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Le Coin de Ahmed ARBOUCHE

  • Et... Nous appartenons au commun des mortels !!!

    Ahmed ARBOUCHE

    Dans cette vie qui n’est autre qu’une arène échiquéenne, ou une arène de gladiateurs, face aux fauves; chacun a droit de se substituer à une pièce, pas des moindres bien sûr ; pour être à l’abri du supplice et du lynchage.

    Tout le monde convoite le fauteuil du roi, celui de la reine, du ministre ou du général, soit !!!

    L’humble petit pion est laissé à la dérision, à l’abnégation et aux viles besognes mais ; n’oublions pas qu’après l’émulation sur l’arène, ce petit pion, disons ce petit gladiateur, se range dans un boitier avec l’ensemble des pièces ; enfermées sous un couvercle.

    Dans ce trou noir il se retrouve côte à côte avec le fabuleux roi qui l’a toujours méprisé.

    Comble du paradoxe et par chance, dans ce boitier où règne l'obscurité totale, comme dans une tombe; toutes les pièces sont rangées couchées, sauf le pion; il peut se tenir debout, par sa taille négligeable et... Par son humilité !!!

    Pour ainsi dire, nous appartenons tous au commun des mortels et, heureux sont les hommes humbles qui jouissent de la plénitude de leur raison d’être !!!

  • Les vieux : bonté et sagesse par excellence !

    En une journée glaciale du mois de février ; comme pour se complaire de la nostalgie du hameau que couvrait un brouillard épais, un enfant guettait par sa fenêtre les rares passants qui arpentaient un sentier ; à proximité de leur maison.Ahmed ARBOUCHE

    Un vieil homme passa avec sa brouette, s’arrêta non loin de leur maison et entra dans le jardin d’une demeure abandonnée, prit son sécateur et commença à tailler des rosiers plantés, il y’a bien longtemps, par les voisins partis ; on ne sait où.

    Le vieil homme prit dans sa brouette toutes les tiges amputées, comme pour dire qu’il a nettoyé les lieux ; n’y laissant aucune trace d’immondices, avant de quitter les lieux.

    L’enfant tourmenté au plus profond de lui-même par ce geste, lui paraissant osé, éprouva un sentiment de répréhension, nécessitant de sanctionner la faute commise par le vieil homme partant avec sa brouette et, emportant avec lui quelque chose qui ne lui appartenait pas. Le vieux s’éloigna pour n’apparaitre - au loin- que silhouette et, l’enfant se retira de sa fenêtre, écœuré d’avoir assisté à une scène dégoutante, qui décrit la malhonnêteté.

    Le lendemain, le garçon sur le chemin de l’école, raconta à ses amis l’histoire du vieil homme à la brouette, la qualifiant d’affreuse et de violation de bien d’autrui ; tout le monde acquiesça !

    Quelque temps après, le garçon ne trouva pas mieux que de narrer cette histoire à la maitresse leur demandant de décrire un personnage surprenant et énigmatique ; comme devoir de maison.

    Peu d’années passèrent, l’école connut un grand changement et son paysage changea jusqu’à devenir méconnaissable ; les arbres plantés crûrent et les rosiers donnèrent des fleurs multicolores, pavoisant de manière admirable tout son environnement.

    Un jour, la directrice d’école rassembla tous les élèves de son établissement pour leur faire part du changement qu’a connu leur école et des efforts consentis pour réaliser ce résultat très satisfaisant.

    Paraissant émue et profondément endeuillée, elle leur parla d’un vieil homme volontaire et dévoué ; celui qui était à l’origine de ce resplendissant décor qui les entourait, puis leur annonça la nouvelle de son décès… C’était sa manière de lui exprimer sa profonde gratitude et ses sincères condoléances.

    Il n’était que ce vieil homme qui avait taillé les rosiers de la maison abandonnée.

    Tout le monde le louangea et regretta - tant - cet homme inconnu, si bon et si généreux, qui venait semer la beauté dans toute sa splendeur ; dans la discrétion la plus totale, au sein de l’école ; sans oublier que les rosiers de la maison abandonnée furent exubérants, à afficher un décor voluptueux, après la taille.

    Le garçon qui l’a décrit - à tort - pleura à chaudes larmes ce noble vieillard, qui n’était animé que de bonnes intentions et, pour se repentir, il alla demander à la directrice d’aller aux funérailles du vieil homme, accompagné de ses amis.

    Le vœu avait été exaucé pour permettre à l’enfant d’effacer son préjugé négatif et de saisir la leçon de ne jamais se fier aux apparences qui nourrissent un quelconque ressentiment pour autrui.

    La directrice d’école et ses élèves cueillirent les roses les plus splendides pour former une superbe gerbe qu’on déposa sur la tombe du vieil homme… On n’est riche que par ce l’on donne aux autres !

  • Entre hier et aujourd’hui !!!

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    Il me vient à l’idée qu’il n’y a pas mieux que de caricaturer la vie de nos jours, en disant : « Il n’y a pas meilleure besogne que celle du berger, il ne parle pas ni, ne palabre, il ne se dispute pas et ne critique personne ; il a tout au plus un seul ennemi potentiel qu’il ne verra peut-être jamais dans son monde pastoral, dans son paradis champêtre : le loup »!!!Entre hier et aujourd’hui !!!

    Je ne sais par quel mobile je suis interpellé pour faire une corrélation entre deux mondes : hier et aujourd’hui.

    Voyant les publications sur les pages de facebook, tout le monde fustige le mode d’être de la société et, nos amis accrochent, à foison, leurs plaintes truffées de frontières invisibles, donnant naissance à des dissensions, litiges, frustrations etc… en direction de, je ne sais quel ennemi ; il reste impersonnel et indéfini… Caché derrière ces étranges pronoms « il, elle ou lui » auxquels on endosse toute la responsabilité des « crimes » commis.

    Les chemins d’hier étaient - certes - parsemés d’embuches, escarpés, sinueux et rocailleux mais, offraient cette opportunité, à permettre de construire - avec ces pierres - des citadelles, des allées de jardins, des cheminées et, des âtres doux pour se chauffer l’hiver.

    Les chemins d’aujourd’hui me rappellent ce coureur cycliste qui emplissait sa sacoche de punaises et de clous, à semer (contre toute morale) sur Le macadam propre et impeccablement aménagé, pour que ses poursuivants « crèvent » et, faire crever, aussi, toute éthique ; de même que tout esprit d’émulation constructive qui offre une latitude saine et honnête aux dialogues. Ô Mon Dieu !!! Comme les temps ont changé !!!

    Presque personne n’est épargné, une véritable nébuleuse du mal-être s’empare des gens pour crier leur désarroi. Tout le monde connait le mal mais personne n’y remédie ; tout le monde vous parle des leçons traitant de la cohabitation, de la concorde, de l’homogénéité, allant jusqu’à citer les versets coraniques et le hadith ; nous sommes tous à réprimander pour les failles que nous occasionnons aux engrenages qui régentent la société.

    Je vais même jusqu’à dire ; que nous sommes des incrédules et de mauvais musulmans.

    Il s’impose d’y remédier dans l’immédiat pour tricoter cette homogénéité sociale et recouvrer cette glorieuse épopée intarissable d’éloges pour permettre de redorer ce blason qui a perdu son éclat… A l’effet de renflouer notre société de naguère ; vivant dans l’harmonie, la convivialité et le respect des valeurs morales assurant notre bonheur.

    (texte et dessin A.Arbouche 2023

  • Histoire de laboureur

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    Métaphore incitant à ne considérer comme vertu que le bien ; seule voie qui procure le charisme à la famille humaine. Texte, dessins et écriture par moi-même.

