Souvenirs d'une promesse/ Par Noria
Dans les méandres de ma mémoire, Miliana s'élève tel un tableau vivant, déployant toute sa splendeur automnale. Les feuilles prennent des teintes chatoyantes, les arbres se parent de roux et de doré, et la ville respire la douceur après les chaleurs estivales. C'est là que mes souvenirs prennent vie dans un tourbillon de sensations et d'émotions mêlées. C'était une époque avec ses mauvais moments et ses bons souvenirs, où le temps semblait s'étirer à l'infini, où chaque journée était une aventure à vivre, chaque coin réveille en moi une douce nostalgie teintée de bonheur et de liberté. On était jeunes, avides de découvertes, mais aussi vulnérables face aux tourments de la vie. Les peines de cœur, les joies éphémères, on avait mal mais on continuait à chercher, à soustraire, à additionner, à larguer, à se faire larguer, à pleurer, à penser, à s'amuser, en fin de compte, il ne reste que des souvenirs, des interrogations, des regrets et de la nostalgie d'un passé à jamais révolu.
Nos balades dans la cité Nord étaient une escapade incontournable, chaque pas résonnait comme une invitation à la contemplation, à la méditation, dans ce cocon de quiétude. De belles villas se dressaient fièrement, des cascades de fleurs devant chaque porte illuminaient les façades, offrant une vue panoramique sur la beauté environnante.
Le jardin public, se dressait tel un écrin de verdure au cœur de la ville, ses allées ombragées se faufilaient discrètement, offrant des coins d'ombre propices à la flânerie, souvent en bonne compagnie. Les conversations s'entremêlaient, créant une symphonie de bonheur partagé. C'est là que naissaient nos rêves, nos projets, nos promesses dans le tumulte de la jeunesse, là, où les soucis s'évaporaient au gré du vent, où nous passions des heures à nous raconter des histoires, à rêver de l'avenir...
L'attraction des soirées d'été était irrésistible, nous menant droit vers le cinéma en plein air. Assises sur le bord du trottoir, près de la maison de ma tante, on se tenait exclues, ma cousine et moi, mais captivées par la musique orientale flottant dans l'air, observant avec curiosité les spectateurs qui convergeaient vers le jardin public, impatients de découvrir les histoires projetées sur l'écran.
La piscine municipale était notre oasis pendant les chaudes journées estivales où les éclats de rire résonnaient au rythme des éclaboussures. Ses eaux rafraîchissantes étaient le remède parfait contre la chaleur écrasante, et chaque plongeon était une aventure en soi.
Et quand le soleil déclinait, la rue Saint-Paul s'animait de ses platanes majestueux et de ses commerces chaleureux. À chaque pas nous savourions l'instant présent, mais surtout, nous nous arrêtions chez le légendaire photographe Zazac pour graver nos aventures éphémères dans l'éternité des clichés. Les plaisanteries fusant ici et là, dans un écho de bonheur partagé, donnant à nos déambulations une saveur unique.
L'horloge, emblème intemporel de la ville, rythmait nos journées de son tic-tac régulier. Son ombre imposante surplombait l'esplanade de la Pointe des Blagueurs, point de rencontre des rêveurs et des blagueurs, où les histoires et les éclats de rire se mêlaient dans une joyeuse cacophonie.
Notre lycée Mohamed Abdou fut le théâtre de nos premières amitiés. Son stade résonnait des cris de victoire et des encouragements passionnés, tandis que l'internat devenait notre foyer loin de chez nous, peuplé de souvenirs indélébiles et de camaraderie sincère. Même à l'internat, nous brillions de mille feux, transformant chaque journée en une nouvelle aventure. Notre jeunesse était une flamme ardente, impossible à éteindre, et nous savourions chaque instant avec intensité et passion.
Le murmure de la fontaine sur la place Hamdane Batel accompagnait la douce symphonie printanière, tandis que les rayons du soleil dansaient sur l’eau cristalline.
