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Histoire de mon village / Par Med BRADAI

  C’est tout bonnement une histoire de moi, de GM et d’un petit village que j’avais dans un temps passé habité. Celle d’une enfance comme tout les garçons de mon âge…Une histoire banale pour les uns, un mémorable pour d’autres, une époque pleine d’enthousiasme pour moi.

1ère Partie

Djendel

Atterré, que de fois n’ai je pas trouvé mieux qu’à faire une petite sortie à la campagne ou un peu loin du village, prendre cette bouffée d’air pur qui me libère. C’est alors pour moi, que je prenais ce temps pour aller à ces alentours éloignés du village flâner seul sur les vieux sentiers battus. Des sentiers que très jeune j’en ai connu leurs chemins de poussière. Ils me rappellent en outre, tant de souvenirs de la vie courante d’autrefois.
Remontant le temps, j’aidais ma mémoire à se rappeler les moments où je les empruntais et qu’ils m’emmenaient par-ci par-là sur les hauteurs de la campagne aux innombrables coteaux de collines abondantes afin d’arracher les palmiers nains qui serviraient à la cuisson de notre pain quotidien « khobz kouchat el arabe ». Leurs tiges complètement recouvertes d’épines me donnaient des difficultés à les couper jusqu’à me faire trop mal quand elles pénètrent mes mains au contact. GM sans à se soucier des douleurs que mes doigts subissent me préconisait d’en apporter autant que je pouvais lui enfouir dans le sac.
Le palmier nain étant utilisé à faire l’incontournable palier entre les braises ardentes du four en terre cuite et la pâte de pain modelée en forme de rond « khobza » posée tout juste dessus, jusqu’à donner à cette pâte qui devra cuire une certaine odeur qui s’exhale au moment de sa cuisson et lui donne une agréable senteur d’un goût excellent qu’on savoure en mangeant notre pain. Et de ces souvenirs de mes allées et venues sur ces sentiers à la recherche d’œufs de perdrix. Aux œufs de perdrix et d’alouettes que j’apportais tout heureux en quantité dans ma calotte ou parfois dans le pan de ma chemise, GM m’en voulait toujours avec rancœur à avoir saccager la nature pour mon plaisir et moi qui voulait chaque fois tant la réjouir. Aussi je n’oublierais pas à la cueillette d’asperges et d’olives des oliviers sauvages de la région ou au moment des vendanges à ramener un lourd couffin plein de grappes de raisin « rebiba », laissées par la serpette ou sécateur des coupeurs suite au rythme exigé du travail de l’équipe qui travaille en ligne. Au cours de mes déambulations, que de fois même en comptant les petits cailloux sur la piste des sentiers que je dégageais à l’exemple qu’on fait sur un ballon quand on le frappe, ça ne m’empêchait en rien de repenser à l’aspect de mon vieux village d’autrefois. Je ressentais en moi une nostalgie. Et dire que pour cela, je n’ai eu de raison à quitter mon village pour d’autres cieux qu’à part le temps de travail qui des fois m’éloignait du domicile pour une absence plus ou moins longue.

2ème Partie

Il m’arrivait alors souvent de contempler le paysage des alentours du village avec nostalgie et pendant tout le temps que ça durait je restais impressionner par le spectacle grandiose que m’offrait la nature de cette haute -plaine de la région dite «plaine du Haut-Cheliff »qui se distingue par sa magnifique verdure. Cela est dû aussi à la traversée de toute l’étendue de la plaine de la région par le plus grand Oued du pays qui fait d’elle une contrée fertile et prospère grâce à l’irrigation des eaux de l’ oued. Région agricole par sa vocation, les gens de la campagne qui hier attachés à elles, eurent la préférence de la quitter par l’attirance d’une vie plus meilleur. Le village par cet exode rural en a subit le contrecoup de l’événement.
DjendelParadoxalement, je me trouvais entrainer dans un tourbillon de réflexion à méditer profondément à tout un changement de ce lieu de mon enfance par le nombre affluant des gens de la campagne vers un centre urbain qui fut à quelques décennies qu’un petit village.
Le village autrefois était charmant avec seulement ses quelques pâtés de maisons, délimité par de petites ruelles de part et d’autres à sa rue principale et d’où les arbres de frêne donnaient l’ombre tout au long de leurs bordures. Cela me ramenait ainsi à ce temps, quand le désir en est la cause à reproduire dans mon esprit ce passé et à regarder quelques vieilles photos conservées pour le mieux en souvenir de ce qu’il était auparavant .Et c’est, en me penchant sur ce passé et en remémorant les images de cette survivance d’une époque que je constatais que l’aspect d’autrefois du village a eu cette tendance à s’effacer graduellement par le temps présent. C’était autant triste pour moi d’y penser en voyant là disparaitre discrètement toute une histoire de vestiges d’édifices ,d’anciennes maisons et ces belles petites villas de prestiges du village .C’était un plaisir quant à même passer devant elles .Et,On y voit comme un prodige , bâtiments à double et plusieurs étages , des maisons sans décors apparents avec des dalles comme des caissons, s’érigeaient à leurs places dans un style architectural tout récent suite à la conjoncture du moment présent au besoin d’une population en augmentation liée à cet exode rural . A ce distinctif, cela mettait en moi ce sentiment d’éprouver ce fort regret qui m’emmenait à me rappeler la vue du panorama magnifique de ces vieilles maisons rustiques d’autrefois avec leurs auvents et leurs petits jardins et potagers aux alentours, surplombées de cheminées qui leur faisaient des saillies sur leurs toitures de tuiles rouges. C’était ce temps où l’on voyait à l’époque qu’à Chaque toiture de maison du village se figeait une cheminée dépassant le faitage de la toiture comme un promontoire allant au ciel avec son bout de tête d’évacuation de fumée coiffé d’une protection.
Et d’autres maisons du village, plus misérables à proximité des belles demeures construites sur une terre battue, les murs élevés à hauteurs de moins de deux mètres ou quelques centimètres de plus, en adobe (mot arabe Etobe), et en torchis à base d’un mélange de terre et de paille. Pour entrer ou sortir de peur à ne pas se cogner la tête au linteau de la porte on devrait pencher un peu la tête en avant .c’est plus sur de passer et rester intact si on est un peu long de taille.
Pour certaines d’entre elles faute de tuiles qu’elles n’avaient pour toitures, que ça obligeaient certaines familles vivant les conditions de pauvreté et de nécessité dans le besoin du quotidien à compléter leurs ossatures en chaumes.
D’autres groupes d’habitations plus démunies encore (Gourbis) un peu éloignées parfois distancées entre elles. On les remarque qu’elles présentaient un autre aspect de paysage .Elles sont toutes faites en chaumes et toutes bien basses au sol.
On ne pouvait voir alors de leurs cheminées imperceptibles que la fumée montante au ciel qui ne se dégageait de l’intérieur qu’à travers les fentes de la porte ou par le trou en ove en guise de fenêtre pour l’’aération. Je vois encore ce qui me rappelle ce Trou pas plus ouvert que de deux ou trois mesures du pouce à l’index d’une main spécialement façonné pour être une fenêtre de fortune dans le pan du mur d’une maison. On avait nous aussi ce genre de fenêtre de fortune.
Çà rappelle en moi de bien simples souvenirs de vie de jeunesse qui reviennent et qu’on ne peut en oublier leurs existences dans cette époque. A cette évocation, ce trou pour ce pauvre chat de GM était pour lui un miracle d’être là dans le mur . Dans bien des situations périlleuses auxquelles L’infortuné se trouvait confronter avec moi qu’ il n’en trouvait mieux que cette voie pour filer dare-dare. C’était sa seule et unique issue de secours par où son sort n’en serait plus entre mes mains .

