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Hauts faits d'armes d'élèves du lycée M.Ferroukhi/ Par Mohammed BENABDELLAH

EVASION

1ère partie

En 1967 ou 1968, notre lycée organisait une excursion à Chréa (BLIDA). Les places étant limitées, il fallait s'inscrire parmi les premiers. Le départ était prévu pour le Dimanche à 7h30. Il fallait d'abord convaincre nos parents, chose, pas du tout évidente. Et c'est à un véritable interrogatoire que je fus soumis (qui est le responsable ? Les accompagnateurs ? Qui de nos voisins font partie du voyage ? l'heure de départ ? l'heure d'arrivée ? La restauration ? Et enfin le prix de la place). Sachant que je serai sujet à une batterie de questions, je me suis préparé en conséquence. Le OK ne me fut pas signifié sur le champs mais le lendemain matin par le biais de ma mère qui n'était pas étrangère à cette décision. Elle a du user de tout son poids pour la faire accepter à mon paternel. Elle me remit le sésame que je fourrais, précipitamment, dans ma poche de peur d'un retournement de situation. On ne sait jamais. Au lycée, à la récréation de 10h , il fallut jouer des coudes pour pouvoir s'inscrire. La restauration n'étant assurée que pour les pensionnaires, les externes devront se prendre en charge eux-même. La veille du départ se caractérisait par une certaine fébrilité due au stress précédant les voyages. Au lit, le sommeil tardait à se manifester et mon imagination vadrouillait à travers les monts de Chréa avec la richesse de sa faune et de sa flore.

Bercé par les sublimes images, je fus transporté dans les bras de Morphée jusqu'au matin. Je me réveillai en sursaut, croyant être en retard. Je sautai du lit et je jetai un rapide coup d'œil à la pendule, au mur. Elle indiquait 6h du matin. Je me dirigeai vers la salle de bain et je remarquai de la lumière dans la cuisine. J'ouvris la porte et je vis ma mère affairée devant une poêle à frire. Une odeur de pommes de terre frites me chatouilla les narines et excita mes papilles gustatives. Je ne pus m'empêcher de lui subtiliser quelques unes. Le rituel de la toilette matinale accompli, je pris mon petit déjeuner à la hâte et j'enfilai des vêtements chauds que ma mère a soigneusement rangés sur le canapé. Il était 7h, ma mère me remit une sorte de musette dans laquelle elle a placé une baguette de pain bourrée de frites mêlées aux œufs, quelques gâteaux, carrés, à la semoule préparés par ses soins, deux œufs durs, deux oranges et quelques friandises que je glissai dans ma poche. Il fallait que je sorte. J'embrassai ma mère et elle me serra dans ses bras en me rappelant de bien prendre soin de moi-même et de ne pas m'éloigner du groupe. J'ouvris la porte et un vent frais me balaya le visage et me réveilla de ma léthargie matinale. Le temps était maussade et il pleuvait. Je me dirigeai, à la hâte, vers mon voisin et camarade de classe. Il était prêt et m'attendait. On fila directement au lycée. Une image attira notre attention. Le gros lot des lève-tôt était constitué exclusivement de personnes agées. Au loin on remarqua un attroupement d'élèves devant le lycée. On accéléra la cadence et on rejoignit nos camarades. Nos regards se dirigeaient vers deux imposants cars, stationnés, sur le coté droit de la chaussée, en remontant. Des profs et des surveillants étaient parmi les élèves. C'était la cacophonie. Tout le monde parlait en même temps. Voyant que le nombre était atteint, le responsable du convoi, aidés des maitres, imposait le silence. On ne se fit pas prier pour le faire. Alors commença l'appel des occupants du 1er bus puis du 2ème. Par chance, mon ami et moi étions dans le même car. Alignés 2 par 2 on pénétrait dans l'habitacle et on se bousculait pour les places à proximité des carreaux. Les chauffeurs actionnèrent les démarreurs et les moteurs répondirent aussitôt. La frénésie s'empara de nous.

Hauts faits d'armesQuelques minutes après, les véhicules s'ébranlèrent, virèrent à droite en empruntant le long boulevard jusqu'à la remise. Il faisait encore nuit et Miliana, ma ville, me parait encore plus belle, éclairée qu'elle était par les lampadaires. La buée s'installa immédiatement sur les vitres et on apposa quelques graffitis que l'on effaça pour pouvoir admirer les lumières des maisons qui défilaient de part et d'autre du bus. Je pensai à ces gens-là qui dormaient, encore, dans leurs douillets lits, bercés par la chaleur que répandaient les chauffages, à bois, pour la plupart. J'ai failli les envier si ce n'était la curiosité et l'enthousiasme de la découverte de Chréa. Les cars avalaient l'asphalte prudemment car la route d'Adelia est réputée pour son étroitesse et ses innombrables virages. A l'intersection avec le col Kandek, les véhicules s'arrêtèrent pour une vérification technique. Aussitôt effectuée, ceux-ci l'attaquèrent. La progression se faisait lentement mais surement. Arrivés au sommet, la descente s'annonçait périlleuse du fait de la chaussée humide. Tous les occupants se turent et braquèrent leurs regards vers l'avant. L'inquiétude se lisait sur nos visages. Enfin et après quelques moments d'angoisse nous voilà sur le palier. Les chauffeurs appuyèrent sur le champignon modérément et au bout d'une heure et demi nous arrivâmes aux pieds des monts de Chréa. Le jour s'était levé depuis un bon moment. Un spectacle féerique s'offrit à nos yeux. La poudreuse était là. Elle jonchait le sol, les arbres ployaient sous le poids de la neige. Occupés que nous étions, à admirer le paysage, on ne se rendit pas compte que les bus refusaient d'aller plus loin.