  • La glaise qui fait les Grands Hommes

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     Je suis comme secoué par un besoin de raviver un souvenir qui raconte une histoire des plus édifiantes, bourrée de sagesse et de sagacité, appartenant à ces hommes dont toute leur grandeur avait été pétrie d’humilité. A vouloir connaitre le secret qui élève au rang des nobles, on le trouve chez ces hommes qui s’abreuvent de modestie, de gratitude et de bien ; fait dans le silence et contraire à tout écho . Les choses que nous connaissons sur les hommes ne font que leurs noms ; c’est peut-être ce que nous ignorons d’eux qui fait beaucoup plus leur grandeur.

    En 1978, me trouvant au service national, en qualité d’aspirant chargé des prérogatives de chef de service comptabilité, j’étais appelé, entre autres, à remettre les paies mensuelles au Personnel civil que comprenait notre administration.
    Mon attention était particulièrement attirée par une seule personne ; un gardien pas comme les autres. Un homme dépassant de loin l’âge de la retraite, vivait seul dans un centre de colonies de vacances et jugeant lui être utile, je lui ai proposé mes services pour l’aider à partir en retraite.
    Souriant, il m’a répondu par un refus qui m’intrigua du fait que c’était le contraire à quoi je m’y attendais. Voulant conforter ma bonne intention, il m’invita à m’asseoir près de lui et, comprenant toute la beauté du geste ; se résumant dans un sourire de sage qui ne le quittait pas, il va me conduire dans une pérégrination, dans le temps, pour me raconter son histoire… et quelle histoire !!!

    Chaque famille Algérienne, racontant en film ce qu’elle a vécu pendant la guerre de libération nationale, décroche inévitablement un « Oscar » au festival de Cannes.
    Il me conduisit à Béchar où il naquit et vivait pour me faire part de son histoire insolite.
    Un soir, quand tomba la nuit dans un douar à la périphérie de Béchar, les habitants furent alertés par des aboiements de chiens. Dans ces conditions de guerre, tout le monde était aux aguets et on s’attendait bien sur au pire ; raison pour laquelle on ne fermait pas totalement l’œil.
    Ils ont su tout de suite que c’étaient les Moudjahiddine qui passaient, à leur mot d’ordre : « nous sommes el Khaoua », voulant dire : nous sommes vos frères.
    Ils furent vite reconnus et pris en charge avec tout ce qu’on pouvait offrir de mieux aux invités. Le vieil homme qui était en face de moi était bel et bien la personne qui a pris soin de ces maquisards ; leur offrant une chèvre au souper, sa maison, sa literie et tout ce dont ils avaient besoin. Tôt le matin, ils prirent le café et continuèrent leur mission.
    Quelques années après l’indépendance, un colonel, en la personne de Si Abdellah Belhouchet , partit en mission à Béchar, dans le cadre de ses fonctions d’officier supérieur de l’A.N.P .

    Arrivé sur les lieux et après sa mission, il demanda à être dirigé vers le douar qui l’a si bien accueilli, nourri et logé en ces moments difficiles de guerre. Si je me rappelle bien de la narration du vieil homme, le colonel avait été conduit par hélicoptère.
    Son arrivée au douar ne pouvait passer inaperçue, c’était un événement criard, rassemblant tous les habitants ; venus nombreux émousser leur curiosité …Dire que les invités sont bien reçus dans notre bled, surtout au Sud, serait un grossier pléonasme.
    Après une entrevue des plus conviviales, le rideau est tombé sur le secret de cette visite si inattendue dans un coin perdu, pour susciter une euphorie mêlée de nostalgie et de confusion…des moments difficiles à contenir ; aux états d’âmes graves.

    Au moment du retour, le colonel avait demandé à voir, seul, l’homme généreux et hospitalier qui leur avait fait don de tout ce qui était en sa possession en ces moments pénibles que fut la guerre et, tête à tête, ils avaient parlé de tant de choses.
    Informé de la situation et des conditions de vie déplorables que menait cet homme après avoir tout perdu pendant la guerre, Si Abdellah Belhouche lui demanda de faire sa valise pour le suivre et aller vivre avec lui pour le restant de sa vie sans qu’il ne manque de rien. L’homme qui n’avait personne et rien à prendre avec lui s’était certainement contenté d’un regard d’au revoir ou d’adieu pour partir et ne plus revenir à cet océan de sable.

    Ce jour là et étant très jeune, j’avais situé - COMME UN EVEREST- ce petit homme (Colonel,son grade à mon époque) qui avait refusé un jour, de se peser devant nous ; tellement chétif ( sur une bascule de la coopérative militaire de Blida) ; qu’aucun Général au monde ne peut égaler…Allah irahmou.
    Sous le sceau de la reconnaissance, je rends un vibrant hommage et galvanise la mémoire de ce si grand homme des Aurès qui a marqué indélébilement l’histoire de notre révolution ; cet homme qui a toujours trouvé une place pour ranger avec ses armes, la caméra de René Vautier et la plume de l’intellectuel. Chapeau bas à ce Grand Homme qui payait ses factures d’eau et d’électricité, qui considérait le soldat chargé de ses commissions comme son propre fils et qui prenait en voiture des auto stoppeurs, croyant qu’ils sont des appelés manquant d’argent pour rentrer chez eux.

  • Cantique à Djamel BENSMAÏL

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    Djamel BENSMAÏL

  • Novembre n’est pas à vendre !!!

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    Incendies

    France ! la balle de Novembre n’était pas assassine, elle était toujours accrochée à la gâchette qui libère, qui affranchit l’esclave, qui relève la tête, obséquieusement baissée de l’indigène.

    Novembre n’est pas à vendre, c’est la couronne de rameaux d’oliviers qui auréole l’Algérie millénaire, qui la pare de ses plus beaux atours, à la rendre glamour et à trôner là-haut, au summum, au zénith.

    France ! la balle de Novembre, toujours accrochée à la gâchette qui recouvre l’honneur était venue éteindre les flammes de la terre brulée qui déracine un peuple de son sol légitime.

    France ! tes flammes sont dévorantes et assassines ; elles reviennent s’exacerber de rage et ravager les terres du Dahra, là où tu as connu les débâcles, là où tu as laissé des plumes, là ou Dien-Bien -Phu s’est maintes fois répété… Sur la terre d’Algérie.

    Le syndrome du paradis perdu foudroie, aveugle et t’incite à l’éternel rival vindicatif, que nul remède se saura soulager.

    Novembre n’est pas à vendre, il n’est ni à brader, ni à troquer ; il est l’apanage des hommes libres qui ont construit des rêves sur un toit de certitudes.

    Novembre, c’est l’Automne aux joies cachées, c’est les gémissements de douleur qui ont fait éclore l’euphorie d’un peuple, c’est la fontaine qui abreuva sa dignité , sa fierté et son honneur.

    Le vent de Novembre était venu balayer -aussi bien - les feuilles mortes, que les cœurs qui ne battent pas pour leur pays… Pour l’Algérie. Tant pis pour les vils qui, dans leur sale besogne, éclaboussent leurs visages de cirage quand, lustrant- précipitamment- les bottes de leur maitre et tant pis pour les chiens qui paient la corde que leur maitre leur enroule autour du cou.

    Quand on touche à Novembre, il se réveillera, il reviendra, si fort, pour fixer au pilori et faire le procès de celui qui a assassiné le muguet du Printemps un 8 Mai 1945, à Guelma, Sétif et Kherrata ; de celui qui a créé l’apocalypse de Reggane, l’hécatombe d’un peuple et pris en otage un hymne national d’une Algérie libre et indépendante.

    Oh combien de phénix de gloires naquirent des cendres de leurs défaites !

  • Cherchell, condamnée aux peines de l’enfer !