La place du charbon "Blasset El Fham" s'animait de l'effervescence de ses cafés maures qui se dressaient fièrement avec leurs terrasses, où se mêlaient avec joie les conversations animées des habitants et des visiteurs, tous émerveillés depuis leurs chaises.
L'avenue des villas où habitait mon amie BOUMAD.F était le berceau de nos belles journées, qui se prolongeaient jusqu'au crépuscule, chaque moment était un tableau de bonheur. Sa maman, d'une gentillesse infinie, m’accueillait avec une chaleur qui réchauffait le cœur. Les après-midis se déroulaient paisiblement dans leur petit jardin, baignés par le soleil de Miliana, rythmés par les rires et les taquineries de Hamdane, qui illuminait chaque instant de son humour contagieux. Ces souvenirs dépassaient la simple beauté des lieux pour témoigner de la force de notre amitié.
Bab el Gherbi nous ouvrait les portes de la nature sauvage, où les amandiers fleurissaient et les promenades se faisaient au rythme des saisons, nous guidant jusqu'à l'école des mines, témoin silencieux de nos escapades.
À travers le quartier des Annassers et le Zaccar, nous explorions les sentiers, découvrant les trésors cachés de notre ville de cœur avec ses sources rafraîchissantes et ses ruelles pittoresques. Miliana, bien plus qu'une simple étape de ma scolarité, était un véritable écrin de bonheur où se mêlaient les plaisirs simples de la vie et les rires partagés.
Les dimanches prenaient une tout autre dimension dès que Didi Mustapha nous conviait à son déjeuner dominical. À chaque pas franchi vers sa demeure, un bouquet enivrant de saveurs nous enveloppait, annonçant les délices qui nous attendaient. Sa petite famille nous accueillait toujours avec un sourire chaleureux et des yeux pétillants de joie à l'idée de notre visite. Mais ce n'était pas seulement les mets délicieux qui rendaient ces moments précieux ; c'était aussi l'atmosphère particulière qui régnait chez lui. Le temps semblait suspendu, comme si chaque dimanche passait dans une bulle enchantée, loin du tumulte quotidien. Quand venait l'heure du départ, le cœur empli de gratitude et l'estomac repu, nous repartions emportant le souvenir vibrant de cette générosité partagée, gravé à jamais dans notre mémoire. Avec sa bienveillance légendaire, Didi Mustapha veillait sur nous, illuminant notre chemin de sa bienveillance.
L'automne à Miliana annonçait la reprise de l'internat, mais aussi la magie des couleurs flamboyantes qui embrasaient les paysages. L'hiver l'enveloppait d'un manteau de neige, transformant chaque coin de rue en un paysage de contes de fées. Le printemps, avec ses fleurs écloses et ses jours qui s'allongeaient, réveillait en nous l'espoir et la promesse de nouveaux départs. Et enfin, l'été arrivait, apportant avec lui les vacances tant attendues, où chaque jour était une aventure à vivre pleinement.
Nous étions jeunes et belles, arborant notre jeunesse avec insouciance et élégance. Nos pas résonnaient avec assurance sur les pavés, attirant les regards des passants. Nous ne passions pas inaperçues, fières de notre énergie débordante et de notre joie de vivre contagieuse. Nos sourires illuminaient les rues, et notre présence était comme un rayon de soleil qui réchauffait les cœurs. Chaque coin de la ville était le théâtre de nos aventures, où notre complicité transcendait les frontières du temps et de l'espace. Nous étions l'incarnation de la jeunesse insouciante et libre. Ainsi, entre rires et confidences, entre complicité et émerveillement, nous traversions les saisons de Miliana, laissant derrière nous un sillage de souvenirs indélébiles, rien ne pouvait nous arrêter dans notre quête de bonheur et de liberté.
