Bayon, ce prof de Sciences/ Par Med BRADAI
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De ces souvenirs de lycée, il me vient d’évoquer un temps de ce prof en sciences naturelles, il fut l’un parmi les professeurs qui ont marqué un temps de durée de leur présence au lycée Mustapha Ferroukhi. Même si les sentiments ne soient les mêmes pour certains qu’il fut bon, mauvais, généreux ou désintéressé ou qu’il n’est pour d’autres que le sieur Bayon tout simple on lui associe des moments de rappel nostalgique de notre passage dans ses cours pédagogiques. Bayon détestait tant l’art de forme d’encre d’un stylo à bille gribouillé sur une page d’un cahier comme en outre il abhorrait les délices de pâtisserie.
En un beau jour de générosité de sa part, Il eut tout un plaisir de nous raconter à notre grand étonnement qu’étant tout jeune, il avait un joli défaut. Il aimait tant la pâtisserie. Et comme étant un bon gourmand. Savoureusement il en bouffait en quantité autant qu’il en demandait à sa maman et où qu’il en trouvait. Il en mangeait nous a-t-il dit plus que la raison que çà ne l’empêchait nullement d’en demander encore et encore. Et par un beau jour, ses parents ne voyant comment faire à ses caprices ne trouvèrent mieux que de l’assouvir : satisfaire pleinement sa gourmandise insatiable une fois pour toute, ils lui apportèrent plus qu’il en voulait de ce qu’ils leur pouvaient lui acheter leurs dernières économies du mois. Ce sera toute une montagne à ses yeux, tout un grand plat, monté en plusieurs étages comme un gratte-ciel atteignant le ciel comme il a aimé tant le répéter de ce plaisir de délice offert par ses parents. Il savoura sans partage ces délices jusqu’à s’en être rassasié pleinement mais de ce jour, en plus de ce qu’il eu en horreur de se retrouver devant de tel caprice un autre mal des dents le prit.
C’est à cela que ce prof s’inquiétait tellement du soin de notre santé dentaire qu’il voulait tout simplement voir nos incisives bien plus jolies que les siennes et surtout un travail proprement fait sur un cahier d’élève. Et cela l’excitait en voyant entre nos mains des crayons de demie portions mal taillés qu’on croquait sans arrêt leur bout pour faire apparaitre la mine. La faute nous incombait en premiers si nos crayons volaient aussi en l’air et prendre le chemin le plus propice qu’il leur fallait pour ne plus se retrouver dans nos trousses. Fallait-il pour nous acheter un crayon ou se réserver à garder les quelques sous et se payer une place de spectacle d’un film en noir et blanc sur un banc de l’amphithéâtre. Même pour les plus démunis des internes, le choix de ce temps là leur disait que le désir du plaisir des yeux leur en valait la peine de croquer de leurs dents les bouts de leurs crayons.
Le stylo à bille commença à montrer du nez et à prendre place dans une poche de la blouse pour sa commodité d’écriture à la place d’un stylo à plume plus encombrant avec ses cartouches d’encre dans une trousse avec seringue et bouteille d’encre. Pour certains élèves l’écriture dans les cahiers et sur leurs feuilles de compo changea de style. Ce qui irrita ce prof à se crisper dans une colère et de s’amuser de temps à autre avec les cahiers des élèves à faire des essais de vols de dromes sans pilote. Leurs vols planaient en classe, mais au vue du panorama de ces planeurs au dessus de nos têtes on n’y voyait que ceux des élèves les plus hardis que le maquillage en stylo à bille a fait défaut à leur calligraphie. Et tout élève était averti par ce prof en sciences naturelles qu’il ne tolérait que les élèves de sa classe utilisent ce genre de moyen d’écriture.
On se rappelle avec lui combien de stylos à bille furent ainsi jetés par- dessus bord des fenêtres donnant à une rue bien déserte au mépris des passants que fort heureusement, les rares qui y passaient à cette époque risquaient moins fort d'avoir une blessure ou une petite égratignure ou d’avoir à compter le nombre de bosse constaté que perçoit leurs têtes d’un coup d’une simple pointe d’un stylo qui ne leur fera nullement l’effet d’une blessure de fléchette.