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    Oui ! L’Académie Militaire de Cherchell, c’est Saint Cyr de l’Afrique et du monde Arabe, oui ! nous tirons une grande fierté de voir notre pays planer au zénith ; la grandeur de cette école doit se situer au diapason de sa renommée continentale et internationale ; malheureusement, la visite annuelle du président ou des officiers supérieurs de l’armée, dans le cadre de la remise des grades aux officiers sortants ; fait fausse note et désordre. Toute la ville est paralysée par une armada de policiers, gendarmes et militaires, déployés tous les 50 ou 100 mètres ( sur des kilomètres) pour assurer le cordon de sécurité – cette fois-ci - au président de la république, venu sous une escorte des plus rigoureuses.

    Des jours bien avant la visite, passant par la nationale, d’où s’arpente l’avenue adjacente menant à l’Académie ; un policier (qui n’a même pas l’âge de mon fils benjamin) m’ordonne de ne pas attendre le bus à cet arrêt ( ancienne Daira) pour m’obliger à cavaler sous ce soleil de plomb du mois d’aout jusqu’à Tizirine…Quelle tyrannie !!! Ils s’en foutent éperdument de notre état de santé, de nos maladies et de nos contraintes.

    J’ai compris et conteste avec véhémence cette équation qui surenchérit un prisonnier Israélien pour être échangé contre 1.500 prisonniers Palestiniens.
    Les images se juxtaposent d’elles-mêmes ; Soubhane Allah ! aussitôt que ce policier m’ait « secoué », il m’est venu en tête l’image de De Gaulle à Cherchell , les années 60 -étant enfant- lorsque nous avions été groupés( indigènes « ramassés » des camps de regroupements) comme des moutons, pour paraitre nombreux quand De Gaulle ferait son discours. J’aurai bien aimé voir une conduite d’homme de loi exemplaire pour me rappeler notre premier président (Ben-Bella) , en visite à Cherchell ; juste après l’indépendance.

    Chaque année, donc, la ville souffre le Martyre, voyant la circulation de ses 60.000 habitants obstruée par une armada de policiers réglementant la circulation à leur guise ; détournant véhicules et passagers au gré d’un programme qui ne tient compte que de l’intérêt d’une seule personne, au détriment de toute une population grillée par la canicule ,sous un soleil d’Aout que nul n’ignore la flamme dévorante de son « chalumeau » .Personnes âgées, femmes et enfants- assoiffés ou cherchant le soulagement physiologique le plus instinctif, ne trouvent même pas de toilettes publiques…C’est honteux ; Ces otages attendent désespérément un bus pour les sauver de l’enfer.

    Chambouler toute la cybernétique de la ville ; qui gère ses affaires, ses déplacements, son commerce, sa croute à gagner etc…dénote la néantisation, voire la déshumanisation. Accepter d’obstruer la voie publique c’est l’usurper et gêner 60.000 habitants dans leurs mouvements et leurs déplacements d’aller gagner une croute, d’aller se soigner, d’évacuer en urgence ses malades ; alors que des nababs dégustent les plus délectables élixirs et nectars dans des calices de rois, confortablement allongés dans leurs divans, bercés par le zéphyr des salons climatisés ; rêvant au festin du roi (qui les attend) ; que nul monarque au monde n’y a goûté.

    A quelques pas de là, des damnés ne trouvent même pas une eau fraiche et potable pour étancher leur soif sous la canicule étouffante ; le pays n’est pas loin d’un paupérisme frisant la précarité avec ses quémandeurs du couffin de ramadan et ses fugitifs , à bord du « radeau de la méduse ».
    Deux jours avant la visite, manquant de Bonacor 5 mg ,un médicament pour cardiopathes ( comme tous les algériens) ; indisponible à El-Hamdania et voyant un interminable embouteillage de voitures s’étendant , je ne sais d’où jusqu’à Bakora, j’ai dû me rendre à Sidi-Moussa puis à Sidi-Amar pour l’acheter.

    Dans les pays qui se respectent et respectent leur peuple, la voie publique est un droit sacré, inaliénable et inviolable que nulle autorité n’a le droit d’enfreindre. Tous les grands hommes que l’histoire a retenus dans ses pages sont ceux qui ont été hissés au rang des nobles par la perche de l’humilité et par leur dévouement à la condition humaine… Les autres sont seulement des noms - dérisoires- inscrits sur le sable ; que le passage des vagues escamote, au détour d’un regard ; ou de quelconques feuilles mortes qu’emporte un vent d’automne !!!
    « Aimez qu'on vous conseille, et non pas qu'on vous loue » ( Nicolas Boileau).

    Volet N° 2 : Allant annuler la publication de cette harangue, j’ai vite renoncé et me suis fait un devoir moral de braver la loi de ces quelques généraux qui barricadent la ville pour assiéger sa population, au point de ne pouvoir circuler pour attendre un bus, acheter un médicament ou prendre sa petite barque pour accrocher à son hameçon, une croute aux becs d’oisillons qui attendent.

    Advienne que pourra, Oui ! C’est une implacable vérité et non une abnégation car ; je me considère mort il y’a longtemps ; depuis que mon enfance ait été avortée dans les camps de concentration de l’armée française et, depuis … Certaines choses n’ont pas tellement changé.

  • Le monde se meurt …

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    J’ai comme l’impression qu’un pouvoir occulte de diables et d’anges du mal régente ce monde, à contrecourant de la Raison ; pour conduire une famille humaine désemparée et aux abois, vers de ténébreux desseins.Unnamed 2

    J’ai comme l’impression que des esprits malfaisants nous prescrivent des breuvages pernicieux et morbides ; passant pour des remèdes ; à nos maux.
    Les fumées de leurs encensoirs ne sont que leurres et hallucinogènes, nous conduisant à confondre les mirages avec l’eau qui sauve l’assoiffé du désert.

    J’ai comme l’impression que les présidents du monde veulent conduire- en troupeaux- les peuples ; de leurs « écuries » aux abattoirs ; pour produire davantage de viandes aux prédateurs…Leurs museaux sont avides de sang.

    J’ai comme l’impression que la déshumanisation ressuscite Machiavel jusqu’à jouir et redire « la fin justifie les moyens ».

    J’ai comme l’impression que les présidents du monde, en parfaite accointance, veulent justifier une surpopulation de la planète ; dont le trop-plein est à soustraire… Par épandage de gaz toxiques.

    J’ai comme l’impression que les guerres ne leur suffisent pas ; ils imposent de préconiser des solutions adéquates et d’efficacité déconcertante ; cultivant la vulnérabilité par les seringues et les vaccins et, en véritables imposteurs, se fardant de charisme ; ils sèment leur Sida, leur Ebola et leur Corona.

    J’ai comme l’impression que le lobby des présidents du monde décide de museler les peuples et les confiner dans leurs « écuries » pour avoir désobéi. Peu importe s’ils n’ont pas de vivres, s’ils ont faim, s’ils ont soif et s’ils n’ont pas d’argent. Cet arrêt sur image profite aux pouvoirs machiavéliques et aux prédateurs qui font des peuples comme font les esclavagistes de leurs galériens confinés aux soutes de leurs bateaux.

    J’ai comme l’impression que nos frères Algériens, parlant des nécessiteux se comptant par millions, ont grandement besoin de notre soutien moral et matériel pour endiguer cette crise de grande atrocité à l’effet de pallier aux conséquences dévastatrices ; en perspectives. Il s’impose donc à tout un chacun – citoyen ou responsable- de se sentir concerné et interpelé par sa conscience pour se procurer cette grande satisfaction DU DEVOIR ACCOMPLI.

