Témoignage de Chantal VINCENT
1er Mai 2013/ Lycée Mohamed Abdou - Miliana
C’est pour moi un véritable miracle de me retrouver à Miliana, devant vous, après une si longue absence de cinquante et un ans ! Sans l’existence de ce site « Alger Miliana » créé par Noria, cela n’aurait jamais été possible. J’ai quitté l’Algérie l’année de mes quinze ans (en 1962) et, depuis, je n’ai jamais cessé d’y penser. Mes enfants et petits-enfants m’ont vivement encouragée à revenir sur ma terre natale car ils ont toujours senti à quel point j’étais non seulement attachée à ce pays mais également à ses habitants, les Algériens. J’ai toujours gardé en mémoire leur gentillesse, leur hospitalité et leur amabilité. Ne croyez surtout pas que je dis cela par démagogie, mais parce que je le pense sincèrement. Bien sûr, il y a eu la guerre, je ne l’ai pas oubliée non plus. Mais je me souviens aussi des cours d’école et de lycée où il n’y avait pas les « françaises » d’un côté et les « Algériennes » de l’autre mais des écolières et des lycéennes qui jouaient ensemble et qui étudiaient ensemble. Je me souviens même d’une gentille écolière algérienne qui m’aidait en cachette à résoudre mes problèmes de mathématique tant j’étais nulle et … je n’ai guère fait de progrès depuis !
J’ai deux enfants : Carole, l’aînée, qui a 47 ans. Un fils, Philippe, qui a 44 ans. J’ai également trois petits-enfants : Kim, qui est âgée de 19 ans et que certains internautes du site connaissent car c’est elle qui m’a conseillée pour laisser mon premier message sur le site … Matéo qui est âgé de 12 ans et Marius, âgé de 9 ans. J’ai élevé mes enfants dans le respect des autres, quelles que soient leurs nationalités, leurs cultures et/ou leurs religions. Bien entendu, ma fille a fait de même avec ses trois enfants et je suis très heureuse de m’apercevoir, au fil des années, que mes convictions se perpétuent.
Si je vous ai parlé de la gentillesse des Algériens, ce n’est pas un vain mot. Je vais vous en donner quelques exemples.
Mon but en m’inscrivant sur ce site (malgré mes lacunes de grand-mère internaute) était de retrouver mon passé. Contrairement à ce que font beaucoup de personnes de ma génération (je le sais par les confidences qui me sont faites) et qui prétendent, parfois, qu’il ne faut pas remuer le passé … qu’il faut le laisser dormir … moi … je partage plutôt l’avis de Victor Hugo qui disait : « Qui ne connaît pas son passé n’a pas d’avenir ».
C’est grâce à un très grand nombre d’internautes Algériens que j’ai retrouvé quelques pans de mon passé et de mon histoire mais, c’est grâce à un internaute en particulier, Monsieur Med MIDJOU, que j’ai pu retrouver une personne qui m’est très chère et qui vit toujours à Miliana : Mohamed KORRI. Cet homme a travaillé avec mon père pendant plusieurs années. Sans l’aide de ce site et l’intervention de Med MIDJOU, je n’aurais jamais pu le retrouver. Vous ne pouvez imaginer la joie qu’a été la mienne lorsque j’ai appris que j’allais revoir Mohamed KORRI, cet homme remarquable de gentillesse, d’honnêteté et de grandeur d’âme. Un homme toujours souriant même si j’imagine que l’époque ne devait pas être facile pour lui.
Je ne vous cache pas que, bien des fois, lorsque j’ai ouvert mon ordinateur, j’ai pleuré en lisant certains commentaires qui m’étaient adressés tant ils étaient émouvants. Un peu comme si je ne les méritais pas jusqu’au jour où, Kim, ma petite fille, avec la gentille insolence de sa jeunesse m’a dit à propos d’une discussion que nous avions sur la guerre d’Algérie : « Eh ! tu sais mamie, tu n’es pas responsable de la colonisation française ! ». Vous vous en doutez sûrement, sa manière ferme et directe de me dire ce qu’elle pensait m’a donné à réfléchir …
Je voudrais vous parler également de cet homme qui s’appelait « Yahia ». Je ne me souviens que de son prénom. Il était originaire de Palestro (Lakhdaria aujourd’hui) qui est la ville où je suis née en août 1947. Lui aussi a travaillé avec mon père pendant des années dans le bar de Miliana. Tout comme Mohamed KORRI, il était également courageux, dévoué et d’une intégrité exemplaire. Si je suis en face de vous aujourd’hui, c’est que « Yahia » m’a sauvée la vie en me jetant à terre lorsque le bar de mon père a été mitraillé en janvier 1961. Ne parvenant pas à le retrouver via le site et, compte tenu de mon caractère plutôt « persévérant », j’ai décidé le 1er février 2013 d’écrire à l’APC de Lakdaria en leur fournissant les quelques pauvres éléments que je possédais : le prénom de cet homme, les nom et prénom de mon père né à Blida en 1916, etc.
Il y a quelques jours, j’ai reçu une lettre de l’APC de Lakdaria. Ils me disaient qu’ils n’avaient pas retrouvé « Yahia » mais, par contre, ils m’ont communiqué les coordonnées d’un homme qui connaissait ma famille à l’époque où elle habitait à Palestro. Cet homme s’appelle Mohamed OUKIL. Il m’a récemment téléphoné dans la région parisienne où j’habite. Que d’émotion à entendre sa voix. Je ne me souviens pas de cet homme car j’étais vraiment très petite lorsque j’ai quitté Palestro mais lui semblait avoir une mémoire exceptionnelle. Il m’a même dit qu’il connaissait quelqu’un à Lakdaria qui m’avait prise sur ses genoux pour me donner le biberon lorsque j’étais enfant et que, lui aussi, souhaitait me revoir.
Comment tout cela aurait-il été possible sans l’incroyable dévouement de la personne (ou des personnes) travaillant dans cet établissement de Lakdaria ? Comment cela aurait-il été possible sans cet appel de Mohamed OUKIL qui a eu la gentillesse de me proposer de venir le rencontrer, chez lui, à Lakdaria en me suggérant même de me faire visiter le lieu où mon père habitait lorsque j’étais enfant ?
Dans quel pays autre que l’Algérie peut-on trouver un tel dévouement et une telle gentillesse ? Moi, je crois avoir la réponse : cela n’existe pas et pourtant, croyez-moi, je suis une personne plutôt optimiste.
Je n’ai malheureusement pas retrouvé cette femme dévouée, courageuse et compétente qui s’est occupée de l’entretien de la maison de mon père pendant de très nombreuses années. Elle aussi avait toujours le sourire aux lèvres. Elle s’appelait (si mes souvenirs sont bons) : Madame LAABIDI. Elle habitait également Miliana.