Celui qui nous donnait tant de zèle nous attendait à chaque heure de son cours au devant de la salle du labo Vêtu toujours de sa tenue typiquement réglementaire. On le trouvait les mains dans les poches de sa blouse blanche, sourire aux lèvres mais sans cigarette au bec comme il aimait tant le dire à certains élèves nonchalants .Cela devrait servir de ligne de conduite pour eux et pour certains d’autres à leur faire penser que le plus malin doit être sérieux passé la ligne rouge de son fief. Et il était inutile de dire ou penser que ce prof serait absent et va rater une heure de sa promenade quotidienne dans la tenure de son labo car pas une fois son cours n’a fait de dispense en faveur d’une seule minute de permanence combien convoitée par certains d’entre nous.
C’est dans sa classe, que nous avions su que la mouche savait aussi chanter avec des ailes sans qu’elle soit pour autant mise dans une boite pour qu’on l’entende. On devait compter le temps que durera cette valse de mouche sur un air préféré d’un vent qui siffle dans le silence absolu comme dans cette solitude de l’étendue du Grand Nord blanc. Quand le Sieur Bayon voulait appeler quelqu’un au tableau chacun suivra des yeux l’itinéraire du stylo qui prend son départ du haut de la liste en descendant graduellement nom par nom jusqu’au dernier de la liste avec l’interminable mot d’appel au bout de sa langue « m…on…s …sieur…. » qui se terminera Comme un écho là où il va trouver le mystérieux élu choisi et chaque élève en sait approximativement la position de son nom sur la liste. Dire en soi lorsqu’après que le bout du stylo marque l’arrêt de la souffrance et d’entendre enfin l’appel du nom ou qu’il dépasse son nom et continu la descente infernale un peu plus bas sur la liste. Ce n’est qu’une fois le danger passé dans ces circonstances pareilles que tout élève est tout à fait mis à l’aise, relever la tête et marmotter « Pour cette fois je l’ai belle et bien échappé » puis à passer les deux mains sur les genoux pour les arrêter un peu de leurs mouvements continus, .Le moment de fléchir pour eux sera pour un autre cours.
Il y a aussi une heure qui nous a fait coulé une sueur froide tout en long du corps. L’heure tant crainte était pour nous celle où on devait avoir cours avec lui sur la dissection d’une souris. La peur au ventre on attendait la séance de ce cours. Ce jour « j » pointa son doigt tout de même qu’on l’ait voulu ou pas. A cette heure du cours, le spécimen déjà disloqué mis dans un ustensile appelé bac nous attendait sur la table de travail de l’amphithéâtre. On devait travailler par groupe de trois élèves. A cela, on s’était choisi entre nous bien avant d’entrer en salle. Dans chaque groupe celui du milieu à l’aide d’une pince se chargeait à montrer peau, viscères et restes du cobaye entrebâillés et épinglé à l’aide d’aiguilles. Les deux autres du groupe l’écoutent comme des assistants. A cette heure de cours qui n’en finissait pas, dés que l’approche de Bayon se faisait sentir prés de notre table la frousse de la crainte d’être interrogé nous enveloppe dans le décor multiple des ténèbres de la peur si bien que nos genoux dans l’embarras ne savaient plus se tenir à leur place. Mais durant ce cours, même malgré cette peur bleue qui nous tenaillai le ventre dans ce cours qui devait se faire avec un soin attentif jusque dans ses plus petits détails, chaque fois que le prof Bayon eut le dos tourné qu’on faisait un petit numéro qui ne pouvait pour nous attendre un moment de plus dans nos méninges. Pendant que l’élève assis au milieu avec des gestes de délicatesse à ne pas faire trop de dégât avec sa pince, assis de chaque coté de lui comme ses assistants dans un bloc opératoire notre rôle à nous était de lui éponger la sueur qui lui coulait du front sur son visage. De même, l’émotion de la peur d’être interrogé était à chaque instant pour nous un supplice imminent que pour échapper et éviter le regard de ce PROF Bayon faisant des tours et des tours dans ses allées et venues parmi nous, qu’on lui donnait l’impression qu’on est absorbé par l’importance de notre devoir d’élève et rien au monde ne pouvait attirer notre attention hors du beau spectacle d’une pauvre souris étalée et disloquée qui s’offre à nos yeux.