  • Rendez-leur…

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    Rendez-leur…

    Leur enfance, leur innocence, leur douceur et leur tendresse.97996469 2664922263614237 1782385417518055424 n 2
    Rendez-leur, leur sommeil, leurs rêves et leur espoir.
    Rendez-leur, leur univers fait, seulement, d’étoiles et de lumière.
    Rendez-leur , leurs jouets ; le simple bout de bois, œuvre de menuisier,

    Qui devient pistolet ; qui enhardit et aguerrit mais, sans nulles balles assassines.
    Rendez-leur, la simple corde que roulent les fillettes sautant ; cheveux aux quatre vents ;
    Semant toute la joie et le bonheur du monde…
    Pas la corde de l’adulte, qui pend et qui guillotine l’innocent.

    Rendez leur, leur marelle pour sauter et atteindre le bout du monde, au détour d’un regard.
    Rendez-leur, le simple roseau qu’on enjambe et qui passe pour cheval ;
    Qui gagne toutes les batailles sans glaive et pas une goutte de sang.
    Rendez-leur ; leurs cartables et leurs cahiers pour dessiner sur une feuille,

    Un monde infini, fait de fantasmes et de rêves.
    Rendez-leur, leurs écoles et leurs sentiers bordés de haies sans faire frontières.
    Rendez-leur, leurs plumes pour écrire le sublime qui abolit la bêtise humaine ;
    La plume qui ne fait ni surcharges ni ratures et qui n’a besoin de gomme,

    Pour dessiner un grand cœur, à contenir tous les hommes …
    Loin des guerres, de leur horreur et de leur haine.
    A dessiner un immense printemps qui escalade jusqu’à atteindre décembre.
    Rendez-leur, leur monde innocent et candide ;

    Où l’ogre est toujours vaincu et fixé à la potence.
    Où les contes de grand-mères sont conduites à suivre et morale de toujours.
    Au diable ; vos guerres, vos bombes, vos brasiers et votre haine !

  • Les oiseaux se cachent pour « survivre »

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    Les oiseaux se cachent pour « survivre » et, savoir discuter avec la solitude procure un confortable siège entre le sage et le poète. De là, on peut donner libre cours à l’imagination pour voguer aussi loin et faire des pérégrinations qui vous conduisent jusqu’au tréfonds de l’âme. Mon ami Mohamed Kidad, notre lecteur solitaire est de ceux-là.Les oiseaux se cachent pour « survivre »

     Tellement humble, cultivé et instruit que ses qualités et son caractère sublime l’élèvent au rang des nobles. Il n’a d’amis proches que ses livres de poche et nous, il est d’une profonde spiritualité à rendre le simple si beau ; ce n’est pas magique mais c’est une faculté des grands hommes ; tellement ses mots sont si bien sculptés et polis, à ne laisser entendre aucune bavure.

     Je peux, sans exagérer, vous dire, que voyant son ombre et suite à un quelconque effet d’optique ou à une ubiquité ; il est capable de lancer spontanément un salut ; la confondant à un passant …Tellement respectueux.

     Mon admiration ne cesse de fixer cet homme très instruit qui impose le respect là où il se trouve, sauf à ces parvenus et ces va-nu-pieds qui peuplent nos administrations lesquels, profitant de leurs postes l’emploient dans des taches qui ne font dégrader qu’eux-mêmes.

     Au cours de nos discussions, on dénonce leur comportement mafieux ; il me parle d’un élu municipal fortuné à lustrer de son oseille le pavé de la ville qui l’a employé à des fins personnelles ; lui repeignant son domicile à l’œil et aux frais de la mairie…pour donner une image qui formule l’autopsie du complot qui a disloqué la nation.

    Son niveau intellectuel, son séjour en Italie et sa vaste culture le placent au zénith parmi les grands hommes et comme la vie et les hommes distribuent des rôles - à tort - il se retrouve casanier comme moi qui n’ai jamais quitté son pays de peur de respirer l’oxygène d’un autre ciel... Croyant suffoquer ???
    Le peintre et le calligraphe se retrouvent souvent tête à tête quand la municipalité et sa horde préparaient pompeusement les visites officielles, les élections toutes confondues ou les festivités ; le tout considéré comme moyen de gaspiller et faire couler l’argent à flots …au détriment du citoyen.
    Un jour, il m’a lancé une expression qui s’incruste dans ma mémoire pour y rester à vie comme une citation gravée sur une plaque de marbre, me disant : « dans leur aveuglement, toi l’insoumis, vit sans leur merci ; ils te font appel malgré eux ».

    Ces étalons « à labelliser » dans la société est un impératif des plus urgents pour recouvrer ces valeurs qui conduisent au summum, à la gloire et à la postérité. Ces modèles de sociétés pavoisent nos rues, nos places publiques et leurs places si bien lustrées, dans nos esprits. Ils sont si indispensables pour régler l’horloge et le temps précieux de la ville. La conjoncture et le maudit hasard tournent au mal pour ternir malencontreusement l’image des nobles alors qu’ils sont là à donner plus de vivacité et de volupté au prisme des couleurs.Je rêve de voir un nouvel horizon se lever sur de tels hommes intègres, honnêtes, jalousant leurs prérogatives, au paroxysme; à faire naître des opportunités et à réhabiliter Mohamed et tous les oiseaux rares qui se sont trop cachés pour survivre.

  • Le temps des glanages

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  • Le pays où le roseau passe pour maïs...

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    Le pays où le roseau passe pour maïs. Par le biais de ces pérégrinations virtuelles qui nous conduisent aux lointains ailleurs, sans visa ni passeport ; pour suivre à travers notre écran de télévision ces merveilleux tours de cyclisme très instructifs, éducatifs surtout culturels et édifiants ; nous découvrons le monde, les hommes, leurs pays, leurs cultures et leurs histoires respectives.

    Le Giro d’Italie, le célèbre tour de France, la Vuelta Espanole, le tour de Hollande, de Norvège, de Belgique et très loin encore, le tour de l’Utah, en Amérique du nord.
    Les caméras nous font découvrir , parallèlement au passage des cyclistes , les paysages les plus pittoresques, captivants et époustouflants ; surtout vus du ciel. Des paysages nous subjuguent par leurs fantasmes à nous couper le souffle et nous nous demandons, quelquefois, comment et pourquoi ces images nous parviennent gratuitement.

    Une fois, je me suis posé la question : où est notre fameux tour d’Algérie ? puis je me suis ressaisi illico facto réalisant que je venais de penser à une chose insensée, absurde même ; j’avais si honte d’imaginer les tonnes d’ordures qui jonchent nos villes et les fossés les séparant ; les routes défectueuses à faire chuter tous les coureurs ; même l’autoroute la plus chère au monde fait partie du paysage « ignominieux » ; à faire pleurer ceux qui aiment cette si précieuse Algérie.

    Croyez-moi, cela fait des années que je suis ces tours. Mon esprit d’observateur me fait scruter au plus fin détail ces paysages splendides. Champs, plaines, collines, rivières, étangs et châteaux peignent des vues panoramiques envoûtantes ; agrémentées de verdoyance paradisiaque. A la fin de chaque étape – désolément- je me situe et réalisant que ce décor n’est pas le nôtre ; je suis envahi d’un sentiment maladif et morbide de voir notre si beau pays entre les mains de brigands.

    Je vais vous surprendre en vous disant qu’ayant suivi à la loupe tous les tours (de tous ces pays), sans remarquer une tige de roseau croître quelque part. Dans nos terres où « tous les trésors étaient cachés dedans » ; méritant bien cette réputation de « grenier de l’Europe », elles sont hélas malades et infécondes nous mettant devant la contrainte de tout importer.

    L’avance anarchique et inquiétante du béton a étouffé les terres les plus fertiles ; les badlands ont eu raison des loess et des tchernozioms…crimes, vols et violations s’ensuivent et caractérisent bien le parachèvement de la politique de la terre brûlée adoptée par le colonisateur…TFOUH ! pouvoir assassin.
    Il est bien vrai, à en croire Jean De La Fontaine, que le roseau a vaincu le chêne ; mais un pays ne peut se construire en adoptant une politique de « cultures intensives » de roseaux !!! ???