En évoquant mon passé, j’ai une pensée toute particulière pour un français qui s’appelle Max JACOB qui vit en France et qui a fait son service militaire à Miliana dans le régiment du CRIRAC. Je ne le connais pas personnellement mais celui-ci m’avait contactée il y a quelques mois après avoir lu mon message sur le site Alger/Miliana pour savoir si j’étais bien la fille de Monsieur VINCENT, propriétaire du café situé rue Saint Paul, et dans lequel il y avait eu un attentat en janvier 1961. Grâce à lui, j’ai pu reconstituer le puzzle de ce moment douloureux pour une jeune adolescente de 14 ans et j’ai ainsi pu savoir ce qu’il s’était vraiment passé puisque ce militaire était présent dans le bar de mon père ce soir-là mais, par bonheur pour lui, il l’avait quitté juste avant que la fusillade n’éclate. Notre cerveau a une capacité incroyable d’évacuer, par une sorte d’anesthésie générale, les moments éprouvants de notre existence. Mais, si l’évocation des moments douloureux de notre vie se limitent à revenir à la souffrance initiale et à cultiver haine et rancune, cela n’aboutit à rien. Par contre, au fil du temps, et avec l’aide de personnes ouvertes et réceptives, une sorte de catharsis fait son œuvre et tout en nous permettant de recouvrer la mémoire, elle nous dépouille de notre douloureux passé pour en faire … pourquoi pas … une « merveille » à la manière de Boris Cyrulnik, éminent psychiatre que nombre d’entre vous connaissent certainement.
Je ne terminerai pas cette intervention sans vous faire une confidence dont seuls mes enfants et petits-enfants avaient connaissance jusqu’à aujourd’hui. Toutes les vies se terminent un jour et, moi aussi, un jour je disparaîtrai. C’est une loi inéluctable. Personnellement, je pense que la mort c’est comme un soleil couchant. On est triste quand il disparaît mais on sait qu’en même temps, il se lève quelque part ailleurs. Pour en revenir à cette confidence faite à mes enfants, je leur ai fait savoir que lorsque je disparaîtrai, je souhaitais être incinérée et que mes cendres soient dispersées à Miliana, du côté de la pointe des blagueurs. Mais, rassurez-vous, je n’ai pas prévu de mourir tout de suite même si les fortes émotions - sans doute provoquées par mon retour imminent sur ma terre natale après une si longue absence - m’ont récemment conduite à l’hôpital pour un court séjour de vingt-quatre heures en raison d’une arythmie cardiaque.
Merci à tous d’avoir pris le temps de m’écouter. Merci également de m’avoir accueillie dans votre beau pays. Je vous en serai toujours éternellement reconnaissante.
A L’ATTENTION DE TOUS CEUX ET TOUTES CELLES QUI ETAIENT PRESENTS LE 1er MAI 2013
AU LYCEE MOHAMED ABDOU ET LES AUTRES …
Afin de vous faire partager ma joie et rendre hommage aux personnes suivantes que je vais citer, j’aimerais ajouter un complément d’information quant aux surprises qui m’attendaient après cette journée de retrouvailles …
Je vous avais fait savoir que je n’avais pas retrouvé Madame LAABIDI (Khadidja de son prénom). Pourtant, une personne (dont j’ignore le nom), présente dans la cour du lycée ce jour-là au moment où j’ai lu mon témoignage et ayant entendu le nom de « LAABIDI », est entrée en contact avec cette famille. Dès le lendemain, j’ai eu l’immense privilège de rencontrer son fils, Benyoucef, ainsi que son épouse. En discutant avec Benyoucef, celui-ci a fait ressurgir à ma mémoire certains souvenirs que j’avais oubliés dont celui qu’il avait également travaillé avec mon père. Ce fut pour moi un merveilleux moment de partage et d’émotion. J’ai également fait la connaissance de l’un de ses petits-fils, Redhouane. Si j’ai malheureusement appris que Khadidja LAABIDI était décédée depuis une vingtaine d’années, j’ai eu la joie, le jour suivant, d’être accueillie chez Mouni, sœur de Benyoucef, avec l’hospitalité légendaire algérienne. Elle aussi m’a rappelé des moments forts de notre vie à Miliana puisque nous avions, à deux ans près, le même âge.
Mais, je n’étais pas au bout de mes surprises … A la fin de la lecture de mon témoignage, Monsieur Azzedine AOUIMEUR est venu me voir pour me dire que son père, décédé depuis le 17 octobre 1980, avait travaillé avec le mien pendant plusieurs années. Au fur et à mesure que je discutais avec Azzedine, je voyais se dessiner le visage de son père, Mohamed AOUIMEUR. La ressemblance entre le père (que je connaissais) et le fils (que je ne connaissais pas) m’a subitement frappée mais surtout profondément émue et les souvenirs ont à nouveau afflué dans ma mémoire. Je me demandais comment j’avais pu oublier cet homme affable et courageux et si sérieux dans son travail. Azzedine m’a reçue chez lui où j’ai pu faire la connaissance de plusieurs membres de sa famille dont sa maman « Saliha » (épouse de Mohamed) ainsi que sa sœur Zineb. Il est bien sûr totalement inutile de vous dire le bonheur qui a été le mien lors de ces retrouvailles multiples !
Merci à Noria sans qui rien de tout cela ne serait arrivé …
Merci également à Zoulikha FERROUKHI qui m’a accueillie chez elle au cours de mon séjour à Miliana avec la générosité et la chaleur humaine qui la caractérisent …
Merci à tous et à chacun pour m’avoir fait vivre au cours de ces huit jours passés en Algérie un véritable conte de fée.
Chantal Vincent - 8 mai 2013
Commentaires
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- 1. assala Le 30/03/2023
Beaucoup de personnes vivaient dans la nostalgie et le passé en souffrant en silence et avaient perdu espoir de pouvoir un jour retrouver ceux qui avaient marqué leur enfance et leur vie. Mais quelque part il y avait une certaine Noria qui allait avoir l'idée de génie de pouvoir les réunir un jour. Ce fut un grand événement pour tout le monde. Alors merci à elle. Je n'étais pas présente mais j'imagine la joie et le bonheur de tous ceux qui se sont retrouvés. Bravo et à bien d'autres retrouvailles. -
- 2. JEMLI Le 14/03/2015
Un bon discours -
- 3. ahmed Le 18/05/2013
bonjour ;cher Mourad je voulais poser la même question concernant MM Angelard -
- 4. Chantal Le 18/05/2013
Bonjour Michèle. Oui. Ce séjour en Algérie a été pour moi fabuleux et inoubliable. D’une certaine manière, j’ai eu l’impression, après cinquante et un ans d’absence, que les Algériens, eux, n’avaient pas changé. Ils sont restés fidèles à ma mémoire par leur gentillesse, leur hospitalité et surtout leur humanité. Nos sociétés occidentales, dites modernes, feraient bien de s’en inspirer ! Pour ce qui est de ma valise … j’étais partie avec un sac de voyage … dans lequel la fée Zoulikha a réussi, par miracle, à mon retour, à « caser » tous mes cadeaux. Ma fille, Carole, m’avait prévenue. Elle m’avait dit : « tu pars en Algérie, ne pars pas avec un sac de voyage trop rempli car tu ne pourras pas y mettre tous les cadeaux que tu vas recevoir. Elle ne croyait pas si bien dire ! Il est vrai qu’en tant qu’institutrice et, même si elle n’est jamais allée en Algérie, elle a travaillé pendant plusieurs années en région parisienne dans des ZEP (Zones d’Education Prioritaire) dans lesquelles elle a enseigné à des élèves qui étaient, pour la plupart, d’origine algérienne et elle sait de quoi elle parle ! Le moyen de communication le plus facile pour me joindre est le mail : chantal.vincent@neuf.fr. Je n’appelle pas parce que, en ce qui me concerne, c’est hors budget pour moi. Mais tu peux m’appeler si tu veux et surtout, si tu arrives à m’attraper d’autant plus que pendant mes consultations, je ne réponds jamais au téléphone. Je suis sur répondeur. Mais il y en a certaines (qui se reconnaîtront ... lol !) qui essayent et qui arrivent tout de même, parfois, à m’attraper. Bonne journée. -
- 5. ZOUAOUI mourad Le 18/05/2013
BONSOIR MICHELE ANGELARD,
VOILA,JE CONFIRME QU EFFECTIVEMENT L INSTITUTRICE QUE J AVAIS EU A LAVIGERIE
DANS LES ANNEES1960 ETAIT ANGELARD AUSSI, QUE J AVAIS PERDU MALHEUREUSEMENT DE VUE.........
