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L'éternel incompris !

Sans titre 2

Salim Haini, très connu sous le sobriquet El Akoul c'est-à-dire (le mangeur) et / ou le gargantua de la région :

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 Devant l’étonnement et surtout les exploits qu’il fournit dans chacune de ses exhibitions que ce soit lors des émissions télévisées ou tout simplement lors des fêtes animées à travers les 48 wilayas du pays.

 Nous avons donc voulu comprendre le mythe qui entoure cette histoire, surtout découvrir les réponses aux diverses interrogations, appréhensions et anxiétés des spectateurs. Chaque fois que Salim dit (El Akoul) se produit dans un de ses spectacles, il laisse les téléspectateurs sur leur faim alors que lui est copieusement rassasié.

Des spectateurs intrigués et subjugués devant leur poste de télévision, et dans les salles de spectacles. Notre ami mange tout et en abondance (des clous, des morceaux de verres, des quantités énormes de graisse, un carré de salade (équivaut à une camionnette de salade), 20 kg à 40 kg de pommes de terres crues, 30 à 40 poulets crus ou cuits, 40 à 60 œufs durs, du papier, des journaux, 20 kg à 30 kg de carottes, des  néons, des ampoules, du verre ainsi que de la sciure etc…).  C’est totalement ahurissant et surprenant. Certes, ce n‘est pas normal, une astuce voire un pouvoir qui lui donne cette envie de manger.

Devant ces exhibitions et spectacles sur scènes, Notre ami s’adonne à la nourriture avec une facilité particulière sans être gêné ni hérité ou avoir l’air de quelqu’un d’hésitant. Il mange toutes ces quantités sans éprouver le moindre trouble ou malaise, Alors, pour satisfaire notre curiosité et celle des spectateurs, nous avons joint M Salim Haini dit El Akoul (le mangeur) et pour être encore précis « le gargantua de la région » Pour, non seulement expliquer à nos lecteurs ce mythe phénoménal mais également de nous permettre de comprendre ces tours de magies si c’est bien le cas ? Ou bien tout simplement être cet illusionniste qui actuellement prend les devants de la scène. Finalement, après un long moment de réflexion, il a accepté de nous recevoir pour nous développer ses démonstrations voire ses spectacles.

Nous vous remercions d’avoir accepté cet entretien mais aussi et surtout d’apporter, à nos lecteurs, une clarification qui pourrait justement leur apporter une explication logique à ces démonstrations et exhibitions ?

 Salim Haini dit El Akoul : Au contraire, c’est à moi de vous remercier pour le fait de vous intéresser à moi et surtout à mes numéros qui suscitent beaucoup d’interrogations et beaucoup d’appréhensions sur ma manière de manger.

Avant de répondre aux questions pertinentes, veuillez, tout d’abord, vous présenter à nos lecteurs ? Ensuite, Pouvez-vous nous résumer depuis quand et comment êtes-vous devenu un « grand mangeur » ?

Salim  Haini dit El Akoul) : Je suis né le 10 juin 1985 à Bouzaréah (Alger) et j’habite actuellement à Ain Defla. Mes études primaires et celles du moyen furent effectuées à El Amra parce que j’étais hébergé chez mon oncle. Par contre le lycée, c’était à Ahmed Allili et au niveau du Technicum Benkhaldoun d’Ain Defla. Je suis l’ainé de mes cinq frères. Je suis marié et j’ai deux enfants. Je suis titulaire d’une licence d’artiste et je fais des spectacles à travers toute l’Algérie (48 wilayas) sans oublier les associations culturelles, les colonies de vacances. Des démonstrations et exhibitions également au niveau des écoles, lycées et même au niveau des festivals. Tout avait commencé, lorsque j’avais 19 ans, et c’était pendant la nuit du 27ième jour du ramadhan. Mon oncle m’avait chargé comme aussi ses enfants de faire le guet dans la plantation. Ce soir-là, c’était mon tour, alors, j’ai pris mon couffin contenant ma nourriture du ftour (pour rompre le jeun) ainsi que des plats de gourmandises. Je me tenais adossé à un arbre lorsque quatre individus ont surgi des buissons et m’ont demandé gentiment l’hospitalité, alors, je les ai invités à prendre place et nous avons mangé ensemble. Nous avons longuement discuté sur de sujets anodins, on a parlé de tout et de rien. Ensuite ils ont pris congé de moi tout en me remerciant, avant de partir quelqu’un parmi eux s’est retourné et a rajouté ceci : « Nous sommes et serons toujours à vos côtés ». Après, ils se sont évanouis dans la nature. Des individus ordinaires, comme ceux de notre voisinage sauf que ceux-là, je ne les ai jamais vus auparavant. Ils étaient aimables et très souriants. Des gens normaux et c’est tout.

Après quelques semaines, c'est-à-dire après la fête de l’Aid El Seghir (Fitr), je ressentais cette envie de manger, un besoin immense et démesuré. Je mangeais de tout mais avec des quantités incroyables ensuite c’était au tour des objets qui se trouvaient sous la main et sans parler de la nourriture normale mais avec une quantité  inimaginable telle que 30 à 40 kg de pommes de terre, 20 à 30 Kg de carottes, 40 à 60 œufs durs, un carré de salade (une camionnette pleine de salade) et environ 100 baguettes de pain, 30 à 40 poulets et sans parler des œufs durs. Au début, j’étais angoissé, perplexe et étonné devant cette attitude réelle et surprenante. Ce qui me rendait encore plus désorienté et perdu, c’est que je ne pouvais pas y faire face financièrement. Quelques amis qui avaient peut être compris ce que moi je n’avais pas encore saisi. Ils me payaient des repas de temps à autre, d’autres n’en croyaient pas leurs yeux alors on faisait des paris et c’était toujours moi qui gagnait. J’avais aussi d’autres amis qui possédaient des champs de patates, d’oignons, de salades ou de carottes. Ils me laissaient me rassasier dans leurs champs. Je ne comprenais pas du tout ce qui m’arrivait mais mon souci principal était de concocter toujours quelque chose à manger. J’étais désemparé, dérouté et même inquiet mais ce qui importait pour moi c’était de trouver comment assouvir mes exigences en nourriture. Ensuite, en l’absence de nourriture, je commençais à grignoter des néons, des ampoules, des clous, du papier, des liasses de journaux, de la graisse et même de la sciure.