Et aujourd'hui, de loin, je contemple ces souvenirs avec une pointe de nostalgie. Les amis (ies) d'autrefois sont devenus des étrangers, les lieux familiers ont changé, les gens qui comptaient le plus seraient enfouis sous une blessure profonde et moi-même, j'ai évolué. Parfois, je me surprends à regretter cette époque insouciante, où le futur semblait si lointain et pourtant si prometteur. Certes, j'ai aimé ce passé pour les souvenirs qu'il m'a donnée, mais je ne le regrette pas ; il a enrichi ma vie d'une manière unique et précieuse, me laissant une collection de moments inoubliables à chérir pour toujours.
Ainsi va la vie, faite de rencontres et de séparations, de joies et de peines. Mais au fond, c'est dans ces souvenirs que réside la véritable richesse, celle qui transcende les frontières du temps et nous ramène à notre nature profonde. Tel un voyageur solitaire au cœur de ses propres souvenirs, j'embarque avec moi ces fragments d'éternité pour le reste de ma promenade.
Commentaires
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- 1. Hervé dupond Le 15/08/2024
Un portrait touchant, les détails des saisons et des moments vécus révèlent une période joyeuse et pleine de vie. C’est un beau témoignage d’une jeunesse vive et de souvenirs chers. -
- 2. belfedhal abderrahmane Le 27/07/2024
L’automne à Miliana annonçait la magie des couleurs flamboyantes qui embrasaient les paysages…
L’hiver l enveloppait d’un manteau de neige, transformant chaque coin de rue en un paysage de contes de fées…
Le murmure de la fontaine sur la place Hamdane Batel accompagnait la douce symphonie printanière tandis que les rayons du soleil dansaient sur l’eau cristalline……..Noria ou la plénitude des saisons heureuses.
A toutes et à tous Essalem.
Voilà au menu et encore une fois servi en toute beauté, un texte porteur d’une profonde réflexion autour d’une nostalgie loin de battre en retraite. Elle est là, elle est en nous, elle apparait forte et puissante mais sans crier gare, elle offre à la fois réconfort et au sentiment de connecter avec l’ampleur d’un passé inoubliable. L’auteur du texte glorifie le passé mais avec le sentiment fort de continuité et de cohérence personnelle. Notre chère amie le dit clairement…J’ai moi-même évolué. La lecture répétée de ce beau texte me renvoie à une certitude qui se dégage de façon convaincante surtout quand nous trouvons des moments difficiles dans le présent, des lors le passé apparait sous une forme plus agréable capable d’amplifier la perception positive des souvenirs passés. Notre chère amie bien qu’elle soit rassurée d’une évolution certaine et constante, une profonde tristesse se fait sentir à croire que l’encre et la plume sont là pour nous inviter à nous mettre au diapason d’un cœur très sensible, voire en alerte. Le texte nous dit : Et aujourd’hui, de loin je contemple ces souvenirs avec une pointe de nostalgie, les ami (es) d’autrefois sont devenus des étrangers, les lieux familiers ont changé, les gens qui comptaient le plus seraient enfouis sous une blessure profonde… et moi-même j’ai évolué… notons toute la différence entre changer et évoluer. Cependant à travers ce bouillonnement controversé, noria nous révèle une double réalité, lisons le reste du texte : Le passé a enrichi ma vie d’une manière unique et précieuse…Tel un voyageur solitaire au cœur de ses propres souvenirs, j’embarque avec moi ces fragments d’éternité pour le reste de ma promenade… Une promenade certes ; mais entachée de fragments d’éternité et c’est là tout le poids et l’emprise d’un passé O fort bien inoubliable. Si notre chère amie n’a pas oublié son passé, si elle n’a point regretté son passé, si elle a évolué au rythme des années qui se sont succédées, chez d’autres figures de proue, les regrets du passé, a l’image de Joachim Du Bellay, sont inclus dans les poèmes les plus célèbres dans la littérature française. Le poète Joachim Du Bellay nous livre ses regrets :
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province et beaucoup d’avantage ?
