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Par Med Bradai

  • Regain d’un passé composé

     

    Il était plus difficile pour moi à trouver la façon de raconter une histoire de mes souvenirs sachant que ne disposant que d’une mémoire moribonde pour la relater.
    Le seul fil conducteur en ce sens c’est où Chacun a vraiment en cache sa propre histoire et qu’ Dans la vie il lui arrive pourtant un jour ou l’autre à se la raconter pour lui- même tout comme elle fut vécue au cours de sa jeunesse.
    Il m’est arrivé à me servir de ce fil d’Ariane pour guide et à ne pas me perdre dans un dédale . J’étais heureux d’etre de retour à mon village,heureux encore de vivre en famille.J’étais assis dans un endroit ,il faisait un soleil magnifique et là j’ai revé à cette idée du passé qu’Il y a Bien longtemps j’ai écouté une chanson. En musique celle-ci n’étant accompagnée, que d’une simple gamme de cordes de guitare . C’est l’histoire de “ l’Ode de Billy Joe ” . Dans le temps elle avait prit une place au hit-parade. Des années sont passées depuis .Et il arriva alors qu’un jour ,J’ai réécouté et put lire encore cette histoire …. . Très difficile à ne pas la réécouter. . Le récit est à la fois simple, poétique et d’une infinie mélancolie. Une histoire en outre captivante à lire comme tant d’autres
    Dans toute sa structure, l’histoire se raconte dans un lieu dit de campagne.C ‘est à travers une pertinence de l’ordinaire d’un quotidien d’une vie de famille simple qui avec des voix qu’on élève pas mène un comportement habituel. Et,c’est aussi avec des errements que dans la famille chacun cache en soi une tristesse ,un angoisse ,des remords ou encore des secrets .
    L’histoire qui se dit est narrée par une jeune paysanne .Elle raconte que par un jour poussiéreux de juin, après avoir travaillé aux champs durant la matinée avec son frère, elle rentre à la ferme familiale pour le repas.
    Entre une injection à s’essuyer les pieds et une demande de passer le pain, la nouvelle du jour que rapporte la mère est qu’un garçon nommé Billie Joe s’est jeté du haut du pont de leur village. Billie Joe était connu au village. Mais on n’en savait rien de lui qu’il aimait une fille et qu’une fille l’aimait . Leur rencontre fortuite n’en a été que sur un lieu du pont du village . Le pont a sù toujours garder leur secret.
    Le père prononce en quelques mots l’oraison funèbre en déclarant, entre deux bouchées et deux évocations des travaux des champs ,que Billie Joe ne valait pas grand-chose et ne serait de toute façon à rien de bon dans la vie. Le frère de la paysanne semble pour sa part, avoir été autrefois un copain de Billie Joe et rappelle à sa sœur le jour où lui et Billie avaient glissé une grenouille dans son dos. La mère constate que sa fille n’a pas d’appétit, et n’a rien mangé. Puis la mère déclare que quelqu’un lui a raconté avoir vu la veille, Billie Joe sur le pont .Il était avec une fille qui lui ressemblait étrangement, et tous deux ont jeté quelque chose dans les eaux boueuses de la rivière du village. On a jamais su après ce jour là ,ce qu’ils ont vraiment jeté dans les eaux de la rivière.
    Un an après ce repas. Elle nous raconte que son frère s’est marié, a quitté le foyer familial pour ouvrir une boutique avec sa femme. Le père est mort au printemps d’une mauvaise grippe. Quant à la mère, elle semble désormais désemparée et abattue.
    Elle clot son histoire en nous apprenant qu’elle va désormais souvent à un endroit pour y cueillir des fleurs qu’elle jette ensuite du haut du pont sur la rivière.
    Pour mon histoire à raconter elle n’est pas identique mais,Je vous la raconte...
    Quand j’ai écouté ”l’ode de Billy Joe” ,la triste et belle chanson de cette histoire, elle fut dans ce bien lointain passé des années 60 .. Après bien un temps passé en la réécoutant aussi l’émotion fut bien aussi grande.C’est comme, lorsqu’ un REGAIN qui revient . Cette seconde herbe qui repousse dans les prés ,après qu’on l’est fauchée. à l’improviste, sans précipitation, Ce regain apparaît, meme à un moment de la vie et à la hâte arrive toujours.
    Alors dans ce moment , je me suis penché bien plus à l’écoute de cette bien vieille chanson“ Ode À Billy Joe” qui dans son temps relate l’authenticité de l’histoire. Et ce, tel le refrain, qui flâne sans cesse, qui se répète à chaque fois dans un poème pour qu’un lien s’enchaîne et s’accroche entre ses strophes ;cette mélodie vocale m’a fait revivre des événements d’un temps de jeunesse et au mieux pour moi à me souvenir d’un passé.
    Et pour son histoire, elle reste à tout moment une histoire de douceur, de tristesse d’un sentiment d’affection et d’attachement, une scène de vie familiale qui rappelle une valeur essentielle dans une vie rurale bien plus qu’une forme d’existence. C’est dans cette valeur de vie rurale que je me suis toujours senti. Villageois et rural ; malgré que trop longtemps j’étais à errer entre d’interminables dunes de sable encore bien loin d’un paysage rural .Et c’est de ces endroits là éloignées ,que parfois à leurs moments de solitude ’qu’on se sent plus approché des lieux et des personnes qu’on a aimé et chéri le plus.
    C’est qu’à cette mélodie, Je n’ai pu résister à l’entendre aussi et la réécouter encore ce jour. Que même, si elle n’y est qu’un air de musique réaliste au lieu d’un romantique elle évoque encore ces moments inouis d’une époque pour moi. Et ce qui fut le révolu d’un passé composé d’une jeunesse dans mon village est encore pour moi le mémorial écrit dans ma mémoire. Et J’ai toujours pensé qu’on ne pourrait facilement oublier un concept lié au temps .Cela, m’a emporté à revoir encore le recto de ce passé et ainsi l’écrire aussi en concomitance avec celui de mon histoire qui vont ensemble.
    L’histoire de ]” l’Ode de Billy Joe ” me rappelle encore ce temps lointain dans mon coin de quartier du village .Là où tout adolescent que j’étais , j’y ’habitais Et c’est devant chez moi que je restais des heures à lire tout sorte de lecture entre Bd et livre de poche .J’avais en plus dans ma poche ’un petit jouet appelé harmonica, un mini transistor trimballait avec moi quelque fois .C’était au temps à 10 H et à 15 H on était à l’écoute de « Ma etloubouhou el moustamioune » , et à 16 H et 17hSud Radio RADIO Luxembourg ,Monté Carlo ,Europe1 avec Salut les copains. Avec en plus des histoires fantastiques et légendaires à écouter telles Pancho Villa kais oua leila et bien d’autres récits..Alors, de mes souvenirs de ce quartier qui oscillent entre la tristesse, le regret et l’ennuie, il arrive que leurs images me plongent momentanément dans un état nostalgique. Et ce sont ces années là qui pour moi sont émotionnelles à chaque recoin, à tout endroit tout autour qui me paraît familier.Incessamment parfois ils reviennent dans mes pensées.
    Tout comme à cette ’ Ode de Billy Joe nous sommes au mois de juin dans ces années soixante . Tout bonnement pour moi l’histoire commence par un jour paisible de ce mois de juin.

    L’été est là ,le soleil commençait à taper fort .Les classes ont dù fermer leurs portes. Et les grandes vacances ont bien commencé partout. L’école pour tous est finie. Le jeu pour tous était des parties de ballon dans des endroits restreints ou des terrains vagues,parfois non labourés .
    Je me rappelle que dans ces années soixante dans notre quartier du village en dehors de l’école on ne pouvait rencontrer une fille pas loin de chez elle . Rares sont celles sont celles qui viennent prés d‘une fontaine puiser de son eau . Une fontaine publique où toute ame et bete assoiffée n’a peur à troubler à autrui un breuvage aussi pur . Mais trouver une fille dehors c’est pour la voir jouer de la corde ou à la marelle mais qu’après avoir puisé, rempli et apporter l’eau nécessaire à la maison de la source proche. Apporter l’ eau vitale à la maison n’a été qu’une petite corvée qui se faisait tous les matins par les filles . Le garçon à la maison et surtout l’ainé est exempté de cette besogne par respect à sa fine moustache.