Le son de la sonnerie qui au début de l’heure du cours était pour nous le glas qui sonne pour l’entrée à l’enfer d’une classe sera cette fois le son de rédemption tant attendue de cette heure éprouvante et pénible avec Bayon.
Commentaires
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- 1. Chantal Le 03/09/2013
Med, le moins que l’on puisse dire c’est qu’on ne peut pas vous reprocher de faire preuve d’un manque de délicatesse dans le commentaire. Molière aurait dit « Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites » ! -
- 2. bradai Le 03/09/2013
Bonjour Chantal j'ai pensé que dans cet espace "forum" ouvert par le site , les débats et idées à apporter sont plus commodes pour et par les intervenants que la page des commentaires.
Grand- mère m'a toujours conseillé de voir un peu partout et d'inspecter la pièce dont je pénètre sa porte peut être qu'il y a un trésor caché dedans.C'est ce que je fais régulièrement et je ne l'ai jamais regretté.
Amicalement . -
- 3. Chantal Le 03/09/2013
Bonjour Med. Vous avez raison de nous rappeler ce forum « 1 » extrêmement intéressant sur l’Education Nationale. Tous les commentaires y sont passionnants et didactiques même si, malheureusement, ils dénoncent une triste réalité. D’un autre côté, n’est-ce pas en « dénonçant » certaines défaillances du système qu’un pays peut progresser ! -
- 4. bradai Le 02/09/2013
VOIR FORUM I : sujet sur l'education paru au journal el watan du 02/09/2013. -
- 5. Chantal Le 02/09/2013
Bonjour Mohammed. Les « Mohamed » sont si nombreux que je n’avais pas fait le lien entre toi et le « Mohammed » qui m’avait laissé un message le 17 août dernier à propos de mon article sur mon retour en Algérie. Maintenant que j’ai fait le « lien », je reprends le tutoiement. Non Mohammed. Tu n’as pas trop parlé. Il ne faut pas se voiler la face. Tu dénonces une réalité commune à tous les pays. Je ne connais pas les statistiques des autres pays mais rien qu’en France, censée être un pays « civilisé », deux enfants meurent par jour sous les coups de leur père ou de leur mère. Il ne faut bien entendu pas « jeter la pierre » à ces parents parce qu’ils ont été eux-mêmes victimes de victimes et qu’ils ont manqué de l’essentiel dans leur enfance : être aimé ! Il faut, au contraire, les aider d’une part à prendre conscience qu’ils sont en train de reproduire sur leurs enfants le schéma de violence qu’ils ont eux-même subi, d’autre part les aider à dépasser cette souffrance afin que cesse ce schéma de reproduction de la violence de génération en génération. Ainsi que le dit Kundera : « Il n’y a pas de méchants, il n’y a que des souffrants ». Je me souviens d’une émission de radio que j’avais écoutée il y a plusieurs mois et d’une maman qui, après avoir été prise en charge pendant plusieurs mois par une équipe pluridisciplinaire « osait » témoigner. La journaliste, d’un grand professionnalisme, avait tendu son micro à une maman et sa petite fille âgée d’environ 7 ans. La petite fille disait à sa maman qu’elle craignait qu’elle ne redevienne comme « avant ». Sa maman lui avait répondu : « quand on aime, c’est comme quand on a appris à lire, on ne peut plus ne pas savoir lire et, de la même manière, on ne peut plus ne pas savoir aimer ». J’ai trouvé que la phrase de cette maman, visiblement « guérie », était pleine d’espoir et d’optimisme. -
- 6. Benabdellah Mohammed Le 02/09/2013