  • Voyage dans le Temps

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    Depuis que je me suis installé, définitivement, dans un village agricole; mon admiration est si grande et ne cesse d’être captivée par un infatigable octogénaire ; refusant depuis sa toute jeune enfance l’oisiveté, l’indolence et la fainéantise - dans toute ses formes - comme il est si bien décrit par ses voisins. Aujourd’hui âgé et non en mesure de travailler la terre comme il l’a tant fait jadis ; il se contente d’accompagner ses brebis paître, vers les champs et prairies, loin du hameau pour retrouver toute la sérénité qui fait son bonheur de vieil homme fuyant le vacarme et le brouhaha de la civilisation.

    Je suis étrangement parachuté aux années 90, sans savoir comment s’est fait le rapprochement entre ce vieil homme et l’histoire d’un jeune français que j’avais lue sur un magazine, ces années-là. Se dirigeant vers son centre d’examen du baccalauréat, il dit à sa mère, en sortant de la maison : « à ce soir ; maman ! » ... Un soir qui mettra 20 ans pour arriver et permettre à la mère de revoir son fils. Certaines histoires paraissent si étranges et insolites qu’elles semblent découler de la fiction. Effectivement, le gamin a disparu de la circulation et toutes les investigations n’ont abouti à aucune piste pouvant élucider le mystère de la disparition du jeune candidat.

    Le jeune homme, profitant de la moindre évasion le conduisant aux magies des lointains ailleurs ; embarque à bord de l’un de ces camions de longs trajets menant jusqu’à la fin du monde pour lui faire découvrir les fantasmes et non les mirages des déserts. Il a pris place comme font les « herraga » . Il se retrouve en Afrique, dans une transsaharienne, loin de la salle d’examen et de toutes les formules de chimie et des théorèmes qui veulent le modeler en homme de science et de progrès. Là, en Afrique, berceau de l’homme et de la civilisation ; parmi les Touaregs ; notre jeune ami français s’appellera désormais El-Bachir. Il dira que dans ce désert ; il semble que tout lui appartiendra ; aussi loin que la vue porte dans cet univers de sable sans dimension, où la notion de frontière n’existe pas et qu’il sera le Maître d’un monde où le conformisme n’a pas droit à l’existence.

    Cette pérégrination se veut dans l’espace et en profondeur de l’âme pour découvrir deux mondes à la fois ; découvrir cet immense désert qui est en fait un autre monde où la vie revêt une autre dimension et agir en fonction de ce que dicte l’instinct, d’où la spontanéité, sans gestes et sans paroles, où les sentiments sont les maîtres de l’expression, des relations et de la communication.

    Le jeune El-Bachir est pour moi un pionnier qui part en « astronaute » explorer notre terre ; où beaucoup de sociétés, tribus, peuples restent à découvrir. Il n’est pas nécessaire de dépenser des milliards de dollars pour nous faire découvrir la lune, Mars et nous parler de galaxies ; alors que la famille humaine compte des populations troglodytes vivant dans des grottes, à l’état primaire, rappelant l’homme originel.

    Refusant la vie moderne et ses revers, El- Bachir s’est installé avec les Touaregs, s’est marié avec une fille du bled et voilà qu’il se retrouve avec deux enfants. Au fil du temps, des touristes affluèrent de tous les coins de la planète pour goûter aux fantasmes de mère nature et, dans le respect de ce que disait Paul Eluard : « les rencontres du pur hasard n’existent pas » et « il n'y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » ; l’heure fatidique arriva pour permettre à des touristes français de s’apercevoir que le jeune Targui qui maîtrise étonnamment la langue de Molière n’était que le jeune candidat français qui s’était volatilisé ,il y ‘a 20 ans. Les médias français et étrangers s’étaient rendus sur place ,en masse, pour couvrir un événement sans précédent. La mère a enfin retrouvé « ce soir » tant espéré ; après 20 ans de déchirement et de stoïcisme et… l’euphorie était à son paroxysme.

  • Cherchell exulte et se libère comme en 1962

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    A l’instar de toutes les villes d’Algérie…nous aussi. Je n’ai jamais vu aussi de monde défiler que dans cette manifestation et le jour de notre indépendance nationale ; à la différence que le 5 juillet n’affichait que la joie dans une liesse confuse, des plus indescriptibles, noyée dans les youyous des femmes, l’agitation des drapeaux et les klaxons stridents des véhicules ; à créer un brouhaha étourdissant.L’image contient peut-être : 8 personnes, personnes souriantes, foule et plein air

    Dans le fil de la manifestation du vendredi passé, qui affichait comme fond de toile le mécontentement populaire et surtout de notre jeunesse, j’avais compris en profondeur ces jeunes à travers leurs slogans où se lisait et se devinait toute l’amertume qui les ronge. A titre de rappel, en ce moment et juste avant de rédiger cette publication je viens de voir une vidéo de Cherchell en direct, montrant les vagues déferlantes de jeunes ; universitaires, lycéens et élèves de l’enseignement moyen exprimer leur colère en direction de ce pouvoir qui tue dans l’œuf LEURS ESPOIRS ET LEUR AVENIR…CES JEUNES N’ONT RIEN A VOIR AVEC « LE TERRORISME » QUI A TOUJOURS PRÉTEXTÉ LES BRIMADES ET LES EXACTIONS DU POUVOIR.

    On ne peut trouver plus d’une lecture à leurs appréhensions qui tournent autour des droits légitimes comme le travail, le logement et le mariage en perspective et, surtout les égalités de chance, comprenant par là, les opportunités qu’offre un état de droits.
    Nos entretiens avec ces jeunes leur ont permis de défouler leur marasme en pointant du doigt Bouteflika dont le nom est le plus prononcé dans le monde en ces moments et qui fait l’objet de très nombreux scandales politiques et économiques …l’avenir nous fera part d’étonnantes révélations.

    Le spleen conduit aux limites de l’extrême et pour déverser leur trop plein de dégoût ils ont crié avec furie et rage pour vider tout ce qu’emmagasinait leur subconscient ; citant les noms de ceux qui ont assassiné leurs rêves …les incitant à la Harraga …au suicide collectif.
    Gâcher « le pays le plus jeune du monde » relève des crimes les plus exécrables ; nos responsables sont des démons qui n’échapperont jamais au procès de l’histoire qui les fixera au pilori pour avoir conduit cette jeunesse à tous les bords de la délinquance et de l’oisiveté en créant des terreaux de prolifération de tous les maux sociaux pour assurer « leur pérennité ».
    Je me demande très souvent, que peut signifier une vie pour une personne comme mon fils minime qui aura bientôt 30 ans ; qui a ouvert ses yeux sur une décennie noire, architecturée par les commanditaires du mal et prolongée de 20 ans par un mégalomane imbu de sa personnalité rêvant de s’identifier à Napoléon qu’il dépasse de 1 ou 2 centimètres.

    Les pays colonisateurs ont bien vengé les indépendances arrachées par les peuples en investissant des pouvoirs fantoches, à leurs têtes des débiles comme, Mubutu qui parle du haut d’une montagne à son peuple pour le rasséréner, Bokassa le cannibale qui a étonné tous les anthropologues du siècle, ou Bouteflika qui refuse de tirer sa révérence pour permettre à la France de souffler notre gaz jusqu’à 2020... gratuitement ; au détriment d’un peuple vivant dans des conditions frisant la précarité.