    Il m’arriva qu’un jour, que tout prés de chez nous et tout prés encore d’une fontaine je me trouvais. Et ce jour là c’était par une des belles matinées d’été. À un fait qui sort de l’ordinaire naturel, dans un ciel bleu au-dessus de nos tetes on y voyait passer un vol de cigognes pour aller ailleurs . C’était chose curieuse et d’ inhabituel malgré qu’il n’y est ni froid , ni vent ni mauvais temps apparent.Et l’on dit souvent ,quand passent les cigognes c’est un signe de chance et de bonheur . Et comme à tout hasard le bonheur parfois des uns fait l’aigreur des autres. Ce matin là de ce jour ,J 'ai vu et pu rencontrer la fille dans son habitude venait au matin à cette fontaine toute aussi proche de chez elle . Elle arriva son sceau à la main La fille était tellement fétiche qu’on ne peut pas la voir passer sans lui parler. À cet endroit habituel elle venait pour un temps remplir son sceau, bien confiante de ne rencontrer personne aux alentours.
    Et avec l’immense plaisir de jouer seule avec l’eau . Tranquillement les pieds dans l’eau de la source ,elle était là le matin de ce jour de nos vacances, Et c’est ’ainsi que tout prés d’elle dans un espace limité à la fontaine se confina aussi le garçon que j’étais . J’ai toujours été intrigué par son comportement.
    Peut etre que pour cela il aima s’approcher d’elle-même si cela lui était difficile d’etre accepter par elle.Il voulait comprendre et cela l’a poussé à faire sa démarche. Son petit bonheur à lui parler fut dans ce moment opportun. Une frimousse fraîche paraît facétieuse pour lui. Allégrement tout heureux de décrasser de bon matin ses poumons à l’ air limpide . Un harmonica lui embellissait la bouche. son jouet préféré à l’époque.C’était un instrument bien joli enfouie entre ses mains. Et c’est avec, à qui veut l’entendre, il aspire l’air et souffle continuellement dedans, pour en faire entendre ‘une délicieuse musique .qui Tantôt triste, tantôt gaie . Parfois, l’air d’une musique indou de ce film de l’époque Mangala fille des Indes .Mais ce jour là, sa musique était toute différente aux précédentes. Un air nouveau flottait au vent. Allègrement, le garçon soufflait un air mélodique qui sortait de son harmonica .Il jouait une chanson nouvelle .Une mélodie de « la Poupée qui fait non ‘’. Un tub tout nouveau sorti en cette année 66, en plein succès au hit parade de ‘ Salut les Copains’.
    Là tout prés au pied du socle le garçon voyait de plus prés la belle jeune fille avec son sceau. Et ce qu’il voyait devant lui était pour lui des plus merveilleux .. Le son du mélodique harmonica s’arrêta brusque L’’accessoire en est resté coller à ses lèvres.Aucun souffle ne sorti de sa bouche .
    Pour l’ age le garçon que j’étais n’avait pas plus de quinze ans. L a fille paraissait moins agée que lui .Le garçon s’approcha encore un peu plus de la jeune fille et que même encore lui adressa un Bonjour.
    Mais pour elle, il était l’importun à fuir .Avec plus de honte à supporter que la peur en surcroît, la belle jeune fille cacha son visage comme toutes les filles à tout étranger font ce geste à l’époque.
    bienséant avant, Le garçon devint du moins après laconique. Ils étaient voisins sans jamais se parler auparavant ,la fille ne le connaissait que de nom, tout comme il ne la connaissait avant que de vue sans jamais l’avoir approchée . La fille lui répondit enfin à son bonjour
    La conversation se fit entre eux . Ce fut un bonjour bref comme un murmure. elle l’entendit et se retira un peu pour laisser l’endroit .Peut etre aussi vite encore. Peut être a- t-elle eu peur à voir le garçon trop s’approcher de la fontaine. . Elle lui montre tout prés la porte de sa propre maison«pour une eau plus pure qu’il ne pourrait en trouver mieux que dans cette outre suspendue à sa porte d’entrée. .Et Tout comme le sage désigne la lune ,l’ignorant regarde le doigt » Le garçon voyait cela comme un refus, dira aussi : « jeune fille je vous donnerai mon jouet , vous pourriez toujours vous en souvenir de moi ‘’. Mais ce jour là, à son gentil geste la fille refusa et s’en alla aussi vite avant que ses frères ne puissent la voir en mauvaise compagnie.
    La fille emportant avec elle son sceau à moitié plein s’en alla aussi vite. Pour elle le silence a été la meilleure réponse. Jour après jour ,il eu envie de revoir encore la fille à la fontaine .C’était incroyable que la fille eut à accepter de revenir remplir chaque fois son seau.
    Il fut pendant tout un bon bout de temps que le garçon et la fille ,qu’ c’est là à cette fontaine qu’ils se sont toujours revus après. là, où leur belle histoire fut pleine de fraîcheur auprès de cette fontaine qui resta pour eux témoin.
    Et vint un jour, pour élargir un peu la route aux villageois qu’on décida la destruction de leur fontaine. Ainsi L’ histoire de « Kais oua Leila » cessa donc contre toute évidence . La fille au sceau,prés de la fontaine et du garçon à l’harmonica se termina.
    Et tout comme l’histoire à ‘’l’Ode A Billy Joe ‘’, Les années passèrent, la fille a grandi et qu’on a voulu la faire disparaitre quelque part ’ailleurs pour fonder un foyer . Leur histoire fut bien finie dans ce temps du passé. La fille avait prit son chemin ,le garçon le sien aussi.
    Le garçon garda en lui toujours ce sentiment de voir quand passeront les cigognes et d’ offrir une fleur ou à dire un mot gentil à la fille pour effacer tout regret d’un bonheur.
    Mais il ne la reverra plus jamais . et chacun en a eu son destin entre les mains .Pour lui, Il ne retourna à son village que bien des années après où radicalement tout a changé pour lui.



    Oubliant le passé,j’étais là encore assis à penser longuement . J’ai alors pensé,’ à ces tant d »années d’isolement de chez moi, à toutes ces longues pérégrinations dans des endroits lointains et à mon retour. Et réfléchis à ce que j’ai laissé de si précieux loin de moi, et que tout finalement je suis de retour trouver ce que je désirais comme chose.

  • C’était hier…

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    On se rappelle encore de ce temps aussi loin. Que de beaux et bons souvenirs qui reviennent lorsqu’ on se rencontre après une absence et qu’on se remet à raconter et à évoquer ce bon vieux temps de notre enfance. Des Souvenirs qui restent cachés dans un coin de notre mémoire mais qui provoquent en nous cette sensation douce, amère de la nostalgie. De cette époque, ses images d’une vie écoulée d’un lieu quelconque ou habituel sont restées toujours en noir et blanc pour les dire et à redire entre nous sans lassitude de ce temps de notre passé.

    Djendel

    Une enfance dont on se rappellera toujours ses sentiments de désillusion et de ravissement, comment on l’avait passée dans un lieu dit avec ses recoins et quartiers comme partout ailleurs. Pour nous l’endroit était tout choisi, et c’est là où en groupe on se regroupe habituellement. Chaque’ endroit avait une appellation propre à son environnement. Pour se distinguer de quartiers en quartier il y avait S’habe Dardara, S’habe Sidi bouchaala, S’hab el fana, S’hab la cave, S’hab lanixe (annexe), S’hab Ettarcha (Sourde). Beaucoup de nouveaux venus au village qui habitent n’en connaissent pas pourquoi cette appellation du quartier « Ettarcha». Un jour alors que j’étais devant notre ancienne demeure, à ce hasard de m’être trouvé là, il y avait un groupe de jeunes qui se chamaillaient entre eux devant moi, chacun avait sa version bien différente de la réalité sur l’appellation « ettarcha », quelqu’un parmi eux m’a vu et reconnu est venu vers moi pour dire puisque je suis ancien du coin si je connaissais la signification du mot « ettarcha » pour ce quartier. J’ai commencé à leur dire que son histoire vient de ce temps où la femme d’un colon dont son nom est Marouby habitait le coin je leur ai montré sa maison qui était tout prés. C’était un riche propriétaire terrien. Tout près il avait construit un grand abreuvoir à trois compartiments pour ses bêtes, un abreuvoir pour les petits veaux et les deux autres pour les vaches et taureaux, une fontaine publique s’y trouvait et coulait à longueur d’année. L’eau était si froide même en été. elle passait par canalisation en fonte sous les eaux du Cheliff qui la refroidissait avant d’arriver au village, tout le voisinage s’approvisionnait de son eau potable. L’eau était gratuite.