Chère amie, encore une fois, j’ai eu ce grand plaisir de relire autant de fois votre superbe nostalgie. A très bientôt. -
- 3. El Aïoufi Lakhdar Le 22/07/2024
Votre texte est très beau et émouvant. On sent bien la nostalgie de vos souvenirs, un joli hommage à votre jeunesse et à cette ville chère à votre cœur. Vous avez réussi à faire revivre ces souvenirs et à partager votre amour pour Miliana. -
- 4. TALBI Samia Le 18/07/2012
Salut Fazin 16,awah toi ,tu veux véritablement ma peau!!Surement twahèchtini bèzafffffffffffff!Je vais essayer de me rappeler qui était avec Rafika(c'était ma meilleure amie depuis très jeune)et Zahia,mais tu sais ,avec l'age on oublie et devenons paresseux!!!Je vais faire un effort ,tu m'as donné un indice mais........................!Inchaallah nous nous reverrons en Mai 2013!je t'embrasse Abdouna mystérieuse! -
- 5. fazin16 Le 17/07/2012
salut Samia.Tu n'as pas reussi à elucider cette enigme? c elementaire comme disait Watson à Sherlock holmes.Pour etre plus precise j'étais de la promo de rafika K et Zahia L moi j'etais litteraire.go on guessing.You'll certainlly come up with an answer to the puzzle.J'esp_ ere qu'Allah nous gardera en bonne sante pour feter nos retrouvailles. je suis reellement impatiente de retrouver toutes mes anciennes amies .porte toi bien et bon ramaddan je t'embrasse. -
- 6. TALBI Samia Le 17/07/2012
Salut Fazin 16,toi ,tu n'as pas ravivé mes bons souvenirs mais tu as mis le feu à ma "curiosité"!!Tu vas "alimenter"pendant longtemps le suspens?Qui es tu belle Dame dont la langue de Molière est si subtile et parfaite!!!C'est vrai que le ballon prisonnier était notre passe temps préféré,on s'amusait à se défouler de très bon coeur!J'adorais lire Delly,ça me passionnait et mon romantisme ne faisait qu'accroitre surtout que comme tu le dis "la balustrade nous était interdite à certaines heures",heures ou chacune de nous espérait voir ou plutot entrevoir "son prince charmant"quand il y en avait sinon c'était la recherche du prince charmant!!Quelle a été belle notre adolescence avec toute la beauté que pouvait avoir l'innocence,la naiveté, l'amour de la vie!!!En plus de tout cela nous étions très studieuses et il ne fallait pas badiner avec les "notes",la concurrence faisait rage!Merci très chère Noria de nous avoir permis "ce retour dans nos souvenirs"Nous nous rencontrerons "mystérieuse Abdouna" en mai 2013 ,inchaallah! -
- 7. fazin16 Le 16/07/2012
à mr Yahiaoui Med R .merci beaucoup pour votre article qui analyse d'une maniere succinte la degradation de la vie à Miliana en particulier et en Algerie en general.Si les choses continuent à ce rythme les gens de notre generation ne s'y retrouveront plus.Nous serons comme des alienes mentaux,n'ayant plus leur place dans cet univers tellement travesti.Adieu les valeurs morales ;place à l'opportunisme et la flagornerie.Qu'Allah soit clement et mette fin à la bétise humaine -
- 8. fazin16 Le 16/07/2012
salut Samia .C vraiment formidable que de se rememorer le passé en tant qu'internes au lycee Abdou.Je te depassais d'une promo.G eu mon bac en 1972.J'étais bien sportive.On jouait souvent au ballon prisonnier et quel ballon!!!Confectionné avec des chiffons et du papier .C'etait le meilleur moyen de se défouler car le passage prés de la fameuse balustrade nous etait interdit.On s'adonnait aussi à la lecture(passe temps favori) du roman policier à celui de l'eau de rose(delly en particulier).Ca nous permettait d'oublier la vie morose et de s'evader vers d'autres horizons.Que c'etait beau la jeunesse,pleine d'insouciance gaie.Aucune responsabilite,aucun tracas majeur.Que ne donnerais je pour pouvoir ressusciter ces lointaines annees pleines de bonheur innocent et qui m'ont tellement marquée -