La fumée condensée restante à l’intérieur avait tout son espace et son temps pour prendre l’air après avoir transmis ses méfaits néfastes aux yeux et laisser un peu d’odeur du bois brulé sur nos effets vestimentaires. Au dehors, elle émane de vous comme l’effluve des vêtements d’un forgeron. Mais en me rappelant tout cela, je me trouve à apitoyer hélas ceux qui n’ont pas eu ce privilège d’avoir été comme nous à casser du bois ou à le chercher au moment de la taille des branches d’arbres de frêne et d’eucalyptus par le service communal du village à travers les rues du village. Ce bois d’arbres qu’on doit couper en bûches servait aussi pour les poêles des classes d’école. Je crois me rappeler que toutes les classes étaient dépourvues de cheminées mais avaient chacune son propre poêle à bois tout en fonte dans un coin. Écoliers que nous étions de cette époque , heureux nous l'étions durant tout l’hiver quand on trouvait nos bancs de tables de classe bien chauds pour pouvoir écrire ,écouter et comprendre l’explication donnée par l’instituteur de notre première leçon de classe qui n’était autre que la morale.
Maintenant on voit , par ce temps nouveau que personne n’en construit de cheminée dans sa maison pour la simple raison qu’il n’en a plus envie de sentir l’odeur de ce brulé sur les parois des murs ou de salir vêtements et ustensiles de cuisine au moment du ramonage des cheminées .
Les cheminées ont perdu leurs vieux charmes et leur attribut et ne sont plus ce confort de chaleur tant brigué dans les foyers où elles faisaient la gaité des veillées d’hiver et elles furent abandonnées pour ne plus être construites et qu’on en voit plus leurs fumées sur les toits comme avant en temps froid. Disparues pour avoir laisser place au poêle à mazout puis après à ces bouteilles de Gaz butane et propane et enfin à ce gaz naturel qui sert à chauffer à cuisiner sur simple bouton à tourner . Ceci nous rappelle la tragique histoire du moulin du meunier maitre CORNILLE……que nous avions tous appris à lire sa lecture à l’école comment cette venue des moulins à vapeur a fait cesser de faire tourner le moulin à eau de Maitre Cornille.
Pour ces cheminées parties C’est comme on voit actuellement ce qui peut être cru ou semble vrai aujourd hui pour les paraboles que l’on trouve partout et que l’on voit comme ornement à chaque dalle ou balcon d’une maison à la place des antennes de télévision où je me rappelle fort bien rares encore ceux qui en possédaient même un poste radio chez eux.