JE SAISIS CETTE OPPORTUNITE POUR SALUER PIEUSEMENT SA MEMOIRE ET LUI RENDRE HOMMAGE .................
AMICALEMENT -
- 6. Lamie Le 17/05/2013
Bonsoir Noria,
Je te remercie de m'avoir permis en m'invitant hier à déjeuner, de retrouver des amies de Miliana. Tout était parfait (comme tout ce que tu organises): le déjeuner et la sortie dans les rues d'Alger.
Pour moi qui ne fus pas à Miliana le 1er mai, ce fut " des mini retrouvailles"
Cela m'a fait tellement plaisir de vous retrouver et de pouvoir passer un peu de temps autour de ce très bon repas.BRAVO.
En vous écoutant raconter ces moments inoubliables et évoquer ce passé commun qui vous reste en mémoire, vous avez su me transmettre toutes ces émotions; c'est comme si j'y étais...
Merci Noria, merci les filles pour ce très bon moment passé ensemble. -
- 7. Angelard Michèle Le 17/05/2013
merci Chantal de ton petit mot, je t'envie de ce beau voyage que tu as fait dans notre beau pays, pour moi il restera mon pays terre ou je suis née et malgré la guerre je ne garde que de bons souvenirs, mais l'année prochaine je ferai tout pour être avec vous, j'ai des amis qui m'attendent à Miliana, Ain Torki (ancien Margueritte)es ce que ta valise a été assez grande pour ton retour.je ne sais si tu as mon n° de tél mais j'aimerai bien discuter avec toi.
pour la question que l'on me pose souvent sur l'institutrice non ce n'était pas moi (trop cancre) mais ma cousine Francine malheureusement trop vite disparue et qui est dans le cimetière de Miliana. -
- 8. Chantal Le 17/05/2013
Ah ! Michèle ! Me voilà rassurée ! Ah ! Ah ! Ah ! D’après ce que tu me dis, tu es passée deux fois en conseil de discipline ! Moi, je ne sais pas si j’ai été plus « originale » en ayant été « jetée » par une institutrice en plein milieu de la cour avec mon cahier de calcul qu’elle avait pris soin de m’accrocher avec une épingle à linge dans le dos afin que tout le monde puisse voir combien j’étais nulle en mathématiques ! Je ne pense pas qu’avec ce genre de méthode, il y ait eu beaucoup d’élèves qui soient devenues des « championnes » en calcul mental. Si j’en ris aujourd’hui (les années m’ont appris qu’on vivait très bien … en utilisant une calculette !!!) il faut bien admettre que nos enseignantes de l’époque n’avaient pas - pour employer un euphémisme - un sens très « inné » de la pédagogie ! -
- 9. ZOUAOUI mourad Le 17/05/2013
BONJOUR MADAME ANGELARD MICHELLE,
SANS INDISCRETION N AVEZ VOUS PAS ENSEIGNE A LAVIGERIE( DJENDEL)
EN 1961/62 ?? A MOINS QUE JE ME TROMPE .....MERCI
J AI DEJA CONNU UNE ANGELARD A L EPOQUE ALORS QUE J ETAIS AU PRIMAIRE.
AMICALEMENT -
- 10. Angelard.Michèle Le 17/05/2013
Bonjour à vous tous et toutes, je viens de lire tous les messages de vos retrouvailles auxquelles je n'ai pu assister cette année, j'espère le faire l'année prochaine si cela se refait. Je voudrai dire à Chantal que tout ce qu'elle a écrit ne m'a pas étonné pour avoir vécu en 2 fois le voyage sur ma terre de naissance, (1 fois chez le prêtre de Miliana "Chaumel" (ce n'est pas celui que je retiendrai) mais le 2ème chez mes amis qui m'ont connu toute jeune) , je te rejoins Chantal pour l'accueil les Français peuvent prendre des leçons j'avais passé 8 jours qui resteront pour moi inoubliable, j'avais eu la joie de visiter le lycée puisque c'était les vacances et la concierge très aimable était mon guide, que d'émotions et que de pleures , tout comme toi Chantal je n'étais pas une bonne élève (je suis passée 2 fois en conseil de discipline). -
- 11. Chantal Le 16/05/2013
Bonjour l’ami Ferhaoui. Oui, effectivement, j’ai dit que les Français auraient beaucoup à apprendre de la culture algérienne. J’ajoute, notamment, en ce qui concerne leur « humanité ». Mais ces choses-là ne se transmettent pas dans les universités du savoir. Elles se transmettent au niveau familial de génération en génération. Tout le monde s’accorde à dire que l’hospitalité des algériens est légendaire. De ce point de vue-là, les français ont beaucoup à apprendre. Par contre, si je puis me permettre, ayant sillonné un peu routes et autoroutes de la région de Miliana, Lakdaria, Blida, … avec un excellent chauffeur que la « fée » Zoulikha nous trouvait à chaque fois que nous nous déplacions … en ce qui concerne la sécurité routière … il y aurait … peut-être … des progrès à faire. … ne croyez-vous pas ? Je dis cela en plaisantant et, parce que j’ai franchement ri lorsque nous étions en voiture de voir les priorités non respectées, les fantaisies sur l’autoroute, et j’en passe … mais aussi, et surtout, parce que nous n’avons pas été face à un accident faisant des victimes. J’avoue, que si cela avait été le cas, je n’aurais certainement pas ri. Cela ne veut pas dire pour autant que tous les conducteurs français soient des modèles … d’autant que le taux d’alcoolémie au volant … n’est pas celui le plus bas d’Europe !! Par contre, en France, il existe une réglementation très rigoureuse sur le plan de la sécurité routière. En ce qui concerne mon parcours, puisque vous me le demandez, pour faire court : j’ai eu le parcours d’une autodidacte qui a quitté l’école en quittant l’Algérie : cours du soir, cours par correspondance. Puis, diplômes présentés en candidate libre. Après l’obtention entre autres, de la Chambre de Commerce Britannique, j’ai été pendant 32 ans cadre en entreprise. Parallèlement à ma fonction de cadre, j’ai suivi une formation de somatothérapeute. Le but visé : proposer de la gestion du stress en entreprise. Après une formation de cinq années, j’ai suivi un stage dans le célèbre Institut Curie à Paris dans une unité de soins palliatifs où j’ai « adapté » mes méthodes de gestion