  • Les valeurs travesties

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    Je me sens dans le droit et dans la limite de ma légitimité à livrer combat à tous ceux qui touchent à ma terre, à un galet ou à un grain de poussière, si anodin soit-il ; ce n’est pas de ma faute, il parait qu’on hérite « ce sale » gène, qui fait ce sale caractère.
    France ! il n’est pas nécessaire de déclasser le dossier de Bouteflika pour faire l’autopsie de 20 ans d’étiolement et de désastres nous ayant conduit aux abysses ; nous le connaissons et nous te connaissons si bien, au point où tu es capable - connaissant tes tours de magie et tes conspirations - de faire accoucher une fourmi d’une montagne et poser le globe entier sur seulement un cheveu de Bouteflika pour leurrer un peuple qui traîne les meurtrissures et les stigmates d’une abomination de 132 ans…des plus exécrables, dans toute l’histoire de l’humanité.

    Ton esprit vindicatif et ton syndrome , plus que maladif, du paradis perdu, se manifestent à vouloir asphyxier un peuple qui n’a fait que recouvrer sa légitime raison d’être. Bouteflika est un pur produit de la mafia politique dont tu es le chef d’orchestre et il a exécuté à la lettre l’odieuse mission de saisir chaque jour que Dieu fait pour barbouiller notre ciel de noir. Des scandales, ruisselant en cascades, ont fait partir en fumée plus de 1.000 milliards de Dollars … de quoi construire 10 villes comme Chicago .
    Par ta faute et tes timoniers de paille – ces coopérants technico-politiques- qui habitent, se soignent au Val de Grace et vivent chez toi ; l’Algérien est réduit au paria vivant à un standing frisant la précarité ; mais notre honneur restera sauf et intègre…comme tu nous connais.

    Tu nous a imputé 20 ans des rêves que les vaillants fils de novembre ont exprimés pour situer la Mecque des révolutions au zénith, parmi les nations fortes et respectables, jouissant de fierté, voulant dire que tu as gâché toute cette jeunesse âgée actuellement de 20 ans.
    Ce n’est ni par courage, ni par abnégation que je vomis ces vérités ; c’est seulement par spontanéité de soutenir cette jeunesse désemparée, ne sachant où se donner de la tête dans un labyrinthe fait par tes architectes du mal…nés chez nous.

    Sois en sure que l’Algérie se remettra de ses malheurs et de ses blessures ; tout le sang qui a coulé abreuvera une semence qui viendra, immanquablement, t’acculer et t’obliger à t’acquitter de tes dettes.

  • Qu’avons nous donné « aux tisserands de la Planète » ?

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    La prédation reste l’attribut qui colle au dos de l’homme ; il demeure sans égal et sans rival dans l’étiolement de l’équilibre écologique. Entre l’animal qui œuvre et l’homme qui désœuvre le Globe terrestre ressemble à un ballon suspendu et qui vacille entre la vie et la mort . La question qui se pose est de savoir quelle est la santé du fil sur lequel tient notre écho système après ces anarchiques et irrationnels épandages de produits chimiques ; aux impacts dévastateurs pour l’homme, la terre, le monde animal et ces bestioles qui jouent un rôle prépondérant et régulateur dans notre environnement ?

    Pour ne parler que d’abeilles seulement ; imaginons qu’elles disparaissent et imaginons l’apocalyptique impact qui s’ensuit. Sans l’activité de cette précieuse bestiole, la pollinisation ne se fera pas , voulant dire que tout l’engrenage du mécanisme s’arrête de fonctionner ce qui condamne ,l’arbre , sa fructuosité , la prolifération des plantes, certaines récoltes etc…à une disparition certaine.

    Ce dysfonctionnement paralysant mettra inévitablement FIN à tout le mécanisme qui maintient en vie notre paradis terrestre et les magies dont nous sommes comblés.
    Mon message est un S.O.S ( save our souls ,voulant dire sauvons nos âmes ) qui est synonyme de sauvons aussi nos abeilles, nos pigeons, nos oiseaux et tous les héritiers de la terre QUI JOUISSENT DES MÊMES DROITS QUE NOUS.

    Ces photos qui s’expriment d’elles-mêmes traduisent toute la responsabilité de l’homme envers le monde animal. Je félicite particulièrement ces jeunes de Cherchell qui se font une Culture et un Devoir d’assister ces pigeons en se situant à la hauteur de la symbiose voulue. Un jour, j’ai assisté à une scène à procurer du baume au cœur en voyant des sapeurs-pompiers intervenir au quartier où j’habite, pour libérer un pigeon coincé à un sèche-linge au 3° étage ; alors que le propriétaire était absent.
    Il y’a toujours des gestes qui nous rassurent et dans ce duel qui se livre entre le bien et le mal il est indéniable que le sublime supplante le mal POUR FINIR EN TRIOMPHATEUR.

  • Le sang qui assouvit la rose

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    Le sang qui assouvir la rose

  • SAGESSE D'ORIENT : Inspirée de la PIERRE

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    Un jeune homme, cherchant comment et pourquoi les hommes sont-ils classés dans des rangs différents dans cette immense société où s’établit une échelle de valeurs qui distribue des grades à tout un chacun;en fonction et en considération de quel mérite ?
    Le père ne répondit pas sitôt ,le lendemain il demanda à son fils de mettre dans une brouette un amas de pierres se trouvant à proximité de sa demeure et d’aller les vendre le jour de marché, insistant auprès de lui pour ne pas fixer le prix verbalement ,mais de lever deux doigts, indiquant la somme à payer.
    Le jour du marché, le jeune homme s’y dirigea et installa sa brouette attendant un quelconque client, une dame ,intéressée par ces pierres pour le décor de son jardin s’approcha et demanda le prix, le jeune homme lèva ses deux doigts ;la cliente lui tendit 2.000 DA. Il repartit chez lui remettant la somme d’argent à son père mais attendant toujours la réponse à sa pertinente question que le père tarda à donner.

    Pour le prochain jour de marché le père demande à son fils de vendre un autre tas de pierres, lesquelles sont différentes des premières, tout en levant, comme d'habitude, deux doigts pour fixer le prix . Une fois au marché, un client s’approcha et demanda le prix, le jeune homme ,comme à la fois précédente lèva ses deux doigts ;le client lui tendit 20.000 DA contre ces pierres présentant une valeur et un intérêt ,archéologiques (10 fois plus). Avec un grand étonnement ,le jeune rentra chez lui, remit la somme d’argent à son père et chercha à comprendre le secret de cette énigme ;le père toujours taciturne ne répondit pas, promet à son fils de lui élucider cette situation au terme de la troisième et dernière vente.
    L’enfant, se trouvant au marché pour la troisième fois ,comme à l’accoutumé avec sa brouette de pierres d’une autre configuration géologique;attendit un preneur. Quelqu’un s’approcha, scruta avec insistance ces pierres et demanda le prix, l’enfant leva ses deux doigts, l’homme temporisa pour compter son argent et lui tendit la coquette somme de 200.000 DA contre ces pierres renfermant de l’or (100 fois plus que la première vente). Son étonnement grandit davantage, l’enfant rentra chez lui, remit l’argent à son père, impatient de lui élucider cette embarrassante énigme.

    Le père expliqua à son fils le mystère qui l’a hanté, que les hommes sont semblables à ces pierres et que chacun appartient à une certaine « configuration »; nous sommes tous porteurs d'un caractère, d'une personnalité, d'une foi, d'une vertu, d'une idéologie et de tant d’autres valeurs ou défauts qui font que sur la balance nous ne pouvons être identiques. Chaque profil s'identifie en fonction de quoi il a nourrit sa personnalité intrinsèque.

  • L’Algérie se disloque et s’étiole à vue d’œil...

