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Chantal, un sujet de forte émotion/ Par Mohammed Midjou

   Amis lecteurs,  
Un désir soudain de vous  faire partager ce récit pour sa teneur sensationnelle et sa chaleur humaine.

Longtemps attendue, la rencontre avec Mohamed KORRI désirée par Chantal VINCENT eut lieu le Mardi 30 Avril aux environs de 17 heures à la pointe des blagueurs avec une émotion que, ni les auteurs, ni les badauds, ni la photo ne peuvent en décrire la nature de ces retrouvailles. 51 ans après avoir quitté Miliana, Chantal, âgée à peine de 15 ans en 1962 regagna le vieux continent en compagnie de ses parents, détachée totalement de ses origines et de sa terre natale (Palestro) abandonnant le Café Moderne sis à la rue Saint Paul et le nid familial au dessus où le SCM en fit son refuge sportif.

Encore enfant, elle prêtait mains fortes à ses sœurs à la gestion du bar et au sieur Korri qu’elle chérissait comme tuteur dont la confiance  fit de lui un gérant indispensable auprès du patron et de ses proches. Les préparatifs de cette rencontre remontent à peu près à une année par le biais d’intermédiaires et discrètement sous la coordination du site Alger-Miliana. Un échange de correspondances et de photos par réseau communicatif Hotmail entre Antony (Paris) et Miliana via Alger (Noria) a fait que ces âmes fraternelles séparées par des conjonctures politiques de l’époque n’ont pas perdu espoir de se congratuler énergiquement un jour avec tous les honneurs à la veille du grand rendez-vous des Abdounates prévu le 1er Mai 2013. Accueillie en petite reine, l’angélique parisienne, dans la peau d’une algérienne, la ferveur des sentiments aidant, reconnaissante à tous les volontaires qui ont montré leur fière disponibilité en écorchant leur programme habituel pour se consacrer totalement aux désirs de l’invitée, jubilante en ces moments de délire, par l’accompagnement de l’itinéraire touristique aux atouts culturels historiques éloquents et enrichissants du guide Med Landjerit, la prise en charge de l’hébergement et de la restauration assurée par Mme Zoulikha dont les saveurs locales firent plier les caprices et les recommandations nutritives de l’hôte par excès de gourmandise et la mise à dispo d’un véhicule pour toutes les courses aux alentours et les divers sites à visiter. La dégustation d’un thé en signe d’amitié et de bienvenue dans quelques foyers ne fut pas du reste où l’enthousiasme s’afficha partout où les visiteuses ont franchi le seuil hospitalier.  

Un voyage donc magistral à ses yeux, monumental par la forte sympathie, ensorcelant par la magnanimité des habitants malgré les douloureux souvenirs du passé, en se faisant beaucoup d’amis (es), interpellée à chaque instant jusqu’à  laisser filer une confidence que désormais elle en fera sa destination préférée pour un séjour un peu plus long à partir de l’année prochaine.  Face à un cri de détresse d’un naufragé ou un appel à la mémoire, prêter concours ou apporter secours relève du compréhensible et trouverait sans faute, un écho favorable et intéresserait une pléthore d’esprits solidaires. Nous nous réjouissons de cette primeur d’aider à renouer le contact après un demi-siècle de séparation et que cela fut réalisé par la simple et bonne intention de tous les sujets. Il convient dès- lors d’en consigner brièvement pour la mémoire les faits et gestes de cette sensationnelle histoire que le destin a voulu qu’elle en soit ainsi, débordante de plaisir et de bonheur. 

Aussitôt arrivée à la cité millénaire, célèbre par ses remparts témoins de civilisations antérieures et les personnalités qui y séjournèrent dont elle connait vaguement les coins et les recoins, elle pointa le nez dans une structure toute fraiche de replâtrage donnant une autre vie au château du savoir. Toisant le lycée et sa blanche splendeur, l’image d’une adorable enfance lui effleura l’esprit, quand, haute comme une pomme vêtue de son tablier d’écolière naïve, elle martela insouciante le pavé pendant la récréation avec ses copines de classe. Revenant sur terre, elle eut un avant gout des festivités féminines programmées le lendemain et déjà les présentations fusèrent illico en échangeant quelques propos avec les dames internautes  connues du site et autres invitées.     Flânant dans les ruelles surmontées de feuillage dense des platanes, à la recherche d’un indice, d’un ancien repère, elle reluqua avidement les bâtisses et commerces en essayant de se rappeler du moindre détail, hélas, le temps avait déjà fait son effet, elle se contenta de nombre de précisions et autres indications lancées par les accompagnateurs, entrecoupées curieusement d’un tas de questions. Marathonienne, elle n’eut le moindre essoufflement en avalant des kilomètres par jour, le chant audible du merle envahissant les lieux boisés, la verdure, stimulant le rythme des promeneurs au-delà du crépuscule.     