3ème Partie

Je me rendais compte comme tout natif du village, que le village n’est plus le beau patelin de notre enfance. D’anciennes places publics et aires de jeux tout comme le boulodrome que l’on a connus à nos jeux aux petites parties d’un ballon en nylon qu’on faisait et au plaisir d’assister à des parties passionnantes de pétanque à l’époque ont disparu de l’optique. Je me rappelle pour ce boulodrome qu’aux soirs d’été, après les belles parties d’après-midi que font les boulistes, une autre ambiance s’installait où cela donnait libre cours de l’espace de l’aire de jeu à une autre distraction, celle du 7ème art. Cette aire de jeu de pétanque en un jour passait d’une situation à une autre et devenait pour ainsi dire l’espace d’un cinéma plein–air du village. Quant à nous les privilégiés qui achetions nos tickets gratis pour un spectacle inédit, notre place est située au balcon, sur la plus haute et confortable branche d’arbre donnant une vue au grand écran. Mais il fallait s’attendre toujours parfois même avant la fin du film à la venue des portiers pour nous aider à descendre, ou de se rappeler de ce splendide jardin public bien au milieu du village, qu’on a commencé à l’enlever de ses racines si ce n’est le mécontentement de certaines personnes mais ça n’a pas empêché qu’une partie de lui ne sera plus en fleurs comme avant. Un arbre parmi d‘autres qui dit-on est unique en son genre au nom de « L’arbre de la liberté » fut la première cible à être coupée à coups de hache. On dit que ces places, aires et jardins n’en ont en ce temps actuel plus cette raison utile d’exister encore comme autrefois. Mais à moi, ces endroits me rappellent ce passé ancien du village que même vétustes mais beaux à admirer et qu’on en parle lorsqu’on tient tant à les évoquer pour ne pas oublier leurs souvenirs. Ces lieux étaient liés à l’histoire de notre petit village et leurs existences devraient dire à bien des générations que notre patelin avait son histoire dans la vie commune des gens qui y habitaient. Comme à nos jours on se rappellera que de vieux pères et grand-pères de notre village ont eu eux aussi une épopée d’histoire écrite. L’épopée qu’on nous racontait au coin du feu, dit que ces vieux du village à l’âge de leurs vingt ans ont bien libéré par deux fois et loin de leurs terres un monde d’outre-mer surpris dans l’horreur et la turpide humaine. Leurs noms qui furent inscrits sur une roche en marbre à une place du village montraient seulement qu’ils ont existé pour un sacrifice. Et pourtant on regrette qu'on ne la voit plus, qu’elle soit partie elle aussi, effacée par le temps. Ceux de l’âge appelé à disparaitre tôt ou tard disaient d’elle en la montrant du doigt pour lire un nom : « Monument aux Morts ».
A ce vieux temps et à leurs souvenirs d’existence qui en découlent au village, j’en garde en mémoire ceux qui ne peuvent s’oublier. Et à bien d’autres choses du village que nous regrettons, on voit qu’ elles ne font plus partie certes de son décor et ne le seront plus comme cette merveille qui s’éveillait et sonnait à chaque heure du temps et me fait penser à l’ horloge du village, on sait pour cela qu’elle a bien existé réellement dans une place de ce village. C’était je me rappelle toujours d’elle, un grand cercle avec son cadran en fond blanc portant dessus des chiffres romains. L’horloge montrait sa face au soleil couchant que ça donnait l’impression tellement qu’elle était élevée si haute, ne fut ce pour elle que pour contempler au mieux le déclin du jour à son agonie, et puis un jour de bon matin avant le lever du soleil, l’œuvre destructif de la main de l'homme est venu interrompre à jamais son beau spectacle du soir. L’horloge du village prit un repos éternel, cette merveille à calculer et à dicter le temps était pour nous tous qui la voyait et l’entendait du matin au soir, la merveille qui donnait le temps à la minute au village. Au dernier coup de Midi,on voyait tout le village fermer boutique et atelier allant du menuisier au maréchal-ferrant au marchand de légumes. Et c’est cette horloge qui les réveillera de leur sieste d’ un seul coup sec pour dire que l’heure au boulot est maintenant arrivé. Cela était devenu pour les gens une automate, il était une habitude au père quelques fois de régler à l’heure exacte le réveil de la maison, le strident réveil « Bayard », que la mère n’avait pas droit d’y toucher ses mécanismes de remontoir. Elle ne peut que l’essuyer seulement, d’ailleurs c’était un luxe de Le voir sur la tablette de la cheminée. A nous autres écoliers, l’horloge nous aidait quand est ce que nous rangions nos livres et plumiers dans les cartables pour sortir et voir à nouveau la rue. L’école sera finie quand on entendra ses douze coups de Midi un jour du Jeudi et d’un Samedi pour reprendre un Lundi aux coups de Huit heures. C’était ce temps de la cloche que faire va sonner le dernier de la classe qui sera tout heureux de sauter à monter et à descendre tout en tirant sur la corde. Ça me rappelle que la seule fois que j’ai tiré sur la corde, c’est un jour mémorable pour toute la classe où j’ai versé contenu entier de la bouteille d’encre à couleur violet sur le beau tablier à carreaux de la maitresse et eux, par jalousie ont préféré montrer leurs dents au lieu de rester bouches cousues et mains croisées. Quand nos cartables seront bien rangés dans nos casiers, la cantine de l’école est juste à côté et chaque inscrit comme indigent avait sa place avec une cuillère qui l’attend. En hiver, en plus du plat de lentilles riche en minéraux servi en abondance par la vieille cuisinière qui en rajoutait pleins de navets et carottes dans nos assiettes, mais on avait peur surtout pour nos petites dents de trouver des petites pierres dans la mêlée d’une cuillerée, pour qu’on lui mange tout ce qu’elle ne devrait pas jeter elle devait nous dire que ça donne de la force à la tête, pour qu’on aura de bonnes notes.
Et pour ne pas porter continuellement nos mouchoirs aux nez en cas d’un rhum et avoir ce picotement de la gorge, un riche colon agriculteur en agrumes de ses vastes vergers d’orangers limitrophes du village, nous gratifiait d’une orange chacun en guise de vitamine C.
Si bien, que la maîtresse dans son cours de leçons de choses, était fortement jalouse de nous distribuer de bonnes notes, à chaque fois qu'on connaissait déjà comment à une de ses questions pertinentes on pouvait sans difficulté différencier les pépins d’une orange de ceux de sa cousine la mandarine.

