Deux Grandes Figures Algeriennes Tirent leur Révérence
- Par AladinZin
- Le 04/01/2016
- Dans Le coin de AladinZin
- 6 commentaires
HOCINE Ait Ahmed : Dernier parmi les premiers Chefs Historiques de la Revolution Algérienne .
J'ai eu le privilege de l'avoir reçu a HASSI Messaoud au début des Années 1990., (2jours). Il m'avait dit qu'il a adhéré adolescent en 1942 au Mouvement National. Il m'a aussi expliqué comment, en 1955, quant ils etaient au Caire, GAMAL ABDENNASSER les a envoyeé a BANDOUNG où la Diplomatie Egyptienne a bataillé pour arracher un Siège à l'ALGERIE COMBATTANTE qu'a occupé la délégation Algerienne dirigée par lui même ......
Tahar BEN AICHA : Un grand journalists écrivain et chercheur qui a écrit beaucoup sur l'ALGERIE et sur l'ISLAM et les civilisations musulmanes à travers le Monde .
Nous sommes nés à 10 Km l'un de l'autre avec une difference d'âge de 18ans. je l'ai connu et approché quand j'avais 20ans sans Jamais approfondir la discussion avec lui ....
Commentaires
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- 1. Meskellil Le 07/01/2016
Bonjour AladinZin,
Bonjour à tous,
Ah, EL CHE !! Et dire qu’il est devenu complètement ringard, dépassé, déplacé, décalé de parler de ces immenses icônes, symbole de lutte et de résistance ! Et comme je comprends votre ressenti ! Et il y a une autre révolution étouffée dans l’œuf, la nôtre. L’Algérie était aux côtés de tous les peuples opprimés en lutte pour leur indépendance, et avait une part très active dans la réalisation de leurs rêves. En Algérie, nous avons baigné dans cette culture de la lutte, de la résistance, du combat, nous en sommes façonnés. Nous avons cru et œuvré à un idéal de liberté, de justice, d’égalité, de prospérité, de dignité après l’indépendance chèrement acquise par nos ainés. Je me souviens des excellentes conditions matérielles dont nous avons bénéficié pendant toute la durée de nos études. Je me souviens des débats animés, engagés, pleins d’espoir et de ferveur de la jeunesse sur la charte nationale, sur les 3 révolutions, sur cet idéal commun qui rayonnait et débordait largement les frontières Algériennes. Je me souviens du volontariat des jeunes dans la révolution agraire. Je me souviens de la richesse des programmes culturels destinés à cette jeunesse, et au peuple Algérien en général et de la créativité, de l’inventivité de la jeunesse. Je me souviens de cette voix qui prononçait cette phrase qui est restée imprimée en moi « mine Bandung illa El Djazaïr », lors du sommet des pays non-alignés de 1973, du discours prononcé à l’ONU par feu Boumediene sur l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial. Je me souviens des réfugiés politiques accueillis par l’Algérie dont des Chiliens, des Palestiniens. Je me souviens du sentiment de fierté immense à l’attribution de la palme d’or au film « Chroniques des années de braise » de Lakhdar Hamina. Je me souviens de Mandela, Tito, Gandhi, Lumumba, Marcel Khelifa, Myriam Makeba, Joan Baez…, et évidemment du CHE et bien d’autres encore. Je me souviens du poids qu’avait l’Algérie dans la négociation des prix du baril au sein de l’OPEP et de l’OPAEP. Je me souviens…
Trois liens AladinZin que je vous propose et qui vous rappelleront cette bienheureuse période de lutte et d’espoir, d’espérance. Le premier, une chanson du groupe Chilien Inti Illimani en exil suite au coup d’état de Pinochet, et un slogan que l’on scandait de toute la force de notre espérance en Algérie. Un second lien sur le discours prononcé par EL CHE à Alger en 1963. Enfin, un troisième lien, petit docu sur EL CHE si le cœur vous en dit.
Mais, le but n’est pas de provoquer plus de déchirements en vous, il n’y a pas d’amertume, pas de regrets, même si par moments on perd patience. Je pense que nous avons eu beaucoup de chance d’avoir un idéal commun, d’y avoir cru et d’avoir œuvré chacun, chacune selon ses moyens à la réalisation de cet idéal. Seulement pour dire que l’Algérie est en transition et que sur l’échelle de son Histoire, c’est infime, que l’Algérie est un pays jeune et c’est une richesse inestimable, pour dire la conviction et la foi que la jeunesse Algérienne, les générations à venir reprendront le flambeau comme l’ont fait leurs aînés, comme il le font déjà bien que de manière dispersée. Ce jour viendra…
https://www.youtube.com/watch?v=IstzHJGydzU Inti Illimani
https://www.youtube.com/watch?v=kWNTvvoAja0 Discours prononcé par EL CHE à Alger au 1er anniversaire de l’Algérie. Chair de poule !
https://www.youtube.com/watch?v=1VXWLx4qHXE chanson sur EL CHE interprétée par Victor Jara, auteur compositeur interprète Chilien engagé auprès de Salvador Allende, emprisonné et torturé aussi. -
- 2. AladinZin Le 06/01/2016
Excusez-moi de citer encore Le Tigre. de la Cordillère des Andes ,CHE. GUEVARA , que j'ai vu en chair et en os se baladant dans les rues d'Alger,,et qui a été tué au combat en Colombie peu avant l'assassinat de Salvador ALLENDE . -
- 3. AladinZin Le 06/01/2016
Bonsoir,Meskellil. Vous avez réveillé en moi un souvenir déchirant :celui de l'étouffement dans l'œuf en 1973 d'une Révolution réellement démocratique et aussi populaire au Chili,dirigée par un idole de son peuple :Salvador ALLENDE soutenu , peint , chante par Pablo NERUDA .....