Nous descendîmes la rue Saint Paul en voiture, Mr Korri embarqué à bord scrutant la moindre silhouette étrangère. Réveillé à demi-sieste, il s’empressa de répondre au besoin d’une lointaine connaissance dont l’éternelle absence leur changea tous les deux, la physionomie.  Une brève visite au café de son papa grouillant de monde en fin de journée et replongea dans sa marche en lorgnant les platanes centenaires. A l’annonce de ce qu’elle chercha, elle resta figée sur le trottoir, les mains cachant le visage laissant de grands yeux fixés sur une tête à travers la vitre du coté passager, miracle de l’instant et dans un geste de folie mélangée à une joie invraisemblable, elle se dirigea toute émue à la rencontre d’un vieux pépère diminué physiquement. Elle monta et fut rejointe par son ange gardien, caméra aux poings.   Aux propos d’une langueur manifeste à l’adresse du septuagénaire et l’envie irrésistible de le serrer bien fort, des hochements et des chuchotements pour toute réponse, heureux qu’il était de savoir que des âmes d’ailleurs pensent encore à lui. Maudit soit l’évènement séparateur des êtres chers au détriment de leur bonne volonté à vivre en paix.   La pointe des blagueurs devenue celle de grands rêveurs à ce moment précis était l’endroit idéal en disposant d’un laps de temps à évoquer le passé, l’amabilité des relations patron-employés, les joies et les peines partagées, le gringo y répondait avec la même attention vouée comme autrefois à sa fétiche protégée. 

Chantal VINCENT & Med KORRI À trois pieds dont deux bio perdant depuis de leur tonus, une grande dame souriante lui tendit la main pour se hisser sur le trottoir  et semble dire à son vis-à-vis, et alors, toute cette éclipse, pourquoi ? J’y suis pour rien Chantal, c’est la fatalité, une décision d’en haut, conséquences d’un conflit armé, la haine instaurée par la guerre et tant d’autres méfaits auxquels on n’y peut rien, tout ce malheur a pris fin et je suis content que tu sois là. Un visage qui lui est toujours familier malgré le poids des ans, un remarquable changement dans la corpulence, l’essentiel pour lui demeure la surprise de l’enfant gagnant en maturité qui se décide contre vents et marrées à faire ressurgir le passé avec le même amour d’autrefois. Une heure riche en discussions en sirotant du thé en ce dernier jour frisquet du mois d’avril, portant sur la vie et l’activité des Vincent vouée exclusivement au commerce, Palestro, El-Eulma et Miliana. Le fait le plus marquant fut l’attentat de Janvier 1961 dont elle devint la petite miraculée, clouée au sol par le reflexe de son sauveur Yahia, l’acte par lequel cette adorable famille décida contre son gré à rejoindre le clan des rapatriés.

Nous étions tout un groupe à fêter calmement ces retrouvailles, attentifs aux différents commentaires, cheikh Landjerit, Bradai, l’inévitable Bouzar, Mme Ferroukhi, Mister Korri et la vedette du jour flanquée en professionnelle, de baskets prête à en découdre sur les circuits urbains. Jamais femme n’eut autant de succès en ville, ne suscita autant d’admiration, un écho formidable du site qui fit d’elle une curiosité à dévorer toute crue, simple, aimable, humble, disposée à l’écoute et c’est, non sans états d’âme qu’elle s’attira lors de son intervention au lycée, une attention particulière de l’assistance qui la couva de you-you en hommage à sa vie parsemée d’embuches, son courage, sa pitié pour les démunis et son amour pour la patrie qui l’a vu naitre.