 

2ère partie & fin

Les chauffeurs, par précaution, garèrent les engins sur le coté et descendirent. Ils furent imités par nos encadreurs. On les apercevait entrain de parler mais on ne distinguait pas ce qu'ils se disaient. Bref, ils se séparèrent et les maitres vinrent nous annoncer que l'excursion s'arrêtait là. Rapidement s'installa la déception qui se lisait sur tous les visages. A ce moment précis, un prof coopérant, Mr FERRY, monta dans le car et nous avisa que décision fut prise de continuer le voyage à....pied. Donc rendez-vous était donné au village de Chréa en nous recommandant de rester groupés et de ne pas tenter l'aventure comme si nous n'étions pas en plein dedans. On commença l'ascension mais comme la route était ensevelie, on opta pour les raccourcis. Par endroits la neige recouvrait nos jambes jusqu'aux genoux. La progression était lente et commençait à devenir pénible. On commençait à haleter, la respiration devenait difficile. Chaque essoufflement était suivi d'un nuage de vapeur d'eau. Le silence de la forêt était coupé, de temps à autre, par les cris que lançaient les élèves, juste pour tester l'écho de la montagne. Soudain on entendit des cris de détresse. Un élève glissa sur la neige et s'affaissa de tout son corps. En voulant s'agripper à quelque chose, il retira sa main ensanglantée. Il a du se blesser par un tesson de bouteille ou par un métal quelconque, cachés par la poudreuse. En levant la main, le sang coula et se répandit sur le tapis blanc, en créant un tableau qui faisait le bonheur de nos yeux au grand malheur de l'élève blessé. On s'empressa de lui bander la main avec des mouchoirs et on continua notre chemin.

Le brouillard, tel un manteau, commença à envelopper la montagne. Il fallut se montrer prudent car le terrain était inconnu. Après un bon moment passé à escalader les monts, à traverser les vaux, voilà que commencèrent à apparaitre les prémices de la civilisation et les premières habitations se montrèrent au loin. Un habitué des lieux, nous informa que le village se trouvait juste derrière le virage. D'ailleurs une plaque apparaissait à quelques mètres indiquant "Chréa". On poussa un grand soupir de soulagement. Les premiers chalets surgissent du néant. Ils étaient en bois et nous rappelaient les histoires des trappeurs d'Amérique qui y faisaient des haltes lors de tempêtes de neiges. Nous étions exténués, transis et nous avions faim. ChréaOn nous ouvrit un chalet mais à notre grande surprise il était démuni de chauffage. On prit notre mal en patience et on s'installa sur des bancs en bois. On ouvrit nos musettes et on plaça nos victuailles sur la table. C'était un mélange de frites-omelettes, de poulet, d'œufs durs, de galettes et de dessert. Le clou du spectacle était lorsqu'un camarade, assis prés de nous, nous offrit, à mon ami et moi, une merguez chacun. Imaginez une merguez congelée. On fut pris d'un fou-rire lorsqu'on essaya de les couper. C'était littéralement des "bâtons". Occupés que nous étions à "écrire pour la santé" comme le dit l'adage populaire, notre attention fut attirée par un regroupement d'élèves internes autour des accompagnateurs. En fait et après renseignement il s'avéra que leur déjeuner fut oublié dans les cars. C'était la consternation. Et dans un élan de solidarité on fit appel à 2 ou 3 d'entre-eux et on partagea notre repas à parts égales. La même scène se répétait avec les autres. Les externes prenaient en charge les internes. On a trompé notre faim mais on était heureux avec nos amis. Même certains encadreurs y étaient de la partie. Par la suite on sortit des chalets pour la rituelle bagarre avec les boules de neige. Ce qui nous avait permis de nous réchauffer. Certains profs se donnaient à cœur de joie, en s'immortalisant grâce à des appareils photos. Quelques instants après le responsable de l'excursion sonna le ralliement. Il était temps de rentrer. Les mêmes consignes de sécurité nous furent rappelées. La descente était plus aisée, il fallait faire seulement attention aux chutes. Les rires fusaient, de partout, à chaque glissade. Après un moment relativement court, nous débouchâmes sur la route où étaient stationnés les bus. Les chauffeurs avaient déjà repris du service et les moteurs ronronnaient joyeusement. On attendit les retardataires puis commença l'appel. On reprit nos places à l'intérieur des véhicules et voilà que les maitres commençaient à distribuer le repas oublié. Tout le monde a eu sa part. L'atmosphère était à la bonne humeur. Peu après le convoi s'ébranla et à peine sorti de la ville de Blida qu'un silence de mort régna dans le bus. Les passagers éreintés par les durs efforts déployés, piquèrent un somme. Au bout d'un moment nous arrivâmes à Miliana. Les cars se garaient près du portail du lycée et nous commençâmes à sortir un à un, en souriant. Certains camarades étaient attendus par leurs parents. On fila, chacun, chez soi. Arrivé à la maison, je demandai à ma mère des chaussettes car les miennes étaient trempées. J'enfilai d'autres vêtements et je réclamai un bol de café au lait. Je l'avalai goulument. Mes frères et sœurs me regardaient faire sans m'interrompre. Ayant fini, une avalanche de questions s'abattit sur moi. Je satisfaisais leur curiosité autant que je pouvais. Ce soir là, je dormis très tôt et le lendemain j'étais dispos pour affronter une nouvelle semaine de labeur. L'excursion, en question, a été originale, mouvementée mais quand même agréable.

Barre

 L'Évalution ! Parlons-en !

Le lycée Mustapha Ferroukhi, de par sa notoriété, a vu défiler des centaines de professeurs de renom, dans le cadre de la coopération nord-nord et nord-est. Certains ont donné satisfaction par les efforts qu'il ont fournis et par les résultats qu'ils ont enregistrés. Par contre d'autres, amère déception, à la qualification discutable se sont dépensés pour profiter, au mieux, de leur contrat pour sillonner notre territoire, dans tous les sens, à moindre frais. Nous autres, élèves des années 60 et 70, étions conscients de la situation mais nous ne pouvions rien entreprendre de peur de sanctions. Je me rappellerais toujours de ce célèbre prof de physique, qui n'avait que le titre, à l'esprit raciste et à la fierté mal placée qui nous enseignait la matière à sa manière. Jugez-en. Il remplissait les 3 volets du tableau et nous ordonnait ensuite de tout recopier sans explication aucune. Il possédait un manuel (problèmes avec corrigés) et l'instrumentalisait à tout moment jusqu'au jour où quelques élèves purent se le procurer et l'utilisèrent pour résoudre les problèmes qu'il nous proposait. Cette situation dura un bon moment sans qu'il ne se doute de rien si ce n'est la maladresse d'un élève, qui un jour, a recopié toutes les réponses du problème alors que le prof a ôté la dernière question. Inutile de vous décrire l'état hystérique dans lequel il s'est mis. Ce pseudo prof a laissé une très mauvaise impression auprès des élèves. On s'en rappelle jusqu'à aujourd'hui. Que dire de cet autre qui enseignait les sciences naturelles et éprouvait un malin plaisir à terroriser les élèves. Il avait une démarche propre à lui. Elle consistait à promener son stylo, de haut en bas et de bas en haut sur la liste de son carnet de notes en disant à haute voix "Nous allons écouter la jolie voix de Mr......." Ce n'est pas du sadisme çà ? Je n'omettrai pas de rappeler que certains profs nous demandaient de rabâcher la leçon entière de Sc. Nat en suivant scrupuleusement et le plan et le contenu lors de l'évaluation trimestrielle.