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    L’Algérie se disloque et s’étiole à vue d’œil par un sérail de nababs et d’absentéistes au seul souci d’amasser des fortunes leur assurant la magnificence à l’étranger .Nous sommes comme des poissons dans un lac qui se dessèche de son eau par des braconniers qui dévient ,mal à propos ,son cours .Oui l’Algérie se meurt entre les mains de ceux qui la froissent et l’infestent de tous les maux, ces " cholériques " qui barbouillent notre ciel et notre air de leur Choléra .Où sont ces charismatiques dignitaires qui nous ont promis monts et merveilles ,nous assurant qu’avec notre légendaire cagnotte de 1000 milliards de dollars nous serons, à jamais, à l’abri de tout besoin et que le paradis est à portée de nos mains ;à pouvoir le caresser ?

    C’est honteux ! les mirages que vous avez semés vous feront voir des spectres qui n’engloutiront que vous-mêmes .Une Algérie entre les griffes du choléra relève de la fiction ; se trouvant en proie aussi à la pauvreté frisant la précarité où des millions d’Algériens tendent la main en quête du couffin de Ramadan, au chômage incitateur au mouvement « harraga »,à la corruption ,à l’inégalité des chances (service national ,études ,logements etc…).Devant cette apocalyptique chute libre ,on se demande que reste t-il de positif dans ce système défaillant ?

    On dit que les océans et les mers ,malgré leur immensité, ne peuvent contenir les charognes et leurs impuretés ;elles sont alors jetées dans les rivages de tout bord .Le cœur de l’Algérie, si petit pourtant, est vaste, généreux ,tolérant ;il accepte avec amour et stoïcisme tous ceux que mère patrie a vus naitre ,grandir et nourris d’une sève plus suave que le nectar des calices ;mais viendra le jour où elle châtiera les fils ingrats.

  • Émouvante histoire d'amour

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    Je vous raconte une histoire d’amour bouleversante et émouvante, un amour d’une pureté et d’une blancheur cristallines ; au point de le cataloguer d’inouï, d’insolite relevant de la fiction.

    Un ami m’appelle au téléphone voyant en moi la personne qui atténue sa détresse, en qui il peut déverser son trop plein d’amertume et de marasme et capable d’éteindre les flammes qui exacerbent son malheur. Avec une grande douleur il m’annonce la mort de sa femme, « la perle du Sahara » me dit il, une femme noire au cœur blanc pouvant éclairer tout un monde enseveli dans les ténèbres. Nous connaissons tous ces histoires parlant de Juliette, Cendrillon, Hizia de chez nous et tant d’autres princesses et fées habitant les plus somptueuses citadelles où l’amour règne en roi, si haut, à le loger au firmament.

    Pour mon ami Bachir, Tombessa perle du Sahara dépasse Juliette, Cendrillon et toutes les autres et sa perte cruelle fait de lui l’homme le plus malheureux qui porte une blessure que nul remède ne pourra panser. Il ne se lasse jamais de faire les 1600 kms pour aller se recueillir auprès de sa tombe pour lui parler longuement, comme si elle est vivante et l’écoutait. Il me dit que ce trajet le détache du réel et le met en trans et comme emporté par une ubiquité envoutante, il traverse le désert sans fatigue et sans ressentir la chaleur ;le trajet, paraissant long, n’est pour lui que quelques kilomètres qui se succèdent, qu’il grignote comme on se donne du plaisir à croquer des arachides ; mais dur sera le retour, l’aurevoir au regard envieux d’avoir laissé derrière un si précieux joyau dans un écrin, sous terre. Arrivé au panthéon de sa reine, il s’oublie, il oublie le monde et il oublie presque qu’elle est morte au point de la voir ressuscitée et c’est pour cela qu’il lui parle. Sa profonde émotion laisse défiler des témoignages louant les qualités et le mérite d’une femme regorgeant de bonté, de tendresse et de profonde compréhension de la vie, avec tous ses coins et ses recoins. Étant sa 2° femme et sentant sa mort prochaine, suite à sa maladie, elle n’arrêtait pas d’insister, me dit- il, sur le bon traitement, l’éducation, l’orientation etc… de ses enfants, issus de la 1° femme.

    Le long trajet de mon ami Bachir et son dialogue avec la défunte n’est qu’une sensation de rétablir le maillon qui fait défaut, de renouer avec le passé proche et faire en sorte que le lien n’est pas interrompu, feignant que le trait d’union est toujours là, qu’il ne sera jamais gommé. Il me rappelle avec une déconcertante similitude un vieil homme aux cheveux blancs de Gouraya devenu un grand ami par la relation professionnelle et les nombreux conseils qu’il me prodiguait ; me voyant jeune et candide, comme il me rappelle cet acteur qui a incarné le rôle du « vieil homme et la mer » de Hemingway. Oui, il est étonnant que ces hommes parlent seuls; peut être parce qu’ils ont tous des cheveux blancs et que ces cheveux blancs recèlent des langages secrets.

    Mes deux amis parlent à leurs fidèles épouses, dans leurs tombes, qui les ont si longtemps accompagnés dans ces sinueux chemins de la vie et l’autre parle à un requin qui lui fait mener la vie dure. Mon ami Bachir m’a demandé de publier cette émouvante histoire pour que tous mes amies (is) prient Dieu pour elle, pour que ces supplications et ces vœux pieux-agrées par Allah lui procurent une place en son vaste paradis ...AMINE.

  • LA FABULEUSE LÉGENDE DU ROCHER DE LA FOURMI (GOURAYA)

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    Ah ! Comme il est doux de revivre le temps de ces grand- mères qui furent le maillon fort de la chaîne familiale, ces bibliothèques, virtuelles, ambulantes qui véhiculaient tout un patrimoine culturel, sans livre aucun, que par des narrations qui constituaient, alors, un moyen cognitif avéré très concluant.

    Nous devons vouer à ces actrices principales le grand respect pour le rôle prépondérant qu'elles avaient joué pour perpétuer, tout au long des siècles lointains, nos valeurs immatérielles, nos rites, nos légendes nos fables et nos contes qu'elles narraient aux enfants, aux lits, avant de dormir...à ces actrices que nous devons réhabiliter, nous décernons des médailles de grand mérite.

    Parmi ces contes miraculés que peu de gens connaissent, je vous raconte la fabuleuse histoire du rocher de la fourmi de Gouraya (près de Cherchell), que les grands-mères de la région appellent "Tokeith intiche " intonation berbère.

    Cet îlot, situé à près de 3 km du rivage du lieudit "Sidi Braham Khouas " à la sortie Ouest de Gouraya, faisait partie intégrante de la terre ferme et faisait falaise limitrophe à la mer, selon le conte.
    Sur cette terre fertile aux vergers, forets et prairies, exubérants ; prospéraient divers arbres fruitiers et là paissaient allègrement le bétail des autochtones .Une vieille et méchante bergère, habituée des lieux, se rendait depuis belle lurette avec son troupeau pour passer toute la journée sans se rendre compte du temps qui passait, tellement il faisait bon y être ; oubliant souvent de prendre ses repas.

    Un jour en allant paître son troupeau, elle décida de ne prendre avec elle que quelques noix, tellement le lieu abondait de fruits de bois où myrtilles, mûres framboises etc...Faisaient son bonheur.
    Voulant consommer ses noix, la vieille mégère se servit d'une pierre pour les casser sur un rocher à proximité duquel se trouvait une fourmilière .Après quelques coups de pierre, la reine des fourmis sortit du nid pour signifier à la bergère qu'elle venait de tuer quelques fourmis effrayant, du même, toute la colonie.

    Sensible et susceptible à la remarque, la bergère s'opiniâtrait à casser ses noix faisant ainsi abstraction aux doléances de reine fourmi. Cette dernière, désespérée, n’a trouvé d'issue que la voie du Ciel, ainsi elle invoqua Dieu pour que justice soit faite.

