Le défilé de la discorde
- Par algermiliana
- Le 13/07/2014
- Dans Le coin de Mohamed-Rachid YAHIAOUI
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En tous les cas et à mon humble connaissance, le 14 Juin 1830, nous n’avons point invité le comte Louis De Bourmont et ses sbires à notre table pour fêter un quelconque anniversaire. De Bourmont, sous les ordres de son satrape Charles X, s’était auto-invité par obusiers et bateaux-bœufs interposés. C’était aussi par la faute de cet imbécile d’Agha Ibrahim, gendre de Hussein Dey , trop porté plutôt sur la somptueuse vie de pacha, qui, au lieu d’écouter l’Agha Yahia qui le pria presque à genoux de déplacer les hommes de troupe d’El Harrach vers Sidi Ferruch où le débarquement français allait avoir lieu. Que nenni, l’Agha Ibrahim donna ordre formel de stationner les soldats algériens à El Harrach où le célèbre canon Sidi Merzoug tenait en respect tout se qui bougeait dans la baie d’Alger et bien au delà de Tamentfoust. Ibrahim explique ce maintien de troupes par l’histoire de la tentative de conquête de Charles Quint en 1541 où son armada s’est cassée la gueule à la baie d’El-Harrach. Ce n’est qu’après avoir constaté que le large de Sidi Fredj ne se soit transformé en peau de dalmatien tachetée de 453 navires de guerre et bateaux-bœufs venus de Toulon, qu’Ibrahim décida de dresser sa tente sur le plateau de Staouali , installation d’un luxe extravagant, avec sofa et narguilé, son PC pour « contrôler le champ de bataille » comme s’il s’agissait pour lui d’une sortie champêtre en s’amusant à la bonne franquette. L’Agha Ibrahim venait de sceller le sort de notre pays le précipitant dans les abysses de la terreur. Alger fut prise en moins d’un mois.C'est vous dire...
Son obstination nous a valu 132 ans de colonisation. Parce que lui et son Hussein de beau-père s’en foutaient comme de l’An 40 et se sont donc taillés comme des lièvres à destination de Livourne avec tous leurs biens, laissant sur le carreau les habitants de l’ex-Icosium. Alger est à feu et à sang qui allait vivre sous le joug inqualifiable de ses tortionnaires.
Aujourd’hui, 48180 jours après 1830, nous sommes indépendants et nous nous sommes dit que nous n’allions quand même pas nous chamailler éternellement avec l’ancien colonisateur. Nous avons décidé de tourner la page tout en actionnant la chasse d’eau sur ceux qui ont toujours en travers de la gorge notre indépendance et n'allons pas chercher dans les chiottes Lepéniennes. Ceci dit, il demeure entendu que nous n’avons pas oublié. Ahhhhh ! Non ! Pas ça. Du tout ça !!!
Par contre, Marine La Pépène qui, soit dit en passant, détient la quadruple nationalité : Française, pute, conne et raciste, a dans l’escarcelle de son FN de Parti 25 % de Français qui sont tombés sous son charme, emprunté aux cris de Charybde et Scylla, ceci par la faute des mensonges des autres leaders politiques français. Cette pas-très-bonne-dame, boostée par son tristement célèbre paternel, n’a pas tourné la page. Elle a oublié les méfaits de son papa, mais emprunte un raccourcis qui explique que son pays traîne la patte derrière les autres pays de l’UE faute en est à la pléthore sélective d’émigrés (suivez mon regard et mon teint bazané). Elle vient de réagir brutalement comme un ressort compressé à 3 bars à l’invitation française envoyée à l’ANP pour y être représentée au défilé du 14 Juillet. La bonne dame n’est pas à une virgule prête pour manifester son refus tonitruant avec en concomitance quelques drapeaux algériens brulés en Côte d’Or.
De notre côté, imaginez un petit « chouiya » que nous retournions à nos braves habitudes en réchauffant la fête de notre mémorable 5 juillet, fête de l'indépendance et de la jeunesse, longtemps congelée. Ne bougez pas et restez toujours dans les « si » qui pourraient faire « ça », c'est-à-dire inviter la tristement célèbre 10ième DP pour défiler sur l’autoroute de l’ALN, en contrebas de Riad El Feth et son Musée du Moudjahid. Une présence qui va rouvrir les plaies de la Casbah, faire tressauter d’horreur Ali, Petit Omar et Hassiba dans leurs tombes, ou faire vibrer l’Ouarsenis, le Zacca et l’Aurés dans leur sommeil du juste.