Chantal VINCENTUn patrimoine historique, culturel à découvrir et la radieuse ne se refusa à aucune sollicitation pour rattraper ce qui lui a échappé avant l’indépendance. Matériel et immatériel, un tour d’horizon par toutes les structures aux explications bien affirmées par les connaisseurs des différentes branches, Manufacture de l’Emir, lieu où elle reçut toute étonnée du bon voisinage, la galette du bonheur sortie tout droit du tadjine, signe affectif de bienvenue des habitants du quartier des Annassers envers une étrangère incarnant la gentillesse et la bonté, ensuite, la vieille mosquée, la piscine, le Musée de l’Emir qui en fut son Bunker durant l’occupation, le jardin public, les établissements scolaires et une foule d’informations sur les différentes activités artisanales, artistiques etc. Chaque jour, il lui est proposé une vue panoramique de tous les endroits dominant la cité, un régal visuel par les lumières étincelantes où le relief accidenté accentua le charme urbanistique et l’envie de séjourner ou de poser pied pour le restant de sa vie..

Lors d’une promenade nocturne tardive, nos pas nous menèrent par hasard au devant du café moderne, déserté par ses habitués mis à part une table, au fond, occupée par des amateurs de jeux. Elle n’hésita pas à en prendre la température du moment dont elle a perdu coutume. Présentée au cafetier responsable, tout le monde était intrigué par cette visite qui de surcroit concernait une dame civilisée. Prenant connaissance, les joueurs se mirent à palabrer lui faisant voir leur volonté, leur envie de partager un temps en sa compagnie. Chantal VINCENT/ 2013Elle se fraya une place au milieu du groupe au devant d’une boisson offerte gracieusement à sa santé, refusée par précaution de son organisme et la sympathie s’y installa avec un dialogue estropié à la hache en y rajoutant la gestuelle pour faire passer les messages, le rire aux éclats. Nul ne pouvait deviner le sentiment enfoui dans le cœur de la bonne dame, un instant mémorable où il nous fut difficile de la déloger n’était l’annonce de la fermeture aux environs de 22 h.   Elle constata d’entrée, une salle bien dégagée, le comptoir en forme de U adéquat naguère à une compagnie d’amateurs de liqueurs, avait disparu, remplacé par de plus banal dans les cafés actuels. Elle prit énormément de plaisir à scruter minutieusement les lieux, les images d’une cellule familiale défilèrent avec amertume, disloquée et qui peine à se reconstituer selon les souhaits, qu’il en soit ainsi par la volonté divine et sagement, celle de tous les membres, dictée par l’esprit sacré des liens fraternels.

  L’heure de vérité, intense en émotion fut sans doute celle où la balade d’un soir après un détour par Ben-Allel (Ex :Levacher) se termina devant l’appartement des Vincent. Le rendez-vous fut conclu entre le Cheikh et un certain Rachid responsable des bureaux du Club local. A partir du seuil, l’examen comparatif des lieux n’attesta aucune nuance sauf la vétusté du bâti, les traces du temps et l’indécision à l’entretenir auraient encouragé son effondrement en ruines. Les mêmes marches de marbre et la rampe sont toujours là foulées et caressées de nouveau par une ancienne propriétaire, les yeux en apparence, secs et limpides, le cœur, vous l’auriez deviné, soumis à rude épreuve. Sur le palier, elle pointa le doigt en direction d’une porte, celle de l’homme recherché, le courageux et sauveur Yahia. Elle continua à gauche, caméra dans son sillage, elle donna toutes les indications avec certitude en longeant un couloir classique, sa chambre qu’elle partageait avec sa sœur, une autre pour Renée et Marcelle, le salon, la chambre des parents en face, la salle à manger surmontée au plafond d’une ouverture par où s’invite la lumière du jour et donnant en temps utile, accès à un refuge disait-elle, à la moindre alerte sonnée. J’affirmerai que depuis une licence junior de foot contractée et les réunions des matchs tenues au salon, je n’ai plus remis les pieds jusqu’à faire partie ce jour du groupe accompagnant cette personne laissant son enfance emprisonnée entre les murs et qu’elle vienne à l’instant de la retrouver, malmenée mais bien présente.

