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Survivances d'Enfance/ Part 2

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Mon histoire rappelle des agitations d'émotions que j'ai connus tout enfant en ce lieu. Même si le repérage ne peut être complet par l'oubli, j'essayerai à dire ce que Je sais d'une existence.

Assurément, en ce lieu tout proche d'un cours d'eau et d'une colline un jour et pas par hasard, je suis venu au monde. Il fut un jour ordinaire m'a-t-on dit, et il ne pouvait être autrement pour moi. Et, à tout un beau monde qui m'entourait venu applaudir l'événement, en pleurant pour la première fois ce jour là j'ai ouvert les yeux. Après bien un temps, disait-on, mes parents ont trouvé que je suis né conforme à la nature d'un être vivant comme le lait frais au premier jour. J'ai grandi alors tranquillement dans la lucidité de la vie enfantine, sans soucie jusqu'à cet âge de 09 ans. L'âge d'un enfant conforme à l'ordre normal, où l'on voit qu'on a jamais été aussi innocent qu'insouciant dans la vie. J'ai grandi et connu mon père encore jeune et beau. Mais quand je vois pour le dire, c'est que d'autres ont aussi grandi comme moi. Et comme moi, combien n'ont eu la chance de connaitre tout ça. Et si le monde était clair dans mon temps pour courir à pied, je crois que ce n'est plus le cas de nos jours à être enfant pour marcher pieds nus. Le monde de nos jours a bien changé et évolué dans un jeu qu'on ne badine pas avec les pieds. Et c'est quand on vit une jeunesse enfantine insouciante qu'on doit toujours penser pour savoir ce que ça signifie d'être d'une pureté élégante et gosse approprié dans la vie.

Bien que depuis, de nombreuses années se soient écoulées, pour l'endroit ce fut comme à tout sentiment qui suscite une vive sensation magnétique. De ce qui reste en ruines à mes yeux, cela fait bien un temps que mes parents y avaient bâti une petite maison avec son toit en tuiles rouges. Survivances d'EnfanceIl y avait un beau jardin qui existait, d' où sont plantés tout autour divers arbres fruitiers et ceps de vignes à la manière d'une clôture. Sans eau, il n'y a pas de vie et l''eau ne manquait point pour nous. C'était vraiment un coin réel comme d'un idéal paradis existant sur terre.

De par le monde on ne trouve que le bilby qui ne boit pas d'eau. Mais pour un être vivant comme nous, sans eau il n'y a pas de vie. Et tout comme la mer par évaporation est l'abreuvoir du ciel, le cours d'eau de l'Oued était la providence du ciel pour nous. Dans le coin, l' eau de source était notre nutriment essentiel. En abondance à proximité, sans même la chercher on pouvait la trouver. Et c'était aussi facile de puiser cette source de vie afin de nous désaltérer. Il nous fallait donc seulement qu'en baqueter avec une écuelle de terre cette eau précieuse aux nombreuses sources qui regorgent les deux rives. La pratique adaptée à l'usage était de remplir des seaux et une grande outre en peau de chèvre. Telle était la besogne particulière à ma mère dans le quotidien familial. Oh ! oui je m'en souviens comment mère tenait la anse cordée de la gourde et qu'ainsi, elle la portait pleine sur le dos. La tenir c'est une technique des mains, la porter il faudrait marcher dos courbé tout comme la comptocormie. Pour l'eau limpide et claire, à la surface on la voyait jaillir par bulles de sous le sable fin et des galets sur les berges. On était ainsi plus satisfait que gratifié et aussi éxonéré du paiement d'eau potable.

