Djilali Khellas : Le parcours d'un littéraire,
- Par algermiliana
- Le 27/10/2016
- Dans Le coin de Djillali DEGHRAR
- 4 commentaires
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La plaine du Chélif avait enfantée beaucoup d’hommes. Des hommes qui ont su apporter le changement. Véhiculer ce qui était tant attendu. Parmi ces hommes, existe un certain Djilali Khellas, l’un des écrivains du terroir profond. Il puise ses récits à travers l’environnement où il avait vécu et grandi. La guerre d’Algérie lui avait permis de s’étendre sur presque toutes les régions de la nation. D’ailleurs, tous les souvenirs et récits du terroir de l’Algérie s’apparentaient et se concordaient.
Djilali Khellas fut ce littéraire connu à l’échelle mondiale néanmoins, ses écrits n’arrivaient pas à s’imposer en profondeur dans son fief. Peu de distinctions et peu de reconnaissances. Peut être à cause de l’absence d’inspiration ou tout simplement par le manque de gratitude. La population de la ville d’Ain Defla voyait toujours en lui ce petit Djilali qui a vécu et joué avec eux. Cette population reste absente, indéterminée voire aléatoire, elle n’arrive pas à s’éveiller et sortir de sa léthargie pour enfin découvrir cette pépite, tant adorée ailleurs, et négligée dans sa contrée. Les gens le surnomment avec fierté : le littéraire qui s’est instruit et construit lui-même après tant d’efforts et de sacrifices.
Avant-propos
Djilali Khellas est romancier et chroniqueur à (El-Watan et El-Khabar). L’œuvre de Djilali Khellas a été traduite en français, allemand, italien et en russe. Œuvre en français : Une mer sans mouettes (Roman), L’automne du potentat (nouvelle), Plus beau que l’ébène (chroniques littéraires), Œuvre en arabe : Des mouettes dans le crépuscule, Une odeur de chien, L’amour dans les zones interdites, Fleurs des temps sauvages.
Les gens qui ne le connaissaient pas le donnaient pour quelqu’un de froid, réservé, distant et solitaire. Il était le contraire de tout cela, d’ailleurs ces œuvres et écrits ont permis de lui donner une autre approche que celle qui fut déjà retenue. Il aimait beaucoup le terroir, d’ailleurs presque tous ses récits découlent de sa région. Son parcours et les cercles de son milieu professionnel lui ont donné une assurance et une autorité qui lui permettent d’être logique, juste et raisonnable. Il n’a jamais cautionné le faux du vrai. Il était resté fidèle à ses principes et à ses engagements. Ses écrits ont décoloré et blanchi certaines affirmations racontars et bavardages à son sujet. Au contraire, ils ont permis de véhiculer et apporter une clarté à sa personnalité et surtout à sa démarche et encore à son caractère. Certes, c’est vrai, il possédait une tendance, une aptitude voire un penchant vers la doctrine socialiste, d’ailleurs à l’époque, on avait tous épousé cette théorie celle qui prônait une théorie qui met l’accent sur l’intérêt collectif et
Biographie
Il est né le 20 Avril 1952, à Ain Defla (Algérie) issu et grandi d'ans une famille paysanne modeste, très conservatrice et liée aux valeurs de la révolution. Il a commencé à étudier qu’à 11 ans, juste après l’indépendance, à la demande de ses parents, qui ont toujours été opposés à son éducation dans une école de la culture française. En 1969, il a commencé à publier des histoires courtes dans divers journaux en Algérie. Ignoré par les critiques locales (par exemple du journal Chaab). les histoires de Khellas reçoivent un peu d'attention à l'étranger (son premier roman est transmis par un radiodiffuseur radiofonicamente Marocain).
Entre 1973 et 1975 il a abandonné ses études universitaires pour servir dans l'armée, plus tard, il se consacre à l'enseignement dans sa ville natale. Il a déménagé à Alger, en plus de son professeur aussi ceux de son traducteur et interprète travaillant pour la Banque Nationale d’Algérie) et le Barreau d’Alger ; dans la même période, il devient aussi le directeur du centre culturel de la ville d’Alger et professeur d'université.
Il se consacre à écrire des histoires, à connaitre de nouveaux horizons et des connaissances littéraires et culturelles, de nouveaux auteurs. Lecteur avide d'auteurs italiens tels que la Moravie, Buzzati, Calvino et Morante, Khellas s'intéresse également à la littérature arabe du Proche-Orient (l'Egyptien Naguib Mahfouz et Jamal al-Ghitani, Hanna Mina syrienne), dans la Fédération de Russie et l'Amérique, qui influencèrent son travail en tant que romancier.
