L'Ingratitude, et...
- Par algermiliana
- Le 20/02/2015
- Dans Le coin de Djillali DEGHRAR
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L’ingratitude c’est avant tout le manque de reconnaissance des bienfaits reçus par autrui sans pour autant tenter de reconnaitre ces générosités.
De nos jours, l’ingratitude est devenue ce vilain fléau, cette maladie qui prend de l’ampleur et se propage un peu partout comme une trainée de poudre. Et cela malheureusement dans tous les domaines.
Avant, la majorité des personnes étaient quant même, plus au moins, honnête, raisonnable et affectueuses envers eux–mêmes en premier lieur et envers autrui parce que cette difformité n’était pas tellement trop répandue.
Etait-ce la cause de la mise en place de cette démocratie effrénée ? Celle qui était ni programmée ni même d’ailleurs planifiée, elle était la source d’une émanation spontanée, due surtout à la dissolution du bloc Soviétique suivie par les révoltes des peuples à travers le monde, comme par exemple l’Allemagne socialiste, la Roumanie etc…
Etait-ce à cause, peut être, de la décennie noire? Qui elle aussi, avait apporté son lot d’horreur entre déchirement et dislocation des familles, des familles entières furent déracinées, pendant cette période, le peuple Algérien avait vécu une véritable tragédie qui a bouleversé les traditions, les coutumes et même les tabous.
D’ailleurs, c’était une aubaine pour les responsables de l’époque, qui n’avaient pas auparavant la possibilité de mettre en place et d’appliquer leurs propres réformes, tant attendues et tant souhaitées, pouvant bousculer la société de cette manière.
La démocratisation avait subitement transformé notre société de façon très rapide et aventureuse, elle s’était imposée d’elle-même à cause de plusieurs irrégularités, de manière trop brutale et pas réfléchie, de peur de voir ce rêve, tant bien aimé, s’évaporer, c’était cette peur qui déclencha, à l’époque, d’aller toujours vers l’avant sans pour autant s’attarder pour réajuster et / ou apporter les corrections nécessaires.
Cette hâte, et cette course déchaînée devraient un jour permettre d’évaluer, de constater les erreurs et les dégâts colossaux occasionnés à cause de cette ouverture inespérée, tous ces agissements et l’ensemble des leviers actionnés, ont poussé les personnes dans une hystérie incompréhensible et inconcevable, heureusement pas tous mais quant même, elle avait touché les ¾ du pays, cette cacophonie avait permis également à des débordements et à des exactions que certains n’ont pas pu suivre, ni mesurer l’ampleur, alors, ils ont versé dans l’ingratitude, c’est à dire s’accrocher dans la vie pour s’enrichir par n’importe quel moyen légal ou non, cette manie, avait facilité des comportements jusque là interdits ou pas du tout acceptés par notre culture, notre vertu, notre conscience ou tout simplement par notre « rogela ».Comme si elle existait !
Pourtant tout avait bien commencé, certains souhaitaient et voulaient garder la rente alors, ils voulaient maintenir et persévérer dans leurs habitudes. Alors, ils ont tout fait pour miner et faire éclater en mille morceaux ce qu’on osait à l’époque dire tout doucement la démocratie !!!
Le doute et l’incertitude, avaient contribué, à faire émerger ces lots de problèmes, de maux, des dérives qui procréèrent des situations difficiles et incontrôlables. Parmi ces innombrables dysfonctionnements, on enregistre, au passage, l’apparition des fléaux, nouveau, dans le pays qui sont par exemple : le vol, le kidnapping, les mœurs, le banditisme, l’arnaque et l’ingratitude, certes, c’est vrai que ces problèmes voire ces soucis existaient déjà par le passé mais pas de cette ampleur. On aurait souhaité que cette ouverture apporte ce dont nous avions vraiment besoin et améliore ce qui existe déjà, mais !!!
Les pays voisins, encore fermés à la démocratie, voyaient d’un mauvais œil ces changements et ces précipitations dans notre pays, non seulement ils n’y croyaient point à cette démocratie du diable qui venait les bousculer et se greffer à notre continent mais également de peur de la voir s’approcher davantage comme la lèpre et se répandre dans toute la région ensuite s’établir dans leur pays.
Dans cette confusion générale voulue et préméditée ou bien spontanée ! La plus part des personnes sont devenues, malgré elles, mesquines, peu orthodoxes et non honnêtes, d’où cette maladie qui est l’ingratitude avait pris forme.
Cette mutation de la société peut être bénéfique comme elle peut aussi enfanter beaucoup de souffrances et arrive également à détruire toutes les bonnes intentions et les bonnes initiatives, telles que : l’amitié, l’amour, la bonne communication et surtout cette bonne conduite tant convoitée par le passé.
Donc, ce cataclysme est dû globalement à cause de la perte de nos valeurs, de notre vertu, de notre identité et surtout de notre « rojela ». Cette manie de vouloir s’enrichir rapidement et l’ambition démesurée poussent les gens à faire beaucoup de calcul, de comploter et l’arnaque sera au centre de leur préoccupation et deviendra, par conséquent, leur arme fatale.
La majeure partie du peuple se lança dans une lignée pratiquement vierge celle d’édifier les institutions .Alors, ils apprennent ce langage spécifique de démagogue qui leur permet de se faufiler, se replacer et se repositionner parmi les pionniers afin de se doter d’un mandat lucratif ensuite d’une retraite dorée. A Partir de là, les données ont totalement changé et ont pris une direction autre que celle qui était prévue. La démocratie qui était à cette époque encore jeune, fébrile et faible avait pris un sérieux gong. Afin d’être étouffée voire étranglée pour s’approprier de nouveau du pouvoir cette fois-ci sous l’égide de la démocratie ! Une démocratie à leur manière et selon surtout leurs souhaits et concepts.