BernierCervera

Je ne terminerai pas, sans afficher, une note de satisfaction qui nous est parvenue de MRS Bernier et Cervera. 

 Le premier qui était près de ses notes comme l'est l'usurier près de ses sous. Décrocher un 11 ou un 12 sur 20 en français, avec lui, équivaut à un exploit digne du Guinness. Quant au second, c'était carrément le défoulement mais dans la limite du respect. Il s'échinait à décorer le tableau, avec les craies de couleur, juste pour mieux illustrer ses tableaux de conjugaison. Il faut dire que ces derniers sont bien ancrés dans nos cerveaux. Un jour, il apposa la note de 30 sur 20 sur ma copie. En voyant cette note, je me suis dit "il se paie ma tête ce prof". Mes camarades riaient sous cape. Vexé, je lui posai la question "ce que signifiait cette note". Il me répondit avec un large sourire "tu as 20 sur 20 aujourd'hui et les 10 points qui restent te seront ajoutés lors de la prochaine évaluation. Ce qui me réconforta et gifla mes camarades. Je terminerai en rendant un vibrant hommage à tous les honnêtes profs.

1ère partie

C'est une histoire véridique qui s'est déroulée durant l'année du bac en 1973. Nous étions au 3eme trimestre et par un bel après-midi d'un vendredi du mois d'Avril une bonne dizaine d'élèves, dont moi-même, décidâmes de sécher l'heure de philo que donnait Mr Buyle de 14hà 15h pour une partie de foot sur le trottoir assez large de la DRS (Défense et Restauration du Sol) dont le directeur n'était autre que Mr Belhocine père de Amar et Mohammed que les anciens connaissent. Après une petite demie heure de jeu, un camarade qui ne jouait pas, se hasardât du côté de la salle mitoyenne de la buanderie et ainsi il apprit par la bouche d'un élève présent dans la classe que le prof voyant que presque la moitié de la classe était absente décida de faire un devoir et un zéro est garanti aux absents sans motif sérieux. Notre camarade accourra vers nous et nous fit part de la très mauvaise nouvelle. C'était la consternation générale et pour cause la fiche de synthèse en prendrait un sérieux coup sans compter les soucis qui découlent avec tout d'abord nos parents et ensuite l'administration. Il va falloir parer au plus vite et trouver une solution à notre problème. Chacun de nous commença à s 'affairer et à chercher l'excuse. On va tous ramener un certificat médical c'était trop flagrant. Une lampe s'alluma au dessus de ma tête et je pensai avoir trouvé une solution originale. Je pris mon meilleur ami par le bras et le tira loin des autres camarades et je lui fis part de mon idée qui consistait à rentrer en classe sur le champ et dire au prof que notre retard et non notre absence (notez la nuance) est du au fait que nous étions convoqués par la gendarmerie pour des formalités liées au service national. Mon ami trouva la formule plaisante mais j'ai décelé en lui une certaine inquiétude. Je l'ai persuadé de me faire confiance et d'acquiescer ce que je dis à tout moment. Tout d'abord il va falloir affronter le concierge pour qu'il daigne nous ouvrir la porte. Ce qui fut fait sans gros dommage, ensuite le surgé. À la bonne heure, tout baigne dans l'huile, on trouva Mr Hachemi (Allah yerhmou) on lui raconta l'histoire telle que l'on la concue, il sourit et nous donna un billet d'entrée en classe. Jusqu'ici tout va bien. On frappe à la porte de la classe, après un "entrez" nous exhibâmes le laisser-passer et là le prof nous demanda la raison de ce retard. On lui rabâcha notre histoire, croyant l'impressionner. Mais c'était sans compter sur la ruse d'un vieux loup. Alors d'un calme olympien il nous dit : "attendez-moi demain Samedi à midi après la sortie devant le lycée pour m'accompagner à la gendarmerie et tirer ça au clair" et il nous laissa le choix de rester ou de sortir de la classe. C'était la catastrophe, le ciel nous est tombé sur la tête. Nos camarades se marraient ce qui attisa encore plus notre émoi, notre détresse. On s'éclipsa de la classe à tout vent. Une fois dehors nous réfléchissions quelle suite à donner à cette nouvelle situation. Celle antérieure est beaucoup plus enviable à la présente. Nous nous quittâmes mon ami et moi-même avec une certaine amertume non sans avoir pris sur moi-même toute la responsabilité de "l'affaire".

2ème partie

En rentrant chez moi, je m'en voulais à en mourir. Nous voilà dans de beaux draps. Comment sortir de cette impasse ? Par où commencer ? Qui contacter ? Qui faire intervenir ? L'affaire commençait à prendre des contours pernicieux. Je fis l'impasse sur le goûter car le cœur n'y était pas. Je voulais faire marche arrière et tout avouer au prof mais les conséquences seraient pénibles à supporter (ricanements cyniques des camarades, sanctions administratives et sanctions parentales et pour boucler la boucle, le zéro pour lequel on a risqué cette inutile gymnastique). Je sortis dans le quartier et je trouvai mon ami, seul, adossé à un mur, le visage défait, la mine patibulaire.Hauts faits d'armes Je m'avançai vers lui en esquissant un rictus forcé. Rien n'y fit, il resta de marbre. Alors je mesurai l'ampleur des dégâts que j'ai occasionnés. Je lui passai mon bras autour du cou et nous descendîmes à la pointe des blagueurs, lieu mythique, par excellence, pour l'inspiration. Il posa sa première question que j'ai devinée avant qu'il n'ouvre la bouche. Quelle est la suite à donner à cette tragédie ? Car c'en est une. Il m'avoua qu'il a décidé de passer aux aveux dès la première heure demain Samedi.