4ème Partie

Djendel

Et, c’est à ce sentiment de regret des lieux disparus de mon beau village qui fomente en moi parfois à revoir de temps à autre ce qui peut me rappeler des souvenirs enfouis... Pris dans le tourment du passé, j’essayais de faire avec le temps présent cette conjugaison idéale mais qui n’existe pas réellement et d’adoucir la forme de regret imparable de l’enfance qui me tient tant au cœur, jusqu’à penser revivre juste un moment de cette jeunesse inoubliable.
Que de fois, me suis-je trouvé à fouiner le passé et revoir des archives. Une des photos trouvée mais étant gardée et classée parmi les tant d’autres a attiré mon attention ... C’était celle de la rue du quartier où nous habitions GM et moi. Une rue de mon enfance. Quoique en noir et blanc, jaunie par le temps, La photo conservait toujours l’image de son ampleur de clarté ce qui lui donnait encore toute sa beauté naturelle d’antan. A cette rue sur la photo ayant marqué toute mon élégance enfantine je ne cessai de la voir et la revoir, l’examinant comme on le fait minutieusement avec un microscope optique à grossir l’image. Je me suis souvenu alors de tout ce qu’a représenté pour moi cet endroit, les tendres années, l’ambiance qui y régnait, et aussi de la vie routinière qu’un gamin a passé avec des galopins de son âge ainsi qu’avec une GM exceptionnelle.
Tel le regard d’un peintre qui observe le décor de sa toile, à ses couleurs, ses nuances et les ombres qui manquent à l’originalité de la forme, je cherchais ce que je pourrais distinguer sur la photo qui pourrait me rappeler un indice à mes souvenirs. Au loin à l’extrémité de la rue, dans le décor du paysage, il y avait bien des formes familières que seul un rural ou un villageois peut les particulariser. C’était un groupe de bourriques et aussi leur petit avec ses petites oreilles. Trois ânes et un ânon qui font leur déambule du jour sans but précis. Ce qui est chose rare et encore étrange de nos jours à voir cela dans les rues du village comme autrefois. Outrés, sont ceux qui le seront aujourd hui, ces gens vêtus de falzar New-look pas comme ceux d’avant avec les deux pièces rapiécées à leurs derrières du pantalon et aux genoux pour faire et donner beau à leur modestie. Ces gens dits du falzar ‘’ Nouvel’’ coutume pour adoucir leurs cœurs afin de se donner un peu d’air hautain penseront que c’est probablement par inadvertance, que cela est due ce jour là à ce que ce groupe de bourriques avec leur petit aient été pris sur cette photo dans une rue d’un monde urbain.
Mais que j’étais heureux comme un féru maintenant que j’en ai vu leurs traces sur une photo bien ancienne en guise de souvenir du bon vieux temps et de cette belle époque de mon village. Pensif, je regardais et regardais encore la photo et je me disais il est bien loin ce temps. Tant de choses ont changé ou ont fini par disparaitre comme ces métiers d’autrefois qui avaient leurs places dans les ruelles ou dans un coin habituel de la rue principale
Mais un passé est un passé, qu’on ne pourrait imaginer faire revenir l’alternance du temps à une circonstance là où on était habitué comme ces chaque matins dans ce petit village à voir une mule du service hygiène de la commune faire une tournée quotidienne. La vieille mule avait les habitudes de tirer le fardeau de corvée du matin à travers les rues et ruelles du village. C’était sa seule et pénible tâche en besogne à faire au village durant la journée avant d’aller au repos se consoler avec un peu d’avoine dans un auge ou mangeoire. Tenue par une bride par l’un de trois vieux éboueurs du village, les deux autres trainant le pas à chaque côté des trottoirs suivaient avec leurs balais cantonniers à la main faits de rameaux de Genêts « el methe nanes » (nom arabe donné à ces arbustes rares).

Cette mule aussi vieille que nos trois bonhommes, tête pendante comme si c’est due à une fatigue, qu’on la voyait toujours qui avance avec une allure à l’amble martelant doucement et docilement les pavés de la rue. Masquée en surcroit par deux œillères faisant partie de son joli harnachement lui recouvrant les yeux, ce qui lui permettait d’aller droit et l’empêchait de regarder à ses cotés. Dans l’itinéraire tracé de sa vie journalière, elle s’arrêtera à chaque porte le moment nécessaire à chaque fois d’un temps de vider une poubelle, elle recommencera à marcher peu de temps après, soumise à une règle de conduite qu’elle doit suivre sans pour autant qu’on le lui dise, connaissant peut être son chemin quotidien par les ans d’activité.
La commune du village disposait au vu des circonstances de cette époque que d’’une misérable et seule benne à ’ordures ménagères dite tombereau. Peinte en verte, on la voyait venir de loin avec les deux manches à pelles distinctes à l’arrière comme les hampes d’un drapeau en berne qu’à sa vue on se pressait à faire sortir aussitôt le bidon de déchets ménagères. Quant à moi ces matins là, un seul bidon suffisait que parfois je le sortais vide ou à moitié vide pour montrer que la survie à ma pauvre GM et moi avec n’est pas fictive dans la rue.
D’autres matins seront différents des précédents de la semaine et ce jour là tôt, je me pressai à faire sortir surtout la collecte de déchets du poulailler de GM pour ne pas éveiller les soupçons des voisins et des éboueurs. Bien que dans notre demeure bien réduite en espace, GM avait tout de même son petit poulailler avec tant de poules aux plumes de toutes les couleurs. Chose formidable, elles pondaient toutes, que j’en mangeais toujours sans peine des œufs à ma faim. Parfois, quand l’une de ses poules refusait de lui pondre, GM s’en prenait au coq et perdait tout à fait le contrôle du décompte de la semaine et c’est à ce moment que j’en profitais et lui dérober quelques zygotes pour les vendre pour mes caprices d’enfant.