- 9. TALBI Samia Le 16/07/2012
Bonjour à tous et à toutes,contente que quelqu'un se souvienne de l'épisode du "commissariat après la razzia des amandiers"mais j'aurai aimé connaitre l'identité de celle qui se cache derrière ce pseudo,je crois qu'il est temps que les masques tombent et que chacune et meme chacun dévoile sa véritable identité celle des années lycée!En tout cas ,j'ai été très heureuse qu'enfin une Abdouna de ma génération(je suppose)se souvienne,inchaallah d'autres suivront en masse lol'faut pas rever non plus!!)Bonne journée ou ramdhankoum bèssaha ou lahna! -
- 10. fazin16 Le 16/07/2012
je viens de lire ton commentaire ,Samia et je te remercie de tout coeur d'avoir ravivé de si bons souvenirs.En effet je me souviens de notre balade au Zaccar et surtout de notre razzia des amandes vertes.Mme Ouzou a beau essayé de nous en empecher,mais c etait peine perdue Puis vint le gardien qui nous emmena effectivement au commissariat .c est un souvenir inoubliable .Merci à mme Noria d avoir reussi à ressuciter le passe mille bravos pour toutes et tous bon courage et bonne continuation -
- 11. MEKHATI Med Amine Le 15/07/2012
J’ai quitté ma ville avec beaucoup de chagrins et de blessures … 22 ans après ! et oui, Miliana ma ville natale qui m’a fait tant souffrir et parce que le temps tourne la page, mon amour ne vieillira pas du tout, je t'aimerai avec chaque battement de mon cœur, il n'y a pas d'amour - comme votre amour ! -
- 12. nazo Le 06/05/2012
bon j ai 18ans je suis d origine de miliana chaque week end il faut que visiter ma grand mere laba a zogala et ca me fait vrement contant et ben je vous remersez p -
- 13. TALBI Samia Le 29/04/2012
La lecture de ton écrit a ravivé en moi tant et tant de souvenirs ! C'est beau!!Des années sont passées mais tous les moments dans cette ville sont ... là..... vivaces :les lieux qui ont laissé leur empreinte ,sont évidement le lycée Abdou et toutes ses infrastructures ,le stade,la pointe des blagueurs,l'hopital"ce paquebot majestueux",l'école des mines,Korkah,les sources,Zougala,la rue st Paul avec Zazac le photographe,la patisserie d'un bonhomme connu pour ses mille- feuilles,les flancs du Zaccar ou un jour nous fumes priées d'accompagner un gardien au commissariat (nous avions été surprises,un dimanche, à voler des amendes sur notre passage:Cela avait donné plus de cheveux blancs à me OUZOU notre infirmière de l'époque) Merci Noria ..........................Mon émotion est grande au rappel de ce pan merveilleux de mon enfance-adolescence,je suis arrivée à Miliana à peine agée de 11ans et demi!!!!!!)C'est te dire combien ,Miliana et le lycée ABDOU m'ont marquée à jamais et c'est pour cela que je suis indulgente avec tout ce qui a rapport avec "MILIANA"!!!! -
- 14. halfaoui hadjira Le 26/02/2012
bravo noria c'est beau en même temps triste, on sent que tu aimes MILIANA, continue... -
- 15. Ahmed Mahroug Le 30/03/2010
..; je trouve ton texte tellement mélancolique et manifeste d'une grande emotivité et sensibilté .. Bravo espérant te relire.. la fontaine existe toujours , mais plus d'eau...bravo
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