du stress auprès de personnes en phase terminale. Pour l’obtention de mon diplôme, j’ai écrit un mémoire sur cette expérience extrêmement riche sur le plan humain. A 57 ans, j’ai décidé de quitté l’entreprise pour proposer de la gestion du stress aux dirigeants français. Mais … la très grande majorité d’entre eux gérant leurs salariés « par » le stress, neuf ans après je n’ai toujours pas pu « vendre » mon projet ! Par contre, depuis neuf ans, j’exerce ce métier en tant que bénévole dans une association qui aide les demandeurs d’emploi en difficultés. Les résultats sont spectaculaires et cela fait ma joie. Pour « joindre les deux bouts », je fais des surveillances en tant que vacataire à l’Ecole Centrale de Paris qui forment les futurs ingénieurs de demain venus du monde entier. Voilà, vous savez à peu près tout. Maintenant … si vous connaissez une entreprise qui veut bien m’embaucher … N’hésitez pas … faites-le moi savoir .. Ah ! Ah ! Ah ! Concernant le couscous … si je ne sais pas le faire … j’aime bien le manger et j’en ai bien « profité » à Miliana, à Palestro, à Blida … mais … sans mélange sucré/salé ! -
- 12. ferhaoui Le 15/05/2013
bonjour chère amie chantal, encore une fois, je m'éxcuse de ne vous avoir pas répondu plus tot.je suis content que mon petit crayonnage est placé là ...je serais encore ,non pas heureux, mais tranquille .au reste certains de mes amis artistes et intellectuels ,me harcèlent de questions sur votre vie ,questions auxquelles je ne suis évidemment pas en mesure de répondre. c'est pourquoi je vous prie de bien vouloir m'adresser,si cela vous est possible,une notice autbiographique.dans ce dernier commentaire comme d'habitude j' ai relevé cette phrase belle, grave sincère et j'y crois elle respire de la sincèrité elle est sincère!:nous francais,nous avons à apprendre de vous algériens et ce contrairement à ce qu'un passé.......etc.je ne sais pas si vous avez remarqu nos amis : bradai, zouaoui, remali vont lancés un concours meilleur plat de couscous! pour le moment classé en tete notre ami cordon bleu bradai !( voir le plat en question dans la page couscous!) -
- 13. Chantal Le 15/05/2013
Merci Khouatmi lotfi pour votre message. Comme vous, je souhaiterais un rapprochement des peuples et des nations. Je pense que cela commence par l’éducation des enfants. Si des enfants ont subi la violence et/ou ont été éduqués dans la haine et l’absence du respect des différences, quelles qu’elles soient, ils transmettront plus tard la haine et la violence. Avant de partir pour ces « retrouvailles », j’ai eu l’occasion de discuter avec un français qui avait quitté l’Algérie, comme moi, en 1962. Lorsque je lui ai appris que j’allais partir pour ces retrouvailles du 1er mai, son regard joyeux et triste à la fois m’a dit combien il m’enviait. Son émotion, très palpable dans le son de sa voix triste, se ressentait dans ses paroles lorsqu’il m’a donné son point de vue sur l’Algérie d’avant 1962 … et lorsqu’il m’a dit, en baissant un peu la tête pour que je ne perçoive pas trop son émotion : « mais, nous, quand nous étions à l’école, on rigolait en traitant l’autre de … sale français … de sale arabe … ou de sale juif. On s’en foutait bien des origines de chacun … nous étions des copains et c’était tout ! ». J’ai été très émue de l’entendre parler ainsi et j’ai senti en lui tellement de sincérité et de souffrance que je lui ai demandé pourquoi il ne faisait pas la démarche de retourner en Algérie. Mais là, pour cet homme, ce sera une autre étape à franchir … Je compare souvent la guerre - qui a duré sept longues années - entre algériens et français, à une belle histoire d’amour qui se termine mal. Même si la rupture a été consommée, on ne se défait pas, comme cela, du jour au lendemain de ses affects et de ses blessures. Mon retour en Algérie a été pour moi la preuve, s’il en était besoin, de la valeur sur le plan humain, mais également intellectuel, de la population algérienne. Au cours de cette semaine en Algérie, dans certaines situations qu’il ne m’est pas possible de décrire et de développer dans un commentaire, j’ai été fascinée de constater cette notion d’entraide et de respect de l’autre et ce, pas seulement au niveau familial. Permettez-moi de vous dire que nous, français, nous avons beaucoup à apprendre de vous, Algériens, et ce, contrairement à ce qu’un passé colonial de cent trente années pourrait, parfois, laisser supposer … -
- 14. khouatmi lotfi Le 15/05/2013
bonjour madame chantal,
je trouve que votre récit est très émouvant,51 ans après notre indépendance ,et après votre départ je trouve que le lien entre algériens et français d’Algérie reste très fort,l’Algérie a connu une grande personnalité qui est ferhat abbas ,il rêvait d'une Algérie composée de berbère, arabe ,musulman ,chrétien ,juif, pied noirs ,,pour lui nous somme incapable de gérer un grand pays comme l’Algérie, .dommage son projet de société n'a jamais vu le jour,et pourtant il y' avait de l'espace pour tout le monde. -
- 15. Bradai Le 13/05/2013
Eh,oui! il arrive parfois que le gué soit en crue et qu'il faut attendre les "autres" pour pouvoir passer sans se noyer. On appelle ça de nos jours "iche tchouf" avant c'etait "iche tessemaa" -
- 16. CHENGAB KHALED Le 13/05/2013
SALAM AKHI BOUALEM:
VIELEN DANK FÜR DEINE NACHRICHT. WAS DAS MEDIKAMENT ANBELANGT, WERDE ICH ES IN DEN NÄCHSTEN TAGEN ABSCHICKEN UND ICH WERDE MEINEN BRUDER MORGEN IM LAUFE DES TAGES ODER ABENDS ANRUFEN. ICH FREUE MICH, DICH IN DER SPRACHE VON GOETHE ZU LESEN. ICH WUSSTE, DASS DU EIN GROSSER LITERAT BIST, JETZT STELLE ICH FEST, DASS DU AUCH MEHRSPRACHIG BIST. DU HÄLST IMMER EINE ÜBERRASCHUNG BEREIT.