5ème Partie

La pauvre vieille mule et le tombereau du village seront et restèrent les seuls trophées utiles qu’a laissés la commune aux mains des trois vieux éboueurs munis de leurs genets à balai à la main et tous les cinq œuvrèrent à la continuité de la propreté du village même après l’indépendante. Leur quotidienne et continuelle tournée chaque matin dans les rues du village, ne finira qu’au bout de quelques années vécues encore jusqu’à cette tragique fin de la mule qui n’en pouvait trop tira vite sa révérence.
Tout le village su ce jour là, que la mule nous a quittée… Un pan de notre histoire s’en est allé aussi ce jour là.
Pauvre bête disait pour elle GM, elle ne pouvait supporter davantage cette lourde charge du tombereau devenue bien au fil des jours trop pénible à son âge. La mule morte, ce fut qu’alors ses compagnons se dispersèrent jusqu’à ne plus figurer dans le décor matinal et habituel de notre rue. Ils se sont quittés comme ils se sont connus simples dans leur vie, avec seulement le regret de ne point entendre dire « ce bonjour traditionnel » de tout locataire devant sa porte qui les attendait à prendre une petite tasse de café du matin comme remerciement à ce digne et honorable métier qu’ils exécutent sans aucune marge de servitude. Les vieux compagnons suivirent la mule peu après l’un après l’autre dans ce chemin infaillible et immanquable à toute vie sur terre.