Djilali Khellas approche dans le genre du roman, en fait, depuis les années quatre-vingt, son premier roman, Ra'ihat al-kalb (رائحة الكلب, "l'odeur de chien"), avec une grande circulation de copies en Algérie, il est 1985 / 1986 l'année d'un autre succès littéraire, Hama'im al-shafq ' (حمائم الشفق, "pigeons au crépuscule"), instituant une nouvelle comparaison entre la domination ottomane en Algérie et les événements survenus dans le pays entre 1980-1990, quand les rebelles de la population algérienne contre les politiques patrimoniales de Chadli Bendjedid, Président de l'Algérie entre 1979 et 1992.
En 1990, l'écrivain algérien a collaboré à la fondation de la revue Ar-riwaya (roman»), basée à Alger, Il était forcé d'abandonner le projet en raison de problèmes financiers. En 2008 , il a été donné à la presse son dernier roman, intitulé Awasif Jazirat à-Tuyur (al-matar wa al-Jarad) (اواصف جزيرات الطيور, "Les tempêtes de l'île des oiseaux"), qui s'enfonce à nouveau ses racines dans l'histoire de l'Algérie, et traite plus spécifiquement dans les attaques espagnoles Oran et Marsa al-Kabir et l'invasion française de l'Algérie en 1830 .
Thèmes, style, approche littéraire
L’auteurr avait tendance à décrire les difficultés et problèmes des paysans tout en utilisant une approche directe et sans détour.Son style directe est très simple à comprendre. Avec une approche renfermant beaucoup de critiques envers la société afin de se corriger et se prémunir. Utilisant des thèmes de terroir. Lourds et fraccassants. Avec des histoires vécus par les fellahs et leur environnement. l'auteur donne libre cours également à sa relation d'amour-haine à sa terre d'origine.
Dans presque tous ses écrits, il ya beaucoup du Djilali Khellas : ses origines, son enfance, son adolescence, son éducation, sa formation, ses souffrances de toutes les vicissitudes et de toutes les guerres subies par l´Algérie et que conserve intactes la mémoire de l´homme qu´il est aujourd´hui. Tout écrivain, à l´âge mûr, se tourne vers le passé de sa vie comme pour s´acquitter d´une dette capitale qu´il n´a pas contractée de volonté et qu´il se doit pourtant d´honorer.
Le passé est dur, le présent l’est aussi quelque fois, mais quels trésors recèlent le patrimoine constitué et offert par les ancêtres et qui devient source de liberté, de bonheur, un code de vie pour conquérir d’autres libertés ainsi que d’autres bonheurs.
Ses oeuvres
L’automne du potentat. Plus beau que l’ébène,
Œuvres en arabe
Des mouettes dans le crépuscule, Une odeur de chien, L’amour dans les zones interdites, Fleurs des temps sauvages. Et également bien d’autres ouvrages…
Commentaires
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- 1. djilali deghrar Le 24/04/2017
C'était dans la chambre du marin Amokrane Makhloufi que revisait Khellas Djilali à Jijel, c'était des ouled bled (même patelin - AinDefla) Ensuite Djilali fut muté à Mes El Kébir (Oran) et continuait sa révision pour le bac
Djilali et amicalement votre -
- 2. djilali deghrar Le 22/04/2017
Mr. Senghor Miloud , bonsoir
Merci Mr Senghor Miloud pour cette reconnaissance envers un ami et écrivain de surcroît encore merci et à bientôt -
- 3. Senghor miloud Le 22/04/2017
BONJOUR ...pour ce qui concerne djillali khelas..Tout ce que je peux dire de lui c'était un ami et restera pour toujours j'ai fait une partie du service national ensemble dans la marine à mers en kebir déjà il a passé son bac durant cette période c’était un gars tes gentil très compétent. .je lui dois le grand respect... -
- 4. Chantal Le 28/10/2016
Merci Djillali de m'avoir fait découvrir cet écrivain, Djilali Khellas, que je ne connaissais pas et dont le parcours est d'autant plus incroyable qu'il a commencé à étudier à l'âge de 11 ans ! Les épreuves qu'il a surmontées avec courage et détermination me rappelle l'anecdote suivante racontée par André Gide lui-même. Un jeune homme lui dit un jour : "Comment dois-je faire pour devenir écrivain ?" La réponse du Maître fut la suivante : "Allez à l'usine, jeune homme, le bonheur ne donne que des pages blanches. Mais triompher d'une épreuve fera bien un chapitre, peut-être même une oeuvre".
Bonne fin de journée à tous.
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