Imaginez un ancien troufion de Massu , tenue para et casquette-Bigeard, trainant derrière lui ses rhumatismes et un machin avec une manivelle, un trépied et des pinces scotchées sur la dynamo... Vous vous imaginez une compagnie de soldats sans foi ni loi du 1er Régiment Etranger, une hache sur les épaules et lance flamme en bandoulière avançant comme des zombies. Une autre compagnie de jeunes appelés du contingent à qui leurs étoilés de généraux leur ont mis la puce à l’oreille qu’en Algérie ce n’était pas proprement une guerre mais un rétablissement de l’ordre public. Par la force des choses, les pauvres se sont faits canardés comme des pigeons. « Maman…maman…Nonnnnnn, je ne veux pas mourir » tel était le cri de ces autres victimes collatérales du colonialisme en face des moudjahidine qui eux n’avaient pas peur de mourir parce qu’ils avaient un idéal à atteindre.Une France coloniale qui utilise ses propre enfants comme chair à canon !!!!
Comme on connaît bien, même très bien les Français, ils ne font pas dans le gros, plutôt dans les détails et dans les détails du détail. Quand ils s’y mettent, c’est à fond la caisse pour faire dans la grande perfection et ne jamais laissent un arrière gout amer à leur entreprise. Ils vont surement envoyer un texto-Djezzi pour solliciter de leurs hôtes un service qui consiste à célébrer le débarquement… pas de Juin 44 en Normandie auquel nous n’avons pas été convié, quoique les Tirailleurs Algériens ont crapahuté le mont-Cassino pour libérer un pays qui n'était le leur… mais le débarquement de Sidi Fredj, ou si vous voulez, pour rester dans le contexte de l’heure et pour ne pas froisser la susceptibilité de nos invités, Sidi Ferruch. Avec en prime, pour compléter le tout, les croiseurs Duquesne, le Suffren et la Tourville croisant au large de Tipasa en souvenir de leurs pilonnages des côtes Jijelléennes en 1945. Moi je m’en fous si le Tour de France cycliste est bien partie de chez les Anglo-saxons, mais que la France vienne fêter l’anniversaire de son débarquement à Sidi Ferruch, avouez que le suppo est extrêmement gros…gros… gros. Par les temps qui courent, il sera encore plus gros si elle caressera l'envie folle d'aller jouer la Marseillaise devant les grottes du Dahra, de l'Ouarsenis où aux gorges de Kherata.
Comme chaque écrit véhicule une morale, une déduction, une dialectique, une teneur, une synthèse ou tout ce que vous voudrez : moi je me pose la question suivante :
Pourquoi la Marine de mes deux… ne veut pas que les représentants de l’ANP soient présents Avenue de l’Elysée ? Puisqu’ elle (Si se n’est pas elle s’est donc ses frères, merci Jean de La Fontaine) est venue nous emm… en 1830, nous lui avons botté le derrière et ça s’arrête là. Et puis zut … Non il n’y pas que ça qui justifie l’ire de cette saloperie qui est en train de nous faire le coup du retour de la manivelle parce que nos émigrés en France se sont toujours comportés depuis la nuit des temps en grands messieurs, grand nabab qui ont exploités le petit français dans les mines du Nord-Pas-De Calais, dans les usines Renault et Peugeot ou aux chantiers navals de Toulon. Et maintenant la Marine et son machin de père sont en train de se venger. Non ? Vous ne trouvez pas ? Inversez les faits et rôles et vous allez voir clair !! Par contre de notre côté nous avons tout pour refuser à l’armée française de venir encore une fois nous enquiquiner, plus grave encore, rouvrir les plaies qui ne se sont pas encore cicatriser. Le « nif » avait manqué à quelque uns de nos dirigeants pour avoir bouder Ain Naâdja pour seulement se faire injecté un voltarène 20 mg au frais de notre Trésor Algérien. Mais là où cela se corse c’est de s’imaginer le fait que notre « enfauteuillé » positionne son pouce en hauteur à la Jules César, rendant l’ascenseur à ses bienfaiteurs pour nous damer le pion à l'idée que leur présence chez nous durant 132 ans a été positive (Excusez le peu).
Un passé récent est vivace sur les relations contre nature du duo Chadeli-Mitterrand, de l’épisode du coup de serpe donné à Kassamen DONT Fafa n'a pas eu le temps de le faire et la nouvelle trouvaille de Mitterrand qui proposa « l’ingérence humanitaire » durant le printemps berbère. A méditer...
Mais dit donc…Qu’est-ce qui se passe… Ouf !!! Purée mais c’est un cauchemar que je viens de faire. Heureusement que je suis tombé de mon lit, et heureusement point de 10ième DP ni de Régiment de la Légion étrangère.
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