6ème Partie

Et comme se flatte l’avare avec la main au moment où en recomptant ses cachettes, il n’en a rien oublié du nombre exact d’écus du trésor caché et que ça lui aurait été fatal à jamais s’il lui en venait en plus de ne plus avoir la mémoire. Alors, j’ai songé à faire de même et à recompter le nombre de nœuds noués au fil de mon passé, voir si à ma mémoire d’homme, elle n’en a pas fait d’oubli du passé et me priverait de louer les années de mon enfance. Et c’est dans ce contexte d’histoire du passé, où il m’est dit ce dont je n’ai pu oublier tout ce qui a été dans le courant de la vie paisible du passé de mon village.
Que tout comme aux trois vieux randonneurs et la mule dans ses rues, une autre voie principale au centre du patelin accaparait et s’appropriait aussi des artisans familiers assurant un gagne-pain du jour. Deux vieux savetiers du village œuvraient au gré du vent et du soleil dans un paisible et habituel endroit de la rue principale du village. A les rechercher donc dans cette rue, on en avait aucune peine au monde à les voir. Loin d’eux toute idée d’un mercantilisme, chacun s’étant vu arrangé comme le voulait son désir à choisir un lieu dominant dans le coin du côté de la chaussée de cette avenue. Humbles, ils l’étaient tous deux à l’exemple de leur pauvre vie impassible qu’ils mènent quotidiennement. Assidus et bien attachés à leur métier de cordonnier que du matin jusqu’au coucher du soleil on les trouvera à tout moment auprès de quelques souliers à ressemeler ou à réparer. L’un étant assis sur une toison en peau de mouton posée sur une assise de pierre en granite polie par le temps, l’autre sur un petit banc de fortune en bois, tapant comme toujours sur de vieilles chaussures qu’on leur remet.
On peut constater la tenue convenable et morale dans leur travail .Leurs tabliers traditionnels de cuir bien usés, mais nécessaires maintenus par un lacet au cou de chacun et ça leur couvrait le tronc de toute poussière ainsi que leur partie inférieure du corps jusqu’aux pieds. Dans une position gardée toujours en arc-boutant, on y voyait comme un jouet d’enfants l’enclume ou pied de cordonnier serré entre leurs genoux qu’ils ne peuvent s’en séparer que pour une autre préoccupation et qu’ils ne veulent le lâcher comme le fait un enfant attaché à son jouet nouvellement acheté pour lui. Et toujours prés d’eux à deux doigts de leurs yeux les précieux caissons en bois où à chacun d’eux est renfermé tout un lot d’outillage artisanal de cordonnier prêt à être utile pour tout moment.
Lorsqu’on est en témoin-spectateur à leur œuvre à réparer une chaussure. Un fait remarquant et habituel chez eux attire l’attention et c’est en outre ce qui est propre à leur métier. On constate un beau spectacle qu’on doit attendre la fin si les clous ont tous passé au peigne fin de la semelle .
C’est au moment de leur ménagement, et par une tendance à la pratique adoptée à leur méthode de travail, qu’ils empoignent machinalement d’une boite mise à côté en petite quantité quelques clous pris entre le bout des doigts de la main pour les enfouir et être tenus rigoureusement entre le bout des lèvres de leurs bouches. Qu’après ils les retirent un à un sans autant avaler aucun pour les enfoncer avec adresse dans une des semelles serrée dans l’emprise de l’enclume prête à être soigneusement retapée. Le clou du spectacle pour tout spectateur absent aux premières scènes qui retiendra son attention serait pour lui que le cordonnier fait une magie en faisant sortir des clous de sa bouche.
On pourrait voir aussi nos deux savetiers entrain de coudre d’autres morceaux de pièces en cuir comme cela se fait pour une mère couturière qui en fait suivre à son aiguille le sillage à recoudre d’une paillasse pour l’affermir.
A l’époque de mon âge d’aller au village acheter le fameux et prestigieux kg de sucre rouge, dur en forme conique et 100 grs de grains de café vert sans pour autant entrer dans un café maure, on comptait parmi la population certains clients qui aiment un travail bien fait et vite fait sans faire apparaitre ce « Dourou » de 5 Frs comme pourboire et qui étaient en plus trop exigeants pour nos deux savetiers, des personnages de la haute bourgeoisie du village tels les gros fellahs et ceux qu’on appellent Caïds, portant pantalons amples et plissés « dits :saroual » sans séparation d’entre-jambe, en plus du burnous trainant à même le sol et du « Guenour et cheche » avec turban sur leurs têtes. A ces gens là un khames ou un khedim est chargé d’apporter auprès des deux savetiers leurs souliers cloutés de cuir couleur marron ou noir tout luisant pour en rechanger les clous usés de leurs bas de semelles .
Ces souliers en marchant avec sur quelque chose de dur comme les pavés émettaient un son pareil qu'à celui qui marche sur du terrain en gravier et cela donnait et faisait l’élégance complète et hautaine dans le temps à ces personnes. Les soldats de l’armée à cette époque aussi en chaussaient de ces godasses cloutés. Avec leurs godasses on les entendait le jour de leur patrouille martelaient les rues du village. Nous, gamins pas plus haut que leurs poches de veston on les suivait pas à pas quelques mètres pour faire mal un peu à nos oreilles. On ressentait nos oreilles se lamenter d'entendre ce bruit magique comme si on cassait des petits cailloux entre nos dents. Les soldats croyaient qu’on voulait les imiter pour être comme eux de vrais soldats, nous sortaient de leurs larges poches de pantalons ce fameux gouter du soldat. Un biscuit sans sel manquant de saveur qui n’avait que très peu de goût à notre gout préféré de sucrerie. Mais on ne le refusait pas, on s’empressait de le prendre et de rentrer dare-dare à la maison ajouter dessus un peu de concentré d’une petite boite de lait Nestlé qu’on se réservait de n’en boire que quelques cuillerées le matin. Ce lait Nestlé concentré de ces petites boites était tellement sucré que je le prenais avec un peu de galette comme repas à midi quand les allumettes manquaient à GM pour faire du feu sous la casserole de pomme de terre ou œufs de la dernière couvée.
En tant qu’écoliers, nous étions peut être leurs seuls et rares clients du village qui ne rendent visites à ces savetiers et eux à nous voir qu’une seule fois l’an selon cette circonstance du temps de la rentrée de l’école après les vacances qui nous oblige à ne pas la rater.
La raison pour nous était toute simple à l’époque, de notre vie d’enfant, qu’il grêle ou qu’il vente on ne chaussait sans chaussettes que des sandales en nylon qu'on trouve plus légers et plus commodes à porter et qui le soir en les ôtant pour faire reposer nos doigts de pied, leurs traces tenaces restent toutes marquées sur la peau des pieds à l’exemple d’un croquis d’arêtes de saumon qu’il est difficile de les enlever ou de les nettoyer même en les lavant, ou ces chaussures bleues « Aigle » qui arrivent aux chevilles, légères aux semelles et sentent un peu mauvais comme un camembert qu’on aime savourer mais qu’on a pas envie de sentir son odeur. Et cela implique la logique que nos chaussures un peu anormales empêchait nos deux savetiers de mettre un seul clou aussi merveilleux soit il de leurs boites à nos souliers de cette époque.
Mais il fut en ce temps qu’à l’approche de la rentrée, ils étaient heureux et nous de même d’être à leurs côtés avec nos insupportables cartables. Il y a ceux qui sont de vrais cartables, ceux-là sont en cuir solide, la plus part des autres cartables c’est plutôt de la camelote en carton facile à déchirés si on s’amusait à jouer avec à la place d’un ballon, et aussi des sacoches en bâche, ceux là sont les plus résistants et sont la propriété exclusive des avares, d’autres plus simples à réparer qu’on renouvèle seulement leurs lanières en cuir, c’est des petites musettes mais pas comme celles des ouvriers agricoles qu’on en voit sur eux en bandoulière à l’heure de leur retour du travail .
Nos vieux cartables ont bien souffert durant leurs années de labeur dans nos bras et nous on était las de porter la même couleur et forme de cartable sans faire de renouveau.
Mais à chaque fois après les longues vacances, on devrait suivre le chemin de l’école pour un nouveau cycle de l’année avec nos mêmes cartables à la main. Comme mécontents nous l’étions ce jour là, cela se sentait à nos yeux aux quelques gouttes de larmes seulement qu'on versera tôt le matin au début de chaque année scolaire, et puis pour nous la vie reprendra de plus belle, le cartable sera vite oublié pour laisser place au capuchon semblable à celui du curé de l’église.
A La veille de la rentrée à défaut de ne pas pouvoir acheter ce nouveau cartable tant envié, on devrait passer avant tout chez ces vieux cordonniers du coin pour nous assurer et nous disent que nos vieux cartables peuvent encore tenir une éternité entre nos bras. Et c’est généralement là que chacun aura une nouvelle anse en cuir à changer, quelques sutures avec du fil aux bordures du bas et notre porte bagage scolaire est apte, fin prêt pour une nouvelle année.
Quand arrive le jour du marché du village et qui un jour de Mercredi, d’où toutes les régions connaissaient le village par son renom « Souk l’Arba ». les appauvris de la campagne préféraient éviter la cherté de la boutique du bourrelier de la rue du village pour aller remettre leurs petites réparations de sellerie, bâts et harnais de leurs bêtes aux deux cordonniers. Et c’est ce jour là que nos savetiers apporteront avec eux de gros couffins à la main et visiteront tous les étals du marché, de l’étal du marchand de légumes à l’étal du boucher jusqu’aux sacs du marchand de charbon qui n’est point à oublier aussi.
Dans cette rue grouillante, qui d’ailleurs est la seule au village à être pleine de monde chaque matin ou avant le coucher du soleil au retour des nombreux ouvriers libres de leur travail de ferme des colons. Dans cette rue, je me rappelle encore des deux coiffeurs bien âgés eux aussi. L’un portant un cheche blanc entourant sa tête et descendant au bas de sa nuque, avait sa boutique prés d’un café maure avec une seule chaise pour tout client, l’autre portant une chéchia stambou,l avait sa boutique prés d’un café-bar. Celui-ci avait plus de conformité et de commodité avec même une chaise pivotante à accoudoir qui permettait de poser dessus une planche pour nous autres enfants et d’être à une hauteur convenable de ses ciseaux et de sa tendeuse. Celui qui près du café maure ne s’arrêtait jamais de questionner sa clientèle, votre père, votre âge vos…vos…et vos et dés qu’il vous place sur la chaise il ira passer un petit temps à regarder une partie de cartes ou dominos qu’il en a hâte de voir qui sortira vainqueur. Avec un verre de thé offert par le vainqueur, il viendra le siroter et compléter le questionnement laissé en instance tout en terminant la coupe de cheveu toute ronde en boule à zéro à l’aide d’une tendeuse qui pique continuellement. On lui jettera nos 20 frs et on sortira au frais le crâne bien rasé. On aura plus besoin de gratter notre tête pour un bon bout de temps, les poux auront d’autres endroits où aller…. L’autre coiffeur avec le seul pied droit valide, peinait pour se déplacer d’un côté à un autre de la chaise pour scalper bien notre têt, l’autre pied à partir de son genou est une béquille en bois. Il a été laissé comme souvenir de son passage dans la célèbre bataille des tranchées de Verdun qu’on évoque dans l’histoire d’outre-mer. Il nous était très familier et nous connaissait tous, quand on passait chez lui avec nos 25 frs en poche, 5 frs plus que l’autre coiffeur c’est pour le miroir et quelques gouttes d'un parfum « Ploum-Ploum » qu’il aspergera sur votre tête par la paume de ses mains. Quant à la spéciale coupe de coiffure, elle se fera en trois ou cinq tours de tendeuse,  çà dépendra de la grosseur de la tête qu’on présentera à ce salon de beauté. L’opération proprement dite débutera du front à la nuque et le tout est joué en dix minutes pour notre petite tête d’être comme un oignon pelé.
En outre, notre coiffeur n’avait pas à se servir de peigne d’ailleurs, il n’en restait pas un seul cheveu sur notre pauvre tête pour lui demander de nous faire la raie exigée pour être beau à l’école.
Cette opération de ratissage anti-poux se faisait à chaque rentrée des vacances et notre tête pouvait être tranquille un bon moment pour qu’on la gratte en faisant croire qu’on pense pour une solution à donner à une question difficile … ..
Une bouteille de Ploum- Ploum décorait le tout dans son beau salon de coiffure, mais elle ne sera utile que pour les moustaches et barbes des personnes plus grands que nous qui dès qu’ils se sentent parfumés se précipitent au bar voisin écouter Bob Azam ou Dario Moreno leurs chansons préférées….