    Au prochain coup de pierre ,le rocher se fissura et Dieu fit jaillir un immense jet d'eau qui entraîna la méchante bergère, comme par une crue, vers la mer .Alertés ,les fourmis et le troupeau quittèrent les lieux; envahis puis engloutis par le déluge ne laissant que le rocher apparaître en guise de leçon de morale ,d'hyperbole ... que nos grands-mères s'efforçaient d'inculquer à leurs générations naissantes.

    Jadis, toutes les leçons et les enseignements qui régentent la morale, la raison et le noble caractère étaient véhiculés par le biais de sages narrateurs qui faisaient office de grandes écoles.

  • La légende du logo

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  • Une histoire insolite

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    Une histoire insolite, très rare en son genre, inspirée de faits réels, nous conduit aux abysses d’une affreuse et horrible prison de l’armée Française durant la guerre de libération nationale, où excelle l’art des tortures, des supplices et des exécutions.

    Avant d’entamer le récit de cette émouvante histoire, truffée d’émotions endeuillant nos cœurs, je me dois d’abord d’exprimer ma profonde gratitude et mes sincères remerciements aux responsables de l’exposition affichant les œuvres de certains de nos Chouhada, Artistes (à la Bibliothèque municipale-Cherchell 2008), et pour les précieuses informations recueillies, inhérentes à l’histoire d’un Chahid et de son mouchoir. Ayant saisi et compris l’intérêt et la portée profonde que je vouais à de telles œuvres, ces responsables m’ont confié et permis de trimballer, jusque chez le photographe, une œuvre historique qui vaut des centaines de millions, vue sa valeur emblématique…Merci infiniment pour cette grande marque de confiance à mon égard.


    L’histoire relate les faits d’un mouchoir de poche, fugace et sans grand intérêt qui a intimement accompagné un condamné à mort pour faire chemin ensemble et se quitter un jour, l’un exécuté et l’autre, un mouchoir miraculé, un témoin qui en dit long sur la révolution Algérienne et les profondes meurtrissures qu’a connues le peuple. Mais en vérité, ils (le condamné et le mouchoir) font toujours route ensemble sur les pages de l’histoire, cette histoire où confluent, malheureusement, le vrai et le faux, elle nous a mentis en nous enseignant que la France est une grande civilisation où a été promulguée la déclaration des droits de l’homme; le libérant de l’esclavagisme et du vampirisme, comme elle nous a mentis en culpabilisant Oswald dans l’assassinat de Kennedy et les deux tours de la W.T.C et l’Irak etc…
    Un mouchoir qui nous fait éclater en sanglots mais, comble du paradoxe, n’essuie aucune larme, se trouvant dans la poche du condamné, a servi de toile à un artiste qui n’a comme paysage que les murs de cette prison où finit la vie, les portes métalliques des cellules ténébreuses et une cour intérieure servant de « récréation » aux prisonniers.
    Sans tact, ni adresse et loin du respect des proportions et des perspectives auxquelles sont astreints les artistes, le condamné donne libre cours à sa spontanéité pour estomper ce lugubre et morbide paysage que vous voyez sur la photo en essayant de faire éclore d’un cauchemar, un rêve et des abysses des ténèbres, une éclaircie d’espoir en parlant d’indépendance, de liberté et d’amour. Comme métaphore, je ne trouve pas autre que de comparer ce sentiment d’espoir à une bulle d’air qui se libère du fond d’une mer, qui se débat désespérément jusqu’à faire surface et voir la lumière du jour.
    Sentant sa mort prochaine, notre ami confie son mouchoir, son œuvre inestimable, à l’un de ses compagnons de prison en incombant à tous la responsabilité de faire de ce mouchoir un miraculé qui survivra jusqu’au jour de l’indépendance. Après son exécution et à chaque fois qu’arrive l’heure fatidique et fatale de celui qui le détient, le mouchoir est confié au suivant.
    Il arrive que le prochain se retrouve avec deux mouchoirs, celui-ci qui le fait pleurer et le sien qui essuie ses larmes.
    Ainsi, de poche en poche, notre miraculé mouchoir est devenu le rescapé de ces prisons où finit la vie, où le mot pitié est interdit d’accès à ces arènes de terreur et d’horreur. Comme le monde est petit et la vie courte, je me retrouve, un jour, en compagnie de deux anciens combattants à qui je racontais, triste et endeuillé, cette émouvante histoire. Ils m’ont prêté oreille et écoutaient attentivement le cours du captivant et tragique récit qui les a, à leur tour, secoués au plus profond, au paroxysme. Un effet surprise m’a bouleversé lorsque le deuxième Moudjahid que je ne connaissais pas m’a fait part du fait QU’IL ÉTAIT L’UN DES CONDAMNES A MORT.

    ________ALLAH YARHAM ECH-CHOUHADA________

  • La lettre qui a failli m‘emprisonner

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    La lettre qui a failli m‘emprisonner (Histoire insolite relatant des faits réels)

    Tout le monde sait à quel rythme et à quelle intensité se déroulent les campagnes électorales, véritable branle bas ne sachant où se donner de la tête ; tous les antagonistes déploient toutes voiles dehors là où il est permis de croire à un vent en poupe et au sacre.

    Quant-à moi (calligraphe ), en de telles occasions, il m’est très difficile de définir un programme de travail pouvant satisfaire tout le monde et je suis toujours chamboulé par des commandes inopinées venant perturber mon rythme de travail…éreintant en ces moments .

    Un soir, aux environs de 22 heures, le Maire me téléphone pour me demander, dans l’extrême urgence, deux banderoles de soutien au Président sortant (Bouteflika) et candidat aux prochaines élections présidentielles (2004, je crois) ; je prends note en ces moments de fatigue morale où presque toutes les lettres de l’alphabet me paraissent comme des fourmis l’une à coté de l’autre et je me mets au travail.

    14463218 940598452713302 1430786334011124302 nJe devais écrire « Votez pour l’homme de la concorde Nationale », en langue Arabe. Ici commence l’histoire insolite, rare en son genre, ressemblant à celle où on rapporte qu’une virgule, mal placée, a tué un soldat Allemand.

    La transcription du verbe " votez " change complètement de sens en l’écrivant avec la lettre « ط » au lieu de « ت, «Malencontreusement, je l’ai écrite avec la lettre « ط » au sens de fouetter le Président plutôt que de voter pour lui.
    Le lendemain matin, ces banderoles mesurant 6 mètres de long chacune, écrites en grand caractère, accrochées aux artères de la ville ont forcément inversé le message, faisant le malheur du parti du Président et le bonheur des partis opposants.

    Le Maire me retéléphone pour me signifier que je venais de commettre une colossale erreur ayant provoqué un déluge, j’ai répondu en ponctuant que je ne suis qu’un humain assujetti à tout moment à l’erreur et il n’y a pas lieu de dramatiser sachant que des tirages entiers de livres du Saint Coran et d’illustres écrivains ont connu dans leur contenu des erreurs ; qui signifient que nous appartenons au rang de l’humain.

    Bien sûr, la nouvelle s’est vite propagée à travers la ville et les autorités se voyaient dans une situation ambiguë, sans précédent, où la question : que faut-il faire ?, s’imposait. Certains me voyaient comme le déclencheur d’un séisme, voulant hâtivement me mettre au banc des accusés dans cette histoire où la montagne a accouché d’une souris, les autres me connaissant bien ont pris ma défense avec des témoignages favorables, me disculpant pour mon dévouement à mes longues années de travail fait avec assiduité et application; imputant donc cette maladroite transcription à l’inattention au lieu de me voir jugé pour un procès d’intention…Merci messieurs, je vous exprime ma profonde gratitude pour ces témoignages élogieux et vous promets de ne jamais fouetter quiconque à l’avenir.