On aurait dû justement souhaiter et resté des « indigènes » comme autrefois parce que la civilisation qui était prévue n’avait rien ramenée-au contraire, elle avait tout brisée et envoyer en éclats ce qui était attendu. La deuxième fois qu’on se fait arnaquer. On ne retient pas les leçons.
Habituellement les personnes qui endurent de l’ingratitude s’expriment peu. Peut être parce qu’elles ne comprennent pas ce qui leur arrive. Inconsciemment, elles ressentent le déséquilibre entre la position de celui qui a la faculté de marquer sa reconnaissance et le manque dont elles souffrent. Car le manque de reconnaissance se trouve être la chose la plus difficile à exprimer envers la personne qui pourrait le montrer.
La victime d’une ingratitude aspire à un signe, un geste de la part de celui-ci même qui avait provoqué le manque, aucun déplacement n’est possible, la victime rejette la pitié et ne demande qu’à être reconnue dans ce qu’elle avait fait pour l’autre, ces situations durent longtemps car l’un s’abstient (l’ingrat) quand l’autre attend un signal, une marque de gratitude, d’attention qui n’arrive pas.
Dans notre approche, on peut aller plus loin, cette demande de reconnaissance parfois insatiable ne cacherait elle pas une demande d’amour réciproque? A l’origine, n’y a-t-il pas quelque chose de cet ordre dans l’action de donner à l’autre? Une manière de marquer le début d’un partage d’amour qui ne viendra pas. Car l’ingrat n’a pas choisi, il a été choisi, et il prend donc ce qu’on lui donne sans états d’âme, c’est dans ce sens aussi que la victime de l’ingratitude souffre. Le perdant est à coup sûr la personne qui souffre du manque de reconnaissance, le pire dans cette histoire c’est que l’autre ne le sait pas et même s’il le sait, il feint l’indifférence. Apprendre à vouloir se détacher de celui à qui l’on avait donné en espérant que cela lui a été profitable, réclamer son dû ne sert à rien, il n’apportera que rivalités et tristesses.
Il y a très longtemps, la démocratie, nous l’avons imaginé et adoré, elle fut implantée et suivie mais elle ne ressemble pas à celle que nous l’avons rêvée et adorée. Peut être existent d’autres démocraties, nous nous avons connue celle de l’occident. Celle qui est pratiquée autour de nous lui manque peut être quelques créneaux sinon comment expliquer qu’elle n’a pas encore donné ses fruits ? On était mieux avant. Cette démocratie si c’était vraiment elle. Eh bien, elle nous a confisquées pas mal de bonnes choses, même les tabous de l’époque étaient plus cléments que ceux d’aujourd’hui.
Un dégoût s’installe, la vie devient morose. Les journées se ressemblent. La confiance avait disparue, les bonnes habitudes également. Nous sommes devenus sans scrupules et sans états d’âmes. Beaucoup de mendiants, et beaucoup d’injustices. De par ses comportements, l’islam est relégué au deuxième rang jusqu’à l’humiliation de notre prophète Mohamed (Salla Allaho Aleihi oua Sallem) par des blasphèmes et des caricatures. Pourtant... Les faux adeptes de l’islam qui cogitent autour des organisations et des partis politiques sont les principaux détracteurs de la religion par des positions incompréhensibles et des alliances dans le seul but de se repositionner. Ils donnent des idées à l’occident et à d’autres groupuscules pour anéantir davantage l’islam. L’islam avait toujours était perçue comme émanation positive et un équilibre parfait. Néanmoins ce que les autres ne savent pas, c’est que l’image et le but de l’islam resteront toujours d’actualité et ils n’ont pas besoin d’être secouru ni soutenu et surtout aidé. C’est tout parce que et tout simplement que l’islam est une religion divine.
Notre bon Dieu a été victime, lui aussi, de pas mal d’ingratitude plus que n’importe quel mortel, pour tout ce qu’il avait donné, et en plus, gratuitement, à l’humanité toute entière (déjà notre constitution physique, nos organes, les bienfaits de la nature, l’eau, la nourriture, l’air, la santé, l’intelligence, la joie, l’amour etc…) depuis sa création jusqu’à maintenant, Dieu a reçu très peu de prières et de remerciements, cependant Dieu continue de nous donner tout ce dont nous avons besoin, il donne aux croyants comme aux incroyants, parfois, il retire ces privilèges lorsqu’il doit châtier.
Nous terminons en disant ceci : l’ingratitude comme l’hypocrisie peuvent, parfois, dans le cadre de non reconnaissance des bienfaisances d’autrui, finir pour devenir des maladies dissimulées que nous devrions justement découvrir ensuite les prendre sérieusement en charge.
Commentaires
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- 1. Miliani2Keur Le 23/02/2015
Cher Djillali
Je suis passé 2 fois précédemment par ton article, sans réagir, le sujet étant si crucial... c'est te dire quel point ce mal nous a tous rongé et est devenu une seconde nature!
quels en sont les causes de cette déshumanisation, désocialisation et surtout pourquoi nous la subissons sans volonté!
ton article est très généreux, foisonnant mais sincère et il y'a toute la matière, Ikathar khirek pour ce point d'ordre....
il y'a donc de multiples raisons: matérialisme généralisé et monétisé ravage des média, incrustés dans tout les espaces, dissolution des liens sociaux sans remplacements...
Essayons a notre niveau de corriger cela!
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