Commentaires

  • Bradai
    • 1. Bradai Le 22/12/2014
    Noria ,je ne sais où tu procures ces photos anciennes du village Djendel-Lavigerie tout comme les premières que j’ai eu tout le plaisir de les revoir au « forum »et je t’en remercie aussi pour celle-ci Cette photo là me rappelle une enfance en ces lieux.Dont voici un court et bref recit qui me reste encore en souvenir :

    Le Dimanche matin l'heure de Messe, on était là nous les petits de ce quartier tranquille. A nous voir assis, on nous prendrait pour des nouveaux élèves qui ont oublié que c’est aujourd hui Dimanche et qu’il n’y a pas école.. OH ! ce n’était nullement çà .Nos petites têtes pensaient plutôt à un jeu .Un jeu qu’on avait l’habitude de faire tous les Dimanche matin .
    Tranquilles pas loin de l’eglise ,on attendait le moment propice pour autre chose qui faisait tout un plaisir à notre age enfantint.
    Et tout joyeux ce matin là du Dimanche on était là à attendre le ticson de l’eglise ;c'etait la fete pour nous ,pas pour entrer dans l’eglise pour prier le ciel à nous pardonner nos fautes .Mais pour une petite fête qui se déroulera quand les gens baisseront leurs tetes et prierons Dieu .
    Et Quand cette cloche de l'église se fit entendre et fit son appel appel de la semaine. Tous les fideles du village Grands et petits aptes à prendre place sur un banc de l’édifice du village sont tenus d’entrer et que c'est le moment pour eux de prier. Les Papa se pressaient d’entrer les premiers mais Les mamans n'oubliaient pas de tirer leurs enfants par le col et les font pénétrer l'intérieur . C’est un devoir qu’ils doivent accomplir avant le jeu de vélo.
    Et voilà , que tous ces gosses d'un Dimanche bien habillés© nous laisse leurs jouets de velo bien neufs et de toutes les couleurs.
    A nous de choisir lequel qui convient mieux à notre assise. Le Monument aux Mort était notre circuit idéal .Et il fallait nous voir ,tourner et tourner jusqu’à épuisement .Les plus heureux sont ceux qui prennent un vélo de garçon au lieu d''une fille. Bien hélas parfois pour nous, on laissait notre circuit inachevé .Nos deux compagnons du village qui ne peuvent rester un moment sans nous voir seront tout prés .Pour ne pas risquer un P.V pour défaut de conduite en zone interdite., on préfère abandonner notre fête pour un autre Dimanche .
    Mais l'essentiel a été fait pour nous. On a gouté un petit plaisir qui était rare pour nous de le faire en ces temps là de notre jeunesse .
    Tout autour de cette l'église ,il y avait pleins de roses de toutes les couleurs. On voit l'école du village derrière en deuxième plan c’était la seule école,.
    Le matin c'était là à cet endroit autour du Monument aux Morts) qu'on attendait la cloche de l'école nous appelait qu'il est huit heures le moment d'entrer en classe.
    (ici sur la photo le monument n’y était pas encore cette photo était prise avant la 1er guerre mondiale mais on voit une Fontaine Djendel –Lavigerie était entourée de fontaines publics il y avait tellement d’eau)
  • Hortense
    • 2. Hortense Le 16/12/2014
    Salam Mr Hassen,

    Le maitre en la matière (modestie) et donneur de leçon sans intention de la donner est incontestablement l'ami
    Bradai.
    Je n'ai fait que "greffer" une heure de vie de douaristes 2014 à son village d'antan si cher à son cœur sans plus,qu'il veuille m'en excuser.
    Je termine par un adage qui va de pair avec fanfaronner:
    Le tonneau vide sonne fort !
    Amitiés.
  • Hassen
    • 3. Hassen Le 15/12/2014
    Salem Madame,

