Les chevaux sauvages, entre fable ou réalité
- Par algermiliana
- Le 02/07/2014
- Dans Le coin de Djillali DEGHRAR
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Les chevaux sauvages, entre fable ou réalité
Par DEGHRAR Djillali, Ain Defla. AE-LFM ddeghrar@yahoo.fr |
Qui avait pensé un jour que des chevaux sauvages ou bien à moitié-sauvages vivaient au niveau de la montagne Doui et plus précisément à El-M’lâab à coté de Sidi El-Abed - Ain-Défla ?
El-M’lâab est une parcelle de terrain (longue d’environ 1,5 km sur 400 mètres) située sur le front du mont Doui. Cette contrée recèle et offre beaucoup d’éventualités pour le développement du tourisme ainsi que d’autres prestations.
El-M’lâab signifie aussi un très vaste terrain situé sur les hauteurs de la montagne Doui (d’ailleurs la ville d’Ain-Défla s’est toujours fortifiée à partir des pieds de cette grande montagne qui est Doui). El-M’lâab est également un coin féerique et mythique qui donne l’impression qu’il se détache d’un endroit doté d’une splendeur admirable et surnaturelle.
Ce lieu servait auparavant pour abriter les retrouvailles des habitants de la périphérie pour en faire leur unique souk (marché) hebdomadaire. Donc, les citoyens venaient de partout pour étaler leurs marchandises et leurs produits amassés durant la semaine qui étaient destinés pour la vente et souvent le troc.
Non loin de là, deux équipes se préparent pour s’affronter à jouer à leur jeu favori de l’époque la « Kora », cette dernière est une espèce de jeu qui consistait à faire monter des cavaliers sur des chevaux en tenant un long bâton. Il s’agissait de prime de frapper une espèce de pelote réalisée avec un feuillage trouvé sur les lieux pour en faire une sorte de ballon.
Chaque équipe était engagée à faire passer cette pelote, à l’aide du bâton, à travers un passage posé et mis en place à cet effet. Ce jeu ressemblait beaucoup au Hockey qui était pratiqué abondamment dans les pays d’Asie. Donc, il y’avait tout autour une véritable animation.
Cette contrée était aussi connue par ces hordes sauvages de chevaux qui fréquentaient cet endroit en groupe sur ce lieu enchanteur, merveilleux et ahurissant. Ces chevaux ayant existé depuis bien longtemps. Ils furent découvert un jour, il y’a de cela quelques années, où notre ami Tahar avec un groupe de jeunes qui pratiquait le sport équestre, sortis pour faire une longue balade sur la montagne de Doui.
A la limite de la lisière, lui et ses copains étaient stupéfaits par le spectacle offert par les chevaux curieux et étranges, en train de galoper dans tous les sens et en groupe. Avec une frénésie particulière si comme ils avaient répété cet enchaînement depuis bien des lustres.
Ils étaient au moins une trentaine en 2010, selon certaines personnes qui étaient des habitués de ces lieux. Afin de jouir des conditions climatiques et surtout de la vue de ce relief charmant, de ces arbres multiples orchestrant une vue extraordinaire. Une station touristique sauvage fut découverte et cela juste à quelques encablures !
La montagne, le climat et surtout le relief avaient sculpté et ciselé leur anatomie. Lorsqu’ils se rapprochèrent de nous, ils bavaient abondamment et leurs yeux semblaient sortir de leur cavité. La sueur coulait le long de leur front. Nous sommes descendus de nos montures et avons essayé de maîtriser nos chevaux qui donnaient l’apparence d’être considérablement effarouchés et paniqués.
Les chevaux à moitié sauvages jaillissaient de toutes parts, ils étaient autour de nous en train de monter énergiquement leur tête en avant tout en se ruant un peu partout en lançant des hennissements. Ensuite, après un bon moment de fixation, ils se sont regroupés et sont repartis pour se mouvoir dans les bois constituant le M’lâab.
Tahar et ses amis étaient éberlués de par ce qu’ils venaient de vivre et de voir, ils n’ont jamais vu cela, les chevaux sauvages cela n’existent pas ! c’est du passé, un passé vraiment très lointain. C’était pendant les premières découvertes des contrées très lointaines et inhabitables.
Nous avons questionné beaucoup de personnes d’un certain âge qui connaissaient bien les lieux et la région. Ils étaient unanimes de la présence de ces chevaux, par contre d’autres affirment que ces chevaux possédaient leurs propriétaires mais le fait de les avoir laissé longtemps vivre tous seuls et depuis toujours dans la forêt. Ils sont devenus par conséquent, et malgré eux des chevaux à moitié sauvages. C’est incroyable, et c’est aussi surprenant.
Il y’a de cela quelques années, le wali et son exécutif étaient abasourdis et émerveillés par le spectacle offert par ce lieu appelé El M’lâab. Le lieu était beaucoup plus quelque de chose d’exaltant et de troublant de par la diversité des arbres, un climat rappelant celui des hauteurs avec un relief sublime et unique.
Ce lieu fut choisi (les études étant été faites) justement pour en construire un hôpital pour les malades qui ont un handicap de respiration ou bien pour les asthmatiques, ainsi que la réalisation d’autres prestations telles que la construction des chalets, hôtels, un parc d’attraction et agrémenter le tout pour en faire un vrai paradis.
Permettre aux investisseurs de développer cette région dans le cadre touristique. Même le téléphérique était prévu dans le programme. Ce lieu pouvait permettre des regroupements pour des clubs sportifs (comme celui de Tikedjda, Seraidi et autres). Une idée avait bien germé ensuite elle s’est rapidement et prématurément éteinte. Cependant El- M’lâab demeure et continue toujours de susciter des histoires réelles ou bien des contes légendaires.
Cependant, Sidi El-Abed continue de veiller sur ces chevaux et sur l’ensemble de cette contrée verdoyante, surprenante et fabuleuse.
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