Je lui ai rappelé les conséquences du passage à l'acte (devenir la risée du lycée, de la famille, du quartier bref de tout ce qui nous entoure). Un silence de mort s'abattit sur nous. Aucun de nous n'osa ajouter un mot. Nous sommes dans le pétrin jusqu'au cou. Un zéro, sans problème, est enviable à cette exécrable situation. Tout d'un coup, je lui lançai l'idée qui germait et murait dans ma tete. Que pense-tu si nous allions voir le chef de brigade de la gendarmerie ? C'était trop pour lui. Il me regarda longuement en pensant que sûrement je divaguais et il me dit " tu veux nous faire entrer en prison en plus ? Je préfère de loin être la risée de tout le monde plutôt que de m'aventurer vers l'inconnu. Mon intuition me dictait qu'il était intéressé par cette proposition malgrè l'apparence. Il osa même un pas vers l'arrière en levant les bras, signes qu'il n'est pas preneur. Je revenais à la charge une deuxième fois en essayant de le convaincre qu'il s'agit de notre avenir. A la fin il consent à m'écouter. Le plan est le suivant : on va demander à voir le chef et pas un autre et lui exposer la situation dans laquelle on est tous mêlés. S'il consent à nous écouter, on lui dira tout sinon on se désiste et on accepte toutes les conséquences de notre inqualifiable acte. On se leva et on se dirigea vers la gendarmerie. Nos jambes étaient cotonneuses, elles nous contenaient difficilement. Le trajet entre la pointe et la brigade semblait durer une éternité. On avait mal ,on avait un haut-le-cœur, nos gorges étaient serrées. Arrivés devant la brigade, mon ami me tira par le bras tentant de me persuader de rebrousser chemin pendant qu'il est encore temps. Ceci ajouta à mon angoisse, nous étions stressés, terrorisés même. Je faillis faire demi-tour dans un bref moment d'égarement et de faiblesse mais je me ressaisis et je sonnai à la porte.

3ème partie & Fin

Une petite porte encastrée, dans un grand portail, s'ouvrit et apparut un gendarme qui nous surprit par son extrême jeunesse. Il nous demanda quel était l'objet de notre visite. Nous lui signifions que nous désirions rencontrer son chef. Après quelques palabres, résigné devant notre détermination, il consentit à accéder à notre demande. Il nous fit entrer dans le vestibule de la brigade et nous demanda de l'attendre. Nous sommes frappés par le plancher qui était en pavé. L'administration était à notre gauche. Une petite cour, mitoyenne des bureaux, jouxtait un semblant d'écurie. Etrange ! Plus tard on saura que les gendarmes d'antan, utilisaient des montures pour effectuer leurs missions dans la ville et alentours. Le bureau du chef était à droite et sur le même côté deux chambres dont l'une, sombre, était entrouverte ce qui laissait supposer qu'il s'agissait de geôles. Notre appréhension grandissait au fur et à mesure que durait notre attente. Le jeune gendarme nous réveilla de notre torpeur et nous invita à pénétrer dans le bureau de son chef puis s'en alla rejoindre son service. Le responsable était assis, il nous dévisagea un à un et nous invita à décliner notre identité. Ceci dit il nous désigna des chaises. La question lancinante, tant redoutée, tomba tel un couperet. Qu'est-ce qui vous amène ? Elle fit l'effet d'un petit séisme dans notre for intérieur. Pris de panique, on ouvra la bouche tous les deux en même temps puis on se ravisa et j'entamai notre histoire, étape par étape. Au fil du récit, je gagnai en assurance. Le chef, à l'impressionnante moustache noire, écoutait attentivement et prenait des notes sans nous interrompre. Puis vint le moment crucial, tant redouté, l'implication de son institution dans notre affaire. Ce morceau me revenait car mon ami s'en lavait les mains. Mis au courant de cette information, il fronça les sourcils et hocha la tête latéralement en signe d'étonnement. Ceci me désarçonna quelque peu et je perdis le fil des idées. Il demanda la suite. Mon ami d'infortune prit le relais et lui annonça que le prof envisageait une rencontre à quatre, le lendemain, dans son bureau, après la sortie des classes, pour vérification. Nous épions sa réaction du coin de l'œil, on n'osait pas le fixer droit dans les yeux, nos têtes étaient baissées. Nous nous taisions pour lui signifier la fin de notre histoire. Il se passa le revers de la main sur son menton que nous interprétâmes comme un signe d'exaspération. Ensuite il nous posa une question brulante: "Pourquoi avoir choisi la gendarmerie pour vous soustraire à une sanction du prof ? Alors là, les arguments ne manquaient pas. On se précipitait sur la bouée de sauvetage qu'il nous tendait car on prenait l'eau de toute part. On cita pêle-mêle : le crédit de ce corps auprès des citoyens, impressionner notre prof voire l'intimider, notre situation sociale (étant les ainés dans nos familles) et pour couronner le tout (cerise sur le gâteau ) on envisagerait de nous enrôler dans cette prestigieuse institution en cas de succès. Nous avions frappé dans le mille. Il n'en fallait pas plus pour le convaincre.

En effet , il sourit et accepta d'entrer dans la combine en nous donnant rendez-vous pour le lendemain non sans avoir oublié de nous sermonner gentiment. On poussa un grand soupir de soulagement et machinalement nous sautâmes à son cou et l'embrassâmes. On sentait qu'il voulait vraiment jouer à ce jeu, du reste original, qui le fera sortir des affaires courantes qu'il gère quotidiennement. C'était une affaire inédite. On lui serra la main et on prit congé de lui. Une fois dehors, nous respirâmes un bon coup et nous allâmes nous désaltérer à la Renaissance, d'un bon verre glacé de Hamoud Boualem. Nous fumes pris d'un fou-rire durant un bon moment en pensant à la tête que fera Mr Buyle demain. Sur ce on se sépara, avec la promesse de se revoir le lendemain. Faut-il décrire comment avoir passé la nuit ? Elle était paisible et je me remémorais toutes les étapes de notre entretien avec le chef de brigade et c'est ainsi que je tombai dans les bras de Morphée jusqu'au matin. Je m'empressai de faire ma toilette, d'avaler mon café au lait et me voilà dehors. Je passai chez mon ami d'infortune et nous nous dirigeâmes vers le lycée. Dans la cour, les élèves nous pressaient de questions. Qu'est-ce qui va se passer ? Envisagez-vous de partir, avec le prof, à la gendarmerie ? Feignant le dépit, le désarroi, nous vîmes nos camarades exprimer leur compassion avec nous.