NOCH EINEN SCHÖNEN ABEND. -
- 17. Djabellaoui boualem Le 13/05/2013
Salam alaika bruder Khaled Chengab,fragt ihr bruder Abdelkrim sie das medikament"rovatinex",dass sie die zeit damit verbracht reduziert,aber wenn sie kommen,mussen sie eine wohnung die mir zur verfugung stehen wird 'INCHALLAH) -
- 18. Chantal Le 13/05/2013
Merci Mohamed. Mais, en fait, pour vous dire la vérité … je n’ai aucun mérite dans la mesure où je ne sais pas faire autrement que d’être sincère ! -
- 19. farah Le 13/05/2013
Bonsoir Noria. Me revoilà sur le site après une brève absence dont tu connais les raisons( retrouvailles familiales). Je viens de lire les commentaires, il y a plus de positifs que de négatifs ,hamdoullah Allah nous a récompensées et toi à la tête du comité.
J'éspère que tu as récupéré suite à la baisse d'énergie que tu as subie et surtout portes-toi bien pour mieux nous retrouver entre nous le mercredi inchallah.Demain nous serons réunies autour d'un café chez Latifa,ton absence nous désole mais nous la comprenons,Fatiha nous a offert son café d'aurevoir le dimanche,et Mr Landjerit nous a gentiment accueillies chez-lui en famille avec qui nous avons évoqué quaadat Miliana taâ zmeen.
J'ai su que le plus Algerien des Américains est bien arrivé chez-lui,et malgré le décalage horaire il trouve la force de nous faire un petit coucou sur le site. Je t'ai bien dit Noria qu'il y a plus de gens interessants que mauvais su cette terre.
Mes respects pour Mr Ferhaoui,Me Benguerine, Me Baddour,Melle Ikhlef,Mr Landjerit, ces mouaâlimines qui ont contribué à notre éducation et à notre réussite. Le premier Mouallim est notre prophète s.a.a.w.s.
Bonne fin de soirée à tous, sans oublier nasna taâ Frankfort. -
- 20. mohamed.gouraya Le 13/05/2013
A Chantal.
J'apprécie vos messages pleins de sincérité. -
- 21. Chantal Le 13/05/2013
Bonjour l’ami Ferhaoui. Je suis très sensible à votre « soutien » dont je vous remercie. Il est vrai par ailleurs, que mon séjour d’une semaine en Algérie m’a fait prendre bien du retard dans mon travail ! lol ! Pour info : Votre tableau dans l'entrée de mon appartement est "très" apprécié et "très" admiré par mes amies et amis ! -
- 22. ferhaoui Le 13/05/2013
bonjour ma chère amie chantal, si je ne me suis inquiété outre - mesure de votre long silence, c'est que je l' imputais à votre travail si accaparant. or , je viens de lire à l'instant votre commentaire...adressé a ce m.shoukri! votre réponse a été juste et sincère et puis vu la magie du verbe que vous avez alors,alors au tant en emporte le vent! l'ami ferhaoui ,oran. -
- 23. Chantal Le 13/05/2013
Bonjour Shoukri07. A la lecture de votre commentaire, je découvre … plein de choses que j’ignorais … Bertrand ? les œufs ? Ma mère qui testait les œufs dans l’eau ? les bonbons ? De plus, le ton « méprisant » avec lequel vous parlez des petits « arabes » ne me correspond pas du tout. Des « blondes » qui habitaient en face de chez nous ? Je surveillais les arabes ???? alors que j’ai été littéralement meurtrie par ces 15 années passées en Algérie par les injustices que le peule algérien subissait du fait de la colonisation française. Ce n’est plus un trou de mémoire, c’est une maladie d’Alzheimer très précoce dont j’ai été victime. Je dois préciser, à tout hasard, au cas où vous l’auriez oublié, que nous étions quatre filles dans le foyer Vincent … Compte tenu de la tournure très « polémique » que prend cet échange, je suis désolée mais je ne pense pas qu’il soit utile de poursuivre ce dialogue. Je vais citer une femme qui a été très célèbre il y a quelques années. Elle s’appelait « Françoise Giroud ». Elle est décédée aujourd’hui. Elle disait ceci à propos des polémiques : « il ne faut jamais entrer dans un dialogue qui mènerait à une impasse, ne jamais risquer une discussion entraînant la dispute, ne pas s’enfermer dans un contentieux ». Merci de m’avoir donné votre vision des choses mais je crois, sincèrement, que les haines que vous avez accumulées au cours de ces années de colonisation française vous aveuglent et vous font vous tromper d’interlocuteur. Bonne journée. -
- 24. shoukri07 Le 12/05/2013
bjr Chantal. comme je suis dessolé d'insister que vous avez tellement parlé de l'attentat du bar de votre père, de M.Korri , de votre départ d’Algérie, de votre mariage, de votre divorce , de vos différents employeurs et de vos études et enfin de votre nouvelle profession. rappelez vous que c'est Mme Djeblaoui Badia qui m'a présenté à vous et que devant vous, elle a affirmé avoir fait le lycée durant la même période que vous.
je vais me permettre de tester votre mémoire car nous habitions le même quartier. ma maison se trouvait à moins de 500 mètres de la votre .
vous sous souvenez de ce petit arabe qui venait vous vendre des oeufs? vous restiez devant la porte entrain de surveillez cet "arabe" pendant que votre maman allait chercher de l'eau pour tester si les œufs sont frais ou pas.
vous souvenez vous de Bertrand qui habitait au rez de chaussée , son jeuen frer jouait au foot avec les arabes.
souvenez vous de cette jeune fille qui s'etait mariée en juin 1961 .Elle avait offert des bonbons à tous les petits "arabes" du quartier qu'elle avait embrassés à l'occasion.
Mais vous , n’étiez vous pas trop retirée des filles qui habitaient juste en face de vous et pourtant c’étaient des blondes.
les trous de mémoire ça arrive souvent particulièrement durant les moments d’émotion. humilité dont vous faisiez preuve ce 1 er mai n'apparait pas dans vos écrits.je crois que j'ai tout dit et que je ne dirai plus rien .
Salut -
- 25. Fazin Le 12/05/2013
J'ai lu avec beaucoup d' interet les ecrits de Mrs Zouaoui et Djeblaoui concernant l'occupation Française de l 'Algerie et je tiens à souligner que les Algeriens ont ete stigmatises ,qu'on veuille le reconnaitre ou pas .Nous etions en 1ere annee elementaire et Zohra ,une Algerienne ,a ete classee 1ere de la classe ,moi j'etais 2eme et Yveline ,une Française ,3eme.A la remise des cahiers de classement ,Yveline a commence à pleurer et là ,la maitresse l' a classee 1ere ,Zohra 2eme et moi bien sur à la 3eme place .Nous avons avale ça sans broncher .Qui aurait pu rouspeter ???? Je me rappelle aussi une fois ma cousine s'est bagarree avec une Française ,fille du gendarme Garcia , pendant la recreation et intrepide comme je suis ,je lui ai inflige une bonne tannee.Aussitot apres les cours ,nous rentrames chez nous ,et moi ,toute fiere de mon action ,j'ai raconte à mes parents l'aventure .Mon pere qui avait goutte les affres de la prison me prevint qu'il ne pouvait etre responsable de ce qui allait en resulter .J'ai passe toute la soiree ,cachee sous la table ,la peur au ventre d'etre arretee.Mais ça ne veut pas dire que tous les Français etaient forcemment mechants .Mlle Angelard etait un ange .Une fois en allant à l'ecole ,nous avons ete attaquees par des guepes qui nous piquerent sauvagement .J' en avais la tete enflee et ma chere institutrice me soigna et me dorlota comme une mere à son enfant
Dans toute chose ,il y a du bon et du mauvais .Ne laissons pas nos rancunes et nos passions nous aveugler ,mais il faut appeler un chat un chat . -
- 26. Orchidée Le 12/05/2013
Bonjour,
Bravo Mr Djeballoui pr votre réponse à la Mlianaise que j'ai peut-être reconnue.