ESSALEM à toutes et à tous.@Chantal, je rejoins vos propos sur l'enfance difficile et ses conséquences qui résulte d'une éducation trop stricte trop stéréotypée. Il va sans dire que les dégâts occasionnés seront irréversibles. Des" Hitler" il y en aura tout le temps et comme par hasard la plupart des dictateurs ont eu une enfance mouvementée,difficile.Le noyau familial dépourvu de sensibilité, déséquilibré et sans affection engendre forcément beaucoup de dégâts sur les personnes fragiles , exposées et prédisposées. .Cet état de fait aura des répercussions néfastes sur la santé morale de l'individu et à fortiori sur son futur comportement .Il sera marginalisé par la société et parfois par ce noyau familial qui le renie car différent d'eux. Ainsi se développe une sorte de haine qui couve et qui peut à tout moment surgir et se manifester le plus souvent violemment. N'a - t-on pas lu sur les journaux dans la rubrique "faits divers "des atrocités commises sur des ascendants par une de leur progéniture qui semblait paisible et sans problème selon les témoignages des voisins .Le meilleur moyen d'éviter ces pénibles situations est d'instaurer une atmosphère de confiance, de dialogue dans la cellule familiale et de débattre les problèmes rencontrés avec franchise et conviction et rassurer les enfants ou adolescents .Je ne suis ni psy ni spécialiste en la matière mais ma longue expérience en tant qu'enseignant puis encadreur dans des établissements scolaires m'ont permis de rencontrer des cas désespérés d'élèves et même d'enseignants qui souffraient le martyre du fait de mauvais traitement durant leur enfance. Ces personnes se confient difficilement et pas au tout venant. Parfois on se demande pourquoi avoir mis au monde des enfants pour les abandonner à leur sort. Je trouve ces situations scandaleuses, pourtant toutes les religions recommandent une meilleure prise en charge des enfants pour qu'ils puissent s'épanouir et devenir des adultes équilibrés et à leur tour prendre le relais. C'est à ce prix -là qu'une société réussira par la grâce de ses enfants. @L'Amiye. Des énergumènes qui se font passer pour des maitres comme vous le dites, sont devenus légions.Ils n'ont aucune culture et encore moins aucune éducation. Les critères de recrutement doivent être revus en profondeur et les I T E doivent rouvrir dans les plus brefs délais pour une meilleure prise en charge de nos enfants, par les enseignants, dans les établissements scolaires. J'ai trop parlé ce soir. Bonne soirée. -
- 7. L'Amiye Le 01/09/2013
Je dois dire que la pensée du jour me va bien!
Merci Noria!
Grosses bises, -
- 8. Chantal Le 01/09/2013
Bonjour Mohammed. Lorsque je vous lis, je n’ai rien à ajouter. Je suis entièrement d’accord avec ce que vous avez dit dans vos deux commentaires. Parmi les enfants « brisés » par une éducation trop rigide, certes, certains s’en sortiront mais … à quel prix !! En ce qui concerne la grande majorité d’entre eux, ils seront brisés à vie ! Je vais prendre un exemple excessif. Il y a quelques années, un homme nommé « Hitler » avait décidé qu’il voulait créer une race « aryenne » pure et en faire des adultes forts et infaillibles. Pour cela, il avait « sélectionné » des femmes qui devaient donner naissance à des bébés qui seraient élevés selon ses propres principes d’éducation. Le personnel avait pour consigne de ne jamais donner d’affection aux enfants de quelque manière que ce soit. Ils étaient simplement « alimentés » (comme on le ferait pour des animaux), sans plus. Quelques années plus tard, les enfants de cette Institution étaient TOUS morts. Aucun d’entre eux n’a survécu ! Par ailleurs, quand on sait qu’Hitler, lui-même, dès son plus jeune âge a été battu et humilié quotidiennement par son père, même si cela n’enlève rien à la monstruosité de ce dictateur, il n’en est pas moins vrai qu’il apporte la preuve de l’aspect destructeur des racines très profondes de la violence qu’il portait en lui provenant, à n’en pas douter, du vécu de son enfance. -