La matinée de ce Samedi s'écoula très lentement. Quand retentit la sonnette de midi, nous éprouvâmes un petit malaise. Une fois dans la rue, nous attendîmes de pied ferme notre prof. Celui-ci ne tarda pas à se manifester et nous invita à monter à bord de sa Citroen "Diane" jaune-canari. On déclina l'offre et on lui proposa de se retrouver à la brigade située à 500 m plus bas. Arrivés en même temps, nous trouvâmes, devant la porte, un gendarme qui s'avança vers le prof, qui nous devançait, et lui demanda ce qu'il désirait. Celui-ci se présenta et annonça qu'il désirait avoir une entrevue avec son chef pour une affaire concernant ses élèves. Le gendarme n'était pas au parfum. Il nous accompagna vers le bureau de son chef, frappa à la porte et annonça notre visite. Celui-ci nous pria de rentrer. Notre prof fit les présentations d'usage et entama la discussion qui était très brève. Le chef écoutait "attentivement" en hochant la tête. A La question du prof "est-ce que mes élèves étaient chez vous hier après-midi ? Le chef répondit "effectivement il étaient venus pour affaire les concernant et ils ont été libérés vers 14h30. Sur ce Mr Buyle serra la main au responsable et le remercia. Nous en fîmes autant, en clignant des yeux vers notre sauveur qui a agi en vrai gentleman. Dehors, on bombait le torse devant notre prof et on a même osé "vous ne nous avez pas cru ? Il monta dans sa voiture sans dire un mot et s'éloigna sans demander son reste. Nos ventres étaient creux et j'avouais que le déjeuner de ce jour là était délicieux. POST-SCRIPTUM : je demanderai à nos amis lycéens de ne pas s'inspirer de cette histoire car les mœurs ont changé et les hommes aussi. Je ne finirai pas, sans rendre hommage, à Mr le chef de brigade qui a agi en vrai" redjla" et qui m'a marqué par son honorable attitude il y a de cela 40ans et je prie ALLAH de nous pardonner ce péché.