Tout comme Mme Ikhlef je souhaiterai que la photo souvenir soit publiée,et je
rassure Noria qu'il n'y a aucun CD en vente,puisque j'ai chargé des parents
d'elkhemis partis en détectives le dénicher,mais RIEN . -
- 27. Chantal Le 12/05/2013
1 - Merci Boualem pour cette précision concernant votre sœur « Badia Djeblaoui ». Effectivement, comme vous le dites à juste titre, sa mémoire est prodigieuse. Par contre, je m’excuse d’insister mais je ne peux pas l’avoir évoquée comme le souligne Shoukri07 puisque je ne m’en souvenais pas.
2 - En ce qui concerne vos échanges avec « la Milianaise » que j’ai lus très attentivement, si je me permets d’intervenir c’est pour vous dire que j’ai compris votre premier commentaire du 11 mai dans le sens des explications que vous confirmez ce jour. J’avais même l’intention de vous laisser un message pour vous dire, d’une part, que j’avais apprécié vos propos, d’autre part, que j’avais appris des choses que j’ignorais. Concernant ce que vous dites au sujet de la terrible occupation française, permettez-moi de donner mon avis : ce n’est pas polémiquer que de dire que ces choses-là sont vraies et qu’elles ont, malheureusement, existé. Les mettre en lumière ne signifie pas que le peuple algérien ait garder de la haine ou de la rancune, c’est simplement souligner une réalité et, pour employer un euphémisme, en tant que française, je me permettrais d’ajouter qu’il n’y a pas de quoi s’enorgueillir de nos ancêtres ! Cela n’enlève rien aux français qui ont œuvré, à une certaine époque, dans le sens du droit au savoir pour tous (Français et Algériens). Mais, reconnaissons qu’ils ne représentaient qu’une petite minorité car, sans cela, les cent-trente années de colonisation française ne se seraient pas terminés par une guerre qui a duré sept longues années. -
- 28. Djabellaoui boualem Le 12/05/2013
Salam------------------------A l'intention de tous,vous etes priés de lire sur ma précedente communication " d'acteurs encore vivants,qui n'ont pas,encore,connu leur fin biologique..." Au lieu et place de "d'acteurs encore vivants,qui n'ont ,encore,connu leurs fins biologiques..." Merci,pour cette attention. -
- 29. Djabellaoui boualem Le 12/05/2013
Salam,Mme Chantal,la Badia Djeblaoui est ma soeur,elle est votre cadette d'1 année,c'est à dire qu'elle est née en 48,vous n'avez pas fréquenté les memes classes,par contre le meme college Alphonse Daudet de l'époque.Elle se rappelle bien de vous,puisqu'elle m'en a parlé. C'est pour vous dire la prodigieuse mémoire qui la distingue,elle arrive à citer presque tous les noms des professeurs et éléves de cette époque,meme le détail de leur garde-robe par 1 simple écoute ou regard accordé au sujet.Amicalement. -
- 30. Djabellaoui boualem Le 12/05/2013
Mon Salam est déjà de prime abord 1 mot au contenu serein et conciliant,c'est à dire paix et amour d'autrui,alors,Mme la Milianaise, relisez bien ma communication,elle cible bien son but,elle reste dirigée sciemment et clairement contre l'esprit malveillant de la colonisation francaise,cette réalité obscure et hideuse dans l'histoire de notre humanité.Je n'ai,à aucun moment,porter préjudice à l'honneur du corps enseignant francais de l'époque coloniale,en les vilipendant dans leur intégrité morale,par quelque propos que ce soit.Qu'il soit clair pour tout 1 chacun que mon écrit est 1 série de témoignages d'acteurs encore vivants qui n'ont pas,encore,connu leurs fins biologiques,et pour rappel l'histoire se passait dans la ville de Cherchell,alors que vous étiez,du moins pour votre mére à Miliana.La phrase" beaucoup d'enseignants..." Ne signifie pas l'intégralité du corps enseignant francais de l'époque,encore que la nuance dans ce genre de discours ne doit preter à aucune équivoque,surtout pour préciser que beaucoup d'enseignants francais faisaient la triste mine,ils pouvaient la faire ,aussi,par jalousie,1 attitude qui reste dénuée de toute discrimination raciale.Je le concéde,neanmoins,je continue de m'interroger sur votre surprise causée par la lecture de la phrase"ou le colon croyait avoir la supériorité etc..." Il s'agit bien du colon venu par la force des armes pour s'approprier des terres qui ne lui appartenaient pas,piller les richesses des Algériens pour mieux les affamer,leur régenter 1 code de l'indigénat pour mieux les asservir,c'est cela,aussi l'offense faite à 1 peuple qui vivait paisiblement,il faut pas nous imposer,non plus,1 vision bornée de notre histoire en l'expurgeant des enfumades,et des genocides du 8 Mai 45,ceux de Setif et Kherrata qui restent,bien l'oeuvre de la colonisation.Bien sur,que certains néo_penseurs,ou néo_conservateurs de la pensée coloniale chercheront à légitimer la colonisation de l'Algérie par l'aspect positive de celle ci ou ses bienfaits,je ne vous vise pas personnellement,Madame,mais votre réponse n'est pas forcément adaptée au contexte qui a inspiré et motivé mon écrit,et comme 1 langue n'est ni neutre,ni innocente,1 cause aussi noble soit elle,peut etre pervertie et détournée par le pouvoir d'1 langue ou d'1 écrit mal intentionné,dans tous les cas,ceci n'est pas un tort pour moi,comme vous voulez le faire croire,car je ne fais que replacer les évenements dans leur histoire. -
- 31. Chantal Le 11/05/2013
Merci pour votre réponse Shoukri07. J’aimerais tout de même bien savoir qui est Badia Djeblaoui que (selon votre texte) je n’ai pas oubliée. Car, à moins d’avoir été atteinte de la maladie d’Alzheimer mardi dernier entre Alger et Orly, je ne vois pas comment j'aurais pu parler de quelqu'un que je ne connais pas ... pas même de nom. Mais si vous avez une explication, je suis preneuse. -
- 32. Chantal Le 11/05/2013
Bonsoir Monsieur Moussa. N’ayant jamais été ce qu’il est convenu d’appeler une « bonne » élève, je suis d’autant plus fière d’avoir été prise en photo dans la cour du Lycée avec Monsieur le Proviseur ! Par contre, en ce qui vous concerne, si vous aviez eu connaissance des notes de l’ancienne élève du Lycée … « Alphonse Daudet » que j’ai été pendant deux années et demie … je ne suis pas certaine que vous auriez été bien flattée d’être pris en photo avec elle (ah ! ah ! ah !). Quoi qu’il en soit, votre photo est en bonne place dans mon appartement qui commence à devenir un petit musée de Miliana avec les nombreux cadeaux qui m'ont été offerts pendant mon séjour. -
- 33. shoukri07 Le 11/05/2013
Chantal, je ne polémique point. mes l’émotion comme vous dites vous a fait dire des choses qui ne se trouvaient pas sur votre communication bien préparée. comme vous aviez surement constaté, je prenais des notes tout en discutant. Vos remarques ne m'ont pas gêné mais sachez que vous avez tellement parlé.
