Réflexion commune sur notre existence
- Par algermiliana
- Le 03/02/2025
- Dans Le coin de Mohammed MIDJOU
- 3 commentaires
De source théologienne et religieuse, la moyenne d’âge de notre époque actuelle est évaluée à quatre-vingts ans, cela équivaut à une durée de deux heures dans le calendrier divin. Cette mesure horaire nous paraît invraisemblable mais bien convaincante en se référant au livre sacré où le maître des deux mondes accorda une longévité séculaire à certaines créatures humaines quand, à leur retour à la vie, elles prétendent s’être endormies quelques heures seulement alors qu’ils étaient assommées par son pouvoir pour de longues années. Quel raisonnement peut-on avoir sur ces chiffres mystérieux, sinon se contenter de bonne foi d’y croire à cette puissance et autorité seigneuriale de l’omnipotent ?
Adolescents exaltés, évoluant sans soucis au gré des caprices de la nature, nous nous sommes illustrés par tant de cajoleries, de brimades folles par moments sans jamais craindre une quelconque tournure au détriment de notre jouvence. Appréciant la nature pour ses composants et leur charme, surprenante par ses aventures, ses prairies verdoyantes peuplées d'animaux, captivante par ses reliefs et ses arômes, mystérieuse par ses secrets, chaleureuse par la présence humaine aux fortunes diverses et leur engouement au grand bleu ensorcelant, nous goûtions à toutes ces douceurs que nous pensions éternelles en rejetant toute réflexion contraire. Le temps cependant s’écoulait vite, l’horloge divine le quantifiant, en heures, en mois, en jour et nuit sans que l’on arrive à saisir la cadence par notre insouciance.
Majeurs en quête de savoir, d’avenir, de grands espoirs nourris au travers des promesses et des orientations politiques. Avançant sereinement dans l’âge, épris de sentiments, notre attention se fixa bien trop tôt sur la fusion des âmes, une ambition plutôt précoce, les vieux évoquent et soutiennent la stabilité de leur progéniture qui eux-mêmes, conservateurs, la détiennent de leurs aïeux. Séniors depuis aux cheveux poivre, en fin de parcours, dévalant la pente menant vers l’abîme, nous prenons conscience de notre transformation morphologique, une autre façon de concevoir les choses, le moment fatidique où nous finirons par admettre notre errance parce que, aveuglés par la matière et les effets sataniques pour retenir réellement que notre existence n’est qu’éphémère et relève d’une période transitoire truffée de hauts et des bas, bien souvent teintés de remords.
Au crépuscule de notre vie, de faible tonus apparent, on se consacre à se remémorer le passé nostalgique, à se remettre en question tout en se projetant dans l’au-delà, en essayant de rafistoler l’écart de nos dérapages, nos erreurs, voire, demander par nécessité et devoir, le pardon auprès de ceux ayant subi des invectives ou reproches même involontaires, du moins persévérer à avantager la balance d’ actes de bienfaisance, c’est ce qui compte le plus demain. Puisse Dieu nous faire grâce de sa pleine mansuétude et sa bonne miséricorde. Amine.
Commentaires
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- 1. belfedhal abderrahmane Le 27/01/2025
A toutes et à tous Essalem.