Commentaires

  • Benabellah Mohammed
    Essalem.N'étant pas le seul à avoir participé à l'excursion, à Chréa, je solliciterais tous ceux (encadreurs et élèves)qui ont pris part à cette mémorable journée, de vouloir bien, apporter leurs témoignages et narrer à nos amis, Ferroukheens et Abdounates, ses péripéties, vues sous d'autres angles. Par ailleurs, on ne remerciera pas assez Mme Noria pour son abnégation et pour la patience , dont elle a toujours fait preuve, pour satisfaire nos caprices. Nous lui devons reconnaissance et sincères remerciements.ESSALEM
  • B.A
    • 2. B.A Le 25/06/2013
    merci Mr Mohamed de nous avoir offert un tel voyage.la description etait si reelle qu on aurait cru faire partie de ce, o combien joli, moment d evasion.Neanmoins il en ressort quelque chose:il fallait peu pour satisfaire les jeunes d autrefois.
  • ZOUAOUI mourad
    • 3. ZOUAOUI mourad Le 17/06/2013
    MON CHER AZIZ,
    JE T INFORME QUE LA RENCONTRE DE TENIET EL HAAD A ETE PLEINEMENT
    REUSSIE AVEC UNE AMBIANCE AGREABLE ET L ACCUEIL QUI NOUS A ETE RESERVE A ETE EXTREMEMENT CHALEUREUX .........
    CERTAINS ONT PROFITE POUR VISITER LE SITE PITTORESQUE DE LA FORET DES CEDRES Où AVAIT SEJOURNE GUY DE MAUPASSANT ALPHONSE DAUDET ET BIEN D AUTRES PERSONNALITES........
    SINCEREMENT IL NE MANQUAIT QUE TOI POUR HONORER CET EVENEMENT.
    ABDELKADER REFINE BOUZAR BOUZAR BRADAI MOHAMED SENOUSSI ABDELKADER ET BEAUCOUP D AUTRES ONT REGRETTE TON ABSENCE QUI SE JUSTIFIE PAR TES ENGAGEMENTS PROFESSIONNELS ET C EST COMPREHENSIF .
    A PROPOS TON VOISIN DE PALIER A TENIET EL HAAD A OBTENU TOUT DERNIEREMENT LE GRAND PRIX DE LA FRANCOPHONIE JE FAIS ALLUSION
    A BOUALEM SANSAL.CE PRIX A UNE IMMENSE VALEUR INTELLECTUELLE
    ET CULTURELLE QUI COURONNE L OEUVRE D UN ECRIVAIN CELEBRE DE NOTRE REGION ET QUI AURA CONTRIBUE DE FACON EMINENTE AU MAINTIEN ET A L ILLUSTRATION DE LA LANGUE FRANCAISE DANS NOTRE PAYS ET A L ECHELLE INTERNATIONALE ......
    J AI BEAUCOUP APPRECIE SON OEUVRE " LE VILLAGE DE L ALLEMAND"
    ATTENDANT A L AEROPORT DE MARSEILLE UN AVION QUI NE VENAIT PAS.
    DOMMAGE NOTRE PAYS EST LE SEUL AU MONDE QUI SOIT FRANCOPHONE
    ET A NE PAS FAIRE PARTIE DE L ORGANISATION MONDIALE DE LA FRANCOPHONIE. BOUALEM SANSAL A DEMONTRE A L OPINION NATIONALE ALGERIENNE ET INTERNATIONALE QU IL EST VRAIMENT UN CHAMPION DE LA FRANCOPHONIE DANS UN PAYS QUI REFUSE LA FRANCOPHONIE.....
    IL EST REGRETTABLE QUE DES ECRIVAINS ALGERIENS COMME BOUALEM SANSAL SOIENT IGNORES DANS LEUR PAYS ET CONNUS RECONNUS PRIMES ET HONORES DANS LE MONDE ENTIER C EST D AILLEURS LE MEME CAS QUE
    DIB, KATEB ET BOUDJEDRA QUI SONT VUS COMME DES GEANTS AILLEURS ET MALHEUREUSEMENT COMME DE VAGUES PETITS CONTEURS DANS NOTRE PAYS.
    JE SUIS EXTREMEMENT FIER QU UN ALGERIEN NATIF DE NOTRE REGION
    PUISSE RECEVOIR UN GRAND PRIX DE LA FRANCOPHONIE DECERNE PAR UNE VIEILLE ET HONORABLE INSTITUTION GARDIENNE DE LA LANGUE FRANCAISE COMME L ACADEMIE FRANCAISE ........
    AMICALEMENT
  • CHENGABKHALED
    • 4. CHENGABKHALED Le 17/06/2013
    OUI MAIS CA RESTE DES CAS ISOLÉS,VOUS LE DITES VOUS MÊME EN ÉVOQUANT TOUS CES AUTRES PROFS QUI FONT L'OBJET DE VOTRE ADMIRATION ET A JUSTE TITRE.MOI MON POINT DE VUE ETAIT JUSTE QU'IL NE FALLAIT PAS JETER LE BÉBÉ AVEC L'EAU DU BAIN.C'EST GRACE A EUX QUE GRAND NOMBRE D'ENTRE NOUS SONT AUX POSTES QU'ILS OCCUPENT ACTUELLEMENT.ILS ONT MARQUÉ DE LEUR EMPREINTE LA MEILLEURE PERIODE DE L'ENSEIGNEMENT EN ALGERIE, QUAND ON VOIT CE QU'A PRODUIT L'ÉCOLE PAR LA SUITE,IL N'Y A PAS PHOTO.POUR CONCLURE SUR CE SUJET,JE VOUS DIRAI QUE JE PREFERE LES SAUTS D'HUMEUR ET LES GESTES D'ENERVEMENTS DE CE PROF AU SENS DE LA FORMULE ET AU LANGAGE IMAGÉ UN PEU SPECIAUX QUAND IL VOUS RECOMMANDE D'AVOIR DEUX PANTALONS,HISTOIRE DE VOUS FAIRE.... SUER D'UNE MANIERE POUR LE MOINS...... PARTICULIERE.AUX INSULTES ET OBSCENITÉS, SANS COMPTER LES SEVICES CORPORELS DES EX BOUCHERS ET MANOEUVRES DEVENUS PAR L'AVEUGLEMENT DE NOS DIRIGEANTS DE L'ÉPOQUE DES PROFS CHEZ NOUS.
    POUR REVENIR AU STYLE D'ANNOTATION DE CETTE PROF,IL POUVAIT AUSSI BIEN RELEVER DE LA MÊME POINTE D'HUMOUR QUE CELLE DE MONSIEUR CERVERA QUE VOUS CITEZ DANS L'UN DE VOS COMS.ON SE PLAIGNAIT SOUVENT DES PROFS QUI N'EN AVAIENT PAS.QUANT A SON OBSESSION DES LIGNES,JE PARIE QU'IL N'AURAIT PAS AIMÉ QUE VOUS VOUS INSPIRIEZ DU STYLE PICASSO.IL NE DOIT PAS APPRECIER LA MANIERE DONT CET ARTISTE BOUSCULE ET MALTRAITE AVEC TALENT LES LIGNES DANS SON EXPRESSION ARTISTIQUE.
  • Benabdellah Mohammed
    Les appréciations, contenues dans mon intervention, sur les qualités pédagogiques de tel ou tel enseignant ne sont pas des affabulations mais des réalités incontournables. Les profs, qui ont fait l'objet de mon intervention , nous méprisaient. En ce qui concerne, le prof de SC Nat, il jouissait de notre angoisse et de notre stress dont il est le précurseur. Ceci ne veut nullement signifier que je déteste la matière qu'il enseigne pour preuve que j'étais prof de Sc. Nat bilingue mais qu'il pouvait s'abstenir de terroriser et d'humilier les élèves que nous étions. Très souvent, il jetait des crayons à mine noire mal taillés, par la fenêtre, sans se soucier sur qui ils peuvent atterrir ni encore moins la possibilité matérielle de pouvoir en acquérir un autre. Il lui arrivait de jeter des cahiers de TP vers le fond du labo, pour la simple raison que le schéma demandé a des contours grossiers. Sommes-nous tous des Picasso ou des Goya? Le vrai pédagogue ,qui se respecte, aurait du agir autrement car il ne suffit pas de se contenter d'enseigner mais d'éduquer, en même temps. Etant élève en terminal SC ex, j'ai eu le plaisir d'avoir MR Aubin en physique ,Melle Arnal en Sc. Nat et MR Mériot en maths. On ne se lassait pas en leur compagnie. Je leur rends un vibrant hommage.C'était des enseignants émérites. Je me rappellerai, de cette dame qui était prof de maths et qui poussait le zèle jusqu'à octroyer des (-2) et des (-3)sur 20 à des élèves au lieu de zéro lorsqu'elle faisait le corrigé de devoirs. Ces points seront retranchés de la note du prochain devoir. Quelle branche de la pédagogie était-elle entrain d'appliquer? Mystère et boule de gomme! Khaled, le prof de maths, MR Kojevnikov ,que j'ai eu comme enseignant, avait une solide formation et maitrisait son sujet du point de vue, technique mais il était handicapé par l'absence de l'outil de communication à savoir la langue .Ce qui constitue une tare ,difficile à combler.ESSALEM.
  • un lecteur
    • 6. un lecteur Le 16/06/2013
    Dans son texte,Mohamed a dit,je cite:
    "Que dire de cet autre qui enseignait les sciences naturelles et éprouvait un malin plaisir à terroriser les élèves. Il avait une démarche propre à lui. Elle consistait à promener son stylo , de haut en bas et de bas en haut sur la liste de son carnet de notes en disant à haute voix" nous allons écouter la jolie voix de Mr....."
    je crois que ce prof "BAYON " c'est de lui qu'il s'agit naturellement nous faisait savoir en notre temps qu'il nous fallait deux pantalons au lieu d'un pour faire son cours.Il n'a pas été trop exigeant pour notre lingerie. il nous montrait en outre comment écrire avec une plume plutôt qu'avec un stylo à bille et c'est là qu'il était trop exigeant et trop sévère avec nous.
    A la fin de son cours même si on constatait qu'on devrait changer de pantalon je crois que ses notes n'allaient ni en moins ni en plus de nos valeurs.
  • CHENGABKHALED
    • 7. CHENGABKHALED Le 16/06/2013
    JE PENSE QUE CE TYPE D'APPRECIATIONS SUR LES QUALITÉS PEDAGOGIQUES OU DE TRANSMISSIONS DE SAVOIR DES PROFS QUE L'ON A EU,RELEVE DE LA SPHERE PRIVÉE ET DE L'IDÉE QUE L'ON S'EST FAITE SUR CHACUN D'EUX.IL EST PLUS QUE PROBABLE QU'AU DELA DE CEUX QUI FONT L'UNANIMITÉ TEL QUE MONSIEUR BERNIER,LES AUTRES SOIENT DIFFEREMMENT PERCUS PAR CHACUN DE NOUS EN FONCTION DES MATIERES QU'ILS ENSEIGNAIENT ET NOTRE ENGOUEMENT OU PAS POUR CES DERNIERES.C'EST SOUVENT CE QUI GOUVERNE ET DICTE NOS RESSENTIMENTS OU AU CONTRAIRE NOTRE PLEBISCITE.EN UN MOT UN CANCRE EN MATHEMATIQUE COMME MOI,TROUVERA TJRS A FAIRE PART DE QUELQUES ARGUMENTS DEFAVORABLES ET QUI N'ENGAGENT QUE LUI SUR MONSIEUR KOJEVNIKOV DONT L'IMPACT DE L'ENSEIGNEMENT SUR DES LYCEENS DOUÉS POUR LA MATIERE EST PLUS QUE PROBANT.AUSSI JE ME PERMETS D'AVANCER QUE DANS L'ENSEMBLE ET A UN POURCENTAGE TRES ÉLEVÉ LA QUALITÉ DES ENSEIGNANTS INSCRITS DANS LE CADRE DE LA COOPERATION TECHNIQUE NORD/SUD,NE SOUFFRAIT D'AUCUNE MALVEILLANCE INTENTIONNELLE NI D'ERREUR DE CASTING QUANT A LEURS AFFECTATIONS.ET JE NE PENSE PAS NON PLUS QU'ILS SOIENT VENUS EN ALGERIE COMME ON IRAIT AU CLUB MED.SI LE COMPORTEMENT DE CERTAINS POUVAIT PARAITRE DEPLAISANT,IL NE RELEVE QUE DE L'ANECDOTE,ET CE SONT DES CAS TRES ISOLÉS.JE NE DIRAI PAS LA MÊME CHOSE CONCERNANT LA RUÉE DES MOYENS ORIENTAUX VENUS CHAMBOULER LE SYSTEME SCOLAIRE ALGERIEN AVEC L'ASSENTIMENT DES AUTORITÉS......INCOMPETENTES DE L'ÉPOQUE ET RECRUTÉS CHEZ EUX SUR DES BASES QUE L'ON CONNAIT.C'EST MON POINT DE VUE ET IL PEUT NE PAS ÊTRE APPROUVÉ.
  • benabdellah ahmed
    c'est une belle histoire
  • BF
    • 9. BF Le 11/06/2013
    Quid du professeur qui est allé bien au-delà de ses prérogatives! Il avait également le choix d'accepter l'excuse des deux élèves, de demander un justificatif délivré par la gendarmerie, ou de convoquer les parents (cela se pratiquait beaucoup). Rien de tout cela! Il semble en avoir fait une affaire personnelle. Il est sorti de son cadre, du cadre scolaire, et a voulu confondre et humilier les deux élèves devant des tierces personnes. Son orgueil et sa fierté auraient ainsi été saufs, et il aurait savouré une victoire quelque peu facile...Le chef de la gendarmerie semble avoir bien compris tous ces enjeux "pot de fer contre pot de terre", et a choisi de tendre la main aux plus vulnérables, tout en leur rappelant que leur acte était répréhensible. C'est l'histoire d'un temps révolu, d'une époque bien nostalgique...
  • teniet
    • 10. teniet Le 11/06/2013
    Ladies & Gents
    Comme disent les Anglo Saxons '' Don't get me wrong'' j'ai beaucoup appecie l'écrit de Mohamed, agréable et facile à lire. Mais la fin m'a laissée un peu perplexe sans plus.
    Lotfi, en ce qui concerne Boualem Sansal, si vous relisez le texte, au tout début, il le dit lui même, '' j'y suis ne'' . La famille Sansal était nos voisins a Teniet et de plus Boualem, l'écrivain est de mon âge et nos familles se connaissaient. Boualem à quitté Teniet assez jeune, sans doute pour Alger, pour y faire ces études.
    Lotfi, un site qui pourra vous donner plus d'information sur Boualem Sansal l'écrivain : fr.wikipedia.org/wiki/Boualem_Sansal
    Bonne lecture
  • Bradai
    • 11. Bradai Le 11/06/2013
    Dans ce recit
    La question du prof d’après le récit était la suivante "est-ce que mes élèves étaient chez vous hier après-midi?
    Le brigadier de gendarmerie a répondu relativement à la question posée.. :"Effectivement ils étaient venus pour affaire les concernant et ils ont été libérés à 14h30.
    Le prof a demandé auprès d’un fait passé, le brigadier a répondu d’une façon positive que ce fait a réellement eu lieu.
    Et nous comme lecteurs on retient que le brigadier en disant «ils sont venus pour affaire les concernant »n’a pas menti parce que réellement ils étaient venus le voir pour une affaire les concernant.