    Une autre fois, dans un café pensif une cigarette au bec je regardais le ciel comme si je n’avais jamais vu passer une hirondelle, quelqu’un est venu me dire si je suis du lieu et si je suis ancien du village, il dit qu’il ne m’avait jamais vu dans le coin, il me regarde comme si j’étais un nouveau venu en rajoutant encore que je suis bien un nouveau parmi les nouveaux au village. Je lui ai posé ma question s’il était un ancien aussi au village ou dans ce quartier, il me répond qu’il était bien un ancien et il rajoute le nom de sa famille pour le prouver. Alors je lui ai dit « est ce que tu te rappelles du bassin Marouby dans ce village». Tout Surpris il me repond : Quel bassin ? Au nom de sa famille prononcé je savais que même ses parents ignoraient l’existence des trois abreuvoirs du village, j’ai clos la discussion pour ne pas dire autre chose. L’endroit de ce bassin, était ainsi notre lieu de jeu et de rencontre. Tous les gosses du coin préféraient venir à cet endroit du bassin juste à proximité de notre maison. Notre jeu parfois turbulent avec des cris dérangeait les voisins. La femme du colon ,une vieille grosse dame sortait chaque fois avec un balai à la main pour nous disperser du lieu. Si elle ne balayait pas la devanture de sa porte , on la voyait assise là devant sa porte à tricoter et nous regarder avec colère. Parfois on la voyait injurier un vieux qui dépassait bien les 100ans qui n’était que le grand père de Myster Benharket elle venait jusqu’à lui pour le voir prier et le pousser à quitter les lieux .Il priait continuellement du matin jusqu’à midi, il a fait son pèlerinage à la mecque à pied. A tout temps elle ne voulait le voir prés de chez elle faire sa prière et pour le lui dire il fallait qu’elle attende qu’il finisse sa prière .Chaque fois elle devra attendre, mais à chaque fois elle finira par s’en aller. Le grand –père était très patient ne lui a jamais adressé un mot jusqu’à sa mort. On ne la laissait jamais tranquille avec nos bêtises. Elle ne s’en foutait pas mal de nos cris. Sourde des deux oreilles, elle ne nous entendait pas. De là est venu aux autres quartiers à appeler les gosses de ce coin S’hab Ettarcha. le mot S’hab veut tout dire simplement ‘’les gars ’’.

    Ils ont su et connu quelque chose de notre passé d’ enfance dans cet endroit qui est le leur maintenait. Je crois qu’ils ont été satisfaits de cette vérité qui leur était inconnue à ce jour. Mais bien des choses de notre passé en ce lieu resteront cachées pour eux et ils ne le feront jamais .Les temps ont bien changé pour faire en ce temps ce que nous faisions dans notre temps.
    Pour les groupes de quartier les bagarres n’ont jamais cessé entre eux. soit après une partie de jeu au ballon, soit à la sortie d’école, soit au cours d’une baignade dans l’oued.
    On se rappelle ce temps ,nous qui habitions tout prés de l’école , à l’heure de la rentrée ou sortie des classes quand la cloche vint à sonner , le père ou la mère diront ‘’tiens mais tu es encore là à trainer, la cloche vient de sonner ou bien la mère dira tiens c’est déjà midi la cloche vient de sonner oul koucha mazal ma soukhnetche el kessra ‘(le four n’est pas encore chaud pour la fourrée ), quant à la cloche de l’après midi pour la sortie, elle n’avait pratiquement pas assez d’ importance quand on arrive en retard au gouter mais on arrivait toujours bien après pour jeter notre cartable et ressortir précipitamment dehors au jeu.

    A l ‘époque il n’y avait pas de télévision Et ce n’était que vers les années 60 qu’elle a fait son apparition chez ce colon. Son fils travaillait à la Radio d’Alger. il faisait partie des Radioamateurs de ce temps.il avait élaborer un systeme de reception avec une pylone haute de plus de trente metres. En été ses parents ouvraient la fenêtre toute grande pour un peu d’air frais, ce qui donnait un peu d’espace pour nos yeux à regarder un film. Je me rappelle d’un film cow boy l’acteur était le même que dans le film Samson et Dalida, Victor Mature.En ce temps on connaissait les noms des geants de l'ecran jGary cooper ,john Wayne, James Stewart, Henri Fonda ,yul brunner marlon brando et bien d'autres comme on connait maintenant les noms des footbaleurs de tous les clubs. Le cinéma était notre préoccupation une fois par semaine un dimanche après midi. Des fois on avait de la peine d’attendre jusqu’à l’entre acte pour nous faufiler et entrer. On ne verra que la demi heure qui reste du film.

    Ce temps nous emmenait à haire aussi tout ce qu’une projection nous montrait sur un écran et à nous le présenter comme mauvais et cruel dans un film. On a fini à ne voir les Indiens que comme des sauvages et avoir pitié des yankés qui volaient leurs terres ;à avoir peur des soldats allemands et soldats japonais ,quand on les voyait apparaitre .Même les avions Stuka avaient un son qui nous terrifiait lorsqu’ils faisaient une pique pour attaquer.
    Et ce fut qu’à chacune de nos sorties de la salle de cinéma après une séance qu’on se revoit dans la rue à raconter par détail tout le déroulement du film, à faire des gestes à gesticuler et articuler avec fantaisie les titres des films. Avant le jour »j » de la projection on ne cessera nos allées et retours pour Voir et revoir ces affiches qui vont correspondre avec les scènes des films. Les films qu’on a pu voir en ce temps tels Le passage de Santa -Fe l homme aux colts d’or, jack slade le damné, l’homme de l’ouest , le relais de l’or maudit ;la flèche brisée, la première balle tue, les affameurs,3H10 pour Yuma, le train sifflera trois fois, les sept mercenaires, le dernier train de Gun Hill, Terre sans pardon ,l’homme qui tua liberty valance, rio bravo, le desperado, le vent de la plaine, Pat Garret et Billy le kid ,L’homme traqué .la poursuite infernale la charge heroique seuls sont les indomptables Ali Baba et les 40 voleurs.

    Comme on ne pourra oublier des films qui nous ont marqués pendant une jeunesse Jody et le faon ,l’ile des robinsons , Bonba enfant de la jungle la vallée de la paix. Les mystères de Paris. les films muets avec leurs’ interminable notes de son du piano.
    Quand rien ne va et qu’on a rien pas un sou en poche Pour se payer et avoir une place au ciné, on se voyait courir et courir des fois là et là pour faire des commissions en temps libre afin d’ avoir un douro ou zoudj douro 10 ou 20 frs , c’est aussi dérober et vendre trois ou quatre œufs de la poule pondeuse. que la mère récupère dans la semaine Elle ne s’en doutera jamais en pensant toujours qu’une souris est bien passée pour lui avoir dérobé ses œufs. Elle changera de place et les cachera le mieux qu’elle peut mais cette souris revient toujours pour lui en prendre ces trois ou quatre œufsen fin de semaine. C’était le temps où il n’y avait que le cinéma comme distraction une fois par semaine .Une première séance à 14h pour les petits agés et la 2eme séance à 17h pour les familles les militaires et les grands âgés .Nous autres pour la première séance de la projection on se contentait des films cow boys, films policiers , tels que l’inspecteur aime la bagarre, Eddie Constantine , les films de cap et d’épée les trois mousquetaires.

    Du samedi soir au dimanche et au moment des vacances dans le lieu-dit de nos rencontres on prenait l’ exemple de ce qu’on voyait comme scènes de batailles au cinéma entre peaux rouges et visages pales.
    On avait un terrain ou l’on pouvait jouer et taper sur un ballon .L’endroit n’était guère qu’une petite étendue en pente mais paraissait à nos yeux une vague immensité de terre.

    En dehors des vacances on pouvait aussi jouer différents jeux. Des jeux qui se jouaient dans l’époque de l’année suivant les saisons .Les jeux d’hiver n’était pas comme l’été et les jeux d’automne n’était nullement ceux du printemps. Il y avait la petite balle- la pelote fumée _ gendarme et aux voleurs - indiens et cow boys. la toupie. Sig( 5bâtonnets du laurier) En hiver c’était la chasse aux oiseaux tout prés des champs fraichement labourés. du froid et de la neige on se souciait peu quand il s’agissait de rester à longueur du temps guetter l’oiseau qui va mordre au piège. Le jeu de noyau avec nos sacs que nos mères cousaient . Et puis il y avait ce temps où périodiquement on se donnait à la lecture des illustrés. On se regroupait dans un coin et on se partageait nos bouquins, le jeu de bille – la toupie.et bien d’autres jeux….et quand la saison des vendanges arrive on sentait que les vacances touchaient à leur fin. Que l’école est proche.

    Il y avait tant de vignoble dans la région . les tracteurs et leurs remorques qui égorgeaient de grappes de raisins venaient et revenaient toujours pleins pour jeter leur contenu dans ce grand bassin de la cave afin d’être écrasés.
    Quelques grappes de ces remorques n’iront jamais à ce grand bassin , par un harpon au bout d’un long roseau elles seront happées au passage ; .Mais pour nous il faut bien courir après et éviter en même temps à ce qu’ ’un coup de bâton du gardien sur la remorque ne nous atteint .Bien des fois on sera à courir pour rien derrière un chargement, mais on attendra une autre remorque qui viendra. A Longueur de journée on avait que ça à faire .Mais on devrait surveiller nos alentours si nos parents nous voyaient et surtout nos deux gardes champêtres du village, aux remorques de raisin, chacun tenant Le bruit infernal des trois roues sur le goudron débutait bien tôt au matin il ne finissait qu’à un moment de la sieste quand le soleil tapera bien fort pour reprendre notre jeu l’après- midi.