Merci monsieur Midjou pour cette réflexion révélatrice de vérités. Elles nous invitent en toute âme à nous acquitter honorablement de nos obligations vis-à-vis de Dieu, envers nous et notre prochain. Telles sont ces vérités décrites par une plume humble et sereine afin de semer le bon grain pour le compte d’une vie hélas passagère et terriblement courte eu regard au calendrier divin. Pour cela, la sagesse à entreprendre au titre de credo salutaire est de se tourner vers l’essentiel, selon l’expression de notre chère amie Noria. Mes chers amis si on a compris que notre existence sur cette terre est passagère et si courte, quel est alors le pourquoi de cette existence et quel est le but à atteindre tout au long des âges trempés dans l’espoir et les rêves parfois inachevés ? En réponse a ces questions, j’ai le grand plaisir de partager avec les ami (es) du noble site ce que j’ai pu récolter comme argumentation en se référant au site Islam Web. Net. Toute ignorance, aussi énorme soit elle est pardonnable, excepté le fait d’ignorer l’objectif de l’existence et du rôle de l’homme dans ce monde. La plus grande infamie pour l’être humain, qui est doté de raison et de volonté, est de vivre, ne souciant que de la satisfaction de ses besoins naturels tout comme le font les animaux. Il ne réfléchit point sur son sort et n’a aucune connaissance de la réalité de son existence et de la nature de son rôle dans cette vie, jusqu’ au jour où il sera surpris par la mort et fera face à son sort inconnu sans la moindre préparation. C’est pourquoi, il est nécessaire pour tout être humain raisonnable de se poser sérieusement ces questions : pourquoi ai-je été créé et pour quel but je suis sur cette terre ? La réponse existe bel et bien chez les croyants, car les hommes raisonnables savent tous que celui a fabriqué un objet connait mieux que quiconque, ses spécificités, ses secrets et la raison pour laquelle il l’a créé. Pour avoir créé l’homme Dieu a dit : Lorsque ton seigneur confia aux anges : je vais établir sur la terre un vicaire- Khalifa- ils dirent : Vas-tu y designer un qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes la a te sanctifier et à te glorifier ? Il dit : en vérité, je sais ce que vous ne savez pas (coran 2. 30). Donc la première chose dans le vicariat de l’homme sur cette terre est qu’il connaisse réellement son seigneur et qu’il l’adore à juste titre. O mon peuple, adorez Allah. Pour vous, pas d’autres divinités que lui. C’est avec ces mots que Noé, Houd, Salah, Abraham, Louth , Chouayb ainsi que tous les autres prophètes qui furent envoyés à leurs peuples respectifs. A ce propos, Allah Exalté soit il dit : Nous avons envoyé dans chaque communauté un messager, (pour leur dire) Adorez Allah et écartez-vous du taghout (coran 16- 36). Celui qui médite profondément sur l’univers dans lequel nous vivons, constatera que toutes les choses vivent et travaillent les uns pour les autres. Nous constatons que l’eau est pour la terre, la terre pour les végétaux, les végétaux pour les animaux et les animaux pour l’homme. Quand a l’homme pour qui travaille-t-il et pourquoi vit-il ? C’est sur quoi il faut s’interroger. Fin du texte repris du site cité plus haut. Avant de clore ce volet il est utile de rappeler qu’ une chanson de Abdelhalim hafedh était considéré à l’époque comme tube,
Composée par Mohamed Abdelhab sur des paroles de Abou madhi et dont le titre est : lestou adri… cette œuvre bien que réalisée par trois ténors nous éloigne de la réalité et de la logique dans la création, l’évolution de l’espèce humaine et le jugement dernier. Il est utile et réconfortant de rappeler le verset qui dit : Quiconque agit mal ou fait du tord a lui-même, puis aussitôt implore d’Allah le pardon, trouvera Allah pardonneur et miséricordieux. Abou Nouas le grand poète était aussi désigné comme le poète du vin. En chantant le vin, il avait dit : Buvons au passé, aux beaux jours ! Qu ils reviennent et durent jusqu’ au Dernier Jour. Mais…avant son enterrement on découvrit sous ses vêtements un papier dont le contenu a fait pleurer le grand imam Echafii. Voici donc ce qui avait poussé l’imam à verser de chaudes larmes, en priant pour lui :
Il est vrai, O mon dieu : grande est ma vilenie,
Mais ta clémence, je le sais, est infinie.
Si seuls les vertueux osent garder l’espoir,
Qui donc peut invoquer le pécheur, en qui croire ?
Je t’implore, Seigneur, avec humilité.
Ne me repousse pas ! Toi seul auras pitié.
Je n’espère qu’en toi, bienfaiteur et clément,
Car enfin, après tout, je suis un musulman.
Chère amie Noria, ce poème qui a fait pleurer le grand imam a été longtemps repris sous forme d’invocations, priant Dieu à nous pardonner nos dépassements et nous couvrant de sa miséricorde. Aussi je vous serais reconnaissant d’appuyer cette invocation telle qu’elle a été écrite dans sa langue originale. A bientôt.
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- 2. Aziz Le 25/01/2025
Remarquable reflexion mon ami Mohammed. Et cela me fait penser a une celebre citation de Dostoievski : '' Il n'y a pas de peche sur la Terre que Dieu ne pardonne a celui qui se repent sincerement. L'homme ne peut pas commettre de peche capable d'epuiser l'amour infini de Dieu.'' -
- 3. noria Le 24/01/2025
Une belle réflexion sur la brièveté de notre existence et l'importance de se tourner vers l'essentiel.
Que chaque instant soit une occasion d'améliorer la balance de nos actes bienveillants. Amine.
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