    Dans cet age de l'adolescence ,la finesse maligne ne cessera de faire creuser pas mal de petites cervelles à certains non pas pour un triomphe sur un podium mais surtout à les sortir de certaines situations délicates auxquelles ils se trouvent engouffrer.
    Et, tout un chacun à cet âge en est tenté de tremper ne serait ce que le bout du doigt même dans un nid de guêpes pour gouter ce que donne le gout de son miel et ce que fait cette sensation inattendue d' une piqure de son aiguillon.

    Merci Mohamed de nous avoir fait vivre ces moments à travers ce récit passionnant
  • Benabdellah Mohammed
    Je remercie tous ceux et toutes celles qui ont suivi et apprécié les péripéties de mon histoire. Vos compliments , sincères à juste titre, m'incitent à persévérer et à améliorer mon écriture. En fait, qui d'entre-nous n'a pas usé, durant son enfance, de petits artifices voire de petits mensonges juste pour échapper à une sanction morale ou autre? L'histoire qu'a vécue, hier, l'adolescent que j'étais, m'a beaucoup peiné et l'adulte que je suis aujourd'hui, n'encouragera jamais ce procédé ou cette manière d'agir. Preuve en est, le clin d'œil adressé à nos amis lycéens. J'ai fait mon "mea-culpa" il y a fort longtemps. Quand au commis de l'état autour duquel tourne la discussion, il ne m'appartient pas de juger, loin s'en faut ,40 ans plus tard , son geste, fût-il déplacé ou à l'endroit car le contexte n'est plus le meme.Par ailleurs , ce personnage qui reste à mes yeux ,un Homme avec un grand H, avec ses forces et ses faiblesses, a du réfléchir pour prendre la décision qu'il a jugée nécessaire .La décision d'un père de famille qui voulait seulement protéger ses vulnérables enfants . Mr Aziz, je respecte votre avis et ceci n'est pas une mise au POINT mais juste un POINT de vue.ESSALEM.
  • Benchaib Larbi (Abdelkader )
    • 13. Benchaib Larbi (Abdelkader ) Le 10/06/2013
    salam à tout le monde.
    heureux épilogue ,hamdoullah ki kherdjet salamat... un grand soulagement !
  • snowball
    • 14. snowball Le 10/06/2013
    Bonjour à tous et à toutes ,
    Merci Mr Benabdellah Mohamed pour avoir mis fin au suspens auquel vous nous avez tenus si longtemps,cela prouve vos dons de narrateur hors pair .Tres belle anecdote ,racontee savamment ,en tenant le lecteur en haleine de ce qui va suivre et en le poussant à anticiper la suite aussi.Tres bon style ,aere ,concis et riche en metaphores .J'ai peinement appreciee ,etant transportee dans la suite des evenements .Et enfin un ouf de soulagement à la fin .Continuez à nous servir des lectures pareilles ,non seulement elles nous font revivre notre jeunesse mais aussi nous aide à supporter ce monde auquel nous nous appartenons plus .Merci et bonne continuation .Bonne journee à tous et à toutes .
  • aziz
    • 15. aziz Le 10/06/2013
    Cher Si Mohamed,

