Le Berrah ( Le Crieur public)/ Par Ahmed MAHROUG
Un épisode de nostalgie, tant par son émotion que par cette forte image d'un crieur publique. Il ramenait les nouvelles et les dispersait à travers toute la ville en usant, seulement de la portée de sa voix. le dernier ...
Il traversa la place centrale de la ville...comme tous les jours... Selon les informations qu'il a la charge de transmettre. Il criait à tue tête aux coins des rues en faisant un tour ou deux à travers les pâtés de maisons... Un métier bien de chez nous... Une étincelle.
Malheureusement disparu aux mêmes titres que d'autres activités qui faisait l'animation des villes et des villages de nos contrées. plus d'horloger, ni de couturier, ni de préteur sur gages, ni de sardinier, ni de chiffonnier, ni d'herboristes.. toutes ses activités qui faisaient la joie et peut être faire fonctionner les économies locales de nos villes et villages. Dommage.. Je pense avoir vieilli assez rapidement... je crois...
Le boom des mass et des nouveaux médias de communication ne doit en aucun cas nous faire oublier ces moyens de transmission faisant partie de notre patrimoine universel.
Commentaires
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- 1. Miliani2Keur Le 11/01/2022
Beau rappel de notre defunt ami Mahrouk Ahmed et son regard particuliér et pour ce métier évanoui ainsi que le trés bel hommage étoffé de si Abderahmane. -
- 2. BELFEDHAL Abderrahmane Le 06/01/2022
AMIS DU NOBLE SITE BONJOUR.
L’histoire est au cœur de la vente…………………………………………………………………..Matthew Pollard.
EL BERRAH, nous interpelle depuis les profonds échos, nous invitant malgré nous à nous accrocher aux ailes des temps ya hasrah ya zamene. Si Ahmed mahroug, en quelques lignes, nous a plongé dans notre univers si doux, si agréable, mouvementé à l’aide d’une deux roues, d’une clochette et une voix familière au village et aux différents lieux à la ronde. Mes chers amis du noble site allons de ce pas consulter les colonnes de WIKIPEDIA et voir de plus près ce personnage qui ramène l’information tout en se promenant, tout en se fixant a des endroits où le public se concentre , soucieux quant à la recherche d’une issue fortuite a l’un de ces nombreux besoins qui se font sentir sans crier gare. Le crieur public est une personne chargée d’annoncer au public de l’information. Sa fonction consiste à se promener dans la localité, s’arrêter à certains endroits (place publique, carrefour etc..) annonçant sa présence par un appel sonore (tambour, clochette, trompette) et commencer à lire ou annoncer son information. Le crieur incarne la transmission par la voix. Le figaro parlant au sujet du dernier crieur de journaux de paris depuis 1973, date de son arrivée en France. Originaire du PAKISTAN, ce crieur de journaux est devenu une sorte de patrimoine pour les parisiens. Sa voix est son outil de travail, ses jambes aussi qui filent plus vite qu’une gazelle. Ça y est, le journal est sorti. Les clients ne se bousculent pas pour acheter les nouvelles. Les habitants de Paris saint germain l’appellent § c’est mon cri §. Ali Akbar depuis qu’il avait l’âge de 15 ans est devenu la figure familière du 6eme arrondissement de paris. Mes chers amis remontons les sphères du temps et jetons un regard sur l’historique de cette fonction telle que décrite par Wikipédia : Le crieur public existait depuis l’antiquité notamment en Grèce. Au moyen âge, sa fonction consistait a annoncer les ordonnances royales. Le métier était dès lors pratiqué par des hommes de condition modeste, il impliquait de savoir lire, à moins qu’il fut aidé par des hommes lettrés qui lui lisaient à voix basse le texte qu’il répétait. Cette fonction était celle de garde champêtre ou de tambour de ville ; et même jusque dans les années 1960 dans les villages de Suisse. Le royaume uni, le canada et l’Australie ont encore un énorme contingent de crieurs publics avec un renouveau depuis 1980. En Basse Bretagne jusqu’ a la fin des années1880, les crieurs se colportaient en criant les informations locales d’une ville, d’un village ou d’un hameau à l’autre, à la manière d’un véritable relai oral.
La loi française du 16 février 1834 assujettit les crieurs publics à l’autorisation préalable de l’autorité municipale et punit les contrevenants d’un emprisonnement de six jours à deux mois pour la première fois et de deux mois a un an en cas de récidive. Dans les villes africaines la fonction de crieur public existe encore mais l’individu a été remplacé par un véhicule sonorisé. Nous terminons cette envolée depuis les colonnes de Wikipédia par la devise d’un crieur public de Grenoble, Aldo Fax qui opère depuis 2008 § Parce qu’il est inutile de se taire quand on a rien à dire, je crie tout haut ce que vous pensez tout bas. O temps suspend ton vol ! le temps d’ouvrir le livre des temps nantis et dire bonjour mon village, bonjour O vendeur des friandises que la main de maitre avait conçu pour allécher les babines trempées dans la saveur des arômes sucrés. Mais que reste-t-il donc en dernier ressort ? Je me fie à cette citation tirée d’un vieux bouquin …les mots possèdent ce prodigieux pouvoir de rapprocher et de confronter ce qui, sans eux, resterait épars dans le temps des horloges et l’espace mesurable. Sciée….Sciée…Le crieur vendait de la pâtisserie en usant de sa voix telle qu’elle sans recourir aux moyens sonorisés. Artisan et témoin d’une traversée de tous les jours, armé de sa grande caisse en osier qu’il tenait en bandoulière ou sont alignées le sceau et la marque de l’ingénieux fabricant de la mille-feuille, du fer à cheval et autres sources à faire éclater le rêve et l’imagination. Chaque jour le vendeur croisait le cours de la destinée et chaque jour il était persuadé que son âge à son tour se rapprochait encore plus des frontières que le temps avait pris tout son temps pour tracer les limites dans le temps et dans l’espace. De nos jours le crieur et sa grande caisse en osier, inscrits dans les registres de l’oubli avaient depuis très longtemps signé le pacte avec les échos qui réveillent en nous les sens de vouloir s’envoler le plus loin possible pour mieux saisir cette beauté impénétrable d il était une fois vendeurs à la criée.
Sciée…Sciée… goutez les exquises de Tiaret…les belles friandises taquinaient nos babines sans relâche que seuls nos regards envieux atténuaient leur attraction eu regard au manque ingrat du sou ardent. Le soir, une fois la grande caisse en osier vidée de ses trésors, le chausson est au rendez-vous avec la ville de Tiaret dans l’attente d’une prochaine criée que l’aube blanchissante accueillera en haute gamme pour le bonheur des enfants et les adultes de mon village. Encore fois un grand merci pour le site ainsi qu’a si mahroug pour cette projection dans le temps qui permettra sans nul doute de mieux apprécier la valeur de ceux qui nous ont inculqué les règles d’or de conduite dans le domaine du traitement des affaires . Nous clôturons ce passage par une citation de Winston Churchill qui dit : Réussir, c’est aller d’échecs en échecs sans jamais perdre son enthousiasme .
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