    Je me rappelle je roulais sur ce genre de "carriole " qu'on faisait avec trois roues de roulement une à l'avant et deux à l'arrière. L’heure indiquait peut être 16h de l'après midi, je descendais lentement quand surgit derrière moi NADAL un colon qui habitait en bordure de cette route; il était très méchant et on le craignait tous il portait toujours ce chapeau de cow boy avec sa calotte haute et de larges bords d’un tex willer..avec sa jeep il m’en voulait depuis un temps .Ors ,un jour pour m »écraser avec ma carriole il arriva tout droit sur moi. Je n'ai eu que le temps de sauter de l’assise de ma carriole. Je l'ai vu faire escalader la roue avant de sa jeep sur ma pauvre trois roues pour la briser, au premier coup. Une fois ,deux fois une troisième fois ,elle résistait encore c’était du bois dur ,même le porte guidon était solide. Aces rebus de planche il a essayé à maintes reprises après elle lui résista toujours .Je le voyais faire la rage au cœur je voulais récupérer ma carriole mais avec la peur au ventre s’il m’attrape . A sa énième tentative je me suis précipité je l'ai retiré. Il m’a vu que j’ai pu la retirer et j'ai pu fuir devant lui emportant mon trésor avec moi . Fou de colère avec sa jeep il me poursuivit mais devant une pente bien dangereuse il ne pouvait aller plus loin ni continuer à descendre encore. De loin je le voyais dans sa jeep et il voyait que dans mes bras ma carriole à trois roues était bien serrée contre moi. Et de loin, on s'est bien dit entre nous " à notre prochaine rencontre". Tout tremblant avec ma peur je crois que j’ai pu rire un peu. A cette prochaine rencontre entre nous je ne savais si c’est lui ou moi qui va rire le dernier.

    Un jour au blog « djendel-lavigerie » je vois alors apparaitre ce nom Nadal qui m’est bien connu. Un nom qui resta dans ma mémoire , que j’ai pas oublié .le nom d’un colon ne s’oublie pas facilement C’était son fils ainée .Dans son message il disait Si quelqu pouvait le rapprocher à une certaine personne de sa connaissance du village où il nait.Je savais que la personne n’habite plus Djendel mais Miliana j’ai pris contact avec lui et il a pu le joindre et venir même voir son école et sa maison .Hélas ,ce jour de sa venue je n’ai pu le rencontrer pour lui raconter ma mésaventure avec son père .Ce jour là , l’almf était l’invitée d’honneur du lycée Ben Boulaid de Batna Ce jour là aussi nous avions perdu moi et Bouzidi Djillali un ami de notre age. Un ami cher à nous Zouaoui Kamel nous avions fait le primaire ensemble jusqu’au lycée Ferroukhi ,de même que nous étions ensemble à faire comme surveillants quelques temps au debut du CEM de Djendel . Ces deux amis que j’ai longtemps côtoyés sur la même table d’un réfectoire, ,à une même table de classe, à un même dortoir ,descendre à pied quand on plus un sou de Miliana à El khemis en empruntant le raccourci et chemin de Zougala bien des années ne sont plus de ce monde.

  • Survivances d'Enfance/ Part 6

     

    C'est au bout d’une vie,que  les signes de vieillissement apparaissent, la vue baisse et la peau prend des rides.² Et vieillir et prendre de l’âge  c’est vraiment quand on commence à perdre le sens de l’humour ou c’est lorsque  parfois à se rappeler  son enfance en regardant autour de soi jouer des gosses étourdis. Dans notre esprit on recherche alors à revoir le passé de  tout ce qui rappelle ce que fut une enfance. De ces souvenirs  enfouis pour chacun  quelques parts, on se dit toujours que leur oubli reste impossible. Des survivances il y en a tellement pour certains qu’on peut se rappeler dans les moindres détails à tels ou tels endroits. qu’on est parfois surpris de redécouvrir l’endroit où l’on a vécu...

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  • Survivances d'Enfance/ Part 5

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    À l’endroit où l’on habitait quoi que peu éloigné et retiré du village Il  n’y avait pas d’électricité. Tout le riverain  limitrophe du village était dépourvu de cette énergie à usage domestique et pas que notre maison. Parmi  le paysage familier, tout autour, je me rappelle prés de chez nous il y avait quelques maisons qui formaient un hameau. Des habitations bâties de pierres et en torchis, leurs toitures sont de tuiles rouges. Dans cette circonstance quelques humbles gourbis en chaume  modelés par la nécessité en  paraissent aussi à côté  les mieux adaptés à être un gite vivable pour un bon souper un bon gite. Ces maisons de terre et chaumières sans fondations  faisaient partie du décor du paysage en ce temps lointain. Rudimentaires ou traditionnelles elles ont été les signes des difficultés sociales  pour être des habitats des classes défavorisées; d’autres cabanes  sont accolées, construites pour  un  abri à tout âne ou mulet, vaches ou quelques moutons et brebis. Et là ,le berger n’a pas été oublié .. Et  au lieu-dit, même si le confort du mode de vie manquait ne décrivait nullement un emplacement difficile à vivre. Chacun Chez soi pour éclairer, devrait  utiliser des bougies ou lampe à pétrole. Ainsi la vie de tous les jours s’écoulait sans soucie à ce dispositif même essentiel au foyer. Parfois ,il paraitrait qu’on est plus heureux  quand’ on se plaint  d’un ménage de la maison. Mais quand on est vraiment malheureux,l’ un des premiers reflexes consiste à se plaindre pour toute chose manquante sans pouvoir chercher où trouver la solution. Et mère en faisait  ça quand le travail inutile l’ennuie et à dire  « j’ai trop de travail  à terminer » « le bois est humide pour l’allumer » « les casseroles sont toutes noires que je n’arrive plus à les nettoyer ». Et c’était normal pour notre pére même à bon escient  feint l’attention, que c’est devenu pour elle ainsi une habitude de dire sa façon de voir et de penser à mon pére. Ses  plaintes étaient sensibles à quelque chose  que parfois c’est réceptif pour avoir une boite de Henné ou une nouvelle robe. L’un et l’autre s’écoutaient avec empathie. Et puis un jour pour son apparition au foyer, un élément commode de cuisine fera encore une joie inattendue chez nous. C’est  un fameux réchaud à pétrole de l’époque flambant neuf que notre pére apporta pour ma mére. Indispensable on pouvait le trouver dans presque chaque maison. Il fera pour les années à venir la difference dans notre cuisine entre cuire un œuf sur un  feu de l’âtre ou à l’emmener facilement là  où l’on veut d’un endroit à un autre. On était heureux comme la plus part des gens au village où les humbles maisons à l’époque le possédaient et l’utiliser chez eux .

    C’était d’ailleurs à l’époque un luxe chez soi d’avoir  un réchaud à pétrole, sans fumer ,sans odeur  il faut savoir seulement au début  l’allumer et puis actionner sa petite pompe  pour une puissance de feu . il  prendra place tout comme un luxe de cuisine à la maison pour un confort d’une cuisson sur un feu sans fumée et. Les ustensiles ne seront plus noircis comma auparavant  par le feu de bois.  

    Chez nous par la suite, il est devenu le moyen unique  pour la cuisson durant toute l’année  été comme hiver et fréquemment à être  utilisé le matin pour préparer  le café aussi vite quand le feu dans une cheminée tardait à s’allumer en hiver.

    Mais il se voit qu’Il sera au mois de ramadhan, remplacé temporairement par le kanoun. Pendant ce mois de piété  et de devotion ardente ce ne sera pas un seul kanoun mais deux qui seront utiles pour la cuisson .L’un pour une bonne chorba qui va prendre tout son temps sur le feu, et l’autre pour une marmite d’un plat de légumes. Le café viendra par la suite et prendra la relève pour sa préparation sur les quelques braises restantes encore chaudes avant le Maghreb.

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  • Survivances d'Enfance/ Part 4

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    L’oued Cheliff bien auparavant était un courant d’eau important avec risque de crue soudaine. Si L’évènement d’une crue se produit, c’est pendant les turbulences maussades d’hiver et avec l’abondance du ruissèlement des eaux des coteaux et pentes périphériques. La montée brutale du niveau des eaux se fait aussi par extension sur les berges. À forte raison qu'une pluie torrentielle tombe plusieurs jours, qu’aussi bien le grand barrage Ghrib en temps de pluie et neige n'arrive plus à retenir ou à maintenir toutes les eaux accumulées dans son lac de retenue d’eau. Et dans l’état où s'accentue davantage le déluge il sort de son lit .Ses eaux se mélangent dans l’aspect d’une liquidité boueuse de couleur brunâtre. On voit la crue dans un écoulement de précipitation en forte augmentation d’ hauteur. IL devient par son ampleur impressionnant.

