M'Bohi, le gardien et aussi l'homme volant
- Par algermiliana
- Le 02/07/2014
- Dans Le coin de Djillali DEGHRAR
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Par DEGHRAR Djillali, Ain Defla. AE-LFM ddeghrar@yahoo.fr |
De Boubekeur à M’bolhi en passant par Abrouk et Cerbah, les araignées. Noires d’une épopée et aussi celui d’un sport appelé Football.
Pendant la période de prospection des jeunes joueurs à l’étranger pour renforcer notre Team nationale, les journaux de l’époque parlaient du fait d’avoir déniché un gardien pouvant contribuer à l’édifice de cette équipe nationale au fin fond du championnat Bulgare, mais en même temps, beaucoup d’encre avait coulé, à l’époque, sur ses origines, par la suite, tout était rentré dans l’ordre.
Rais M’boulhi, l’homme volant, possédant une stature athlétique ressemblant à ces Goliath de l’empire grecque, très énergique, fixé bien sur ses jambes, il anticipe sur les balles, le sens de rotation de son bassin est très développé, très entreprenant et très bon relanceur, c’est aussi un grand jacasseur pour faire positionner sa défense. Eveiller, par exemple, son mur sur une éventuelle infiltration de l’adversaire ou bien fermer les espaces trop ouvert. Il possède cette manie de faire décourager ses adversaires par ses interventions courageuses, sa manière d’envelopper et de se coucher sur le cuir ne laissant aucun espoir aux attaquants adverses, en plus, il donne de l’assurance, du courage à ses coéquipiers, ses plongeons, ses voltiges et acrobaties pour détourner le ballon, ses camarades qui forment le mur défensif savent qu’ils ont une valeur sûre derrière.
Rais M’bolhi est un rais dans sa cage, il ressent tout au long de la partie, la responsabilité qui pèse sur ses épaules, derrière c’est tout un peuple qui l’attend, le chéri et l’adore, donc le contexte est grand et la portée est immense. L’inconvénient, il ne compte pas beaucoup de matchs sur mes jambes à cause de son non appartenance à aucun club. Parmi les grands portiers qui ont eu la chance d’être sélectionné pour honorer et porter le maillot de l’équipe nationale, tels que :
Boubkeur : Une légende durant l’épopée de l’équipe du FLN, un gardien hors pair qui avec ses coéquipiers étonnèrent le monde entier, malgré son handicap sur un des membres inférieurs, il était comparé à Lev Yachine-célèbre gardien de l’Union Soviétique- qui fut lui aussi surnommé l’araignée noire, une équipe du FLN composée de véritable talent qui jouèrent tous en France et subitement, répondèrent aux appels du FLN, ils quittèrent la France pour venir s’installer en Tunisie afin de jouer et représenter l’Algérie, ils jouèrent dans le monde entier, ils étaient des stars, ils gagnèrent presque tous leur matchs, ils gagnèrent également l’estime, la sympathie et la reconnaissance des populations du monde entier, tous les joueurs étaient impressionnant de par leur valeurs et techniques, leur dribles et surtout leur comportement, ces génies étaient : Boubekeur, Mekhloufi, Soukhane, Nassou, Zouba, Kermali, Maouche, Zitouni, Bentifour, Amara ,Khabato et pour ne citer que ceux là.
Abrouk Mohamed : il fut le successeur incontesté de Nassou et du grand Boubekeur tant au Chabab de Belcourt qu’au niveau de l’Equipe Nationale en compagnie de Lalmas, Selmi, Achour, Kalem et feu Moha sans oublier les autres, tous des stars, Abrouk était aussi ce fin connaisseur dans la chanson du châabi, il lançai , de temps à autres, en chuchotant vers le chanteur du châabi en passe des vers qu’ils avaient oublié, il était ce grand portier qui avec sa technique, ses parades, ses plongeons et ses arrêts étonnèrent plus d’un non seulement durant sa carrière mais aussi dans son époque.
Cerbah Mehdi, fut le gardien avec lequel l’équipe nationale de football est allée très loin en compétition aux joutes continentales et mondiales (en coupe d’Afrique ou en coupe du monde), le gardien svelte, sobre, très accrocheur et très vif dans les aires comme dans la terre battue ou sur le gazon, il était irréprochable et devant il y avait une équipe talentueuse composée de noms héroïques tels que : les Belloumi, Assad, Madjer, Fergani, Dahleb, Benshaoula, Zidane, Guendouz, Korichi, Mansouri, Merzekane, Bencheikh, larbes, Drid et Kouici et la liste et très longue. Cerbah avec sa tenue noire qui lui collait à la peau était la fierté des Algériens.
Osmani Antar : était un gardienserein, calme et sûr de lui et très audacieux, il avait gagné avec ses camarades tant en équipe nationale qu’avec son club l’ESS à savoir : une coupe d’Asie et une coupe arabe, ses camarades étaient aussi des fins techniciens, ils étaient également les maitres de l’Afrique.
Gaouaoui : après un passage à vide qu’avait connu l’équipe nationale durant la période de la vache maigre, Gaouaoui, est revenu, avec d’autres éléments qui ont pu monter une équipe nationale, dirigée par le maitre Rabah Saadane et Boualem Charef et qui s’est qualifiée d’abord en coupe d’Afrique en Tunisie. Nous avons pu faire une bonne coupe d’Afrique et depuis l’Algérie renoue avec les victoires et les compétitions Africaines et Mondiales. Gaouaoui fut un des artisans qui ont contribué aux victoires et aux joies multiples.
Rais M’boulhi et ses camarades sont de la trempe de ces joueurs audacieux et braves qui font l’événement, ils ont fait vibrer tout un peuple et continuerons de le faire, ils sont de cette poignée d’hommes qui apportèrent la joie et la gaité et surtout cette fièvre qui fait beaucoup de bien à notre peuple … ils continueront de le faire et de quelle manière.
Nous souhaiterions à Rais M’bolhi de signer avec un club afin qu’il perfectionne davantage ses reflexes et son assurance, il pourra également éviter le manque de compétition qui pourrait nuire à son physique comme à sa technique. Le staff technique ne doit en aucun cas penser uniquement aux victoires sans oublier ces détails importants qui peuvent dérouter tout un ensemble de joueurs qui représentent une équipe nationale et un tout un peuple, il ne faut jamais badiner avec les préceptes sacrés d’un peuple et d’une nation.
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