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LA PETITE PIERRE

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«Aucune société n'est irrémédiable, aucun moyen age n'est définitif, si épaisse que soit la nuit, on aperçoit toujours une lumière» VICTOR HUGO

Le poète Abou Madhi est né au Liban en 1889 après quelques années d'études il s'est déplacé en Égypte. Cette étape avait constitué pour lui le début de sa carrière littéraire avant de s'installer définitivement en Amérique ou il adhéra à la ligue des plumes présidé à cette époque par l'illustre khalil Joubrane. Très influencé par sa nouvelle situation en tant que membre de cette ligue littéraire il contribua largement à l'amélioration de la poésie arabe aussi bien dans la forme que dans le fond. Plongé dans la nébuleuse sociale avec ses aspects complexes, l'auteur avait conclu que la société était totalement prise en otage par la matière et que beaucoup qui pour avoir loupé le virage mettaient fin à leurs jours, oubliant que chacun quelque soit son rang social a un rôle à jouer, un rôle vital,utile et indispensable.

Abou Madhi dans son poème avait introduit un style nouveau dans la poésie arabe c'est l'ère du symbolisme d'où la transposition matérielle de la nuit à l'image d'un homme usant de toutes ses facultés et de tous ses sens. Cependant lors d'une nuit étoilée qui avait enveloppé la ville blanche qu'elle fut attirée par des gémissements douloureux provenant d'une petite pierre qui se voyait en elle un être vil et sans importance, au point d'être une charge dans la société et prit alors la décision fatale de mettre fin à son existence. De cette fin c'était le déluge car la petite pierre avait laissé un creux qui au fil d'un temps avait encouragé le barrage à son tour d'envahir la cité et ses habitants. l'auteur est visiblement pour l'optimisme affirmant que chaque membre dans la société a un rôle important à jouer et une responsabilité à assumer, garant d'assurer un potentiel pour tout un chacun. A titre d'exemple nous citerons le grand travail que réalise un agent dans la propreté de la cité afin qu'elle ne se noie pas dans la pollution et la saleté et le travail que réalise n'importe quel responsable dans son secteur.

Nous concluons donc que chaque membre au sein de la société a une valeur réelle résidant dans le travail qu'il réalise quel que soit sa situation et quel que soit son rang. Doit-on alors sous estimer l'apport d'une petite pierre par rapport a la force d'un grand barrage!!! mes chers amies et amis du site que cet enseignement nous sert de guide pour cette nouvelle année qui frappe a nos portes nous invitant à formuler les meilleurs vœux à tous les intervenants de l'agréable site ALGER MILIANA et que ce site soit une une ligue des plumes comme au temps de Abou Madhi. Je termine ce souhait pour relancer mon appel aux merveilleuses plumes de réapparaitre à nouveau car leur présence parmi nous est importante a plus d'un titre. A toutes et à tous je souhaite une très bonne nouvelle année en compagnie de la petite pierre qui réalise enfin qu'elle est utile, vitale, sociable et indispensable.


Bonne année



سمع الليل ذو النجوم آنينا... وهو يغشى المدينــة البيضــاء
فانحنى فوقها كمسترق الهمس ... يطيل السكوت والإصغاء
فرأى اهلها نياما كأهل الكهف ... لا جلبــة و لا ضوضــاء
ورأى السد خلفها محكم البنيان... والماء يشبــه الصحــراء
كان ذاك الأنين من حجر في السد... يشكو المقادر العميـاء
أي شأن يقول في الكون شأني...لست شيئا فيه ولست هباء
لا رخام أنا فأنحــت تمـثـــلا... ولا صخـرة تـكون بـــنــاء
لست أرضا فأرشف المـــاء...أوماء فاروي الحدائق الغناء
لست دراً تنافس الغادة الحسناء..فيــه المـليحـــة الحـسنــاء
لا أنـا دمـعـة ولا أنــا عــيـن...لست خالا أو وجنـة حمراء
حجـر أغـبــرأنــا و حقـــيـر...لا جمالا لا حكمـة ،لامضاء
فلأغادر هذا الوجود و أمضي... بسـلام إنـي كرهت البقـاء
وهوى من مكانه وهو يشكـو...الأرض والشهب والدجى والسماء
فتحح الفجـر جـفنه ... فـإذا الطـوفان يغشى ((المدينة البيضاء))


La nuit étoilée ayant entendu un gémissement couvrant la ville blanche,
S'est déployée, sensible, elle écoutait un son plaintif
Elle a vu les habitants dormir tels les gens de la grotte... pas de voix confondus ni de bruit
Elle a vu le barrage bien consolide et l'eau étendue comme un désert
Le gémissement parvenait d'une pierre du barrage, se plaignant des évaluateurs aveugles

 

Prétendant être seuls les plus utiles, tandis que moi, je n'y suis pas, je suis vain
Je ne suis pas le marbre pour sculpter une stèle ni un rocher bâ
tisseur
Je ne suis pas la terre qui, buvant l'eau, arroserait les jardins luxuriants
Ni un joyau pouvant rivaliser la beauté somptueuse de Ghada
Je ne suis pas une larme, ni un œil... Je ne suis pas non plus un point noir sur une joue rouge


Je suis une pierre sale et vile... Aucune beauté, aucune sagesse, à faire valoir
Je quitterai cette existence et partirai en paix . Je déteste rester
Du haut de sa place elle s est jeté, tout en se plaignant de la terre, des météores, des ténèbres et du ciel
Quand vint l'aurore le déluge avait déjà frappe la ville blanche et ses habitants.

 

Par BELFEDHAL Abderrahmane

Commentaires

  • BELFEDHAL Abderrahmane
    • 1. BELFEDHAL Abderrahmane Le 24/12/2021
    AMIS DU NOBLE SITE BONSOIR.
    En cette fin d’année qui s’écoule lentement dans les sphères des temps immuables, notre merveilleux site telle une faucille d’or jetée dans le champ des étoiles (Victor Hugo) n’a jamais cessé de briller, illuminant des coins que la main dorée avait battit de terre pétrie d’amour et de semence, irriguée de source ou boit le genre humain (Théophile Gautier) . Oui notre site est merveilleux, dans son antre nous avons appris énormément de choses, nous avons connu beaucoup de choses, et nous avons aussi connu de superbes plumes dignes de porter l’étendard de l’expression littéraire. Dans notre site, la palette aux couleurs enchantées par l’âme sensible et profonde avait lié le ciel aux horizons lointains. En cette fin d’année, l’ALGERIE vit au rythme des victoires arrachées au prix de batailles âpres que seul l’esprit des sacrifices avait ravivé et dicté la trajectoire et la finalité. En ces heures qui nous séparent doucement des douceurs d’un temps aux airs de fêtes, dans ma tête résonne encore le plus beau des échos … one, two, three, viva l’Algérie. Dans mon cœur vibrent deux drapeaux que la longue histoire avait hissé haut dans le ciel pour en faire incroyablement une seule colombe tenant en son bec l’hymne de la fraternité et de la liberté. Le sacre est enfin dans la terre des chouhadas, La Palestine dans son euphorie, présente, vivante, chantera toujours sa sœur ainée. Passionné d’un si beau site, je ressens encore cette fierté de retremper le site lui-même dans la flamme de cette belle accolade. Miliana la millénaire te salue O gaza des nuits forgées dans la bravoure des crépuscules des aigles.

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