    Du lieu de notre petit « chez soi », à seulement quelques enjambées à faire, quand les fortes pluies entrainent des crues cela nous mène des fois à assister à la montée des eaux de l’oued. Au grand étonnement, on est là attiré par l’événement du spectacle phénoménal de flots ininterrompus qui défilent avec force et violence entre les deux rives. On sera là devant l’habituel cours d’eau paisible dans son évolution qui en devient par le temps qui cours subitement cruel, il n’est plus à pénétrer ou à s’approcher davantage. Les deux rives des côtés, ne seront plus distincts à voir avec l’augmentation du niveau d’eau surélevé au-dessus d’eux .Les eaux s’ajoutent continuellement les débordent. Et Implacablement la masse gigantesque des eaux de crue qui circule, arrache et emporte tout ce qui est sur son chemin. C’est quasiment comme un rouleau compresseur qui passe où que rien n’arrête ou ne résiste. Parfois il apparait désolant de voir tout ce qu’il emporte.

    Aux diverses choses flottantes qu’on voit en surface de la masse d’eau prodigieuse qui crée l’inquiétude, s’ajoute du bétail. Dans ces circonstances d’un mauvais temps, les pluies intenses de courte durée momentanément engendrent toujours un danger, et bêtes et bergers sont toujours pris au dépourvu d’un retour des pâtures. Dans les eaux tumultueuses on remarque pas mal de bêtes sans vie, d’autres dans leur dernière lutte contre la mort on les voit inlassablement à la recherche du rivage. Et toutes ces pauvres bêtes dans un courant irrésistible, sont entrainées avec branches, troncs déracinés.

    Survivances d'enfance  4

    Pour une crue de l’oued, le spectacle qui se manifeste et émerge à la surface de l’oued devient fascinant à contempler. Au loin, on restait, pendant des heures regarder à distance l’afflux surabondant des eaux. L’ardeur des' flots qui avancent et qui s’élargissent davantage jusqu’à interférer une puissance qui va de l’avant et que rien n’arrête. Le spectacle alors ébranle la vue, qu’il est tellement effrayant et terrifiant. Intentionnellement au risque on nous apeurait, c’était par crainte qu’on s’approche trop de la rive. Mais à toute audace murement réfléchie, qui ne risque rien n’a rien. Les gens du voisinage venaient aussi comme nous voir et constater où la crue a bien pris ses limites pour le raconter plus tard. 

    Les événements tragiques de l’oued et de ses crues sont restés poignants dans les annales qui se racontent toujours. Même à nos jours on trouve ces faits chez ceux qu’à l’époque leurs parents leur ont racontés. Dans la chronologie de ces circonstances, les exemples survenus abondent. On raconte un fait parmi tant d’autres qui parait incroyable mais vrai. L’histoire dit que l’oued au cours de sa crue a emporté et entrainer avec lui le ramassis tout entier d’un gourbi. Le plus spectaculaire et comme du jamais vu il fut encore plus charmant. Sur le toit de chaume du fartas en naufrage, sur ses deux pattes se tenait bien hardi un coq à scruter l’horizon, sa crête en l’air bien haute comme un bonnet point mousse. Téméraire comme une vigile dans un nid- de -pie à observer où va la dérive et à donner sans cesse des signaux de détresse par ses cocoricos .il se tenait droit debout ; Hélas, le chemin ne fut pas bien long encore.  Après maints appels le gourbi en biens et âme fut engloutis et le corps du malheureux coq n’a jamais pu être retrouvé.

    C’était ça l’Oued Cheliff à l’époque avant que les eaux du barrage n’aillent après dans des conduites de canalisation se jeter dans des bassins artificiels qu’on appelle piscine ou plutôt baignoires dans lesquelles des gens aisés prennent des bains ensoleillés.

    Survivances d'enfance  4  Figure 1et 2  vue du Barrage Ghrib sur les hauteurs de Djendel

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  • Survivances d'Enfance/ Part 3

    À vol d’oiseau, , on  la voyait à l'œil nu cette colline appelée "Gaadette Benzarfa c’est du coté d’un point culminant du village. L’endroit étant ardu et culminant, déterminé par un grand espace de terre et d'arbres d’ombre. Là, se trouvait autrefois une caserne militaire. Quand l’armée est venue s’établir, ça été au début des événements survenus  un peu ailleurs que  partout, m'avait dit Père Que  dés son arrivée au village, l’endroit du campement  fut choisi  et on cantonna le quartier général. 

    Après s’être vue accréditer solennellement par la municipalité, l’armée va installer une caserne militaire pourvue de toute sa logistique au village. Il fut l’arrivée par la suite de l’effroyable escadron des Dragons. Pour l’armée l’endroit choisi  dans le lieu et l’espace pour son quartier général a été encore inouï. Sa position se localisait à un endroit du flanc du village  donnant sur le côté des hauteurs de la campagne "El Gountas" d’où sans aucun doute viendrait tout danger. Au vue de la situation, jour et nuit, à partir d'une  guérite  mise en hauteur, tout le coin de cette périphérie était à surveiller d’une vigilance particulière. 

    L’armée s’est accrue  encore par de nouveaux  recrus de la région. De jeunes autochtones las de travailler la terre, ou d’être saisonniers à la traine d’emploi. D’autres gens d’ailleurs aussi  connaissant bien les gens de la région et les douars à proximité, viendront et seront  engagés. C’est ainsi grâce à  eux que les corps de l’armée vont se faciliter les opérations de ratissage. Ils seront  aussi durant leur engagement à fournir à l’armée  des renseignements. On les appellera harkis. 

    Il fut pour la population autochtone européenne le grand soulagement enfin. Mais à l’autre population indigène, la présence de l’armée et les patrouilles de jour et celles constantes  de nuit  donneront inquiétude et frayeur. Il fut alors au village, un temps du couvre-feu. La méfiance commença à régner ,la confiance a disparu entre les gens et il y a eu  la peur d’autrui et la répulsion, me disait encore mon père.  

    Parfois la torture au supplice, incitait  tout interpelé  ou prisonnier à dire n’importe quoi. Cela s’est avéré des fois où des innocents passeront aussi à trépas me disait-il.  

    Des rafles au centre du  village qui se répétaient chaque fois  et ce qui n’est pas du tout anodine pour l’armée comme tant d’autres qui se font dans les rues et cafés maures quand il y a doute de présence  d’étrangers.

    Dans une des rafles où l’opération  consistait à vérifier l’identité des gens venus d’ailleurs  si parfois il y a  rumeur d’infiltration de personnes douteuses.

    C’était par un matin d’un jour de marché hebdomadaire disait mon père. Cette fois avant les coups de neuf heures que prévu, parmi la masse de gens arrêtés et  regroupés au hasard, on a prit leurs cartes d’identités  auparavant. Et on procédera au  questionnement apres. À une personne  parmi tant d’autres,  interceptée à cette personne qui fut  interpelée  on lui  présenta sa propre carte, et dire s’il connaissait la photo de la personne sur la carte. Il jura par tous les noms qu’il ne l’avait jamais vu ni connu.  

    Sans pour autant dire ce que fut ce temps pour tous, c’est où il est nécessaire de ne pas dire la vérité consciemment, alors qu’on la connait sciemment  pour ne pas la dire pour une cause. Dire une vérité abstraite ou concrète c’est  dire qu’elle existe, mentir une vérité par peur  c’est cacher une vérité  que l’on connait. Ainsi me disait mon père, la vie allait continuer son train de vie  au village. 

    Je me rappelle  aussi d’un jour de marché, et c’est pendant les vacances  que je me trouvais au coté de mon père. À la place habituelle où mon père s’installait dans un coin acheter  ce que lui  remettent les campagnards qui venaient de loin  j’étais là à compter et à recompter pour arranger avec de la paille les œufs  afin  qu’ils ne cassent pas. Ce jour là, une scène choquante et offensive s’est déroulée devant tout un monde présent. Sur un beau cheval, c’était un pur sang rare, un campagnard venait d’arriver à la porte  d’entrée  grande ouverte du marché. L’homme est resté monter  sur sa monture comme à ses habitudes. Je le voyais  ainsi souvent apporter pour mon père  un couffin d’œufs et quelques poules et dindes à vendre. À la grande porte d’entrée, il paya le franchiseur  mais ne descendit pas de cheval  encore. Ce n’était nullement interdit. Au moment qu’Il allait accéder et à se diriger à l’intérieur du côté bestiaux du marché. C’est  là, où tout prêt de l’entrée  le garde-champêtre au képi de gendarme  était à surveiller le mouvements des gens  l’interpela. D’abord  il le fit descendre de sa monture. Par la suite après juste quelques mots entre eux, le garde champêtre l’empoigna et l’emmena un peu plus loin. Et contre le mur sortit son pistolet de l’étui. On le voyait  pointer son arme au  ventre de l’homme. L’individu est resté calme,tous les gens présents attendaient ce coup de feu  qui allait sortir et voir l’homme s’écrouler. Au lieu du coup de feu, Le champêtre alors le frappa par la suite d’une gifle et d’un coup de poing, son  chèche tomba à terre, sa tête rasée comme tous les paysans de la campagne faisait rire l’agent de l’ordre. Non satisfait, il le secoua encore pas le col et d’un autre coup sur la tête  il le chassa. Plus jamais je ne l’ai revu revenir un jour de marché. Peut être qu’il était parmi ceux qui au djebel défendent leur dignité et qu’on les appelle « Fellagas ».