  Le séjour prit fin autour d’un déjeuner copieux chez le cheikh Landjerit, une somptueuse demeure agrémentée de roses où chaque coin recèle une histoire, une anecdote, une blague. Lieu incontournable de tous les étrangers, orientés en majorité vers ce monsieur qui préserve  par bonheur la coutume de bien recevoir, le parler régulier au point qu’il se voit investi par la société d’un rôle qui lui sied à merveilles, accompagnateur de bon aloi suscitant de la considération et de la reconnaissance. Chantal ne peut affirmer le contraire et même les organisatrices des retrouvailles ont trouvé en lui, l’homme de toutes les situations par son habileté professionnelle à réguler les évènements festifs. Pour faire face aux impondérables, la coordinatrice principale de cette rencontre historique a eu le bon flair en appelant le Cheikh, une providence de dernière minute où un climat de sérénité s’est installé, une assurance instaurée et une animation des plus dignes plateaux de télé à l’honneur des présents d’ici et d’ailleurs.   En ce samedi nuageux et clairsemé par moments, la mission de Chantal devrait continuer en direction des gorges de Palestro . Native de ce relief aux falaises abruptes, elle salua sa ville adoptive en promettant de revenir un jour et s’en alla en compagnie de sa fée, une bien-aimée, sitôt rencontrée, sitôt choyée pour s’engager toutes les deux à dénicher sir Yahia  laissant Mr Korri se demander un dimanche matin, elle est vite arrivée, à peine repartie qu’elle me manque déjà, c’est vrai que la star exposée aux feus des projecteurs pendant une semaine ne  disposait que très  peu de temps pour satisfaire tous les désirs.

À bord de la carlingue  déchirant le ciel d’Afrique  survolant la méditerranée à destination de Roissy, son chez soi et son entourage avide de beaux souvenirs ramenés du pays du soleil, hardie, Miss Chantal aura réussi à gouter à son fantasme en jaillissant des abimes et écrire sa propre histoire dans une ville qu’elle redécouvre métamorphosée et nullement  rancunière en accueillant à bras ouverts, ses enfants que le destin les a éloignés cruellement de leur milieu naturel. Une nouvelle page vient de s’ouvrir pour cette visiteuse furtive en adhérant désormais à notre cause (avancer sans oublier) et répandre auprès de ses compatriotes, la disponibilité des sudistes à évoluer sereinement au développement des relations futures avec les nordistes, il y va de l’intérêt des deux communautés pour faire front commun à l’instauration d’une paix sociale et un avenir meilleur.

 Salutations amicales et fraternelles aux Vincent d’Antony.

« À l'inconnu, nul n'est tenu mais il y a de ces gens qui face à l'aventure, point de retenue »

Commentaires

  • Chantal
    • 1. Chantal Le 04/03/2014
    Bonjour Med et « un lecteur »,

    Merci pour vos commentaires qui m’ont à la fois fait éclater de rire et profondément touchée car je sais combien vous êtes sincères. Vous m’avez rappelé des souvenirs tellement heureux en évoquant mon retour en Algérie en mai dernier après une si longue absence ! Lorsque j’avais été transportée en urgence dans un hôpital de la région parisienne pour un AVC cinq jours seulement avant mon départ pour Alger, je me souviendrai toute ma vie de la tête qu’avait fait cette neurologue lorsqu’elle m’avait annoncé son diagnostic et les conséquences possibles … et que je lui avais répondu que rien ne me ferait renoncer à prendre l’avion le mardi suivant pour partir en Algérie. Ce médecin m’avait regardée absolument stupéfaite. Quand je lui avais expliqué pourquoi je ne renoncerais pas et que c’était un voyage que j’attendais depuis cinquante et un ans, elle a fini par sourire et m’a dit : « Si j’ai bien compris, malgré les risques que je viens d’évoquer, je ne vous convaincrai pas de ne pas prendre cet avion ? ». Ma réponse fut brève : « non, et quoi qu’il en soit, comme je veux être enterrée sur ma terre natale, au moins mes enfants n’auront pas à rapatrier mon corps puisque j’y serai déjà » ! Je dois avouer que je n’étais pas en « super-forme » dans ce lit d’hôpital le lendemain de mon AVC, néanmoins, devant mon obstination, j’avais réussi à faire éclater de rire les deux médecins à mon chevet !

    Cette expérience m’a permis de constater, une fois de plus, qu’il ne faut jamais renoncer à nos intimes convictions quoi qu’il arrive !

    L’Algérie est le pays où je suis née et que j’aime depuis ma plus tendre enfance et même si ce pays est critiqué - à tort ou à raison - j’y resterai profondément attachée toute ma vie.