toutefois, je nai pas pour habitude de parler à la place des autres.salutations -
- 34. milianaise Le 11/05/2013
Pour Mr Djabellaoui Mohamed.
j'ai hésité à vous répondre, car je m' aime pas polémiquer et je ne désire pas exposer ma vie privée aussi j'en dirai le minimum , sinon pour être compréhensible dans mon commentaire;
j'ai été infiniment triste et surprise en lisant le commentaire où vous évoquez les enseignants français. Vous dites ..."beaucoup d'enseignants ont affiché une triste mine...devant la magistrale leçon de réussite pédagogique donnée par notre Cheick etc...et plus haut ..."le colon croyait avoir la supériorité du génie ou le monopole du savoir" etc...
Ma mère qui était enseignante à Miliana aurait eu 100 ans cette année; elle me parlait d'un monsieur Amrouche, enseignant, avec beaucoup de considération et de respect. Je pense qu'il s'agit du même Mr Amrouche dont vous parlez.
Pour les enseignants français, au delà de toute considération de religion ou d'origine, les enfants étaient avant tout des élèves, et des élèves que l'on voulait amener le plus loin, dont on voulait obtenir le meilleur, la plus grande réussite. C'était la fierté des enseignants de l'époque, sans discrimination aucune. J'ai noté d'ailleurs avec plaisir que certains intervenants sur ce site évoquaient avec bonheur leurs années d'école "coloniale";
En débutant, avant d'être titulaire, ma mère avait enseigné en Kabylie, pour son plus grand bonheur, malgré la difficulté de la tâche -elle y allait à dos de mulet, parfois dans la neige, avec ses deux premiers enfants; elle me racontait combien il lui était difficile de convaincre les pères de mettre leurs enfants à l'école, et particulièrement les filles(le même combat s'était passé en France à l'époque de jules ferry). Elle avait ensuite été nommée dans plusieurs villages, dans des classes d'initiation et plus tard en école élémentaire, particulièrement depuis 1943 où elle avait été nommée à Miliana. Elle, et tous ses collègues de l'école Saint Jean , Charles Andreï, étaient de vrais pédagogues, amoureux de leur métier, fiers de leurs missions, s'investissant avec foi et énergie pour leurs élèves, quels qu'ils soient encore une fois. C'était l'école pour tous. Aucune interdiction (comme j'ai eu la surprise de le lire sur ce site) envers les enfants non européens ; Nous avions tous le même traitement, l'école française distribuant sans discrimination les livres et cahiers et bourses d'enseignement pour les plus méritants. Je me rappelle particulièrement de ma meilleure amie, de confession musulmane. Son père avait été tué . Ma mère s'est démenée pour lui faire obtenir une bourse afin qu'elle puisse poursuivre ses études, elle a également fait des collectes pour l'aider, outre l'enseignement qu'elle lui dispensait.
Le cas de ma mère n'a rien d'exceptionnel, elle faisait simplement son devoir d'enseignante, comme beaucoup d'autres, je dirais la majorité; quant à moi, à l'école primaire, j'apprenais l'arabe avec un "mouderes" qui portait lui aussi une chéchia.
Voila ce que je peux vous dire de l'enseignement que j'ai connu à Miliana. je ne pense pas vous avoir convaincu M.Djabelaoui, ce n'était pas mon intention, mais je me devais de le faire pour les enseignants de Miliana. -
- 35. ferhaoui Le 11/05/2013
bonsoir si..el ..proviseur,je suis d'autant plus agréablement surpris que votre billet nous parvient après un long silence....là ou je ne vous suis pas c'est lorsque vous faites l'apologie j'avoue votre mémoire est excellente !.........ancien professeur au lycée abdou oran bn:prenez-y soins du tableau le fluteur!! -
- 36. CHENGAB KHALED Le 11/05/2013
MONSIEUR ZOUAOUI.
ENCORE UNE FOIS VOUS VOUS ADONNEZ SANS VERGOGNE A CET EXERCICE DE DOUBLE LANGAGE RACOLEUR DONT LA TENEUR VARIE EN FONCTION DE CEUX QUI VOUS PRETENT L'OREILLE OU VOUS LISENT.VOUS SAVEZ JE VOUS LIS DEPUIS UN MOMENT ET MON EXPERIENCE M'AMENE A DEDUIRE (PERMETTEZ MOI DE LE FAIRE A MON TOUR) QUE VOUS CORRESPONDEZ PARFAITEMENT AU PROFIL DE CE TYPE D'INDIVIDUS SURFANT AVEC L'INCROYABLE VERTICALITÉ DES BONIMENTEURS AUX DISCOURS FAUSSEMENT LENIFIANTS SUR DES REGISTRES AUSSI VARIÉS QUE CEUX SUR LA MÉMOIRE OU SUR L'INTEGRATION ET CELUI DU VIVRE ENSEMBLE.VOTRE INCAPACITÉ A VOUS DEBARRASSER DE CE QUI VOUS LIVRE PIEDS ET POINGS LIÉS A L'EXERCICE DE L'ESBROUFFE ET A LA TROMPERIE INTELLECTUELLE DEMEURE DANS LA DEMESURE DE VOTRE EGO DEBRIDÉ.A FORCE DE VOULOIR FAUSSEMENT SATISFAIRE TOUT LE MONDE,ON FINIT PAR S'ENFERMER DANS UNE LOGIQUE DE MENSONGE.VOUS Y ÊTES MONSIEUR.JE VOUS CONSEILLE A L'AVENIR D'EVITER DE VOUS REPETER,CA COMMENCE A FAIRE DANS LE RONÉOTÉ. ET SURTOUT DE REPRENDRE EN MAIN VOTRE EGO SINON VOUS RELEVEREZ DU CAS CLINIQUE.
JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE SOUCI POUR MON ETAT DE SANTÉ PSYCHOLOGIQUE.RASSUREZ VOUS TOUT BAIGNE.J'AI DÉJA EFFECTUÉ IL Y A FORT LONGTEMPS LE TRAVAIL QUE VOUS ME SUGGEREZ.CA M'A PERMIS DE M'AFFRANCHIR DE LA LANGUE DE BOIS.JE VOUS LE CONSEILLE A MON TOUR,VOUS REDECOUVRIREZ SI VOUS LES AVEZ DEJA CONNUES LES JOIES DE DIRE LA VÉRITÉ SANS CHERCHER A PLAIRE NI PEUR DE DECEVOIR.BONNE LECTURE. -
- 37. MR SNOUSSI ABDELKADER Le 11/05/2013
.LES "AUTRES"! IL N Y A QUE LES AUTRES QUI PARLENT DES AUTRES.ILS OUBLIENT D OU ILS VIENNENT ET COMMENT ILS SONT ARRIVES ?MAIS SAVENT ILS COMMENT VONT ILS FINIR ? J AI CONNU UN "PATRON" QUI EMPLOYAIT DES OUVRIERS CORVEABLES A MERCI ( IL DISAIT: YAKHEDMOU ANDI ) ET AVAIT LA MANIE D UTILISER LE TELEPHONE (LE FIXE) DEVANT SON OU SES INVITES ET DISCUTAIT AVEC LES AUTORITES LOCALES ET REGIONALES POUR ETALER SES ACCOINTANCES .C ETAIT UN CHEIKH QUI AVAIT LE CHEQUE MAIS PAS DE CHIC.LE CHIC NE SE VEND PAS ET NE S ACHETE PAS.ET LE PORT DE COSTUMES -CRAVATES N EST PAS UN PASSEPORT POUR LA POSTERITE.UN"WALOU"LE RESTERA TOUJOURS ET SON MASQUE TOMBE L A RENDU PLUS QUE JAMAIS NU. -
- 38. Proviseur Lycée Med Abdou ( Miliana) Le 11/05/2013
c est juste pour dire 1 Grand Merci à tous .... je cite :
- Noria (Notre Grande Soeur ... pour tout ce qu elle a fait ....
- Kader Daoudi ... Notre frère qui loge dans nos coeurs ...
- Khaled Chengab pour son soutien et son encouragement .. et son assistanat...
- sans Oublier nos Ami(e)s qui sont venus de France je leurs dis:
nous vous souhaitons tous ... une longue vie ... bonheur ... chance ...courage ... reussite ... et vs devez tous savoir que ns étions tous Content de vs servir autant qu Algeriens... mes saluts les plus vifs et profondes pour :
* ( Chantal VINCENT ; souvenez vs toujours votre dernier Samedi chez moi au Bureau avec Zuleikha - et gardez bien la Photo ).
* (Mr Et Mme Palenzuella ... leur dernier Dimanche c était avec moi ... )
* (MR et Mme Michel BERTHIER )
* Ferrouhi Zouleikha ...
mes respects et mon éstimes pour vous tous ...
---------------- (la chance ne sourit qu aux esprits bien préparés -------------
------------------------ le futur a été creé pour etre changé -------------------
----- le moment présent est la piste désignée à tout nouveau depart -----
M.Moussa ( Proviseur LMA )
-
- 39. Djabellaoui boualem Le 11/05/2013
Salam Alaikoum______Je ne sais plus,quel est l'auteur qui a dit" Quand il a franchi la moyenne ordinaire de la vie,notre esprit se plait à ce retour vers les premiéres années de son existence..."C'est,peut etre,pour mieux appréhender sagement notre présent,qui reste,toujours subjugué par son passé.Surtout,quand celui ci se confond dans des souvenirs inaltérables et incorruptibles,qui sont greffés dans des moments forts en des circonstances majeures,particuliérement vécus par toute une ancienne génération,lors des terribles moments de l'occupation francaise.C'est pour cela,que le travail de mémoire doit s'imposer dans l'histoire de la cité milianaise,pour rappeler, fiérement, qu'en ces temps ou le colon croyait avoir la supériorité du génie ou le monopole du savoir,explicitement dans le domaine de l'éducation et du savoir,se dressérent des dignes fils de Miliana pour décaler ces préjugés et les réduirent à de ridicules balbutiements de l'histoire coloniale.Cheikh Amrouche Mohamed,Hadj Hamou(1er romancier algérien en langues francaise,dans les années 30) Et d'autres encore...Rahimahoum ALLAH. Ils ont su médité la sagesse des anciens,née de l'authentique école populaire ,pleine de traditions et de robuste bon sens qu'est la légendaire famille algérienne.Bienheureux, ceux qui ont eu pour enseignant Cheikh Amrouche,homme exemplaire et modeste,dont le port de la fameuse "Chéchia Stamboul" Ajoutait une solennité au personnage,Les anciens de Cherchell se souviennent,toujours,de Cheikh Amrouche,enfin pour ceux qui sont en vie,de cette légendaire classe de fin d'études qu'il a eu à enseigner,c'était des pauvres éléves ,à peine s'ils pouvaient disposer d'un cahier pour écrire,ils furent suivis chacun en particulier et dans le détail,pour leur ultime préparation du certificat d'études primaires,en rajoutant des heures,en dehors du service,pourvu que la réussite soit au rendez_vous.Leur procurant,meme,des fournitures scolaires de sa propre poche.Cheikh Amrouche releva le défi de leur faire réussir l'obtention du fameux sésame,ils eurent tous leur CEP,ils étaient,tous,indigénes, comme aimait à le rappeler la législation du colon.Lors de l'annonce de la liste des recus,au cours d'une cérémonie,comme il était d'usage à l'époque,beaucoup d'enseignants ont affiché une triste mine ,ce jour là,devant la magistrale lecon de réussite pédagogique donnée par notre Cheikh(ALLAH yarhamou) Cette réussite avait 1 grande valeur patriotique pour ce dernier.Son exemple de rigueur et de sobriété dans la gestion des affaires de la Mairie de Miliana qu'il a eu à diriger,sont d'éloquents témoignages,que la cité milianaise évoque avec 1 douce nostalgie.Il a laissé 1 postérité faite de cadres émérites,pour ne citer que ses deux filles,toutes enseignantes,l'une à l'université d'Alger,la deuxiéme professeure de francais auprés des lycées de Miliana,qui est à la retraite.Toutes les deux d'anciennes et brillantes abdounettes.Sans passion ni intéréts,j'aime saluer, naturellement,la mémoire des preux. -
- 40. Chantal Le 11/05/2013
Bonjour shoukri07 et Kreddaoui abdelkader. C’est gentil de me citer dans votre texte sauf que … sans doute sous l’effet de l’émotion de ces retrouvailles … vous m’avez cité en me faisait dire des choses que je n’ai pas dites. Exemple : « après cinquante années, devenue grand-mère, je revois mes camarades de classes telle que Badia Djeblaoui que je n’ai pu oublier ».
D’une part, je n’ai pas retrouvé de camarades de classes (de ma promotion), d’autre part, je ne sais pas du tout qui est Badia Djeblaoui.
Je n’ai pas dit que c’était le plus beau jour de ma vie mais que c’était pour moi un véritable miracle de me retrouver à Miliana.
Concernant Victor Hugo, effectivement, c’est bien moi.
Ceci n’est pas grave. C’était juste pour rectifier une information qui n’est pas exacte. D’autant plus que vous avez fait paraître cet article dans un quotidien.
Amicalement.
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