    Bien auparavant le village vivait paisiblement malgré  les différents  qui subsistaient entre colons et indigènes. Et aussi entre colons et petits propriétaires terriens. Une gendarmerie  avec  son corps par contre  était  bien en place avec les premiers colons installés au village. Et tout jeune Père connaissait tout les recoins du village et pour connaitre aussi toute la population qui se comptait  en ce temps au bout des doigts. Il y avait un seul médecin  qui exerçait et s’occuper d’une infirmerie  pour indigènes au village. Une’ infirmerie aménagée en un petit hôpital  avec  des lits de camp.     

    DjendelINFIRMERIE DU VILLAGE / Djendel Lavigerie

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  • Survivances d'Enfance/ Part 2

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    Mon histoire rappelle des agitations d'émotions que j'ai connus tout enfant en ce lieu. Même si le repérage ne peut être complet par l'oubli, j'essayerai à dire ce que Je sais d'une existence.

    Assurément, en ce lieu tout proche d'un cours d'eau et d'une colline un jour et pas par hasard, je suis venu au monde. Il fut un jour ordinaire m'a-t-on dit, et il ne pouvait être autrement pour moi. Et, à tout un beau monde qui m'entourait venu applaudir l'événement, en pleurant pour la première fois ce jour là j'ai ouvert les yeux. Après bien un temps, disait-on, mes parents ont trouvé que je suis né conforme à la nature d'un être vivant comme le lait frais au premier jour. J'ai grandi alors tranquillement dans la lucidité de la vie enfantine, sans soucie jusqu'à cet âge de 09 ans. L'âge d'un enfant conforme à l'ordre normal, où l'on voit qu'on a jamais été aussi innocent qu'insouciant dans la vie. J'ai grandi et connu mon père encore jeune et beau. Mais quand je vois pour le dire, c'est que d'autres ont aussi grandi comme moi. Et comme moi, combien n'ont eu la chance de connaitre tout ça. Et si le monde était clair dans mon temps pour courir à pied, je crois que ce n'est plus le cas de nos jours à être enfant pour marcher pieds nus. Le monde de nos jours a bien changé et évolué dans un jeu qu'on ne badine pas avec les pieds. Et c'est quand on vit une jeunesse enfantine insouciante qu'on doit toujours penser pour savoir ce que ça signifie d'être d'une pureté élégante et gosse approprié dans la vie.

    Bien que depuis, de nombreuses années se soient écoulées, pour l'endroit ce fut comme à tout sentiment qui suscite une vive sensation magnétique. De ce qui reste en ruines à mes yeux, cela fait bien un temps que mes parents y avaient bâti une petite maison avec son toit en tuiles rouges. Survivances d'EnfanceIl y avait un beau jardin qui existait, d' où sont plantés tout autour divers arbres fruitiers et ceps de vignes à la manière d'une clôture. Sans eau, il n'y a pas de vie et l''eau ne manquait point pour nous. C'était vraiment un coin réel comme d'un idéal paradis existant sur terre.

    De par le monde on ne trouve que le bilby qui ne boit pas d'eau. Mais pour un être vivant comme nous, sans eau il n'y a pas de vie. Et tout comme la mer par évaporation est l'abreuvoir du ciel, le cours d'eau de l'Oued était la providence du ciel pour nous. Dans le coin, l' eau de source était notre nutriment essentiel. En abondance à proximité, sans même la chercher on pouvait la trouver. Et c'était aussi facile de puiser cette source de vie afin de nous désaltérer. Il nous fallait donc seulement qu'en baqueter avec une écuelle de terre cette eau précieuse aux nombreuses sources qui regorgent les deux rives. La pratique adaptée à l'usage était de remplir des seaux et une grande outre en peau de chèvre. Telle était la besogne particulière à ma mère dans le quotidien familial. Oh ! oui je m'en souviens comment mère tenait la anse cordée de la gourde et qu'ainsi, elle la portait pleine sur le dos. La tenir c'est une technique des mains, la porter il faudrait marcher dos courbé tout comme la comptocormie. Pour l'eau limpide et claire, à la surface on la voyait jaillir par bulles de sous le sable fin et des galets sur les berges. On était ainsi plus satisfait que gratifié et aussi éxonéré du paiement d'eau potable.

    A tout hasard on voyait venir chez nous ,quelqu'un devenu tant habituel dans le coin même si on ne payer pas cette eau du ciel.
    Chaque fois, Sans tambour ni trompette , venant faire sa randonnée habituelle pour une collecte d'impôts. Il fut tout un temps le seul personnage qualifié à recevoir tout le paiement des eaux d'arrosage de tous les jardin des alentours , A on le revoyait alors venir tout en zèle sans peur, sans une arme .Les gardes-champêtres ne s'aventuraient des fois jusqu'à nous qu'avec des armes à leurs ceintures. Et, c'était pour lui à dos d'un mulet harnaché qu' Il se désirait et trop solennel avec apparat tout désinvolté sur sa monture. Comme tous les gens du voisinage l'appelaient " Mkhazni taa el beylek" ,par l'usage l'agrément lui valait bien comme surnom . Sans éprouver d'embarras il acceptait le qualificatif .
    C'est toujours vêtu comme un spahis qu' Il se montrait ; avec un double burnous ; l'un blanc en dessous ,l'autre en dessus noir. Ces deux vêtements traditionnels très typiques traduisent le symbole de l'élégance. .Un couvre-chef , le genre tarbouche mais bien haut avec un fin ruban noir tout autour lui ornait sa coiffe de tête. Cela incarne sa personnalité
    Lorsqu'en encaissant l'argent ,Il disait tout fier qu' on ne peut dédaigner ce qui est un dû : pour lui au vu de la loi c'est l'obligation du devoir au nom du bey lek de remplir sa sacoche des dettes. . Parfois son apparition subite donnait la frayeur certes, pour les endettés que même pour les chiens.
    Notre brave et reconnaissant chien pour ce jour là chez nous, lui souhaitera la bienvenue à sa manière, ne lui laissant un temps de boire dans la tranquillité son café et du MBESSES qu'on offre toujours pour l'hospitalité. Parfois sa venue n'est nécessairement pas pour le recouvrement des dettes ,parfois pour une répartition des eaux d'irrigation équitablement entre voisins .
    Dans le contour du périmètre d''irrigation ;l'arrosage se faisait du soir jusqu'à minuit .A la clarté de la lune ,l'eau sera dirigé et distribué pour chaque rangée de plantes. Et cela pour une heure de temps pour chaque jardin dans le voisinage. Des fois pour quelques minutes de plus ou de moins on arrive à en venir aux mains . Chacun avec sa pioche en mains qui décide à la place d'une parole qui a tort et qui a raison . Mais par peur du Mkhazni , l'entente entre eux n'a été que toujours la meilleur.
    Les eaux arrivaient d'une bouche d'irrigation du haut du village. Par un fossé étroitement creusé sur terre serpentant l'étendue du cheminement ,il pourvoyait tous les jardins