    Comme le disait si bien Françoise Giroud : « les raisons pour lesquelles on aime sont de peu d’importance, l’essentiel étant d’aimer ».
  • un lecteur
    • 2. un lecteur Le 03/03/2014
    Même si, tout peut sembler impossible si l'on regarde au loin, tout là-bas, tout là-bas ,ce qu’on veut atteindre. Il suffit d’avoir le cœur confiant bien à soi pour que tout là-bas tout là-bas vienne à vous.
    Chantal l’a dit ce jour là comme pour faire un serment à sa ville bien aimée par ces mots :Même si la marche en soit pour moi bien longue , bien longue encore ! J’y serai au rendez –vous c’est promit a–t-elle dit et repété.
    Et il fut bien évidement, que la marche fut bien longue,qu'il y eut un obstacle d’imprévu mais elle y a été fidèle à sa parole pour un certain mai 2013 comme promit à sa parole .
  • bradai
    • 3. bradai Le 03/03/2014
    Allo!!! Mohamed c'est toi.
    Oui.c'est moi.Ai-je répondu.
    C 'est Noria qui m'appelait .
    Tu sais .Chantal est arrivée aujourd hui .Elle est là à Miliana .Elle cherche à voir Mohamed Korri. fais de ton mieux pour le retrouver.
    Je me suis dit ah! voilà enfin "cette" Chantal on va pouvoir la voir de face .Et le fait que Chantal qu'on attendait avec impatience est arrivée à bon port en était une bonne nouvelle pour les retrouvailles .Le doute de cette peur qu'elle ne change d'avis vu son etat de santé s'est envolé pour de bon et le fait qu'elle soit ici même à Miliana m'a bien donné des ailes de joie.
    Mais trouver Mr Korri en ce moment là et à Miliana pour moi qui ne le connaissais pas même s'il etait là à trois doigts , c'est comme chercher une aiguille dans une meule de foin .
    J'ai demandé à Noria où est ce que vous vous trouvez.
    A l'interieur de la cour du lycée avec elle m’a-t- elle répondu.
    O.K je vais contacter quelqu'un ,je viens juste de le voir passer Noria . On reste en contact au cas où il y a du nouveau.

    La personne que j'ai voulu contacter en premier était Mr Djeblaoui Boualem ,on venait juste de nous croiser à la Rue St Paul me disant un bref salut .Je crois qu'il m'a dit en ce moment là je cherche quelqu'un dans le coin . Puis il a disparu complétement . Je me suis souvenu alors de Med Medjou d’après les commentaires au site qu'il le connaissait et qu'on a eu une conversation un jour au sujet de chantal et med Korri.
    Je l'ai vite mis au courant que Chantal est là et elle cherche après Korri.
    Med Medjou ne m'a pas répondu de suite, puis il enchaina à me dire. Tu sais mohamed, je ne sais si on pourra le trouver maintenant ,je ne sais même où est ce qu'il est mais je vais faire de mon mieux. Avant de couper la communication ,je lui ai dit l'endroit où se trouve chantal.
    Je me suis dirigé au lycée et en pénétrant à la cour j'ai vu quatre bonnes femmes ensembles à discuter j'ai reconnu chantal et feignant ne pas la connaitre du tout je me suis dirigé vers une autre je crois que c’était Hadjar ou Zoulkha Ferroukhi ; je me suis approché d'elle et je lui ai dit : en la montrant du doigt tout en disant au groupe de femmes devant moi :je crois que c'est bien Chantal que je vois là. Et là c'est le fou rire entre elles en me montrant tout bonnement la vraie Chantal.
    Elle s'est approché et elle fut tres contente d'etre pres de ceux qu'elle ne connaissait que d'apres leurs ecrits.
    Elle a voulu avoir une conversation avec moi ,je lui ai dit ecoutez je ne sais pas m'exprimer en français je ne parle que par des gestes.
    Une façon à moi de faire croire aux amis que je vais manger une orange sans la peler pour qu'on me dise que c'est bien une orange que j'ai entre les mains pas une pomme à croquer .
    C’était un certain soir du 30 avril à la veille du 01mai 2013 jour des retrouvailles des Abdounates du lycée Mohamed Abdou.
  • Chantal
    • 4. Chantal Le 03/03/2014
    Bonjour Mohamed,