    J'ai beaucoup apprécié le style et l'histoire candide de votre épopée. Par contre j'ai un peu moins appécié la fin de l'histoire, le double petit mensonge n'aurait pas du payer mais vous étiez peut être jeunes et un peu pardonnable mais moins pardonnable est le comis de l'état qui lui a endorsé un mensonge. Donc à mon avis non, ce n'est pas de la ''redjla''de sa part, la redja aurait été de vous encourager à dire la vérité et personnellement, je l'aurai fait même si le zero pointait à l'horizon.

    Juste un avis personnel qui peu ou ne peu pas être partagé. Amicalement
  • Dtouat
    • 16. Dtouat Le 09/06/2013
    Une histoire plaisante écrite avec un style circoncis s'accrochant aux détails essentiels tout en fournissant une foule d'informations qui nous aiguillent à travers une lecture captivante. Le lecteur que je suis ,a pris un grand plaisir à te lire.
    Cordialement Dj Touat
  • BF
    • 17. BF Le 09/06/2013
    J'ai adoré cette histoire et j'ai eu plaisir à la lire! J'aime beaucoup le style d'écriture, la richesse des mots, l'abondance et la précision des détails, le rythme du texte... Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde! Merci Mohamed d'avoir partagé cette histoire avec nous tous, et de nous avoir permis de la vivre avec autant d' intérêt et de plaisir. Très simplement et très sincèrement bravo!!!
  • Benchaib Larbi (Abdelkader )
    • 18. Benchaib Larbi (Abdelkader ) Le 07/06/2013
    Salam à tout le monde ;
    Chacun de nous,à l'instar de M. Benabdellah Mohammed détient une anecdote " spéciale lycée "; la raconter c'est la partager avec ses anciens copains et c'est aussi - peut être -faire un clin d'oeil à quelqu'un . Mon ami Chengab nous a émerveillés avec son "histoire" avec le prof. d'histoire . Une à une , on s'achemine droit vers la création d'une section dénommée : fourberies d'antan .En attendant les " affaires " à venir , voyant comment se termine celle de M. Benabdellah.
  • B.A
    • 19. B.A Le 07/06/2013
    nous attendons avec impatience le dénouement de cette affaire fort passionnante .A quand la suite cher monsieur
  • Benabdellah Mohammed
    A BF Je te remercie beaucoup pour l'intérêt que tu portes aux péripéties de mon histoire qui n'est qu'une contribution, modeste, de ma part. Loin de moi, l'idée de tirer un quelconque profit, fut-il moral ou autre ou d'épater la galerie. Ma contribution vise à enrichir voire à diversifier le contenu, déjà varié des rubriques, contenant ce site. Ce dernier, on ne le dira pas assez ,a contribué de fort belle manière à rassembler des personnes qui s'étaient perdues de vue depuis des lustres, à raviver des joies oubliées ,par les aléas de la vie, à créer et entretenir des relations fraternelles et sincères. Tout ceci n'a été possible que grâce au dévouement et à la ténacité de Mme Noria qui a su relever le défi .Qu'elle en soit remerciée .Qu'elle trouve ,ici, toute ma gratitude et mon soutien. Pour ce qui est de la troisième et dernière partie de mon histoire, elle sera publiée dans les tous prochains jours inchallah.ESSALEM
  • BF
    • 21. BF Le 04/06/2013
    Mohamed, ton histoire devient passionnante! Tu as le talent de nous "embarquer" dans ce récit, on te suit pas à pas, on se retrouve pris nous-mêmes dans cette situation inextricable! On est partie prenante, tu nous tiens en haleine, on t'emboite le pas quand tu sonnes à la porte...et puis... A suivre... C'est frustrant!!!!... La suite, la suite, la suite!!!!!!!!!!!
  • TALBI Samia
    • 22. TALBI Samia Le 04/06/2013
    Bonjour à tous,merci mr Benabdellah,"félicitée" par un si bon "écrivain"me fait honneur et m'encourage dans cette voie qu'est l'écriture!Bonne journée à tous et au plaisir de vous lire avec toujours autant de plaisir!
  • Benabdellah Mohammed
    Un grand merci à Noria pour sa patience et son dévouement. Au passage je félicite Mme TALBI Samia pour ses talents confirmés de poétesse. Bonne continuation. Merci et au revoir.ESSALEM.
  • Benyoucef
    • 24. Benyoucef Le 03/06/2013
    Bonjour à tous
    Une histoire à nous couper le souffle....Il est vrai que le boulevard de la DRS ou Boutektoun étaient les lieux favoris pour faire notre école buissonniere en abondonnant les cours surtout les plus ennuyeux .
    Dans ce contexte,,je demande à notre amie Noria de bien vouloir mettre en ligne mon dernier poeme intitulé:
    "Mon école buissonniere" afin de bien illustrer ce genre de situation qu'on avait vécu durant notre vie scolaire
    Amivalement
  • TALBI Samia
    • 25. TALBI Samia Le 03/06/2013
    Bonjour à tous!Une histoire qui nous rappelle toute la malice et l'espièglerie dont on faisait preuve pour sortir de situations très embarrassantes !Bravo mr Benabdellah de nous tenir en haleine ,vivement la suite...............Alors les Abdounette à quand vos souvenirs?Je vais bientot vous "déballer" une histoire de taille..........!Bonne journée à tous!!
  • BF
    • 26. BF Le 02/06/2013
    Bonjour au narrateur, bonjour tout le monde,
    Comment sortir de ce piège qui semble se refermer sur vous!!! Le suspense est habilement distillé, et ça donne envie de connaître la suite. Vivement...!!!!!
  • Benchaib Larbi (Abdelkader )
    • 27. Benchaib Larbi (Abdelkader ) Le 02/06/2013
    salam à tout le monde ;
    l'histoire est très plaisante ; elle nous rappelle les fourberies d'antan .la suite s'il vous plait .

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