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El Andalybia, El Andaloussia/ Par Mohammed MIDJOU

El Andalybia, El Andaloussia

Les violons désaccordés au sein de cette charmante famille andalouse appelée (Annassers El-Andalous), il fut convenu en l’absence d’un consensus, l’organisation d’une assemblée élective, tenue en fin d’année 2007. Réélu par la plus petite des marges, le Dr Saadaoui succéda à lui même à la tête de cette troupe, tout fier de revendiquer la paternité de cette fondation en précisant pour étayer certains propos qu’aucune réflexion n’est venue contrarier cette vérité.

La dissension imposée alors sans pouvoir la subir et avant même de digérer cette regrettable cassure qu’une idée germa dans l’esprit de la partie adverse, appelant au resserrement des rangs et la solidarité. Aussitôt pensé, aussitôt annoncé, les éléments se constituèrent en un comité consultatif, et décidèrent lucidement lors d’une AG, tenue le 28.02.2008, la création d’une nouvelle entité musicale dénommée El- Andalybia, avec l’approbation unanime du dispositif juridique lié au fonctionnement de l’activité entre autres, l’appellation retenue majoritairement par le bureau après un choix convaincant épousant le caractère culturel réel et ce parmi tant d’autres noms proposés. En arabe classique, le sens étymologique de (El-Andalyb) signifie Rossignol et (El Andalybia) relativement au ramage de cet oiseau charmeur.

Par similitude à la galère vécue au sein du voilier ( les rossignols ) dont le dénouement n'est autre que le regrettable naufrage, cet événement se présente à peu près dans les mêmes formes sauf que, l’équipage cette fois, pugnace, a évité coûte que coûte, la débâcle et n’a trouvé aucune peine, en se serrant les coudes, à reprendre la mer par les moyens de fortune à bord car, il a pu capitaliser une certaine expérience lors de tempêtes précédentes, et s’affiche prêt à braver les aléas de la navigation. En des temps de toute rigueur, le groupe s'est préparé dans la sérénité, les élèves, la mine joviale et une politesse exquise perceptible, s’activent douillettement dans un atelier convivial où régne une atmosphère ambiante autour du commandant de bord plus que déterminé à réussir la traversée avec l’ambition sincère de mener le vaisseau à bon port. Les encadreurs attentifs de leur côté, à tout ce qui peut compromettre l’union sacrée face à l’objectif visé, manifestent sans répit, leur disponibilité pour y remédier immédiatement. Ils sont en effet conscients des enjeux artistiques, l'homogénéité s'annonce favorable aux parades publiques à venir, déclic psychologique d’un périple prestigieux.

De conviction unanime, la fonction technique au sein d’une association n’est pas une sinécure et les exemples de défection ne manquent pas quand il s’agit d’enseigner la musique. Il y a d’abord une aptitude pédagogique à faire valoir par le maître, un savoir faire à transmettre et une volonté indéfectible d’incarner le rassembleur d’une entité hétérogène à l’effet de dégager une crédibilité euphorisante. La destinée de cette jeune équipe fut donc, confiée prodigieusement au cheikh Sadek Benblidia, un vieux routier du répertoire châabi et hawzi, qui s’est éclipsé du circuit pendant trente années, pour des raisons sociales et professionnelles et en qui, s’offrent aujourd’hui, les critères sélectifs de cette discipline pour reprendre de nouveau son mandole et continuer son œuvre.

En plus des soirées familiales à son actif à l’époque, il avait pour rappel, participé en 1973 au concours national du chaâbi à Alger en se classant deuxième, devançant même cheikh El-Ghafour. Il avait également préparé sa troupe pour le festival andalou de Tlemcen en 1974 sans être du voyage, tout confiant en ses protégés en se présentant avec une nouba (Mezmoum) et qui se sont défendus vaillamment parmi les nouvelles vedettes montantes au créneau jadis comme Nassima de Blida, Nouri Koufi, El-Gharnatia en ses débuts etc. Tout bien considéré finalement, la confiance en soi, la notoriété de l’association en ligne de mire et le lourd fardeau qu’il vient d’hériter, ne lui laissent guère l’occasion de jouir de sa paisible retraite. Les élèves ont en grand besoin de sa présence et de son expérience et c’est aux encadreurs d’y mettre leur sien pour instaurer l’incontournable commodité unificatrice et la nécessaire ambiance, vecteurs principaux de l’épanouissement de l’association dont la vive réaction démontrée au départ s’annonce visiblement par un défi à l’ancienne.

 Bon Vent ...

 

Commentaires

  • Elias Baba-Moussa
    • 1. Elias Baba-Moussa Le 21/09/2010
    Bonjour
    je voudrai bien entrer en contact avec votre président au sujet du passage de El Andalabia à radio Bahdja un dimanche soir à l’émission de monsieur Abdelhadi Boukoura "Malameh Andaloussia".
    Je n'ai pu le contacter par téléphone. Vous trouverez mon numéro de téléphone chez la webmaster du site algermiliana
    Cordiales salutations

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