    Merci pour votre gentil message. Effectivement, je me souviens des photos dont vous m’aviez parlé il y a quelques mois. J’espère également vivement que vous en retrouverez au moins une ! Les photos de l’époque sont rares donc, par définition, précieuses. Et si vous retrouviez une photo de mon père … quel bonheur ! Je ne manquerai pas, le moment venu, de vous informer ainsi que tous mes amis algériens des dates de mon prochain séjour en Algérie. Cette fois, je ne commettrai pas l’erreur de ne rester que huit jours ! Au plaisir de vous rencontrer en 2014 !
  • mohamed azizi mohamed
    • 5. mohamed azizi mohamed Le 03/03/2014
    Bonjour Chantal, j' espère qu' à votre prochaine visite en Algérie j' aurai le plaisir de vous rencontrer, occasion que j' ai raté l' été dernier pour un stupide empêchement de dernière minute. J 'ai demandé à mon frère ainé qui vit à Royan s' il n' avait pris dans ses affaires les photos dont je vous ai parlé. Je ne désepère d' en trouver au moins une. Bien à vous.
  • Chantal
    • 6. Chantal Le 07/01/2014
    Merci Kéryma pour ton très gentil commentaire. Le hammam … j’en avais beaucoup entendu parler dans mon enfance mais je n‘y suis jamais allée et je serais ravie de faire cette « découverte ». Une de plus … en 2014 ! Rendez-vous est pris ! Je t’embrasse.
  • Kéryma,
    • 7. Kéryma, Le 07/01/2014
    Bonjour Très chère Chantal,

    Réjouis-toi, oui, de revoir ton Algérie encore une fois et encore et encore.... Et, bien entendu et je me permets de parler au nom de toutes les algériennes et les algériens que tu seras reçue comme ont toujours été reçus les enfants du pays! Tu seras traitée comme une reine , et si en plus j'y vais aussi alors là tu le seras doublement, il ne faut pas le dire, mais je t'emmènerai au hammam, et si tu y prends goût, eh bien je m'en lave les mains ...
    Je te souhaite tout le bonheur et la joie de retrouver tes payses & pays
    très bientôt!
    Je t'embrasse,
    Kéryma,
  • Chantal
    • 8. Chantal Le 07/01/2014
    Bonjour Med,

    Je viens de découvrir votre texte concernant mon retour en Algérie en mai dernier. Que d’honneur vous me faites ! J’en suis d’autant plus émue que je ne m’y attendais pas du tout ! Je ne vous cache pas que ce qui m’a particulièrement touchée c’est que vous avez laissé paraître dans votre récit tout l’amour que j’éprouve pour le pays qui m’a vu naître et ma tendresse pour le peuple algérien ainsi que la joie immense que j’ai éprouvée lors de mon court séjour en mai dernier. Court, c’est vrai, mais combien riche en émotions.

    Ce que vous n’avez pas dit (mais je reconnais là votre modestie) c’est que c’est grâce à vous que j’ai retrouvé Med KORRI. Après avoir lu le message que j’avais laissé sur le site le 27 avril 2012, vous m’aviez contactée pour me faire savoir - Oh ! Miracle - que Med KORRI était toujours vivant et qu’il habitait toujours Miliana ! C’est par nos échanges de très nombreux mails sur plusieurs mois que vous m’avez fait découvrir certains pans de mon histoire familial que j’ignorais totalement. C’est au cours de ces échanges épistolaires que vous m’aviez écrit, en parlant des relations entre la France et l’Algérie, qu’il fallait savoir tourner la page sans la déchirer. J’ai trouvé l’expression si belle et tellement riche de sens que je l’ai adoptée !

    Je ne vous remercierai jamais assez, vous, Med Midjou, mais également Med Landjerit, Noria, Zoulikha, ainsi que les très nombreux algériens et algériennes que j’ai rencontrés et que je ne peux nommer tant la liste serait longue pour tout ce que avez apporté à l’algérienne de cœur que je suis, que j’ai toujours été et ce, malgré les huit années de guerre. Partout, je dis bien partout, j’ai été accueillie, comme vous le dites … comme une reine ! Ce terme m’amuse car, à l’approche de mon départ pour Alger, l’un de mes petits-fils m’avait dit : « Mamie, tu vas voir, tu vas être accueillie comme une reine là-bas ! ». Je dis et je répète sans cesse que tous les enfants - absolument tous - sont dotés d’une intelligence émotionnelle remarquable. Matéo me l’a prouvé, une fois de plus. Lui savait ce qui m’attendait … moi pas. Ce qui est certain, c’est que seul mon attachement viscéral à ce pays m’a poussée à y retourner coûte que coûte même si j’ignorais totalement l’accueil qui me serait réservé. Mon expérience prouve, une fois de plus, s’il en était besoin, qu’il faut toujours agir selon son instinct car, lui, ne se trompe jamais !

    Merci à tous.

    Je me réjouis de revoir l’Algérie, les algériennes et les algériens en 2014.

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