Le moulin de Si Amar/ Épisode 3
- Par algermiliana
- Le 06/07/2020
- Dans Le coin de Benyoucef A.KEBIR
- 4 commentaires
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LE MOULIN DE SI AMAR
Textes et dessins : de Benyoucef ABBAS-KEBIR
Épisode 3
Commentaires
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- 1. Belfedhal Abderrahmane Le 10/07/2020
bonjour a toutes
bonjour a tous
un bon point pour le dessinateur du moulin de si amar et son eau providentielle gage de bonheur d un temps fabuleux
un autre bon point pour si bradai qui en decrivant son moulin m avait latteralement transpose sur le lieu meme de mes souvenirs cantonnes tour a tour
aux cris des des courroies raccordees au rythme des forgerons en passant par l echange des bd et le retour des vaches vers leurs etables quand les
lueurs du crepuscule embrasaient les cimes des montagnes
les cafes maures avaient une place de choix surtout le soir apres la rupture du jeun
Si bradai mon village aussi etait ceinture par les vignobles jusqu au point d etre englouti par la verdure Aux temps d aujourdhui l le moulin a son tour a rejoint les ombres du temps d il etait une fois En attendant que si amar puisse recuperer son couvre chef MADE IN BLED merci tous les deux pour cette touche nostalgique -
- 2. Bradai Le 07/07/2020
Bsr les amis (es). A l’ami Abderahmane Belfedai je dirai MERCI pour SA pensée.
Comme le Moulin de Amar est à la Une ,l'occasion m'est donnée à raconter aussi l’histoire du moulin de notre village d’une certaine époque.
Il y a bien longtemps ;oui bien longtemps de ce temps et dont je me rappelle encore pour vous dire qu’ on avait aussi notre moulin à blé .Il se situait dans un petit village tout entouré de vignoble et où serpente à coté le plus grand oued du pays .Mais bien dommage malgré le cours d’eau qui longeait notre village et à l’abondance d’eau qui coulait à l’époque hiver comme été on ne voyait pas de roue tourner à l’eau comme celle du moulin de Amar. Mais ce qui était bon dans notre quotidien pres de ce moulin on entendait un bruit comme un ronflement .c'etait les battements de courroies qui se frottaient entre elles .Les courroies entrainaient l’engrenage du moulin. Un bruit à longueur de la journée des moteurs du matin au soir.
Le moulin de Amar dépendait au gre de l’eau comme le disait Amar ,et le moulin de notre petit village c’etaitau gré d’une énergie électrique .Maïs nos deux moulins à differentes methodes de rotation fournissent apres leur travail du blé moulu. Rares à cette époque où les gens achetaient du painchez le boulanger .Toutes les maisons avaient leurs propres cheminées comme autant de « kouchas » en terre cuite .Et l’on sentait cette odeur de cette bonne cuisson de galettes et de kouchas .Comme l’odeur de ce bon café Niziere qui à nos jours a completement disparu de nos narines.
On aimait sentir l’odeur du blé moulu qu’on reniflait des qu’on pénétrait à l’intérieur du moulin pour dire au meunier le choix de la qualité de la semoule que voulaient nos mères est ce pour la galette ou le couscous.. Pour Chaque sac de blé déposé pour l’identifier le meunier lui épinglait une confection d’une pièce en métal numérotée que chacun garde en soi un double identique. La pesée était à 5frs le kg. Dehors tout prés de la porte Le maréchal ferrant AMMI M’hamed vêtu d’un vieux tablier en cuir usé lui retombant jusqu’au bas des genoux martelait une nouvelle semelle aux sabots abimées des canassons .On assistait à ce spectacle au début curieux que les bêtes même fougueuses ne sentent rien de mal et se laissent faire. Puis on a fini par comprendre que c’est grâce à l’astuce de son aide qui serrait le museau par un bâtonnet que l’animal restait docile.
Et tout prés à ce moulin La demeure d’un gendarme du village avec qui nous jouions les voleurs ., il y avait aussi la famille Peres un mécanicien des autocars du village .Sa femme aimait trop voir ses enfants jouaient d prise pour une cuisson dans sa cuisine, on entrainait ses doux chouchous vers des endroits bien propres , et c’est ce qui la rendait très en colère envers nous quand elle les voyait dans leurs états lamentables. Et comme elle aimait tant les figues barbariques et pour contenir sa colère on la contentait de ces fruits. Cela calmait sa nervosité quelques temps si bien qu’elle arrive même à nous distribuer quelques sous lors de nos commissions pour l’achat de son journal. Mais d’après ses enfants leur maman ne savait pas lire. Et le soir en période d’été avant le coucher du soleil devant sa porte au soleil bien assise dans un fauteuil devant nous elle faisait semblant de lire son petit journal ,. elle aimait tenir un journal .Pour la fille et le garçon gendarme . On leur échangeait des moineaux qu’on attrapait pour des illustrés (B.D) qu’on ne pouvait acheter nous autres.
C’était le troc où chacun trouvait son compte.
Et leur bon père de gendarme était bien difficile à contenter à la difference de la femme du mecanicien.
Et là tout prés de ce moulin du village, il y avait une étendue de terrain où l’herbe abondante était aussi haute qu’un enfant de cinq ans . C’était le lieu préféré et privilégié des mules et mulets sans oublier les ânes et les ânons laissés là par leurs propriétaires à jouir. . Ces propriétaires tous des campagnards venaient avec leurs sacs de blé soit pour s’approvisionner en denrées alimentaires ou pour affaires à traiter village. Ils laissaient là leurs betes brouter l’herbe Certains d’entre eux iront tout droit s’engouffrer dans un café maure à jouer une partie de cartes « Bazga » « rounda » ou une partie de dominos. Bien d’entre eux n’ont reviendront que le soir juste avant le coucher du soleil récupérer leurs sacs de blé moulu et rentrer dare-dare chez eux. Je crois que maintenant tout a changé dans ce quartier, on n’entend plus de nos jours le bruit du marteau et de l’enclume de la forge,
. il eut ce temps aussi au soir tombant pres de moulin , le retour des troupeaux .On en voyait au loin cette galopade de brebis et moutons soulevons derrière une fine poussière ,les vaches restaient bien en arrière leurs mamelles bien remplies de lait les empêchaient de courir .Ils revenaient des pâtures assoiffés et venaient tout droit se désaltérer en ce lieu des trois fameux abreuvoirs du quartier qui leur sont devenus familiers . On ne peut parler de cette rue sans citer ces abreuvoirs »saridj maroubi » . pres du moulin
Lors du jour de marché au village l’espace devant ce du village moulin et de « ammi abdeka el mehdi » deviendra l’hippodrome .
A entrée "gratis" en quelque sorte aux gamins du quartier. C’est L’occasion de se délaisser du jeu quotidien pour se consacrer à la cavalerie légère.
Et c’est à l’insu des propriétaires absents qu'on ne cessera de monter et faire des galops à tour de rôle. C’était une La joie. C’était ça le moulin de notre village à l’époque. Ça rappelera à certains le nombre de sacs de blé ramener au moulin. -
- 3. fatiha Le 07/07/2020
Joli dessin qui nous plonge dans le siècle dernier. -
- 4. Amar Le 07/07/2020
Tant que la roue tourne, c'est.que l'eau.rapporte au moulin et on pourra connaître la suite au gré de l'eau.
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