- 9. L'Amiye Le 01/09/2013
@ Benabdellah Med,
Je parlais surtout de l'époque ancienne, les années 60 et 70 lorsque j'étais plus jeune, les élèves que nous étions n'avaient pas la même mentalité que celles des élèves d'aujourd'hui! mon maître ne m'a jamais déchiré ni mon cahier ni cassé mes crayons l'a fait pour d'autres pour x raisons, mais déchiré une page et 1\2 d'une dissertation oui, très bien rédigée mais très mal écrite, j'ai passé une nuit entière à m'appliquer à la réécrire quelle galère! Bof la note est restée la même (grrr) mais mon écriture était très jolie et propre. Je ne me suis en aucun cas défoulée sur quoi que ce soit! Mais je peux te dire que là mes parents étaient du côté du maître! Par contre de nos jours, excuse-moi mais j'ai enseigné et j'ai fini par démissionner, j'avais pour collègue un maître complètement démuni de maturité et accompagné d'une formation dans l'enseignement complètement ratée qui avait un comportement à déplorer, rajoutant à cela la fameuse mentalité du jeune élève qui ne supporte pas que l'on lui dise "ça suffit" car il fait le clown en classe choufouni man khafch!Non sans oublier les parents qui viennent cogner sur l'enseignant persuadés que el cheikh djayebha fi 3gab wlidhoum! Celui qui veut vraiment arriver à réussir, ne doit pas prendre la punition d'un enseignant sensé comme avilissante au contraire il faut se dire que le lendemain s'instruit aux leçons de la veille. Maintenant oui c'est vrai de nos jours hadja tayha que de reprendre un jeune devant ses camarades et bonjour les dégâts. Si tu es d'accord avec moi ne me le dis pas car le débat sera interrompu toi qui le veut ouvert!
Avec toute mon amitié,
L'Amiye, -
- 10. Benabdellah Mohammed Le 01/09/2013
ESSALEM à toutes et à tous :@ l'Amiye, je conçois que la démarche pédagogique d'un enseignant consiste à stimuler l'élève et à l'obliger à trouver les solutions à ses différents problèmes soit, mais ce que je ne peux admettre c'est de le ridiculiser et d'en faire un souffre-douleur devant ses camarades. L'apprenant enregistre,avale et attend le moment propice pour se manifester. Le plus souvent il jette son dévolus sur le mobilier de la classe(chaise,table,interrupteur,prise,robinet...) ou bien il se recroqueville sur lui-même et devient passif. Parfois et c'est ce qui se passe de nos jours il montre des signes d'agressivité verbale et il passe à l'acte physique instantanément. Tout élève quelque soit son âge, dispose d'une personnalité qu'il forge au fil des années avec l'aide de sa famille ,de ses professeurs et de ses amis. Si au cours de sa croissance et de son évolution il bute sur une situation pour le moins délicate où sa personnalité a été égratignée il ne s'en remettra que difficilement surtout si le problème n'a pas été pris en charge rapidement par ceux-là qui gravitent autour de lui. C'est dire que de nos jours il faut approcher et solutionner ces cas avec beaucoup de tact et faire appel parfois à un psychologue qui pourrait être d'un précieux secours d'où l'utilité et l'urgence de ce genre de spécialistes dans les établissements scolaires. Hélas! ce n'est pas toujours évident. On ne devient pas un futur homme débrouillard et réfléchi aussi facilement. Le débat reste ouvert. Avec mes amitiés. -
- 11. L'Amiye Le 01/09/2013
Bonjour à vous tous mes amis,
Avant de me mettre en face de mon pc, je m'assure que rien ne vienne me déranger! Mon ménage, raccommodage, repassage, cuisine... Tout est fait terminé! Que l'on ne m'appelle sous aucun prétexte!!! Non non je ne veux pas me lever de ma chaise au moment ou je pénètre cet honorable site! pourquoi?