Cela avait duré combien de temps ?

Salim Haini : Cela avait duré pendant au moins trois longues années, ensuite je commençais à me maitriser lentement en mangeant lorsque j’avais vraiment envie. Donc, je ressentais une certaine cohérence et un équilibre dans mon organisme. Il y a eu une certaine régulation qui m’avait permis de mieux me contrôler. Pour enfin penser, plus tard, à mon handicap et aller faire des visites médicales pour en connaitre les véritables bizarreries qui n’arrêtaient pas de m’empoisonner la vie. Les radiographies et les visites médicales n’ont rien apporté de suspect ni d’éventuelles anomalies. Les toubibs satisfaits des résultats mais stupéfaits et angoissés par ce phénomène, ils me posèrent beaucoup de questions, d’autres charlatans étaient également du lot en me disant que c’étaient les djinns qui mangeaient à ma place. Les résultats furent normales d’ailleurs les médecins n’ont décelé aucune étrangeté. Psychologiquement, je me sentais libéré de ce fardeau qui était très pénible et très douloureux pour moi et pour ma famille. Et, c’est à ce moment précis que la réputation d’un grand « mangeur » avait déjà fait son petit chemin et a même dépassé les frontières de notre wilaya. La télévision Algérienne, émission de « Rahala »  avait pris écho, elle est venue pour filmer mes démonstrations et mes exhibitions. Après ce fut le tour de l’émission « Ouyoune » avec Karim Abbad. Bien d’autres ont suivi Djazira « hassad El Magharibi avec Abdelkader Ayad, Arabia avec Mohamed Dahou, MBC « Fi El Esboue » avec Rafik Bakhouche, France 24, avec une journaliste Algérienne, Discovery (Italie) avec trois journalistes Italiens, Reuter internationale, Saraha Raha avec Bouchra Okbi, Djazair Show avec Sofiane Dani, émission « El Moufid »avec Cheb Yazid, El Fhama avec Salim Alek, Canal Algérie « Bonjour l’Algérie » lors de l’émission Sabahiète et enfin Chourouk TV avec Salim Alek.  D’autres émissions suivirent ainsi que des spectacles un peu partout en Algérie. La Tunisie et le Maroc ont eux aussi produit leurs émissions sur le gargantua de la région d’Ain Defla, sous forme de concours avec d’autres concurrents au «  Grand Sbitar » (Tunisie) et à Marrakech dans l’émission « Kawn Dounia » (Cas extraordinaires dans le monde).

Dans tout cela, qu’est-ce que vous ressentiez et chez vous comment votre famille perçoit cela tout cela,

Salim Haini : Le plus normalement du monde, à la maison je mange comme mes frères, j’avais ma part comme eux et je me sentais bien. Ma famille trouvait cela normal du fait que je n’avais rien et je n’avais aucun problème.

Le changement voir le déclic, comment pouvait-il s’effectuer ?

Salim Haini : le changement, je vous l’ai dit que je commençais à me maitriser et j’étais sûr de moi-même, lorsque je suis chez moi je mange comme mes frères et lorsque je suis au spectacle je me transforme en Salim El Akoul, c’est peut être un pouvoir ou bien un don ! Je ne sais pas ! Cela vient tout seul, je fais un petit effort et tout s’enclenche !

Il y a comme même un début voir un repère à tout cela ?

Salim Haini : Moi-même je ne comprenais pas ce qui pouvait m’arriver. La seule chose qui m’avait paru un peu douteuse, c’était les 4 personnes qui ont mangé avec moi, c’est d’ailleurs à mon avis, le seul lien qui avait pris forme  juste après notre rencontre sinon je ne vois absolument rien qui pourrait donner une explication à ce qui m’arrive. Personnellement je me retrouve dans cette nouvelle situation, elle m’a apporté, et sans le vouloir, beaucoup de satisfactions et sur tous les plans, connaissances, exhibitions, argent, spectacles à travers toute l’Algérie et hors de frontières. Cette situation m’a également permis de connaitre des gens dans le domaine du cinéma, des comédiens, des sportifs, des chanteurs, et chanteuses, du beau monde quoi.

Donc, vous ne ressentez aucun malaise et aucune gêne en prenant toutes ces quantités de nourritures ?

Salim Haini : Absolument rien, si comme j’avais pris un repas normal. Je ne ressens aucune autre sensation. Certains disent que c’est l’œuvre des djinns, d’autres estiment que c’est une des maladies du siècle.

Le mot de la fin ou si vous voulez passer un message ?

Salim Haini : Personnellement, je ne ressens rien du tout ni sur le plan mental ou bien celui du physique. Mais pour le  moment je suis dans la lancée, mon ambition reste à gagner le titre mondial de la nourriture. Je veux vraiment battre ce record qui est actuellement détenu par un Japonais Kiobatchi qui apparemment avait mangé un mouton !

Ma situation Professionnelle reste à déplorer, je vis de mes exhibitions et démonstrations mais qui peuvent un jour s’arrêter. Je souhaite obtenir un travail permanent qui va me permettre de subvenir réellement aux besoins de ma famille au cas où !

Par DEGHRAR Djillali

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