Le Saint Sidi Yahia de la ville de Aïn-Defla
- Par algermiliana
- Le 02/07/2014
- Dans Le coin de Djillali DEGHRAR
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Le Saint Sidi Yahia de la ville de Aïn-Defla
Par DEGHRAR Djillali, Ain Defla. AE-LFM ddeghrar@yahoo.fr |
La sagesse et la clairvoyance de Sidi Yahia furent les points les plus dominants dans sa vie, personnage théologien avec une histoire très ancienne, bien avant celle des ottomans.
Le saint Sidi Yahia fut cet homme, ce serviteur de Dieu, très sage, pondéré et parlait peu, le peu de parole qu’il prononçait était d’une portée très pénétrante, apaisante trouvant même le réconfort ainsi que de la satisfaction aux requêtes formulées par la population.
Originaire des hauteurs de Annab, le long du mont Dahra dans la région de Ain-Defla, et, est né aux environs du 14ième ou 15ième siècle, fils de Abdeslam b/ Moussa b/ Ahmed b/ Abdeslam b/ Mechiche b/ Ali avec ses quatre frères Charef (aîné), Haouam, Bouali et Kaddour, dont le dernier fut partiellement l’opposé de Sidi Yahia. Entre autres, il avait eu deux fils Ahmed et Larbi.
Les descendants de Ahmed furent les Nedjar par contre ceux de Larbi furent les Toumi - les Loumis et les Kaddour.
l s’est installé aux alentours de l’actuel cimetière qui d’ailleurs son climat fut très réputé pour sa fraicheur et même jusqu’à nos jours et surtout en été. Sous l’ombre d’un grand arbre, les gens savaient et connaissaient sa place, il était souvent en train de réfléchir, il se recueillait en véritable penseur pour la croyance envers Dieu.
Les gens venaient le voir souvent, pour avoir des conseils, ils lui ramenaient du pain et de la nourriture et dès fois ils restèrent en sa compagnie, durant des heures, pour faire la prière et ou pour écouter l’interprétation et la signification profonde des sourates.
En véritable théologien et homme de culte, il enseignait le coran, il était très écouté et très respecté. Il possédait aussi cette réputation de régler les différents qui émanaient entre les deux tribus de sa région à savoir les Béni Farh située sur le flanc Sud de la Dahra et qui s’étalaient du grand Alger jusqu’aux confins de la ville de Tlemcen et les Béni menacer qui vivaient sur le flanc Nord de la Dahra qui se limitaient entre Tipaza et Damous.
Il possédait également cette faculté, ce pouvoir multiple et rapide de guérisseur sur les maladies de la peau. Telles que par exemple l’Exemacs (Sibana) qui d’ailleurs existent de nos jours et beaucoup des gens s’adonnent à cette pratique et guérissent ce type de maladie, le Vitiligo (Brass), la Rate (Taihane) ainsi que le Goitre (Gheda El Dirakia) ou bien (El-Kanta), Certains racontent qu’avec le simple toucher de sa main, Sidi Yahia, pouvait procéder à la guérison des maladies citées ci-dessus.
Il est mort vers la fin du 14ième ou bien 15ième siècle au niveau de l’arbre où il était presque tout le temps en train de méditer, il fut enterré à cet endroit et actuellement existe sa Koubba au milieu du cimetière de la ville d’Ain-Defla. Parmi ses meilleurs fidèles serviteurs, on notera la famille Hadj Ahmed.
Souvent, les visiteurs, généralement nombreux, viennent avec leur malade le lundi soir pour passer la nuit avec le sacrifice du poulet et manger du berkoukes (plat traditionnel très prisé par la population), en vue d’une éventuelle guérison de leur malade, mardi matin c’est le souk tout autour de la koubba et où chacun achetait des souvenirs du lieu de Sidi Yahia, ce rituel et ces visites existent encore de nos jours.
Les anciennes tombes, ornées avec du grillage forgé, qui se trouvent en face de la Koubba appartiennent à des hautes personnalités de l’époque (juges) et, qui sont Mahmoudi Saddek et Mahmoudi Maamar. Généralement les juges des temps passés sont mutés d’offices et sont enterrés là où ils décèdent.
En 1936 ou 1938, au vu de la dégradation des lieux de la koubba de Sidi Yahia, les habitants de la ville se sont plaints au niveau de la municipalité d’Ain-Defla ex : Duperré pour apporter la réfection nécessaire à la tombe du Saint et sa périphérie.
La municipalité avait donné son accord pour refaire correctement le site en question. Durant les années 80, d’autres réfections plus importantes furent aussi entamées et suivies.
La reconstitution de l’histoire de notre Saint Sidi Yahia fut très difficile et encore énigmatique au vu d’un passé très éloigné 14ième ou 15ième siècle, Néanmoins, nous sommes parvenus quand même à déterminer sa biographie du peu que l’on pouvait, et, ce après plusieurs recherches et recoupements.
Et, cela, n’est déjà qu’une amorce voire une tentative intellectuelle pour l’histoire de notre part et celle de tous ceux qui ont contribué et participé, envers ce grand monument qui a fait partie de notre patrimoine et de notre histoire.
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