J'avais 30 ans et ie suivais avec amertumes le déroulement de ces douloureux événements . -
- 4. Meskellil Le 05/01/2016
Bonjour AladinZin,
Cet article dont je ne suis pas l'auteure (désolée s'il y a eu méprise) m'a autant touchée que vous l'êtes vous-même, m'a fait frissonner. Je vous remercie d'y faire écho à votre tour. Je serais tentée de faire un parallèle entre ce qui est exprimé dans cette réflexion à propos des jeunes et de l’avènement d’un jour nouveau, et votre poème « Saint Francis et la sagesse » aux multiples interprétations dont celle-ci pour moi, exprimée par Pablo Neruda,
Nous sommes aujourd'hui : hier, doucement, a chu
entre des doigts de jour et des yeux de sommeil,
demain arrivera de sa verte démarche,
et nul n'arrêtera le fleuve de l'aurore.
Merci à vous! -
- 5. AladinZin Le 05/01/2016
MERCI infiniment,Meskellil !...pour VOTRE commentaire bien Riche et Combien touchant .
En vous lisant , quelques larmes me. sont. tombées . -
- 6. Meskellil Le 04/01/2016
Bonjour à tous,
Un article, une parole, un hommage, une réflexion que je souhaitais vous partager en écho. Merci AladinZin!
L’hommage du peuple algérien à Hocine Aït Ahmed a été grandiose.
Bien au-delà de l’assistance exceptionnelle qui l’a salué au passage du cortège et au moment de la mise en terre.
Bien au-delà des chiffres et du nombre, bien plus qu’à la seule dimension déjà considérable de l’homme, mais à la hauteur de l’histoire, dont il a été avec ses compagnons, un accélérateur et un acteur décisif.
Il s’agit là de moments rares qui nous permettent de différencier entre temps historique et temps politique.
Des moments où l’on peut détacher, enfin, notre attention des anecdotes dont nous raffolons pour tenter de percevoir la ligne générale de la marche de l’Histoire.
Nous n’avons pleuré ni mis en terre notre «opposant historique» selon la formule de certains médias.
Ni enterré un chef tribal ou régional.
Ni rendu hommage à un chef de faction, même s’il a été le chef d’un parti. Ou plutôt, surtout qu’il a été chef d‘un parti tout en gardant pour seul souci le devenir de notre Nation.
Bref, gouvernement, instances officielles, pouvoirs médiatiques ou groupes constitués ou informels, n’ont pu exercer leurs monopoles sur les symboles et les interprétations de l’histoire.
Le peuple leur a contesté leurs privilèges de dire et d’interpréter l’Histoire, ses motivations et ses buts.
Non, notre Guerre de libération n’avait pas pour contenu et pour but, ce que nous voyons.
Elle avait pour acteurs des hommes de haute stature morale, prêts aux plus grands sacrifices pour le bien de tous et au-delà de leurs intérêts personnels, familiaux ou de groupes. Ils portaient une idée forte de la Nation.
En reprenant ce droit de dire par elle-même qui mérite notre respect et appartient à notre Histoire et qui n’en est que la hasardeuse anecdote, notre jeunesse casse la relation paternaliste et passablement inexacte dans la narration et le récit de la libération du pays.
Qu’avez-vous à voir avec le message et l’exemplarité de nos martyrs? Voilà la question que les jeunes posent désormais aux dirigeants, aux bénéficiaires et même aux témoins de cette épopée extraordinaire.
Cette année 2016, soixantième anniversaire de l’appel à la grève des lycéens et des étudiants pour le 19 mai 1956, pourrait, dans un espoir, certes ténu, prolonger cette «prise du pouvoir» dans l’interprétation.
Moment fort symboliquement, politiquement et humainement, image forte de ces vagues de jeunes abandonnant études et promesses d’ascenseur social pour les diplômés, pour rejoindre les maquis ou la lutte urbaine. Comme l’a fait, avec eux, Taleb Abderrahmane dont nous avons la proclamation de foi et de principe face au tribunal militaire.
Quel contenu donnaient ces étudiants à leurs actes et pour quel idéal algérien de vie?
Acte d’émancipation pour ces jeunes que de répondre à tous qu’ils sont capables de distinguer les écrits et les témoignages historiques fidèles à la vérité des autres versions, de comprendre par eux-mêmes les motivations et les buts de leurs aînés.
Comme l’enterrement d’Aït Ahmed, la célébration autonome peut être un moment de leur émancipation et de son appropriation du sens et des significations de son histoire.
Ils sont capables de créer leurs cercles, leurs groupes, leur CRUA*, pour ce faire.
Ils pourront alors naître à leur propre histoire.
M. B.
*Comité Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action
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