    C'était Là notre refuge familiale, en ce lieu tout prés d'un oued, proche du village . Mes parents ont voulu vivre là dans ce coin .A des fois quand on le disait à ma mère, elle n'hésitai de dire pas trop éloigné des gens de campagne que plus prés des gens qui façonnent le pain boulangerie au lieu d'une galette de cuisson . C'était encore pas prés d'une ville mais tout prés d' un village . C'était toujours la réponse évasive de ma mère .
    Et depuis d'après cette ambivalence je savais où j'habitais .Dans ce coin , je gambadais à longueur de journée avant que j'aille grandir dans un temps proche dans d'autres lieux .Et, j'en garde encore pour moi, des souvenirs de cette insouciante enfance. Ils sont ceux d'un enfant qui jouait avec son petit frère, hélas n'est plus .Un frérot comme avant tout à coté , je ne le vois plus depuis bien longtemps, mais en ce bas monde ainsi va la vie. Dans le temps Père nous voyait jouer devant lui .A tous les deux , des fois pour nous gratouiller le corps de sa saleté, il nous lavait de ces eaux du Oued de la tête aux pieds et que ,de fois il nous laissait faire cela nous même .Il disait c'est pour nous voir jouer dans notre propre jeu de vie. Dans ce temps loin des regards ,c'était notre jeu préféré .Il nous faisait beaux et le seul jeu aussi qui nous faisait peur quand il faisait froid et que ses eaux sont si glaciales. Et si des fois dans un autre jeu de préoccupation , si nous voulions sans ailes voler comme des oiseaux il nous était facile de le faire à l'aide balançoire. C'était mère qui eut l'idée à ce jeu d'enfant et de le dire au père de nous confectionner une nacelle et avec une corde. Une dérisoire planche en guise de nacelle qui faisait l'affaire pour notre assise. Et pour tout simplement réaliser ce jeu faire l'attache des bouts de corde aux deux grosses branches d'arbres d'eucalyptus. Père eut l'amabilité de le faire sans d'autre impératif.
    Durant notre absence,dans ce jeu de balançoire , quant à Mère elle serait au firmament étoilé, au comble de la joie . Elle aura ainsi tout son temps de passion avec ses fameuses aiguilles résultant de gros fil de fer , à tricoter sa nouvelle œuvre de confection d'un tricot. Parfois un tricot bariolé aux couleurs divers fait du reste d'autres pelotes de laine ou le loisir à cultiver son jardin potager dans la tranquillité .
    Souvent mère avait bien en elle ce qui fait notre bonheur de vivre chaque jour. Et c'était à nous de lui trouver la raison que nous avons été heureux auprès d'elle . Et pour nous la vie continuait chaque fois .Elle n' était que de la joie, l'envie, le tout dans l'instant uniquement présent . Sans doute pour demain disait -elle souvent, sait-on jamais la vie irréelle pour nous fera peur par sa motivation .
    Et cette peur durant l'enfantine dans la vie pour mon frère et moi n'avait sa réalité d'être élémentaire ou facile que pour 'un fait diabolique de notre comportement puéril dans le jeu de la vie.

     

  • Survivances d'Enfance/ Part 1

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    Aux abords de l'ancien village, devenu maintenant tout autre qu'une petite ville, et là en un lieu prés d'une colline, il m'est arrivé il y a quelques temps à faire un pas de plus à l'habituel. DjendelL''endroit me rappelle une enfance. On dit qu'on revient toujours sur un lieu pour effacer ou trouver une preuve qui incombe.

    Et jusque là, je suis allé non pas pour effacer un doute mais trouver la certitude d'une maison que je ne trouve plus. Celle qui m'a vu naître. Pourtant elle y était à une distance proche de L'Oued. Mais je vois qu'à l'endroit d'une demeure, il n'en reste qu'une hauteur d'un mur non démoli et une ouverture représentant autrefois une fenêtre.

    L'oued est à sec, une exactitude qui était aussi sure, si ce n'est un filet d'eau des égouts qui coule parfumant l'air d'une odeur malsaine, n'en déplaise à l'environnement et à la nature.

    «On ne vit qu'une fois. Peut être, mais cela permet d'agoniser beaucoup de fois. (Jacques Sternberg.)»

    Quelques larmes en souvenir de ce que j'ai toujours su garder en moi n'ont pu être retenues. Et, que de fois, il m'était advenu impossible d'être quelque part sans penser que cette existence et qu'on a eu pourtant le bonheur à vivre s'en va dans un oubli sans recul. Regrettable aussi quand on sent qu'on est marqué d'une durable empreinte d'un souvenir et que oubli n'est point une amnésie. Même à celui qui aveugle ne voit nullement, sait que sa mémoire olfactive l'aide à saisir l'odeur d'un environnement ou de la chose qu'il gardera en souvenir. Au delà du principe, un jour ou l'autre ces souvenirs peuvent revenir à tous et au moindre déclic de notre mémoire. On voit alors ces survivances même s'ils font partie d'une oubliette rappellent dès fois qu'il y a toujours en soi une image du passé à regarder ou à ressentir.

    Dans la solitude on y pense des fois, même à ce tout petit quelque chose quand on a d'un bon vieux temps caché en mémoire à en vouloir le rejouer pour nos larmes...
    Peut être pas forcement gai, mais qu'on a envie d'accepter de nouveau à jeter un coup d'œil. Et ces survivances ne seraient que comme le sommeil suivi d'un réveil pour certains.

    Ainsi, on voit qu'après tout, émotionnellement il est certain elles ne s'oublient pas. Et pour moi émotion dit : joie, peur, dégout, tristesse. Et si néanmoins j'ai eu à penser que mes souvenirs d'enfance sont tout en mémoire épisodique, c'est lorsque des fois un souvenir d'enfance mélancolique refait surface et que je me sens confronté à son exutoire. Dans ma solitude je me dis : si je dois bien m'identifier je dois un de ces jours écrire ma création d'enfance. Elle sera ma propre jeunesse qui se raconte ; que personne ne me l'a raconte. Peut-être pour l'écrire et la raconter que j'ai pensé pour dire aussi c'est pour cette enfance pure et réelle qui se constitue dans la vie et ne s'oublie.

    Et c'est là, angoissé, plongé dans la question d'une phobie sociale, de peur d'une mièvrerie dans mon langage de l'époque, que j'ai dit cela : et si dans toutes mes phrases d'autrefois on ne trouvera point un point de pause pour marquer une fin mais des virgules toujours des virgules pour renforcer l'aspect de ma vie en mélodie. Ma mémoire n'aura en fait pas l'air de convenir mais elle aura un peu d'influence de ce que je dois écrire vraiment. Et, je me dois de l'écrire vraiment pour que celui qui veut l'entendre ou la lire en trouve un sens.
    Et quand j'y ai pensé à mon passé enfantin à l'écrire lisiblement. Alors je me suis vu à ne pas rester taciturne. C'est aussi de l'évoquer de manière circonstancielle, par un écrit historique que longtemps j'ai ignoré, que peut être frustré par le temps dans ma mémoire.
    Et, dans l'absolu et d'un point de vue, écrire cette page d'histoire a été et reste pour moi une écriture d'une transcription de l'oral, et à mon histoire ce n'était que faire sortir de mes souvenirs le silence de l'oubli. Et là je voulais revivre mon passé d'enfance tiré des instants d'une existence.

    Toutefois, pour commencer mon village avait ce nom de Djendel ; même si dans le temps sur mon acte de naissance il n' apparait et on l'appelait tout autre. C'est dans le langage usuel qu'un autre nom Lavigerie avait pris sa place. Mais son premier nom, cela lui a été inculqué de ses GENS d'autrefois et qui rappellent dans la région sur une partie de terre qu'ils y vivaient heureux. Des gens connus ici et ailleurs par leurs bravoures et leur courage que poussés parfois ils le prouvent dans la témérité. On les appelait les Gens du Djendel.

  • Cette vérité qui se parle dans le noir

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    Ce jour là, contraint comme bien des fois par l'ennui indifférent à rester entre quatre murs avec Gm , que dans une obscurité où pas même un rai de lumière ne filtre ni ne se voit à travers une fente ou persienne j’étais prêt avec célérité à redire encore n'importe quoi de mes délires mensongères à GM.

    Dans l'obscurité elle y croit tellement tout ce que je lui raconte du dehors. Mais lorsqu’enfin, je me suis rendu compte de mon empressement, de ma stupidité à avoir toujours menti dans le noir, j'ai pensé à lui parler cette fois de la vérité dans sa réalité.
    Souvent Gm perd le fil que j'essaie ce jour là de lui parler à sa convenance de la lumière.

    - Et dans le noir sans nous voir on se parlait d'une chose paradoxalement invraisemblable .On parlait de la lumière dans le noir. Cette lumière de la pensée en tant qu’elle est pensée de la vérité. Lui dire que tous ceux qui disent que la vérité n’existe pas sont des esprits simplistes : j'allais lui parler que la pensée s'entretient avec la vérité. Pour commencer notre discussion importante je l'ai invitée à regarder un peu sur ce qui se passe autour de nous .

    - ELLE me dit l'heure de vérité a donc enfin sonné pour toi Fiston.

    Sans aucune gêne je lui ai dit , cette vérité fondée sur la loi du plus fort est toute autour de nous que même un sourd ou un aveugle peut entendre et voir.
    - Si pour toi un aveugle peut la voir moi je ne te vois même pas fiston , clouée comme je suis je me sens dépourvue de toute sensation visuelle autour de moi dans cette bicoque
    .

    - Oh! tu me fais rire GM, on ne va pas parler du décor de notre bicoque mais de ce monde externe qui nous entoure.
    - Comme il est bon pour toi de me rappeler des fois que dans cette bicoque je dois vivre et observer un peu ce qui découle de la vie en ce monde où nous vivons Fiston.
    -Tu vois GM qu'il est nécessaire de laisser pénétrer la clarté de lumière du dehors même par temps froid intense ou même s'il fait chaud à perdre haleine .