    J'ai quand même hésité à me mêler mais vous nous décrivez succinctement la vie de ceux qui vivent en dehors des villes mais comme si on y est et avec une leçon de modestie.
    Pendant que vous poireautiez avec peut être la peur au ventre,beaucoup de vos compatriotes citadins passaient parfois aussi des heures dans des bouchons avec les nerfs à vif.
    Cette dame qui se rend malade à cause de ses belles filles en faisant croire que les intruses sont des nulles en cuisine, a ses 'sosies' en ville qui accusent ses dernières de mille et un maux .
    Si les femmes s'activent à préparer leur pain à domicile, car c'est indispensable à table,en ville les boulangeries regorgent de différents pains et vers 11h-12h c'est la bousculade en ces lieux.
    J'en trouverai d'autres similitudes si je le voulais mais cela suffit pour cette fois.
    Au lieu de fanfaronner quand on a tout à portée de mains on ferait mieux de penser ne serait ce que de temps à autre aux démunis,aux défavorisés,aux handicapés etc...
    Ça fait du bien.
    Merci Madame de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer brièvement sur un sujet sensible.
  • Hortense
    • 4. Hortense Le 14/12/2014
    Bonjour ami BRADAI

    Même si j'ai bavé dans ma vie,j'ai vu des vertes et des pas mures,traversé des tsunamis je reste optimiste car je crois à ma bonne étoile .
    Pour preuve je tombe sur ton récit alors que j'aurais pu ne pas le lire car plus de connexion à domicile et ça risque de s'étaler sur le temps.
    Je crèche dans un douar où il n' y a pas bureau de poste,ni école,ni boulangerie,ni épicerie,ni centre de santé ,les habitants doivent se déplacer vers la ville voisine distante d'une vingtaine de kms pour se ravitailler,voir le médecin ou autre.
    Avec mon tacot j'avais une certaine "liberté" puisqu'il me permettait de sortir presque quotidiennement pour faire des emplettes ,me ravitailler.
    Mais il s’arrêtait net me laissant des heures parfois sur la route déserte,jusqu'au passage d'un voisin ou d'un cousin. Et puis un jour il ne redémarrera plus jamais.
    Alors mon ami le pain de GM on en fait au quotidien ici,seuls qq'uns en achètent de temps à autre comme on achèterait de la pâtisserie en ville.
    Une seule dame d'un certain age est hypertendue car elle trouve le manger de ses belles filles fade alors elle rajoute du sel à tout.
    Et comme je possède un tensiomètre et que je sais l'utiliser eh ben je suis médecin,paramédicale malgré moi.
    Cette personne me donne du beurre Frais comme récompense(selon elle) tous les 02 ou 03 jours ce qui fait un délice avec du pain "fraichement" sorti du four ou du tajine.
    Mon pain est certainement le moins réussi et il n'égalera jamais celui de GM sans aucun doute mais il reste mangeable.
    J'écris d'un cyber car je me trouve en ville venue avec mon cousin et son épouse qui les voilà m’appellent pour rentrer au bercail.
    Porte toi bien l'ami.
  • benyoucef
    • 5. benyoucef Le 13/12/2014
    Bonjour cher ami Bradai
    Tout comme mon amie Keryma ,j'attends impatiemment la suite de cette belle histoire au gout champetre qui nous a emporté loin dans les vertus de la nature.En étant jeune,moi aussi j preferais passer mes vacabnces à la campagne que d 'aller au bord de mer. En ces lieux,je cotoyais les betes,moutons,chevres,poules.Je cueillais ,je ramassais toutes sortes de plantes,je courais,je vautrais sur l'herbe des prairies verdoyantes.Le soir, à la lumiere du quinquet ,autour de la meida, je dinais avec mes cousins et cousines en mangeant que les produits frais de la nature.... Enfin,bref,je laisse la place à notre ami Bradai pour continuer de nous raconter allegrement ces moments forts vécus dans son petit village.
    Bien amicalement
  • Bradai
    • 6. Bradai Le 13/12/2014
    Bonjour Keryma
    Oui,ce pain fait de ses mains etait excelent ,et tous ceux qui l'ont gouté l'en trouvé succulent qu'ils m'en demandent à ce jour s'il en reste encore meme quelques miettes.
    Bien dommage que les frigos n'existaient pas en son temps, sinon j'aurais fait fortune aujourd hui de tout le pain qu'elle faisait avec ce "Doum" et qu'elle distribuait par charité dont je vois les traces de ce "Doum"meme maintenant sur mes mains.
    Aussi ,j'ai cette bonne nouvelle pour toi. Tu cherchais tant à connaitre GM meme de loin .Alors, on doit remercier Noria pour avoir denicher je ne sais où une photo où on voit GM bien au milieu de la place de notre village.La photo est celle de la placette de notre village et GM a voulu de son vivant laisser une trace d'elle pour ceux et celles qui aimeraient bien la connaitre.
    Ne me cherche pas sur la photo, ce jour là je n'avais pas ma chechia sur la tete et le temps d'aller la chercher la photo fut dejà prise.
    Je n'y manquerai pas de dire à GM qu'elle te fasse une "Khobsa" rien que pour toi mais sait -on jamais si elle a encore cette levure magique propre à elle qu'elle conserve apres chaque petrin pour son pain..
    Amicalement à vous.
  • kéryma
    • 7. kéryma Le 13/12/2014
    Cher ami Bradai bonjour, GM tu es la meilleure...

    A vrai dire je suis une très grande nostalgique, je m'attache aux endroits aux murs et aux gens, je ne saurais raconter mes souvenirs aussi précisément que toi alors la suite de ton histoire je l'attends, par contre le pain de GM devait être trop bon et tu le dis bien!
    ton amie Kéryma,

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