A tout hasard on voyait venir chez nous ,quelqu'un devenu tant habituel dans le coin même si on ne payer pas cette eau du ciel.
Chaque fois, Sans tambour ni trompette , venant faire sa randonnée habituelle pour une collecte d'impôts. Il fut tout un temps le seul personnage qualifié à recevoir tout le paiement des eaux d'arrosage de tous les jardin des alentours , A on le revoyait alors venir tout en zèle sans peur, sans une arme .Les gardes-champêtres ne s'aventuraient des fois jusqu'à nous qu'avec des armes à leurs ceintures. Et, c'était pour lui à dos d'un mulet harnaché qu' Il se désirait et trop solennel avec apparat tout désinvolté sur sa monture. Comme tous les gens du voisinage l'appelaient " Mkhazni taa el beylek" ,par l'usage l'agrément lui valait bien comme surnom . Sans éprouver d'embarras il acceptait le qualificatif .
C'est toujours vêtu comme un spahis qu' Il se montrait ; avec un double burnous ; l'un blanc en dessous ,l'autre en dessus noir. Ces deux vêtements traditionnels très typiques traduisent le symbole de l'élégance. .Un couvre-chef , le genre tarbouche mais bien haut avec un fin ruban noir tout autour lui ornait sa coiffe de tête. Cela incarne sa personnalité
Lorsqu'en encaissant l'argent ,Il disait tout fier qu' on ne peut dédaigner ce qui est un dû : pour lui au vu de la loi c'est l'obligation du devoir au nom du bey lek de remplir sa sacoche des dettes. . Parfois son apparition subite donnait la frayeur certes, pour les endettés que même pour les chiens.
Notre brave et reconnaissant chien pour ce jour là chez nous, lui souhaitera la bienvenue à sa manière, ne lui laissant un temps de boire dans la tranquillité son café et du MBESSES qu'on offre toujours pour l'hospitalité. Parfois sa venue n'est nécessairement pas pour le recouvrement des dettes ,parfois pour une répartition des eaux d'irrigation équitablement entre voisins .
Dans le contour du périmètre d''irrigation ;l'arrosage se faisait du soir jusqu'à minuit .A la clarté de la lune ,l'eau sera dirigé et distribué pour chaque rangée de plantes. Et cela pour une heure de temps pour chaque jardin dans le voisinage. Des fois pour quelques minutes de plus ou de moins on arrive à en venir aux mains . Chacun avec sa pioche en mains qui décide à la place d'une parole qui a tort et qui a raison . Mais par peur du Mkhazni , l'entente entre eux n'a été que toujours la meilleur.
Les eaux arrivaient d'une bouche d'irrigation du haut du village. Par un fossé étroitement creusé sur terre serpentant l'étendue du cheminement ,il pourvoyait tous les jardins

C'était Là notre refuge familiale, en ce lieu tout prés d'un oued, proche du village . Mes parents ont voulu vivre là dans ce coin .A des fois quand on le disait à ma mère, elle n'hésitai de dire pas trop éloigné des gens de campagne que plus prés des gens qui façonnent le pain boulangerie au lieu d'une galette de cuisson . C'était encore pas prés d'une ville mais tout prés d' un village . C'était toujours la réponse évasive de ma mère .
Et depuis d'après cette ambivalence je savais où j'habitais .Dans ce coin , je gambadais à longueur de journée avant que j'aille grandir dans un temps proche dans d'autres lieux .Et, j'en garde encore pour moi, des souvenirs de cette insouciante enfance. Ils sont ceux d'un enfant qui jouait avec son petit frère, hélas n'est plus .Un frérot comme avant tout à coté , je ne le vois plus depuis bien longtemps, mais en ce bas monde ainsi va la vie. Dans le temps Père nous voyait jouer devant lui .A tous les deux , des fois pour nous gratouiller le corps de sa saleté, il nous lavait de ces eaux du Oued de la tête aux pieds et que ,de fois il nous laissait faire cela nous même .Il disait c'est pour nous voir jouer dans notre propre jeu de vie. Dans ce temps loin des regards ,c'était notre jeu préféré .Il nous faisait beaux et le seul jeu aussi qui nous faisait peur quand il faisait froid et que ses eaux sont si glaciales. Et si des fois dans un autre jeu de préoccupation , si nous voulions sans ailes voler comme des oiseaux il nous était facile de le faire à l'aide balançoire. C'était mère qui eut l'idée à ce jeu d'enfant et de le dire au père de nous confectionner une nacelle et avec une corde. Une dérisoire planche en guise de nacelle qui faisait l'affaire pour notre assise. Et pour tout simplement réaliser ce jeu faire l'attache des bouts de corde aux deux grosses branches d'arbres d'eucalyptus. Père eut l'amabilité de le faire sans d'autre impératif.
Durant notre absence,dans ce jeu de balançoire , quant à Mère elle serait au firmament étoilé, au comble de la joie . Elle aura ainsi tout son temps de passion avec ses fameuses aiguilles résultant de gros fil de fer , à tricoter sa nouvelle œuvre de confection d'un tricot. Parfois un tricot bariolé aux couleurs divers fait du reste d'autres pelotes de laine ou le loisir à cultiver son jardin potager dans la tranquillité .
Souvent mère avait bien en elle ce qui fait notre bonheur de vivre chaque jour. Et c'était à nous de lui trouver la raison que nous avons été heureux auprès d'elle . Et pour nous la vie continuait chaque fois .Elle n' était que de la joie, l'envie, le tout dans l'instant uniquement présent . Sans doute pour demain disait -elle souvent, sait-on jamais la vie irréelle pour nous fera peur par sa motivation .
Et cette peur durant l'enfantine dans la vie pour mon frère et moi n'avait sa réalité d'être élémentaire ou facile que pour 'un fait diabolique de notre comportement puéril dans le jeu de la vie.

 

 

Par Med Bradai

Commentaires

  • Miliani2Keur
    • 1. Miliani2Keur Le 18/06/2023
    peinture aux travers de yeux d'enfants ... bel hommage aux sources de جندل ...

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