Eh bien parce que je sens mon coeur s'ouvrir sur une apparition d'une foule de magnifiques souvenirs, je ne suis ni une Abdounette ni une Ferroukhienne, mais au fur et à mesure je retrouve ma jeunesse, mon bonheur, mes joies et mes petits malheurs à travers chaque récit que vous étalez si chaleureusement, si sincèrement et cet amour qui se dégage, que je ressens, oui j'ai des histoires à raconter, des anecdotes des révélations sur des amours et des amitiés mortes et perdues, mon métier, ma modeste vie! Mais je suis sous le charme de vos écrits sans détours et sans artifices. Une fascination! Je capte tout cela je vous assure! Tantôt je ris et tantôt je pleure, que d'émotions! J'ignore les moyens de fouiller les âmes, mais je peux vous dire que c'est possible pour moi de découvrir la personnalité de chacun chacune, et cela va sans dire que je m'enrichis et m'instruis de chacun de vos commentaires et écrits... Juste pour répondre à Benabdellah Med, ce n'est pas plus mal que de déchirer le cahier d'un élève pour une raison certainement justifiée c'est une autre façon pédagogique à inciter l'élève à se dépatouiller dans la vie lorsqu'il a un problème et y trouver une solution rapide et coûte que coûte, cela fait de l'élève un futur homme débrouillard et réfléchi!
Je vous remercie toutes et tous,
Amitiés,
L'Amiye, -
- 12. Benabdellah Mohammed Le 31/08/2013
ESSALEM à toutes et à tous: du sieur Bayon je ne retiens que les durs moments que l'on supportait durant ses séances. On était tout le temps sur le qui-vive ,C'était un véritable supplice. Je ne dis pas cela parce que les sciences naturelles ne m'attiraient pas, bien au contraire cette matière fut pour moi ,plus tard ,mon gagne-pain et un moment de plaisir que je partageais avec mes élèves. A la différence avec Mr Bayon il s'est instauré un climat de dialogue, d'échange de points de vue avec mes apprenants et les séances étaient fructueuses tant du point de vue scientifique que l'approche dans l'assimilation des bons réflexes (tenue du cahier, des affaires scolaires, du livre, du tablier, de la paillasse, du matériel utilisé , de la propreté du parterre du labo...).Il n'était nullement nécessaire de terroriser les élèves pour prouver je ne sais quoi. La démarche pédagogique était très simple et il ne fallait pas en rajouter comme le faisaient certains de nos profs. Avec du recul, on s'aperçoit que certains enseignants prenaient un malin plaisir à stresser les élèves si bien qu'à la fin beaucoup de ces derniers séchaient les cours pour finalement abandonner carrément leur cursus scolaire et se retrouver à la rue par la faute ou l'irresponsabilité d'adultes sensés les guider et les mener à terme. Quel dommage! La situation sociale de beaucoup d'entre-nous était précaire à cette époque et il fallait un parcours digne du combattant pour avoir ses affaires et pas toutes. Dans la même famille les crayons et stylos et autres passaient par tous ceux qui étaient scolarisés idem pour les manuels scolaires .Ces conditions de vie étaient ignorées par beaucoup de nos profs. Le cahier devait tenir, jusqu'à la fin de l'année, pour nos parents et gare si on s'aventurait à en demander un autre parce que épuisé. Certains profs poussaient le zèle jusqu'à déchirer le cahier pour n'importe quel motif et c'est le drame pour les pauvres élèves. Comment se le procurer et recopier les leçons pour la prochaine séance? Un vrai dilemme. Seul le système "D" pourrait leur venir en aide. N'empêche que cela reste pour beaucoup d'entre-nous des souvenirs agréables malgré leur caractère pour le moins pénible. En racontant à nos enfants les péripéties de notre scolarité d'antan, ils nous croient difficilement et peut-être par respect seulement. Un grand hommage à ces anciens élèves qui malgré les difficultés ont réussi à percer et forment aujourd'hui des cadres de haut niveau. Merci également à ces honnêtes enseignants qui ont fondu comme des bougies pour nous éclairer.
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