme encore fumante cria à son chef. Est ce qu'on l'achève… dit l'un d'eux.
Et sans attendre le mot de son chef, il sorti son revolver de gros calibre de son étui. S’avança en laissant entendre à chaque pas le tintement de métal des éperons de ses bottes. Arrivé jusqu'au corps inerte du blessé il essuya avec dégout, son nez du revers de sa manche, et de ce qui est en reste de poussière et de tabac à mâcher sur ses lèvres et les lui cracha dessus. Non satisfait, ajusta son colt en direction de la tête pour y faire feu .Relevant un peu plus son sombrero couvrant son visage poilu d’une barbe de quelques jours, d'un regard perçant Valdes de loin l'arrêta .Valdes en homme aguerri depuis qu’il a connu tout jeune une arme à feu, avait déjà une idée autre en tête pour les achever. Une mort lente qui lui rappelle un temps de combats endurcis de règlement de compte entre bandes rivales. Une mort de supplice voilà ce qu’il a trouvé pour ces pestes de chasseurs de primes. Il ricana si fort à l’idée, que son rire devint subitement des toussotements continus Se laissa glisser de selle se mit à terre en vacillant à quatre pattes et vida tout ce qu’il a pu boire de tequila.IL était hilare et complètement ivre, Il s’étala ensuite de tout son long, bras tendus au ciel avec un grognement de bête cherchant une proie pour assouvir sa faim.
, Avant de se relever, Valdés toussa une dernière fois qu’il fera suivre après d’un cracha avec répugnance.
Il ordonna à ses hommes de mettre à genoux le blessé sans lui enlever les menottes qui le retiennent à son compagnon. et de faire passer la corde autour du cou du deuxième homme de la tendre et l’attacher à l’arbre..
IL alla récupérer son large chapeau un peu plus loin et d’une fente de sa botte retira un couteau de chasse. Son visage cette fois avait cette expression bestiale et vile, devenu dur et glacial …. Les hommes exécutèrent en se rappelant leurs bonnes astuces de méchancetés. Ils soulevèrent celui qui avait la corde au cou et placèrent ses pieds sur les épaules du blessé ; chaque pied sur une épaule. Leurs poignets gauches menottés les obligeront à être solidaires dans ce sort cruel de mourir et sentir par la suite davantage le supplice infligé.
Un bout de temps après, Valdès prit d’une fente des sacoches de sa selle une longue lanière de cuir vert, la coupa en deux, une plus longue que l’autre..De sa gourde il en verse dessus le contenu de tequila.
Cette fois, Valdés s’approcha du blessé qui gémit de douleur, mais le cri qui montait dans sa gorge fut étouffé par la lanière de cuir vert que le mexicain ’enroulait autour de son cou, serrée par un nœud solide..IL prit l’autre morceau de lanière, souleva les vêtements et la chemise du bonhomme pendu lui faisant exposer sa peau au soleil et lui entoura le buste avec en serrant bien fort le nœud..
Billy suivait la scène, dissimulait derrière le rocher prêt à fuir au cas où son cheval humera l’odeur d’un autre cheval, hennira et les avertirait de sa présence toute proche d’eux.
Billy savait de son père, l’efficacité de ce supplice d’une mort lente et certaine, appliqué par les mexicains pour un prisonnier qui doivent haïr.
La mort de l’homme suspendu par la corde au cou dépendra de la durée de vie de l’homme à genoux. La lanière en cuir vert au fur et à mesure qu’elle sèche on meurt lentement étranglé, et en resserrant la poitrine ça vous empêche de respirer. Des que l’homme agenouillé suffoquera et tombera il entrainera dans sa chute le pendu qui se brisera le cou par son poids suspendu jeté à l’avant.
La torture va commencer à produire son effet. Le soleil flamboyant dardait ses feux impitoyables. La positon du soleil n’était qu’à mi chemin de sa courbe.
Les rayons du soleil dans ce temps qui coule vont faire évaporer l’alcool du cuir vert qui s’enfoncerait dans la chair..
Seul Billy ne pouvait venir d’aucun secours aux pauvres malheureux .Il voulait partir, s’éloigner au plus vite de cet endroit sans se faire remarquer.
Mais il resta là, à suivre la scène impitoyable .Avec une implacable indifférence, Valdés et ses hommes observaient l’ agonie des deux chasseurs de primes... Jetant un dernier regard effronté sur eux qui ne révèle aucune pitié, il décida enfin de partir laissant seul un homme assistait à l’atrocité et lente agonie que subissent les deux prisonniers.
Les quatre caballeros disparaissaient au loin, le mexicain restant paraissait ivre et fatigué, vacillait jusqu’à l’arbre soupira et s’adossa à son tronc, rabattant le grand sombrero, il le tira sur son visage le protégeant du soleil brulant et se laissa choir à un profond sommeil.