    -Depuis un temps cette lumiere me manque, et ce n'est que pour avoir ma neutralité entre le chaud et le froid que j'ai dû fermer porte et fenetre autour de moi fiston
    - Mais dans l obscurité et sans la lumière, on ne peut pas voir la realité qui nous entoure GM et la lumière est un facteur physique capable de rendre visible ou de rendre plus éclairé un objet pour l'œil .

    - Tu as raison fiston , si je ne peux meme te voir pour te parler je crois maintenant que c'est celà qui m'afflaiblie si je suis sans cette flamme du lumiere du dehors .

    - Comme Je te plains GM ,à te voir ainsi supporter cette souffrance dans cette bicoque toute à l'image des fleurs d'une plante dans une obscurité qui manquent de chlorophyle.

    - Il ne faut point considerer celà comme une pitié fiston ,l'exemple de tout commun d'etre sans energie nous est donné par la realité ordinairs que la lumiere d'une lampe ne s'affaiblit graduellement que Lorsque l'huile s'épuise et c'est là qu'on voit la flamme de la lampe s'éteindre,
    -Dans ton cas GM il faudrait chercher de temps à autre cette lumiere pour savoir ce qui se passe en evenements dans le monde .
    -Et si tu me parles un peu de cette lumiere dictée du dehors qu'on voit et qu'on respire selon l'envie.
    - En toute indépendance je vais t'en parler de cette lumiere GM que meme dehors on peut bien la cacher.
    -J'ai l'impression de vivre dans un cagibi pour t"entendre dire de nos jours qu'en plein jour on peut cacher la lumiere à nos yeux.
    -Pour commencer GM le petit fiston que je suis va te parler de cette evidence dite comme realité.-
    .-Mais Fiston je pense que toute évidence s'impose à l'esprit comme une vérité .
    -je vais essayer seulement de te parler de ce qui est nettement apparent la plus plausible comme verité qui se dit dehors GM .
    -Tu veux dire cette verité alternative qui se crypte dans la realité ,de ça je ne veux t'entendre m' en parler fiston
    -Mais GM qui dit réalité,dit verité sans qu'il soit besoin d'aucune preuve ou justification.
    - Celle de la verité divine ou celle de la conscience humaine Fiston.
    - Je veux te parler de cette conscience morale GM qui se dit lorsqu' dans un miroir on doit se voir pour se reconnaitre.
    -Est ce en connaissance de cause que tu le dis Fiston?
    -Je veux dire que toute vérité n'est pas conforme dans le decrit reel GM ?.
    - Il apparaît dans ce monde actuel que « scientifiquement » , la verité objective n’existe pas et n'existera pas fiston .
    - Meme Si l'on veut dire que ce qui est vrai pour l'un ne le sera pas pour un autre dans ce monde GM .
    --Ou à defaut ne rien dire par lacheté pour la faire connaitre differement fiston
    - GM c'est ce qu'on ne cherche simplement qu'à le faire croire

    -Dans ce monde hypocrite on le voit concretement Fiston ,c 'est une verité dépourvue de volonté morale qui ne se respecte pas dans l'obligation morale.
    -Il est des vérités démontrées dans la façon dont les gens agissent, sentent et pensent, et qu'il faut démontrer encore plus pour etre vraies GM.
    - il s'agit là de ne pas avouer pour dire la vérité mais de l'entendre seulement fiston.
    -Faut-il occulter la vérité dans le mensonge GM ?

    - on ne peut pas en parler des fois de verité sans modifier dans le sens subjectif de ce ce qu’on aimerait cacher,Il arrive parfois de ne pas dire la vérité Fiston
    -Ce que quelqu'un peut tolérer est peut-être insupportable pour l'autre Gm.
    -la verité c'est cette lumiere qui se dit Fiston elle est la force de la loi avant toute autre considération.
    - Alors C'est qu'on ne veut pas la chercher autour de soi dans l'obscurité pour la verifier qu'on ne veut pas faire sa lumiere Gm.

    -Quand On aime la vérité, on doit la rechercher toujours Fiston .
    -GM est ce qu'il est plus important de parler de verité ou de mensonge quand on voit une realité.
    -C"est quand on veut parler des deux, sans s’y attarder Fiston .
    Mais comme tout le monde le sait GM il y a une solution plutôt bonne que facile .
    -Il est des moments où le choix courageux peut etre compliqué pour ceux qui detiennent la forme d'autorité pour attenuer la rigueur de leurs fautes .
    -Quand on veut l'exiger des autres dans l'« erreur » et le « mensonge » Fiston , quoique l'on n'ait pas soi-même le courage de l'avouer.
    -la vérité qui se termine par un «À suivre» restera donc sans suite fiston .
    -GM ne vois tu pas Ce que ce beau monde qui nous entoure défend une verité subjective pour vivre seulement la vie.
    - Ce sont Ceux qui disent avoir bonne conscience sur la democratie qui disent qu'ils defendent la verité .
    - La verité devient un peu compliqué pour d'autres qui ont leur conscience morale normale.
    - Dans ce monde la verité se voit sur l'avis et l'evaluation dans le mode de choix d'un systeme où l'on vit FISTON
    - Au nom de la democratie On voit qu'on défend plus le système qui leur va si bien GM.
    -Ce systeme n'est que celui de l'argent entre les mains d'une minorité Fiston .

    - Ils ne sont que les clements et si pathétiques, avec leurs grands airs de démocrates, qu'ils sont à crier ensemble : « on va essayer la guerre et defendre notre justice sociale »
    -Pour eux «Ce serait la bonne expérience» afin de cacher une verité par leur mensonge à la face du monde GM.

    - leur jeu de guerre malsain n'aboutit qu'à la même question quand le diable mene le bal pour eux Fiston .
    -C'Est ce qu'On veut montrer à la face du monde dans notre temps que L'assassin va même jusqu'à réclamer pour ses droits «une enquête immédiate, approfondie, transparente et impartiale GM .
    - Il apparaît donc dans ce monde actuel que « scientifiquement » , la verité objective n’existe pas et n'existera pas fiston .
    -comme il est bon de le rappeler aux va-t-en-guerre qui jouent avec le feu.
    -Nous avons trop parlé de verité que nous avons negligé le faux GM.
    -Mais pour dire quoi d'une justice actuelle qui ne se voit pas dans la lumiere Fiston .
    -Ce qui a plus realiste à dire GM à ceux qui tiennent la verité et ceux qui veulent le mensonge.
    - Est ce pour la qualifier d'une verité objective ou verité subjective contre l'intolérable barbarie que le monde hypocritement cache Fiston..
    - Elle sera une prise de conscience pour un appel à la democratie à ceux qui veulent suivre leur propre voie vers l'égalité

  • Silence coupable

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    • ho, oh mais GM tu apportes deux paquets avec toi GM?
    • c'est un don du ciel fiston?.
    • tu m'autorises à voir ce qu'il y a dedans GM ?
    • Ce sont deux chatons errants ils ne savaient où aller par ce froid
    • j'ai horreur des chats GM
    • Nous avons fait un pacte toi et moi on est des GENS civilisés maintenant et nous avons établi une démocratie dans ses trois formes l'égalité devant la loi, l'égalité des chances, l'égalité de considération.
    • c'était entre toi et moi uniquement GM pas avec d'autres créatures.
    • La vie nous oblige maintenant à vivre fraternellement et socialement
    • ici chez nous GM je n'attends pas mieux de ces aigris qui viennent de montrer déjà leurs ê.
    • Regarde regarde fiston ils montrent déjà leurs tetes.ils sont si malheureux ne vois tu pas?.
    • OH ! GM ils ne se ressemblent absolument pas l'un est blanc et l'autre il est tout noir .
    • Tu me montrées ton véritable visage fiston
    • De ces deux dons du ciel on ne doit accepter que le blanc GM .
    • Honte à toi de dire çà,tu es déjà civilisé je crois .
    • Regarde CES VOISINS tout autour de toi qui nous entourent ce sont tous des civilisés de la première heure GM ; mais ils ont tous une pancarte sur leur porte .PAS DE NOIR CHEZ NOUS UNIQUEMENT LES BLANCS.
    • On fera comme eux GM on garde le blanc et on chasse le noir
    • tu es vraiment un véritable raciste fiston j'aurais dû me douter de toi depuis longtemps.
    • alors si je suis comme tu le dis pourquoi tu ne souffles pas mot de la honteuse discrimination qui se montre à tes yeux GM envers ces voisins ?
    • Fiston il faut me comprendre eux c'est par excellence ce sont les champions de la liberté et de la démocratie et tout le monde est derrière eux pour dire; Silence même si on n' accepte pas ceux qui ont la peau noire.
    • Alors GM nous aussi on refoule et on ne dit rien ...
    • Pour toi je vais garder en moi ce silence coupable fiston .
    • Tu vois bien que c'est bien facile de se montrer et à parler pour rien dans ce monde quand on garde un silence coupable.